1
HEBDO fADAIRES
DES
SEANCES
,
PUIlI.I
,
, , ,
C
O~FOR
1EMENT A U
NE.
D
EC
ISION
DE
L'ACADEMIE
, ,
PAR
MM
.
LES
SECRETAIRES
PERPETUELS
.
-
a8
..
,
TOME
CENT-HUITIEl\IE
J
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Il
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1'
1 1
889.
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O!WII
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PARIS,
GAUTHIER-VILLARS
ET
FILS.
IMPRIMEURS-LIBRAIRES
DE
S
CO~IPTES
RE T
DU
S
DE
S S
ÉA.
TCES DE L'ACADÉMIE DES
SCIENCES
,
Quai d
es
Gr
a
nd
s-Augustins. 55.
$
.....
1889
(
1020
)
ZOOLOGIE.
Sur la mOlplwlogie el la position systématique des Epicarides
de la
famill
e des Dajidm.
Note
de
MM.
A.
GIARD
et
J.
BONNIER.
«
Dans
un
tra
vail
anté
rieur
nous
avons,
pour
des
raisons
tirées
de
l'éthologie
de ces
animaux,
considéré
les Dajidœ
comme
un
groupe
inter-
médiaire
entre
les CI'yptonisciens
et
les
Bopyriens
proprement
dits,
aux-
quels
ils se
relieraient
par
la
famille
des
Phryxiens.
Cette
manière
de
voir
se
trouv
e
aujourd'hui
confirmée
par
les r
ec
herches
anatomiques
qu'il
nous
a
été
p
er
mis
d'entreprendre
sur
quelques
types
de
ce
groupe
encore
si
peu
connu
et
si
mal
représ
e
nté
dans
les coll
ec
tions.
»
Le
Révérend
A.-M. N
orman
a
bien
voulu
nous
envoyer
un
exemplaire
de
Dajus mysidis Krœyer
recu
ei
ll
i à l'
îl
e
Jan
Mayen
sur
une
ilfysis oculata
Fabr.,
pendant
l'e
xpé
dition
austro-hongroise
aux
mers
Arctiques C).
Il
a
soumis
en
outr
e à
notre
examen
II
n Aspidophryxus
parasite
d'Elythrops
microphthalma
G.-O.
Sars et
dragu
é
par
G
.-O.
Sars
lui-mê
me
sur
la
te
de
Norv
ège.
l)
L'unique
spécimen
de Dajus mysidis figuré, mais
non
décrit
par
Krœyer,
était
une
femelle
jeun
e
accompagnée
d'un
màle
au
stade
c
ryptoniscien.
Les
six femelles recueillies
an
Spitzbe
rg
pendant
l'
ex
pédition
hollandaise
du
Will
em Barents
et
étudiées
par
Boel<.
é
taient
également
immatures
et
l'une
d'entr
e elles seuleme
nt
portait
un
màle
à la de
uxièm
e
forme
larvaire.
Buchho\z
seul a
décrit,
sous
le
nom
de Lept
opluy
x
lls
mysidis,
le
màle
et
la
femelle
adultes
du
Dajus my sidis
Kr.
e).
Mais sa
description
est
tr
ès incom-
pl
ète,
surtout
en ce qui c
oncerne
les
antennes
internes
et
les lames
incu-
batri
ces.
))
Ce
ll
es-ci
son
t
au
nombre
de
cinq
paires
co
mme
chez tous les Bopyriens,
et la
cinqui
è
me
pa
ir
e,
qui
a éc
happ
é à
Gerstaec
ke
r,
e t la
plus
développée.
C'est
elle
qui
constitue
la
plus
grande
partie
de
la
cavité
incubatrice.
Le
corps,
re
co
urb
é
ventralement
des
deux
côtés,
parti
cipe
aussi
à la forma-
tion
de
cette
cavité.
En
so
mme,
la
morphologie
de
la
tête
et
du
thorax
diffère
peu
de
ce
lle
des
parties
similaires
des
Phryxi
ens. Toutefois, les
(1
) J ous r
éSel'VO
ll
le n
om
de
Dajus
lI/
)'sidis KI'.
pOUl
' le pal'aSile
de
A
lysis
oel/t
ata
el
n
ous
appe
lon D
aj
us
lIlixtus
Je
Dajus
lI'
u
par
G.-O
. a
l'
à
Vad
œ, s
ur
Alys
is
mi
.x:
ta
Li
lJj
e
b.
(
2)
Zn
'e
it
e delltsche ifol'dpotCl/jalu·t
in
den
Jahr
en 1869
li.
J 870' .Bd.
H,
el' Le
Ahth
eiI.
Leip
zig, 187
'1
, p. 287,
Taf.lI,
Ji
g. 2 .
(
10
2 1 )
paires
de patLes
des
sixième et
septième
seg
ments
thoraciqu
es font com-
plètem
e
nt
défaut, re
produisant
ainsi
une
disposition
emb
ryo
nnaire
transi-
toire
chez les
autr
es
Bopyriens.
De
plus,
les
il1q
premiè
re
s
paires
sont
tr
ès
rappro~hées
à la
partie
antérieure
de
l'anim
a l,
Olt
elles
entourent
l'ouvertur
e
de
la
chambre
incubatric
e.
La
métamérisation
est
tr
ès visible s
ur
le milieu
de
la
partie
dor
s
al
e aussi
bien
dan
s la
région
abdominale
que
dans
la
région
thoracique,
Oll
les
anneaux
vont
en
gra
ndissant
cl
'
avant
en
arrière.
Au
pléon,
la
première
paire
de
pattes
est
seule
bien
développéR sous forme
cle
lamelles
biram
ées
qui
ferment
de
ce côté
la
chambr
e
incubatrice.
Les
autres
pléopodes
sont
rudimen
tair
e,
le lames
pl
eu
ral
e
nulles;
il Y a
deux
urop
odes
.
»
Le
m,lie
adulte
pr
ése
nte
le
pléon
caracté
ristique
du
màle
des
Plu
yx
lI
s
sans
pléopodes
ni
uropod
es. Mais les
an
L
ennes
et
le
rostr
e
rappell
e
nt
for-
tement
la
structure
des
embryons
Cryp
tonisciens.
»
L'étude
du
Dajus
rend
beaucoup
plu facile celle
de
l'
Aspidoph,yxus.
L'Aspidoplzryxlls
qui
nous
a
été
confié
par
No
rman
avait
été
déterminé
A.
peltatlls
par
G.-O.
Sars.
Mais l'A
sp
idophr
yxus
pelta tus typ
e,
décrit
et
figuré
par
Sars,
est
parasite
de
l'Er
ythrops Goesi,
et
ce
que
nous
saviolls de la spé-
,
cificité rigo
ureu
e des
Epicarides
pour
chaque
hôte
dét
e
rmin
é
nous
portait
déjà à
considér
r
le
parasit
e de
l'El
yt
h
rops
mi
cropAlhalma
comme
appar-
tenant
à
une
e p
èce
distinct
e.
La
comparaison
minutieu
se
de
ce
parasite
ave
les
des
in
si
précis
d G.-O.
Sars
nous pai'
aît
justifier
cette
s
uppo
si
-
tion
et
nou
app
elle
rons
Aspidopluyxlls Sarsi l'Epicaricle
de
ErytArops
ml'-
cropAthalma.
))
Cette
espèce
nouvelle
diffère de l'Aspidophryx
us
peltatlls :
par
la
forme
générale
de
la femelle
moins
él
arg
ie
et
plus é
lan
cée;
2 °
par
1
nombre
et
la disposition cles œ
uf
s
dans
la cha
mbre
incub
atrice.
»
Tandis
que
chez
A.
peltalus les œu
fs
sont
dissémin ' s
en
g
rand
nombre
et
sans
ordre
dans
la
cavité
incubatri
ce,
il
s
ont
chez
l'A.
Sarsi au
nombre
de
dt" disposés
en
rangées
concentriques
régulières,
chaque
rang
ée com-
prenant
respective
ment
17, 17, 15, 1
0,
5
et
3 œufs
dans
une moitié
du
corps
en
allant
du
bord
libr
e vers la
li
gne
méd
iane. Ces œufs so
nt
d
'a
ille
ul'
s
plus
gros
que
ceux
de
l'A.
peltatlls.
En
outre,
l'anim
al est
moins
ne
ll
ement
segmenté.
Chez le
màle,
au
c
ontrair
e, les seg
ment
s
du
pléon,
qu
oique
soudés
entre
eux,
so
nt
plus
distiucts
que
chez A. peltatus.
) Si l'on
s'en
rapportait
exclusivement
~I
la
desc
ription
et
aux.
fig
ur
es
donn
ées
par
G.-O.
Sars,
il y
aurait
entre
les
deux
espèces des dirfél'ences
bien plus considé
l'
ab
les, et le
genre
Aspidopluyxus
semblerait
tr
ès éloigné
(
1022
)
du
ge
nre
Dajus.
L'absence
complète'de
lamelles
incubatric
es
chez
la femelle
(laminœ in
cu
batoriœ nulZœ)
et
l'exist
en
ce
de
six
paires
de
pattes
thoraciques
se
ul
e
ment
chez le mùle co
nstituerai
e
nt
des caractères
d'une
haut
e impor-
,
tance
dans
ce g
roup
e
d'
Epicarides. Mais
nou
avons
constaté
que
ces ca-
ract
ères reposa
ient
sur
des
erreurs
d·observation.
Les
lamelle
s
incuba-
trices
exis
tent
toutes
comme
chez les D
aj
us; les
quatre
premièr
es
paires
sont
plus
ré
duites,
à
cause
du
rappr
oc
hem
ent
des
patt
es
thoraciques
il
la
parti
e
ant
érie
ure
du corps. Elles
n'ont,
comme
la
pr
emière
paire
chez les
autres
Bopyriens,
qu'lm
rôle
accessoire
dans
la
prote
ction des œufs.
Quant
aux
cinquièmes
lamelles, elles
sont
repr
ése
nté
es
par
une
paire
de
lames
é
troit
es
bordant
la
tranch
e
libre
des
de
rni
ers somites
thoracique
forte-
ment
agrandis
: elles se te
rminent
par
des digitations à le
ur
partie
pos-
té
rieur
e. Ces
lam
es
s'appliquent
l'un
e co
ntre
l'autre
exactement
sur
la
ligne média
ne
et
forment
avec les replis
lat
é
raux
ventraux
des somites tho-
rac
iqu
es
la
cavité
incubatrice
proprem
e
nt
dite.
»
Le
pléon
pr
ése
nte
aussi des ré
duction
s co
nsid
é
rable
pal'
rapport
ü
celui des Dajus.
Il
e
st
complè
tement
dé
pomvu
d'appendices
et
constitue
une
petite
cavité se loge le mâle replié
sur
lui-mê
me
comme
une
larve
de
Scarabée
et
placé
de profil.
» Ce mâle diffè
re
peu
de
celui des Dajus; les
anneaux
du
pléon
sont
plus
nett
eme
nt
indiqués
et
il existe
une
pair
e
d'uropodes
bien
développ
és.
Quant
aux
pattes
thoraciques,
elles
sont
au
nom
br
e
normal
de
sept paires,
dont
la
pr
emiè
re,
plus
petite, appartie
nt
à
un
anneau
étroit
soudé
avec
la
tête,
qui
a éc
happé
il
G.-O.
Sars.
Le
rostre
proéminent
et les
antenne
s
ex
tern
es,
tr
ès long
ues,
rapp
e
llent
de
tr
ès
pr
ès la
forme
des mêmes
organes
c
hez
les
Cryptonisciens.
Le
passage des
Dajiclœ
aux Cry
ptonisciens
peut
ê
tr
e co
mpris
de la manièl'e s
uinnte.
POUl'
le
màle,
le d
éve
loppem
e
nt
s'est
arrêté
chez l
es
Cryptonisciens il la deuxième
forme
Jaryaire,
tandis
qu'il
y
a
eu
chez les
Dajiclœ
tran
sfo
rmation
en
un
màle
d
égr
ad
é. Chez la femelle,
la
parti
e
antérieure
de
la c
hambre
incllbatrice
s'est
re
tr
é ie
considérable-
ment
chez les
Cryptonisciens,
tandis
qu
'une cavité se formait
aux
dépen
s
des replis la
rau
x
et
de la
partie
po
térieure
du co
rps;
mais
cette
cavité
ne
peut ê
tr
e en
aucune
manière
confondue,
comme le
veut
Fraiss
e, avec la
cavité
lomati
que
.
Les
modifications profoncles
de
la cavité
incubatric
e
des
Dajich
et
de
Cryptonisc
iens
se
ront
étud
iées en détail
dans
un
lé-
moire
avec
planches.
Obse
rvons, en te
rmin
ant,
que
l'E'
ytArops microph-
tha/ma para
ite
par
A. Sarsi était une fem elle
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