Tache bactérienne (tomate et piment)
Sur les feuilles de tomate, les taches sont similaires à celles de la moucheture bactérienne. Sur
le piment, les taches foliaires sont généralement d’un brun foncé à noires et ont une plus
grande dimension (3 à 5 mm). Un halo aqueux peut border les taches. Sur les fruits, présence
de lésions circulaires noires et craquelées pouvant atteindre 1 cm de diamètre.
Nervation noire (crucifères)
Le symptôme le plus caractéristique est un jaunissement ou une brûlure à la marge des feuilles
ayant la forme d’un V. De plus, les fines nervures à l’intérieur de ces lésions sont noires.
LE DÉVELOPPEMENT D’UNE MALADIE BACTÉRIENNE
Maintenant que nous connaissons un peu plus ce qu’est une bactérie, examinons les étapes de
développement des maladies sur la tomate, le piment et les crucifères causées par les
Pseudomonas
et
Xanthomonas
.
Avant même que la maladie puisse se développer, il est nécessaire que la bactérie responsable
soit introduite au champ. Les diverses sources à partir desquelles peuvent provenir la bactérie
sont communément appelées les sources d’inoculum. Dans le cas des
Pseudomonas
et des
Xanthomonas
, la bactérie peut être transportée par la semence. Il est important de préciser
qu’un très faible taux de contamination de la semence par une bactérie pathogène suffit au
développement de la maladie. Ainsi, une étude rapporte que la présence de 5 graines
contaminées dans un lot de 10 000 a été suffisante pour assurer une forte incidence de la
maladie au champ.
La bactérie peut également être introduite dans le champ par des transplants ne présentant
aucun symptôme de la maladie. En effet, plusieurs recherches rapportent que des transplants,
produits sous des conditions non favorables à l’expression des symptômes (température non
adéquate et humidité relative basse), peuvent contenir des quantités importantes de bactéries
bien que leur aspect extérieur soit normal. Ainsi, ces transplants seront mis au champ et lorsque
les conditions seront adéquates à l’expression de la maladie, les symptômes se développeront.
Le sol peut représenter une autre source d’inoculum, principalement s’il y a eu, l’année
précédente, présence d’une culture ayant favorisé la multiplication de la bactérie pathogène. Au
Québec, aucune étude n’a été réalisée pour démontrer si les
Pseudomonas
et les
Xanthomonas
responsables des maladies sur la tomate, le piment et les crucifères peuvent survivre dans le
sol. Cependant, des travaux réalisés dans certains pays démontrent que ces bactéries peuvent
survivre dans le sol. Habituellement, les
Pseudomonas
et les
Xanthomonas
persistent plus
longtemps dans les sols où l’on note la présence des résidus de culture ou de mauvaises herbes.
En effet, les bactéries affectant la tomate, le piment ou les crucifères ont été isolées des feuilles
et des racines de diverses mauvaises herbes ayant poussé dans un champ où la culture a été
affectée par une maladie bactérienne. Ces différentes parties des mauvaises herbes présentes
sur ou dans le sol servent donc d’abris pour les bactéries et favorisent leur conservation. Il en
est de même pour les plantes cultivées. Bien que les symptômes soient présents sur les feuilles
ou les fruits, les racines peuvent également contenir une grande quantité de bactéries et ainsi