
Perturbateurs neuro-endocriniens et maladies émergentes
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AvAnt-propos
Des centaines de produits, sans utilité directe, sont
néanmoins utilisés par les industries alimentaires, de
l’habillement, de l’équipement de nos automobiles, de nos
habitations. Ces produits sont là pour « améliorer » un
processus de fabrication, de conservation, pour apporter
du goût ou du confort. À très faibles doses pour la plupart,
et pris indépendamment, sans toxicité mesurable.
Et pourtant, les populations sont sujettes à des
pathologies insidieuses, multiformes, difficiles à cerner,
qu’on peut selon les enquêtes épidémiologiques largement
attribuer à l’action de ces perturbateurs chimiques. Les
plus sournois d’entre eux agissent sur notre système
endocrinien, ce système d’organes dispersés dans le corps,
mais qui agissent de concert pour adapter en permanence
notre fonctionnement aux besoins et contraintes de
l’environnement.
Une perturbation de nos hormones, et c’est tout un
équilibre qui s’écroule, c’est une vie en danger, en particulier
chez les plus sensibles, les embryons pendant la grossesse
et les enfants en pleine croissance.
Dans un deuxième temps, on a constaté des désordres
nouveaux et intenses dans le fonctionnement cérébral des
enfants exposés à ces perturbateurs, d’où la terminologie
plus exacte de perturbateurs neuro-endocriniens.
Ces substances poisons nous atteignent de tous
côtés, dans l’air, l’eau, les aliments, les remèdes, les
vêtements. Leurs actions se combinent à celles d’ondes
électromagnétiques (téléphone, WiFi) dont, là aussi, on
reconnaît désormais l’action insidieuse.
Cet ouvrage a deux buts immédiats et pratiques.
D’abord, répertorier les informations utiles pour identifier
et comprendre nos risques personnels. Ensuite, organiser
notre protection individuelle et collective en apprenant à