L’Entrepreneur et sa Vocation
Dans un article paru vendredi dernier, nous rappelions aux lecteurs de l’Institut la thèse du Père
Sirico, de l’Acton Institute: choisir de devenir Entrepreneur c’est répondre à une Vocation. Je
voudrais approfondir ici cette notion essentielle en rappelant que du succès des entrepreneurs,
et de ce succès seul, dépend la croissance et donc les emplois et l’évolution du chômage.
Pour paraphraser de Gaulle: « L’emploi, l’emploi disent-ils en sautant comme des cabris sur leurs
chaises« . Les politiques depuis des lustres nous expliquent en effet, avant chaque élection, qu’ils
ont des remèdes miracles pour « créer des emplois », en général en dépensant de l’argent qu’ils
n’ont pas. La discussion tourne toujours autour de la question du « COMMENT ». Comment
dépenser cet argent pour faire baisser le chômage et créer des emplois? Et pourtant, comme
l’avait avoué piteusement le Président Mitterrand: « Nous avons tout essayé, et rien n’a marché »,
ce qui ne les empêche cependant pas de continuer. Comme si l’Etat qui dépense de l’argent
créait quoique ce soit…
Or cet échec est parfaitement compréhensible. Pour arriver aux résultats espérés, il y a une
question à poser et une seule: non pas « comment « créer des emplois, la sempiternelle question
qui nous mène d’échec en échec et qui laisse à penser qu’il existe une boite à outils quelque part
et que l’économie serait comme une machine à vapeur qu’il faudrait simplement mieux régler,
mais plus simplement « QUI » créé des emplois.
Dés que l’on fait ce glissement sémantique tout devient simple. A la question, QUI crée des
emplois, la réponse est toujours la même et ce dans tous les pays du monde: Les
« entrepreneurs » créent des emplois, et personne d’autre. Un homme, une femme reçoivent
un autre homme, une autre femme dans un bureau ou sur un chantier, et se mettent d’accord
entre eux librement, le premier (ou la première) acceptant de payer un salaire au second (ou à la
seconde) et le deuxième acceptant de mettre sa force de travail à la disposition du premier, et
cela en toute bonne foi de part et d’autre. Ils se rencontrent, ils se plaisent, ils se serrent la main,
et voila, un nouveau job créé.
L’économie, ce n’est pas le PIB, la balance commerciale, l’inflation, le déficit
budgétaire, la dette mais ce sont des INDIVIDUS qui se rencontrent et qui acceptent
librement et en confiance de travailler ensemble ou de commercer l’un avec l’autre en
respectant les lois existantes et le contrat passé entre eux. Aux USA où nous disposons
des chiffres, plus de 90 % des emplois nouveaux sont crées par des entreprises qui ont moins de
trois ans d’âge. Les grandes entreprises par contre détruisent des emplois par solde. Il en est
certainement de même en France. Et plus il y a de fonctionnaires en pourcentage de la
population active, plus le chômage est élevé. La question donc se pose immédiatement: Qu’est
qu’un entrepreneur ?
Réponse: c’est quelqu’un qui accepte de vivre avec des coûts certains (les salaires de ses