Cours Terminale L Nombres rationnels et nombres réels
1. Ecriture décimale d'un nombre:
Les nombres décimaux sont les nombres dont la partie décimale est finie.
Exemples: 3,14; 1 considéré comme 1,0; 2,71828; 0,69; 1,333.
Définition: Un nombre réel d est dit décimal si et seulement si il existe deux entiers relatifs a et p tels que
d = a × 10p .
Exemple: 3,14 = 314 × 10 – 2 .
Il existe des nombres dont la partie décimale est illimitée. Certains présentent une partie décimale périodique,
c'est-à-dire, qu'à partir d'un certain rang, une suite finie de chiffres est répétée indéfiniment.
Exemples:
= 0,33333... La partie décimale est illimitée, mais le chiffre 3 est répété indéfiniment.
= 0,363636... La partie décimale est illimitée, mais les chiffres 3 et 6 sont répétés indéfiniment.
Notation:
= 0,363636... se note
.
2. Les nombres rationnels :
Les nombres rationnels sont ceux dont l'écriture décimale présente une partie périodique à partir d'un certain rang.
Exemple: soit le nombre 3,5727272... =
.
On pose x =
; on a 10x =
et 1000x =
;
donc 1000x – 10x =
–
= 3572 – 35 = 3537;
donc 990x = 3537 et x =
=
qui est bien un rationnel.
Exercice: Trouver les rationnels correspondants aux nombres : 3,142857142857142857... ; 0,66666... ;
0,027027027... ; 0,037037037...
Ecrire les rationnels suivants dans leur écriture décimale:
,
,
,
.
Remarque: En fait, les nombres irrationnels sont ceux qui ne peuvent pas s'écrire sous la forme du quotient de
deux entiers, c'est-à-dire que la partie décimale du nombre n'est jamais périodique.
Exemples: 1. Le nombre
est irrationnel. Voici une démonstration célèbre, trouvée par Pythagore ou un
mathématicien de son époque:
On suppose que
est rationnel, c'est-à-dire qu'il puisse s'écrire comme quotient de deux entiers
, et on
suppose en plus que ces deux entiers sont premiers entre eux (le plus grand diviseur commun de p et q est 1).
Dans ce cas, p² = 2q² , donc p² est un multiple de 2, donc p aussi. On écrit alors p = 2p' ; on obtient (2p')² = 2q²,
soit 4(p')² = 2q², soit 2p' ² = q² et donc q est un multiple de 2. Donc 2 est un diviseur commun de p et q, ce qui
contredit l'hypothèse de départ. Ce type de raisonnement est appelé « raisonnement par l'absurde », puisque on
suppose un résultat faux pour obtenir une contradiction dans la démonstration.
2. Le nombre est irrationnel. La première démonstration a été proposée par Lambert en 1761.
3. Le nombre ln2 est irrationnel.