la guerre de position - E

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PARTIE II : GUERRES
MONDIALES ET REGIMES
TOTALITAIRES :
1914-1945
Cette tranchée toute neuve était ourlée de
terre fraîche, comme une fosse commune.
C'était peut-être pour gagner du temps qu'on
nous y avait mis vivants."
"Les Croix de Bois" (Avant l'attaque - 1915) Dorgelès
Voici quelques vidéos que j’ai sélectionné que tu peux trouver sur mon site :
http://adream.e-monsite.com/pages/video-cours-3eme/courtes-archives-sur-etat-d-esprit-pop-debut-1ere-gm.html
http://adream.e-monsite.com/pages/video-cours-3eme/archives-debut-1ere-gm.html
http://adream.e-monsite.com/pages/video-cours-3eme/les-offensives-debut-1ere-gm.html
La violence de masse : dès 1915, il n’y a plus de limites à la
violence, militaires et civils, hommes, femmes, enfants,
vieillards, tous la subissent ; c’est la guerre totale.
Pendant l’entre deux guerres, la violence est partout dans
les régimes totalitaires, elle est un moyen pour éliminer les
opposants, exclure et uniformiser la société.
Les deux guerres mondiales utilisent les innovations
scientifiques, l’industrie entrainant des destructions
massives et une violence extrême.
A l'école, lors des cours d'instruction civique et d'histoire géographie il était rappelé aux enfants que l'Alsace et la
Lorraine avaient été perdues et que l'armée constituait un des piliers de la République.
C'est ainsi que dans un livre de géographie de 1906, on y dit ce qui est attendu du militaire:
On décrit même dans le manuel des élèves de CM2 p
24, le fonctionnement du fusil Lebel:
Les alsaciens et les
lorrains sont
français
http://www.guerre1418.x10.mx/l_ecole_avant_1914_049.htm
Assassinat, à Sarajevo, de
l’héritier de l’empire austrohongrois et de sa femme par un
nationaliste serbe le 28 juin 1914
23 juillet 1914, l’AutricheHongrie lance un ultimatum
(injonction) humiliant à la
Serbie. Cette dernière
accepte presque toutes les
exigences,
5. La France mobilise
Les systèmes d’alliance face à face
Ou empires centraux
http://fr.slideshare.net/fsubra/1ere-guerre-mondiale-presentation
Guerre de mouvement :
bataille de la marne sept 1914
Guerre de position :
Verdun 1916
Guerre de mouvement : bataille de
Cambrai 1917
GUERRE DE
MOUVEMENT
1914
La guerre de
mouvement est
une stratégie
militaire utilisant
des déplacements
rapides pour
remporter une
victoire.
GUERRE DE POSITION
OU DE TRANCHEES
1915-mars 1918
La guerre de tranchées est une
forme de guerre où les
combattants s’abritent dans des
lignes fortifiées, largement
constituées de tranchées dans
lesquelles les soldats sont
relativement protégés des armes
légères et de l’artillerie (hors
attaque). C’est devenu une
expression désignant la guerre de
position, une paralysie du
conflit et l’épuisement
progressif des forces
opposées,
GUERRE DE
MOUVEMENT
Fin 1918
LES PHASES DE LA GUERRE
La brutalité et la durée de la guerre des tranchées n'avaient
pas été prévues. Les principaux adversaires croyaient en une
guerre courte.
En fait, la Guerre se déroule en trois étapes.
Première phase: de la guerre offensive ou de mouvement
(1914) à l'équilibre des forces
Les Allemands attaquent et sont stoppés sur la Marne (grâce
aux «taxis de la Marne»). Le Nord-Est de la France est occupé
par les Allemands.
Deuxième phase: la guerre de position ou guerre d’usure
(1915-début 1918). C’est la guerre des tranchées. Le front ne
bouge presque pas malgré de violents combats.
Exemples: batailles de Verdun en 1916.
Troisième phase: reprise de l’offensive par les Allemands.
Echec sur la Marne! Défaite allemande qui aboutit à l' armistice
du 11 NOVEMBRE 1918
L’exemple de Verdun
du 21 février au 19
décembre 1916
Extraits de lettres de Gaston Biron, 21ème
bataillon de chasseurs à pied, interprète, fils
de commerçants parisiens, 29 ans en 1914,
mort le 11 septembre 1916 des suites de ses
blessures.
Samedi 25 mars 1916 (après Verdun)
Ma chère mère
Par quel miracle suis-je sorti vivant de cet
enfer, je me demande encore bien des fois s'il
est vrai que je suis encore vivant; pense donc,
nous sommes montés mille deux cents et nous
sommes redescendus trois cents; pourquoi
suis-je de ces trois cents qui ont eu la chance
de s'en tirer, je n'en sais rien, pourtant,
j'aurais dû être tué cent fois, et à chaque
minute, pendant ces huit longs jours, j'ai cru
ma dernière heure arrivée....Oui, ma chère
mère, nous avons beaucoup souffert....A la
souffrance morale de croire à chaque instant
la mort nous surprendre viennent s'ajouter les
souffrances physiques de longues nuits sans
dormir: huit jours sans boire et presque sans
manger, huit jours à vivre au milieu d'un
charnier humain, couchant au milieu des
cadavres, marchant sur nos camarades tombés
la veille....Nous portons dans notre cœur le
deuil de tous nos camarades tombés à Verdun
du 5 au 12 mars.... Tu as raison de prier pour
moi...et moi-même quand les obus tombaient
autour de moi, je murmurais les prières que
j'ai apprises quand j'étais tout petit....
Ton fils qui te chérit et t'embrasse un million
de fois. Gaston
moi, n'ont rien fait pour mériter la mort...
Gaston
Extrait d'une lettre de Christian Bordeching, lieutenant
dans l'armée allemande, fils d'agriculteurs, étudiant en
architecture, mort à 24 ans sur le front le 20 avril 1917
(Lettre à sa sœur Hanna).
21 mai 1916
10 jours sur la colline 304 (du 11 au 21 mai)
[…]. La position de batteries allemandes se situe avant l'étang
de Forges, où commence, derrière, l'enfer […]. Je ne dis pas
enfer à tort car c'est ici que commence le royaume des tirs de
barrage. Des odeurs de cadavres qui n'ont pas encore pu être
enterrés s'élèvent des anciennes tranchées françaises. Du
matériel de grande valeur a été laissé à l'abandon sur tout le
chemin, des armes, des munitions, de la nourriture, des
masques à gaz, du barbelé, des grenades et autres machines de
guerre. Les dernières étendues d'herbe sont déjà bien loin
derrière nous, on ne voit plus qu'un désert entièrement et
violemment labouré par les grenades. Les cratères les uns
contre les autres témoignent de l'horreur des tirs d'artillerie
allemands qui nous ont précédés et des actuels tirs de barrage
français. […]. Pour ce qui est de dormir ou de manger, ce n'est
même pas la peine d'y penser. Il faut supporter les privations.
La colline elle-même était à l'origine en partie boisée et n'en
laisse plus que paraître quelques troncs noirs, il n'y a plus
aucune feuille verte ni brin d'herbe. Il y a une trêve, un
événement rare qui nous permet d'admirer la belle vue bien audelà de la multitude des tombes, des villages détruits de
Malencourt et Béthoncourt, et nous regardons les avions qui se
battent au-dessus de nos têtes, ce qui arrive rarement,,,Quand
vient le vent du nord avec son épouvantable odeur de
putréfaction ou avec la puanteur des grenades de soufre et de
phosphore et quand le feu de batterie reprend, nos nerfs sont
mis à rude épreuve ce qui nous déclenche des états de
désespoir. Les moments les plus tendus sont à la tombée de la
nuit, où l'on redoute le plus une attaque. Le 18 août, tôt le
matin, les français ont attaqué le régiment voisin mais n'ont
1) Identifie le document: nature, dates,
auteurs,
lieux évoqués
2) Qui sont les adversaires? Où sont-ils
positionnés
(un mot dans les deux textes)?
Décrire:
3) Montre l'importance du nombre des
VICTIMES lors de cette bataille en
soulignant en vert des chiffres, des mots,
des expressions.
4) Montre l'importance des
DESTRUCTIONS.
5) Explique pourquoi ce nombre de victimes
et ces destructions sont si importants en
soulignant en rouge les ARMES utilisées et
les manières de combattre.
6) De quoi les auteurs semblent-ils avoir le
plus peur? Tous deux qualifient ce qu'ils
vivent par le même mot. Lequel ?
Lettre de soldats français et allemand
1916 / Verdun
Français, Allemands /
TRANCHEES
CADAVRES, CHARNIER, 900 morts en 7 jours
pour un bataillon, Combien et combien qui
tombent, odeur de putréfaction
DESERT, Plus aucune feuille verte ni brin
d'herbes, troncs calcinés, villages détruits,
violemment labouré par les grenades,
CRATERES.
OBUS, masques à GAZ, grenades, TIRS
d'ARTILLERIE, bombardé, avions, feu de
batterie, tirs de barrage, attaques.
Bombardements et blessures
L'ENFER
Les « gueules cassées »
Les « gueules cassées »
sont des soldats
amputés au visage à la
suite d’une blessure
grave. C’est pour tenter
de soulager leur enfer
que la chirurgie
esthétique née.
Extraits des journaux BD
de Tardy allant de 191 à
1919
Comment cette bataille reflète-t-elle la violence de masse ?
En 1916, le commandement allemand fait tourner une nouvelle fois son plan et décide de porter
le coup décisif à l'armée française par une nouvelle stratégie cherchant moins à conquérir du
terrain qu'à user l'adversaire jusqu'au moment où il ne serait plus en état de combattre :
violence de masse. Ce fût le principe de la bataille engagée le 21 février 1916, dans la région
de Verdun. Cette bataille est lancée par le général Falkenhayn qui espérait saigner à blanc
l'armée française. Elle est restée pour les français, le symbole du sacrifice pour la nation et
de l'horreur. Malgré une utilisation de l'artillerie, comme on avait jamais vu : le 21 février
(début des opérations) les Allemands lancèrent plus de 2 millions d'obus tirés par 1200 canons en
48h, ils n’obtinrent aucun résultat. Après avoir d'abord fléchi, les troupes françaises, placées
sous le commandement du Général Pétain, causèrent à l'adversaire des pertes égales aux leurs,
de sorte que l'armée allemande s'usa autant que l'armée française. La violence fut totale, les
décès, les souffrances et les destructions en sont les preuves,
Les souffrances des forces engagées ont été à la fois physiques et psychologiques :
BRUTALISATION. Le froid, la boue, la faim, la soif, le manque de sommeil et la peur sont
quelques exemples (tu peux et même tu dois t’appuyer sur un extrait des docs fournis). Première
fois utilisation du lance flamme comme arme.
Une dizaine de villages ont été rayés de la carte dont Malencourt ou Douaumont.
Les pertes ont été considérables, pour un gain en territoires conquis nul. Après 10 mois d’atroces
souffrances pour les deux camps, la bataille aura coûté
Aux français : 378 000 hommes (62 000 tués, plus de 101 000 disparus, et plus de 215 000
blessés, souvent invalides).
Aux allemands : 337 000 hommes dont 147 000 décès et disparus et 200 000 blessés.
+ De 300 000 morts et 400 000 blessés = environ 1000 morts par jour
30 millions d’obus (une estimation parmi d'autres, aucun chiffre officiel n'existe) ont été tirés,
dont un quart au moins n'ont pas explosé. Ainsi, la célèbre cote 304, dont le nom vient de son
altitude, 304 mètres, ne faisait plus que 297 mètres d'altitude après la bataille.
Verdun est bien le reflet de cette violence de masse.
LE GENOCIDE ARMENIEN : AGHET avril 1915-juillet 1916
La violence de masse envers les civils
QUELQUES TEMOIGNAGES DE DIPLOMATES PRESENTS :
Leslie Davis, consul des Etats-Unis à Kharpert : 30 juin 1915
« On a néanmoins trouvé une méthode pour détruire la race arménienne. Il s’agit de rien moins que de la
déportation de toute la population arménienne, non seulement de ce Vilayet (province ottomane), mais,
d’après mes informations, des six vilayets constituant l’Arménie. […] Comparé à cette mesure, un
massacre, quel que soit l’horreur que le mot puisse évoquer, serait humain car dans un massacre il s’en
trouve toujours quelques-uns pour survivre».
Hans Von Wangenheim, ambassadeur d’Allemagne à Constantinople : 7 juillet 1915
« Les conditions dans lesquelles s’effectue la déportation montre bien que le gouvernement poursuit très
réellement le but d’exterminer la race arménienne dans l’empire ottoman ».
Ernst Wilhelm Friedrich, ambassadeur d’Allemagne par intérim à Constantinople : 12 août 1915.
« Le massacre systématique de la population arménienne déportée avait pris de telle proportion au cours
des dernières semaines qu’il m’a semblé impératif d’élever une nouvelle protestation contre ces actes
ignominieux que le gouvernement a non seulement tolérés mais encore encouragés ouvertement ».
Chronologie d’un génocide annoncée :
1894-1896 : Massacres systématiques
d’arméniens en Anatolie Orientale.
1908 : Prise de pouvoir par les jeunes turcs. Le
régime devient une dictature aux mains de trois
hommes, les trois pachas à l’idéologie nationaliste,
agressive et raciste : « le turquisme ».
1914 : Début de la 1ere guerre mondiale :
L’empire Ottoman intègre la Triple Alliance aux
côtés des allemands et de l’Autriche-Hongrie.
Février 1915 : Désarmement des soldats
arméniens puis exécution par l’armée turque.
Enfin, neutralisation des hommes de 18 à 45 ans.
22-25 mars 1915 : Gouvernement décide
destruction population arménienne.
24 avril 1915 : Rafle (enlèvement) des
intellectuels et des notables (bourgeois)de
Constantinople, puis extension de ces mesures
aux provinces orientales à majorité arménienne.
Mai à juin 1915 : Internement de tous les
hommes entre 16 et 18 ans et 45 et 60 ans avant
exécutions.
Du 27 avril au 19 août 1915 : Vagues de
massacres et de déportations dans tout le pays.
16 mai 1915 : Loi sur les biens mobiliers et
immobiliers abandonnés par les Arméniens
déportés, la loi prévoit l'installation de réfugiés
turcs dans ces demeures et sur ces terres.
Ensuite débute la déportation massive des
femmes, enfants, vieillards vers les déserts
dans des conditions de violences extrêmes,
d’absence d’hygiène et d’alimentation.
Février 1916 : 2ème phase du génocide :
liquidation des survivants parvenus dans les
camps dans le désert.
En 1914, il y avait 2 100 000 arméniens dans
l’empire Ottoman. Le génocide en a éradiqué
1 500 000 soit 70% de la population
arménienne.
Extrait de la BD du cahier à
fleur
Planche tiré de
la BD le cahier
à fleur,
POUR ALLER PLUS LOIN :
 Une BD : « Le cahier à fleurs » de Laurent
Galandon et Viviane Nicaise, Bamboo édition,
2012. Voir un résumé sur ce site :
http://lecomptoirdelabd.blog.lemond
e.fr/2010/04/19/le-cahier-a-fleursraconte-le-genocide-armenien/

Voici une courte vidéo mêlant images d’archives
et des parties de la BD
http://www.youtube.com/watch?v=79
SEmmMaZ0Y
 100 réponses sur le génocide des Arméniens par Claire Mouradian, Anne
Dastakian, 2005, Éditeur : Tournon.

Documentaire sur ARTE : négationnisme des turcs sur le génocide arménien.
http://genocidedesarmeniens.blogs.nouvelobs.com/film/
 Le film Mayrig d’Henri Verneuil de 1992, 2h 37mn
Synopsis : Azad Zakarian est né dans l’empire Ottoman, le 11 mai 1915, l'année
du premier génocide du XXe siècle. Son père Hagop, sa mère Araxi et ses deux
tantes Anna et Gayane débarquent à Marseille un matin de 1921. Azad a 6 ans.
Apres l'exil, ils vont devoir faire face aux difficultés de l'intégration. Azad se
souvient...
BILAN
Au cours de la Première guerre mondiale, la violence de
masse touche également les civils. Les Turcs de l'Empire
ottoman (alliés aux Allemands) accusent (à tort) leur
minorité arménienne de trahison au profit de leur
adversaire russe (allié aux Français). Ils organisent des
massacres de masse de la population arménienne
(hommes, femmes, enfants) et la déportation des
Arméniens dans des déserts invivables. Les rares
survivants finiront dans des camps où les conditions de
vie sont ignobles. Cette volonté de faire disparaître un
peuple entier se nomme génocide.
Environ 1, 5 millions d'Arméniens meurent au cours de ce
génocide.
La guerre des tranchées et le génocide des Arméniens
sont des manifestations d'une violence de masse, d’une
totalisation de la guerre qui marque la première moitié
du 20ème siècle.
D’une économie de paix à une économie de guerre
Mobilisation de l’économie : Les gouvernements prennent en main la vie économique.
Les femmes remplacent les hommes partis aux fronts. Elles cultivent, conduisent et
sont utilisées dans les usines d’armements pour approvisionner les soldats.
Les commandes de matériels développent les industries de guerre comme Citroën qui
fabrique des obus et Renault fabrique des tanks : ON PASSE D’UNE ECONOMIE DE
PAIX A UNE ECONOMIE DE GUERRE.
Pour financer la guerre, les Etats lancent des emprunts à l’intérieur (voir affiche de
propagande) et à l’extérieur de leurs frontières, notamment auprès des Etats-Unis.
A l’arrière, tout le monde est concerné, les femmes comme les personnes âgées, les
travailleurs coloniaux et les prisonniers. Il ne faut pas oublier que les puissances
européennes puisent dans les colonies pour former leurs armées comme du côté
français les fameux artilleurs sénégalais.
66 millions d’hommes mobilisés
Les états mettent en place la censure pour apaiser les familles :
« Les tirs des fusils ennemis est très mal réglé. Quant aux balles, elles ne sont pas
dangereuses. Elles traversent les chairs de part en part, sans faire aucune déchirure. »
D’après l’Intransigeant » 17/08/1914
« A part 5 minutes par mois, le danger est très minime, même dans les situations
critiques ».
Lettre d’un soldat parue dans le Petit Parisien 22/05/1915
« Je suis sûr que lors de la ruée boche vers Amiens, nos artilleurs préféraient encore
« taper dans le tas » avec nos élégants obus de 75 qui n’empoisonnent pas à la façon des
vitrioleurs, mais anéantissent proprement des bataillons entiers »
D’après Le petit Journal 8/04/1918
Une guerre mondiale : On passe d’une guerre balkanique à une guerre européenne (jeux
des alliances) à une guerre mondiale du fait de l’investissement des colonies, entrée en
guerre des USA puis de l’Amérique latine.
Une guerre moderne et technologique : Utilisation aviation , chars, premiers sousmarin, camouflages, gaz asphyxiants, obus de toutes les tailles, grenades, lances
flammes…Ainsi, Une guerre totale : sur mer, sur terre et dans les airs. D’où un
nombre colossal de morts et de blessés.
UNE VOCATION
- Que veux-tu faire quand tu seras grande, Suzette ?
- Moi, tourner des obus ...
Dessin de PALLIER
http://www.cndp.fr/crdpreims/memoire/bac/1GM/dossiers/femmes.htm
PROPAGANDE
Le gouvernement
demande à la
population restée à
l’arrière de
participer à l’effort
de guerre en donnant
pour l’emprunt afin
de payer pour la
victoire
Ici Jeanne d’Arc vient de nouveau sauver la patrie en
danger avec le soutien divin. Aux côtés de « la pucelle »
on voit des soldats de toutes les parties du vaste empire
colonial français.
III] Les révolutions européennes :
une des conséquences de la Grande
Guerre.
Correction du travail
Comparer les cartes page 30 et ci-dessous
Fin des 4 empires : Russie, Ottoman,
Autriche-Hongrie, Allemagne
Création d’états-nations comme
Autriche, Tchécoslovaquie…
Minorités nationales
Le principal traité fut le traité de Versailles imposé à
l'Allemagne le 28 juin 1919. Elle est déclarée seule responsable
de la guerre
- des pertes territoriales importantes, surtout à l'est. (Posnanie
et corridor (couloir) de Dantzig, ce qui isole la Prusse Orientale
du restant de l'Allemagne). Retour de l'Alsace Lorraine à la
France.
- des conditions militaires : limitation de l'armée à 100.000
hommes sans armement lourd avec interdiction du service
militaire . Occupation et démilitarisation de la Rhénanie .
- L'Allemagne est déclarée responsable de la guerre et
devra payer de lourdes réparations .
« Signature du Traité de paix par la délégation allemande le 28 juin
1919 dans la Galerie des Glaces » de William Orpen 1921
Dans les miroirs, la
foule et les mutilés
de guerre ne sont
pas visibles. La salle
paraît vide. Est-ce
pour signifier que
les négociations de
paix se sont faites
en dehors des
intérêts des
peuples
?
Le 28 juin 1919 est signé le traité de paix dit
aussi traité de Versailles, cinq ans après
l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand.
Il a été signé dans l'ancien château royal, dans
la célèbre galerie des Glaces où Guillaume de
Prusse avait été couronné empereur allemand
en janvier 1871. Le lieu symbolique signe la
revanche de la France et l'humiliation de
l'Allemagne qui n'a pas participé à la rédaction
du traité et à qui on a imposé la signature du
document. Rapidement, pour les Allemands, ce
texte est considéré comme un Diktat, une
"chose dictée", injuste.
L'image véhicule une vision de l'auteur qui
donne l'avantage aux vainqueurs de la guerre
et efface leurs divisions.
La foule très nombreuse n'est pas visible et
les "gueules cassées" que Clémenceau avait fait
venir pour culpabiliser les signataires
allemands n'ont pas été représentés par le
peintre.
Les vainqueurs : Clemenceau pour la France,
Lloyd Georges pour le Royaume-Uni,,,
Les "vaincus", ce sont les représentants
allemands. C'est Johannes Bell, ministre des
transports et des colonies qui est assis et
signe, voûté, le traité au nom de la nouvelle
République de Weimar. À ses côtés, debout,
c'est Hermann Muller, le ministre des affaires
étrangères allemand. Ils semblent soumis face
aux vainqueurs qui regardent la scène
dominateurs mais attentifs à l'événement en
train de s'écrire. Seul le président américain
semble détaché, lisant un Seul le président
américain semble détaché, lisant un journal et
pressentant peut-être que la paix n'est
qu'illusoire.
La caricature de Hans Lindoff - publiée alors que le
montant des réparations n'est pas encore connu,
les Alliés, et particulièrement la France, bénéficie
alors de réparations "en nature" : la propriété des
mines de charbon de la Sarre est transférée à la
France au titre des dommages de guerre.
Elle traduit le sentiment de mépris des vainqueurs
à l'égard d'un vaincu démuni (la république de
Weimar est imposée), auquel on demande un
dépouillement total, jusqu‘à la nudité, et à
l'humiliation... De manière significative, le
vainqueur n'est pas montré, juste suggéré par sa
main, qui pointe les vêtements que l'Allemagne doit
retirer. Le vainqueur est par ailleurs faussement
poli ("Ton pantalon, s'il te plaît") mais
parfaitement stupide (comment vider les poches
d'un pantalon que l'on ne porte plus?).
Si le regard porté sur la France et ses exigences
est dur , il faut noter que la représentation de
l'Allemagne, soumise, l'est aussi. En 1920, de
nombreux Allemands pensent que l'armée
allemande n'a pas démérité. La responsabilité de la
défaite est due au pouvoir civil, qui a,
lâchement, accepté les conditions des vainqueurs.
PETIT LEXIQUE SUR LA 1ere GUERRE MONDIALE
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