Le 15e jour du mois, mensuel de l'Université de Liège
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UNE AUTRE VIE
Une révélation d'importance et qui fait grand bruit
publiée en Une de la revue Nature du 23 février. Ces exoplanètes, de tailles et de masses similaires à celle
de la Terre, pourraient receler de l'eau sous forme liquide à leur surface. Et pour la première fois, grâce à la
proximité de ce système planétaire unique en son genre, les astronomes pourraient faire un grand pas en
avant dans la recherche d'une autre vie, ailleurs dans l'Univers.
« Notre système solaire abrite quatre planètes telluriques, dont une seule, la Terre, est dans sa zone
habitable, reprend Michaël Gillon. Même si Mars et Vénus en sont proches, seule la Terre est habitée. »
Avec ses sept planètes de tailles terrestres, dont trois dans sa zone habitable, Trappist-1 est manifestement
un système d'une richesse immense. Les astronomes l'observent depuis un an sans relâche depuis le sol et
l'espace. Selon Emmanuël Jehin « Nous devrions disposer en fin d'année de masses suffisamment précises
pour connaître la leur composition et ce sont, à ce jour, les seules planètes de type terrestre pour lesquelles
nous pourrons détecter la présence d'une atmosphère et mesurer leur composition. » Pour y arriver il faudra
attendre cependant le lancement du James Webb Space Telescope (JWST) en 2018 par la Nasa et l'ESA.
« Nous pourrons alors pour la première fois en dehors de notre système solaire établir une comparaison
entre des planètes d'un même système. Dans quelques années, nous espérons même détecter dans leurs
atmosphères des biosignatures, des molécules comme l'eau, le méthane, l'ozone… qui pourraient révéler la
présence de vie à la surface de ces planètes. Ce n'est plus de la science-fiction ! », conclut Michaël Gillon.
WASHINGTON
C'est depuis le quartier général de la Nasa, au cœur de la capitale américaine, en présence de Michaël
Gillon, Emmanuël Jehin et Julien de Wit (diplômé ULg et en postdoc au MIT à Boston, coauteur de
l'étude) que l'annonce a été faite dans une effervescence médiatique sans pareil le 22 février. « La Nasa
avait mis les petits plats dans les grands, relate Emmanuël Jehin. La conférence de presse devant une
centaine de journalistes a été suivie en direct par des millions de personnes… L'Agence a réalisé un
travail magnifique de mise en évidence des résultats à l'aide de nombreuses vidéos, de graphiques, de