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les cas, 63,3% chez les témoins) ne différaient de facon significative entre les deux 
groupes.    
Les facteurs de risque de la FDH avec choc avec p inférieur à 0,1 dans l’analyse bivariée 
étaient l’âge (p = 0,083) et le bas niveau socioéconomique (p = 0,059). Ces deux facteurs de 
risque ont été inclus dans l’analyse multivariée. 
En analyse multivariée, il n’a pas noté de différence significative entre cas et témoins avec 
la limite exacte de confiance à 95%. Cependant , avec la limite exacte de confiance à 90%, 
le bas niveau socioéconomique apparaissait comme le facteur le plus important (OR = 2,82 ; 
IC(95%) = 0,87-9,18 ; IC(90%) = 1,05-7,59 ; p = 0,084) (tabl. 2).  
 
Discussion 
Le risque de choc au cours de la FDH s’observait plus volontiers chez les enfants malades 
venus de provinces que chez ceux qui résidaient à Ho Chi Minh Ville, sans que cela soit lié 
a un retard d’hospitalisation. La prise en charge précoce et correcte des FDH est en effet 
une stratégie essentielle et bien appliquée des programmes nationaux de lutte contre cette 
maladie. La différence province- ville pourrait être dûe à une différence entre les types de 
virus dengue respectivement en cause dans ces deux types de sites. Il est probable en effet 
qu’il existe des variations génétiques de la virulence des virus de la dengue, et des FDH ou 
FDH/CS préférentiellement induites par certains variants. Il est possible aussi que ces 
mêmes formes soient associées à certaines séquences particulières d’infections successives 
à  variants hétérologues.    
L’âge est un facteur de risque associé à la FDH et au décès. L’âge de prédilection 
documenté dans les pays du Sud-Est de l’Asie est la tranche de 5 à 9 ans (3). notre étude 
retrouve cette notion avec un risque plus élevé dans la tranche d’âge de 1 à 9 ans par 
rapporet à la tranche 10 à 15 ans (Figure 4). La majorité des cas de FDH/SC s’observent 
chez les enfants avant 10 ans. Chez les adultes, ces cas sont rares. La plus grande 
susceptibilité des enfants pourrait résulter d’une plus grande réactivité vasculaire 
(hyperperméabilité capillaire) aux cytokines (9). 
Des discussions persistent encore sur le sexe. Dans notre étude, le rapport garçon / fille (1 : 
1,14)  est le même entre les deux groupes, avec choc et sans choc, peut être dû à la taille 
restreinte de notre échantillon. Ailleurs, on observe plutôt une légère sur-représentation  
masculine : 1,5 /1 des cas confirmés par la virologie en Indonésie (3). Encore que Halstead 
et coll. aient quant à eux montré une prédominance féminine dans les FDH très sévères ou 
fatales (III – IV) (10), en émettant l’hypothèse d’une réponse immunologique plus intense 
chez les filles avec production supérieure de cytokines.  
Notre étude montre également une fréquence supérieure de choc chez les enfants à parents 
de niveau socio-économique modeste. Ce phénomène pourrait être d’origine 
coportemental : moindre prise de conscience du risque par ces parents, moindre soin 
attaché à l’environnement domestique, avec en conséquence une exposition majorée aux 
piqures infectantes et des charges virales plus élevées. 
Le rôle de la malnutrition n’apparaît pas significatif non plus dans notre étude (7 
malnutritions parmi les cas, 5 parmi les témoins). La malnutrition pourrait ne pas 
constituer un facteur de risque : dans une étude de 58 cas FDH/CS à Jakarta  aucun cas n’a 
été observé chez les enfants ayant un critère Harvard ( ?  ) < 60% ou une insuffisance 
proteino-energétique (réf. ). De même à Cuba, 92,7% des sujets atteints de FDH avaient un 
rapport poids / âge et un rapport taille / âge moyens ou au dessus de la moyenne (3). Enfin, 
Thiasykorn et coll. (1992) ont également constaté en Thailande sur 125 cas l’absence de 
malnutrition parmi les enfants atteins de FDH (5). Il a même été suggéré au contraire que 
de bonnes conditions nutritionnelles pourraient accroître le risque de choc par FDH ;  les 
enfants bien nourris ayant une meilleure réponse immunologique et cytokinique (9).