« On dirait des cornes, des branches, de la serpillère … »
À propos des racines.
« Celle-là est moins grande … »
Activité de comparaison entre espèces
Planter, semer : graines de pensées
Découvrir la vie végétale à l’école maternelle
Des cultures à l’école : une activité riche et motivante
Mettre en place des cultures en
classe et/ou au jardin de l’école est
une activité très motivante pour
les élèves. À l’origine, ce peut être
un projet de décoration de la cour
de l’école, d’aménagement de coin
potager ou la création d’un jardin
à thème (jardin d’odeurs ou de
couleurs…). Si la place dans la
cour de l’école ne le permet pas,
l’aménagement d’un espace "
semis et plantations " dans la
classe peut permettre de
nombreuses activités et apporter
bien des satisfactions.
Au plaisir de l’action se joint,
pour l’élève, celui des sensations
tactiles olfactives visuelles, pour apprécier l'esthétique ou sentir les fleurs qui viennent de
s'épanouir. Plaisir également de l’observation du développement de ses végétaux et, parfois,
celui de la récolte. Jardiner pour un jeune élève peut donc contribuer à développer de la
confiance en soi mais aussi l’habileté motrice. Cette activité permet l'emploi d'une
terminologie, associant l'action de la main qui gratte, qui creuse ou qui enfouit… Elle conduit
aussi à la nécessité de choisir des outils adéquats pour être plus efficace : simple bâton, pelle,
grattoir ou râteau… Par ailleurs, mener des cultures conduit, bien souvent, à la nécessité de
s’organiser entre enfants.
D’une année à l’autre, à l’école, il est possible de revenir sur les activités, en les diversifiant
et en les enrichissant. Les enfants enrichissent ainsi leurs expériences des végétaux et la
découverte de la vie végétale, ils construisent leurs premières représentations ou un premier
palier de connaissances, sur lesquels s’élaboreront des concepts à l’école élémentaire.
Une exploration active et réflexive pour découvrir la vie végétale
Cultiver, c’est tout d’abord agir et
manipuler. L’enfant, certes, aime jardiner
c’est à dire toucher et découvrir le monde
d'abord avec les mains. Cependant ce n'est
pas la main seule mais le couple main-
cerveau qui est sollicité pour faciliter une
exploration active et réflexive du jeune
élève dans la découverte de la vie végétale.
À l'école maternelle, le végétal est
intéressant quand il déroule son cycle
entier, mais également à travers des
1
manifestations plus ponctuelles de sa vie. C'est le haricot semé qui permet la récolte de
nouveaux haricots, pouvant donner eux-mêmes de nouvelles plantes qui prendront ainsi une
grande valeur pédagogique. Pour les élèves de l'école maternelle, planter en respectant le plus
possible les conditions naturelles (terre, grands récipients, diversité des plantations) permettra
de nombreuses observations. En complément de ce type d’activités sur le long terme, des
temps plus courts, plus ciblés sur une action et le contrôle de ses effets sur la plante pourront
favoriser une investigation et inciter à une mise à l’épreuve des idées.
Ainsi, beaucoup d'enfants pensent qu'en semant plusieurs graines dans le même "trou", on
obtiendra une plante plus grosse. Effectuer des semis et orienter l'observation permet de faire
constater qu'une graine, si elle germe, donne une seule plante. D'autres enfants s'interrogent
sur leurs plantations de pomme de terre qui se "penchent vers la fenêtre". Déplacer
légèrement la plantation permet de constater l'influence de la lumière dans l'orientation de la
croissance végétale.
En effectuant des semis et des plantations, en s’occupant des végétaux l'enfant constate des
manifestations de la vie végétale : la croissance, les besoins en eau et éventuellement en
lumière. Avec des conditions favorables au développement de la plante (terre, espace...), il
peut prendre conscience du cycle végétal que constitue la germination, la croissance et le
développement, la reproduction, la mort de la plante. Il découvre que “ses plantes” peuvent
être mangées par un animal. Il les compare entre elles et avec d’autres plantes de
l’environnement naturel, en particulier les arbres qui sont des végétaux à longévité prolongée.
Il apprend à reconnaître quelques arbres grâce à leurs feuilles et il peut les nommer.
Contribuer à structurer le temps
Jardiner à l’école, découvrir les végétaux, leurs longévités et les cycles saisonniers,
conduisent à appréhender autrement les dimensions du temps. Les activités incitent au
repérage temporel : on note le jour, on fait référence au calendrier, on mène une première
approche de la mesure du temps en suivant le déroulement de la germination, de la
croissance, de la transformation de la fleur en fruit. Elles permettent aussi d'aborder la notion
d'âge (plantes pluriannuelles, cernes du bois) et celle de cycle (cycles saisonniers).
L'esprit scientifique se développe aussi par l'observation comparative et prolongée dans le
temps. Tout projet éducatif sur les végétaux suscite un engagement dans la durée et une
ouverture sur l’environnement naturel. Aux activités de jardinage et de soins aux plantations
peuvent aussi être associées l’observation des transformations des arbres de la cour de l’école
tout au long des saisons, une attention à l'ouverture des premiers bourgeons au printemps, un
suivi de la transformation des fleurs en fruits.
Cette séquence est l’occasion de découvrir le végétal comme un être vivant, et de construire
les premiers savoir-faire et connaissances sur lesquels s’appuieront les apprentissages futurs.
Au cycle 2, « Une graine, une plante » 1 est un prolongement possible de ce travail
fondamental mené à l’école maternelle.
1 Enseigner les sciences à l’école – Document d’accompagnement des programmes – CNDP, Novembre 2002
2
A. Place dans les programmes
Compétences dans le domaine du vivant :
- Reconnaître des manifestations de la vie végétale, les relier à de grandes
fonctions : croissance, nutrition, reproduction ;
- Retrouver l'ordre des étapes du développement d'un végétal;
- Reconstituer l'image d'un végétal (partie aérienne, partie souterraine) à partir
d'éléments séparés
Compétences dans le domaine de la structuration du temps :
- Reconnaître le caractère cyclique de certains phénomènes, utiliser des repères
relatifs aux rythmes de la journée, de la semaine et de l’année, situer des
évènements les uns par rapport aux autres
- Exprimer et comprendre, dans le rappel d’un événement, la situation
temporelle de chaque évènement par rapport à l’origine posée, leurs situations
relatives (simultanéité, antériorité, postériorité), en utilisant correctement les
indicateurs temporels et chronologiques.
Compétences relatives aux quantités et grandeurs :
- Comparer des quantités en utilisant des procédures non numériques ou
numériques.
- Comparer, classer et ranger des objets selon leur taille.
Connaissances à construire
SUPPORT ACTIVITÉS CONNAISSANCES
Graines Semis libres
Semis expérimentaux
Tri
Semis organisés
Collection
Observer le
développement
Les graines germent et donnent des plantes. Des
graines différentes donnent des plantes différentes.
Une graine ne donne qu’une seule plante.
Pour germer, une graine a besoin d’eau et d’air. Elle
est sensible au chaud et au froid.
Il existe une grande variété de graines. Chaque sorte
de graine donne une même espèce de plante.
Les plantes grandissent et produisent des racines, des
tiges, des feuilles, des fleurs, des fruits, des graines.
Les graines obtenues donneront de nouvelles plantes.
Ce développement est progressif et nécessite du
temps.
Plante
naturelle,
Soin
Observation
Les plantes sont vivantes.
Elles peuvent mourir.
3
Plante
artificielle.
Expérimentation Les plantes ont besoin d’eau et de lumière.
Toutes les plantes ont une partie aérienne et une
partie souterraine.
Les racines des végétaux absorbent l’eau.
Les plantes artificielles ne sont pas vivantes. Elles
n’ont aucun besoin. Elles n’ont pas de racines.
Feuilles Collecte
Observation
Comparaison
Mise en herbier
Détermination
Chaque espèce d’arbre produit une même sorte de
feuille.
Je reconnais quelques arbres grâce à ses feuilles.
Compétences langagières à construire avec les élèves
Les activités sont le support d’évocations, de débats, d’explications et d’argumentations.
Au cours de la séquence, l’enseignant pourra être particulièrement attentif à certains points :
L’usage des modalisateurs « peut-être, parce que, à cause de… » qui revêt ici une
signification et une fonctionnalité particulière.
Les changements énonciatifs, comme le passage du « je » au « nous» puis, pour les
plus grands, l’énonciation de tournures plus générales (j’arrose ma plante pour qu’elle
pousse, nous arrosons les plantes pour qu’elles poussent, les plantes ont besoin d’eau
pour pousser).
La prise en compte des paramètres de quantité et de taille chez des enfants qui n’ont
pas construit le nombre comme quantité.
Au cours d’échanges avec l’adulte et avec ses pairs, l’enfant construit des représentations
plus claires, s’appuyant sur un lexique précis :
Graine, racine, tige, feuille, fleur, fruit, bulbe, bourgeon…
Semer, planter, arroser…
Germer, grandir, pousser, fleurir, mourir...
Chêne, peuplier... (espèces de l’environnement proche)
Usage d’adjectifs qualificatifs plus précis pour aider à la description ou à la
comparaison.
4
B. Des déroulements possibles de la séquence :
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