le guerre de religion et les tentatives d`hégémonie

LES GUERRES DE RELIGION ET LES TENTATIVES DHÉGÉMONIE DES
HABSBOURG
1519-1660
En 1519, l’élection à la dignité impériale de Charles de Habsbourg, déjà roi
d’Espagne, fait de ce dernier, devenu Charles Quint, le souverain le plus puissant de
l’Europe. Mais cette puissance, comme celle de ses successeurs, se heurte à trois
obstacles majeurs: les difficultés qu’entraînent dans l’Empire et aux Pays-Bas les
progrès de la réforme protestante, l’opposition résolue des rois de France aux
prétentions hégémonique des Habsbourg, l’avance ottomane en Europe orientale. En
même temps, un peu partout en Europe, les dissensions religiouses provoquent de
redoutable guerres civiles. Enfin, en 1648, à l’issue de la guerre de Trente Ans, grand
conflit européen, à la fois religieux et politique, la France met un terme aux
ambitions habsbourgeois.
LA PUISSANCE DE CHARLES QUINT: RÊVE ET RÉALITÉ
De l’élection de 1519 à l’abdication de 1555
Un an avant l’excommunication de Luther par le pape, trois compétiteurs briguent la
couronne impériale au lendemain de la mort de l’empereur Maximilien en janvier
1519: le roi d’Epsange, le roi de France et l’électeur de Saxe. Charles de Habsbourg,
né a Gand en 150 et élévé en Flandre, est un prince bourguignon, français de langue.
Maître des Pays-Bas et de la Franche-Comté dès 1506 à la mort de son grand-père
Philippe le Beau, il est dévenu en 1516, à la mort de son grand-père maternel et du
fait de l’incapacité de sa mère Jeanne la Folle, rois d’Aragon, de Castille, de Sicile, de
Naples et maître des colonies espagnoles d’Amérique, dont la conquête ne fai que
commencer. Enfin, la mort de son grand-père paternel Maimilien lui assure les
possessions héréditaires des Habsbourg: Autriche, duchés alpins, landgraviat
d’Alsace. Ainsi le roi d’Espagne n’est-l en rien un prince allemand; du moins, le fait
d’être chef de la Maison d’Autriche lui assure-t-il un certain avantage, puisque depuis
1438 les sept électeur ont toujours choisi l’empereur dans cette Maison.
En face de lui, François Ier, né en 1495, est le supiverain du plus puissant royaume
d’Europe. Il a remporté en 1515 la brillante victoire de Marignan qui, après le vingt
années de guerre menée en Italie par ses prédecésseurs, assure la présence française à
Milan et en Italie du Nord, cependant que les Espagnols tiennent Naples et le Sud de
la péninsule. Sa canddature s’explique par la crainte de voir renforcée la puissance du
roi d’Espagne. Quant à l’électeur de Saxe, il est le seul candidat allemand, mais ses
chances sont faible devant les moyens mis en œuvre par Charles et François pour
acheter les vox des sept électeurs. Finalement, ceux-ci, gagnés par l’or du banquier
Fugger au service du roi d’Espagne, élisent ce dernier empereur le 27 juin 1519, soul
le nom de Charles V (Charles Quint).
La puissance du nouvel empereur, sur le possessions du quel «le solei ne couche pas»,
semble considérable. Charles Quint entend ‚abord récuperer le morceaux de l’héredité
bourguignon annexés par Luis XI à la mort du Témeraire (Bourgogne, Picardie) et
chasser le Français d’Italie. Mais mieux encore, il rêve, au moins jusque vers 130, de
réaliser la «monarchie universelle et chrétienne», chère à Érasme, l’imperium mundi
qui implique son titre impérial, et d’exercer ainsi, à coté du pouvoir spirituel du pape,
le pouvoir temporel pour le plus grand bien de la Chrétienté. Mais ce rêve médiéval
des deux pouvoirs est devenu anachronique dans l’Europe du début 16e siècle et il ne
tarde pas à s’en rendre compte.
Finalment, usé par la goutte, épuisé par des voyages incessants, profondément deçu
par ses échecs, conscient de l’impossibilité de gouverner seul des possessins aussi
dispersées et aussi hétérogènes, Charles Quint décide en 155 non seulement de
renoncer au pouvoir, mais de partager son «empire». En septembre 1555-janvier 1556
il abandonne la souveraineté des pays bourguignons (Pays-Bas, Franche-Comté) et les
couronnes espagnoles au profit de son fils Philippe, qui devient Philippe II, rois
d’Espagne. En septembre 1556, il renonce à la dignité imperiale en faveur de son frère
Ferdinand, déjà souverain des domain autrichien et roi de Bohême et de Hongrie.
Les affaires de l’Europe centrale
A partire de 1520, l’Allemagne est secouée par une redoutable crise provoquée par
l’écho u’y rencontrent les idées de Luther. La révolte des chevaliers rhénans (1522-
1523), la terrible guerre des Paysans (1525), la formation de la ligue de Smalkalde
regroupant les princes passés au luthéranisme (1531), la guerre que mênent contre
ceux-ci l’empereur et les princes catholiques (1531-1547) sont les principaux épisode
de cette crise qui, de religieuse, est devenue sociale et politique. La vicotoire de
Charles Quint à Mühlberg en 1547 ne peut suffire à rétablir l’unité religieuse et
politique de l’Empire, et l’empereur doit accepter la paix d’Augsbourg (1555) qui
reconnaît les deux confessions et le surcroît de puissance que les princis luthériens
retirent des sécularisations. De même, le sac de Rome en mai 1527 par des
mercenaires luthérien au service de Charles Quint compromet irémédiablement, en
dépit d’une réconciliation ultérieure, l’idée des doux pouvoirs susceptibles d’imposer
leur arbitrage à l’Europe, chacun dans sa sphère.
L’offensive turque
Or, dans ces mˆmes années 1520, l’offensive turque reprend dans les Balkans à
l’initiative du sultan Soliman, dit le Magnifique par les Occidentaux et le Législateur
par les Turcs, dont le long règne (1520-1566) marque lìapogée de l’Empire ottoman,
tant au point de vue de son extension territoriale que de sa puissance et de sa
prosperitée.
Soliman s’mpare de Belgrade en 1521, de Rhodes en 1522, puis, après la brillante
victoire de Mohacs en 1526, de la plus grande partie de la Hongrie avec sa capitale
Buda; au roi de Hongrie tuè dans la bataille succède son beau-frêre Ferdinand
d’Habsbourg, frère cadet de Charles Quint, qui ne règne plus que sur une étroite
portion de terre hongroise, dite Hongrie royale. En 1529, Soliman met le siège devant
Vienne, cependant que des cavaliers turcs font des raids jusqu’en Bavière, créant la
panique dans toute la Chrétienté; mais, trop loin de ses bases, il doit lever le siège de
la capitale autrichienne. Sous le règne de Soliman, l’Empire ottoman, et notamment la
péninsule balkanique, connaît la paix intérieure et une relative prospérité, les
conqueête assurant au sultan de substantiels revenus. Istambul est, avec 400 000
habitants, la ville la plus peuplée de toute l’Europe; capitale de l’islam sunnite, c’est
une grande ville cosmopolite, point d’arrivée des caravanes asiatiques, porte des
Balkans, gran ports fréquenté par les navires de l’Europe chrétienne.
La lutte de la France et de la Maison d’Autriche
Pendant quaranteans, de 1519 à 1559, une longue lutte coupée de trêves oppose les
deux plus grandes puissances européennes. La rivalité personnelle de François Ier et
de Charles Quint, mais plus encore leurs ambitions rivales (Bourgogne, Italie) et la
menace d’encerclement que la Maison d’Autriche fait peser sur la France expliquent
cette opiniâtreté. Les autres puissances suivent le conflit avec intérêt et inquiétude,
s’alliant tantôt avec l’un, tantôt avec l’autre des deux adversaires. C’est le cas
notamment du roi d’Angleterre Henri VIII et, en Italie, de Venise et de la papauté. Le
sultan Soliman conclut même avec François Ier, en 1536, une alliance de fait contre
Charles Quint, sous couvert d’accords commerciaux dits à torts «capitulations», au
grand scandale de la Chrétienté. La guerre se déroule en Italie, en Provence, en
Roussillon, en Picardie, Champange ou Lorraine. Deux épisodes sont particulièrement
dramatiques. Vaincu et fait prisonnier à Pavie en 1525, François Ier est retenu a
Madrid durant près d’un an par son adversaire, qui exige de lui, pour recouvrer la
liberté, la cession de la Bourgogne et du Milanais; rentré en France, le roi refuse
d’executer un traité signé sous la contrainte. En 1553 c’est au tour de Charles Quint
d’essuyer un grave échec devant Metz.
Enfin, épuisés financièrement, Henri II, successeur de François Ier, et Philippe II,
successeur de Charles Quint, signent en 1559 le traité du Cateau-Cambresis: la France
est, de fait, evincée d’Italie dominée désormais par l’Espagne mâitresse de Milan et
de Naples, mais conserve en revanche les Trois Évêchés lorrains de Metz, Toul et
Verdun, occupés en 1552, et garde Calais, pris aux anglais en 1558.
L’EUROPE DÉCHIRÉE AU TEMPS DE PHILIPPE II
Philippe II d’Espagne, champion du catholicisme
Bien que Charles Quint n’ait laissé a son fils, en 1556, ni les domanines autrichiens ni
la couronne impériale, Philippe II n’en est pas moins le plus puissant souverain de son
temps. En dehors de l’Espagne, il possède les Pays-Bas et la Franche-Comté ce qui lui
permet de continuer à menacer virtuellement la France. Il domine la péninsule
italienne puis’il possède au nord le Milanais, au sud les royaumes de Naples et de
Sicile. Hors d’Europe, les trois quarts de l’Amerique sont espagnols (le Brésil étant
portugais), de même que l’archipel de Philippines. En outre, en 1580, Philippe II
devient rois de Portugal; il ne s’agit que d’une union personnelle de deux couronnes,
et le roi a promis de respecter les libertés portugaises; du moins se trouve ainsi
réalisée l’union non seulement de la péninsule Ibérique, mais encore des deux plus
grands empires coloniaux alors existants.
Souverain quasi absolu, Philippe se donne pour buts le renforcement de l’unité
politique et religieuse de l’Espagne et la défense des intérêts espagnols dans toute
l’Europe, de la mer du Nord à la Méditerranée, bientêt confondue avec la défense
même du catholicisme menacé à la fois par les protestants et par les Turcs. Ainsi
s’expliquent, non sans une constante ambiguïté née de cette confusion même, ses
relations conflictuelles avec l’Angleterre protestante, aboutissant à l’échec de
l’Armada envoyée contre les Iles Britanniques en 1588, ses interventions en France
lors des dernier épisodes des guerre de Religion, sa participation à la lutte contre les
Turcs, notamment lors de la victoire chrétienne de Lépante en 1571. Il est vrai que le
roi dispose de moyens à la hauteur de ses ambitions. Non seulement les Pays-Bas et le
Milanasi sont le régions les plus riches et les plus actives de toute l’Europe (sans
parler de l’éclat de leur civilisation), mais le Nouveau Monde est devenu pour le roi
d’Espagne un véritable pactole. L’argent du Potosi arrive à Seville par tonnes depuis
1545, et le roi, qui prélève le «quint» sur ces arrivages, peut ainsi faire partiellement
face aux énormes dépenses qu’entraînent une diplomatie très active et surtout
l’entretien de la meilleurs armée et de la meilleur flotte d’Europe.
Ce long règne (1555-1598) s’inscrit tout entier dans ce que l’on a appelé le «siècle
d’Or» espagnol, qui va de 1530 environs aux années 1640. L’expression vise non
seulement l’éclat de la civilisation (Thérèse d’Avila, Jena de la Croix, Cervantès, le
Greco), mais ausi la prospérité économique (au moins jusque verse 1590). Cette
prosperité est surtout le fait de la Castille, qui produit céréales et laine soit
transformée sur place, soit exportée vers la Flandre ou l’Italie, cependant que le grand
commerce maritime avec l’Europe et avec l’Amerique enrichit Cadix et Séville. Mais,
contrairement à l’époque de Charles Quint où l’Espagne était ouverte aux courants
venus de toute l’Europe, la société espagnole tend à se figer et à se replier sur elle-
même. La notion de «pureté de sang», au profit de «vieux chrétiens», se généralise.
L’État et l’Église contrôlent étroitement l’opinion. L’extirpation de toutes les
dissidences religieuses est poursuivie impitoyablement, notamment par le tribunal de
l’inquisition: chrétiens suspects de luthéranisme; conversos, ou juifs officiellement
convertis; morisques de l’ancien royaume de Grenade, musulmans convertis, mais se
refusant à toute assimilation et qui, à la suite d’une révolte écrasée dans le sang en
1568-1571, sont dispersés dans toute l’Espagne. En revanche, aux Pays-Bas, Philippe
II essuie son plus cuisant échec. Les dix-sept provinces de l’héritage bourguignon, de
l’Artois à la Frise, habituées à une large autonomie et où les protestants sont
nombreux, supportent de plus en plus mal la tutelle que veut leur imposer le roi
d’Espagne. La révolte éclate en 1566 et ensanglante tout le pays. Vingt ans plus tard,
la reconquête des provinces du Sud, restées catholiques, est assurée, mais le provinces
du Nord, Hollande ent tête, majoritairement calvinistes et animées par Guillaume
d'Orange, se proclament républiques de Provinces-Unies en 1581 et poursouivent la
lutte pour la reconnaissance de leur indépendance.
L’établissement de l’anglicanisme en Angleterre.
En 1534, le roi d’Angleterre Henri VIII (1509-1547) a rompu avec la papauté, qui a
refusé de reconnaître son divorce, et s’est proclamé chef suprême de l’Êglise
d’Angleterre. Sous son jeunce fils Édouard VI (1547-1553), le royaume penche vers
le calvinisme. En revanche, la demi-sœur de celui-ci, Marie, fervente catholique,
réconcilie l’Angleterre avec Rome en 1554 et épouse Philippe, futur roi d’Espagne,
l’année suivante; mais elle meurt en 1558, laissant le tr¡one d’Angleterre à sa demi-
sœur Élisabeth. Le long régne de celle-ci (1558-1603) est marqué par l’établissement
de l’anglicanisme et le développemen économique du royaume.
Soucieuse d’unité et de concorde, Élisabeth se montre d’abord prudent, cherchant une
solution de compromis entre catholicisme et calvinisme. Le Parlement vote en 1559
l’Acte de suprématie qui soumet l’Église à l’autorité de la reine et, en 1563, les
Trente-Neuf Articles. Aux termes de ce texte, la liturgie e la hiérarchie restent proches
du catholicisme (tout en abandonnant l’usage du latin, le culte des images et le célibat
des prêtres), mais le dogme est nettement calviniste: justification par la foi, autorité de
la seule Bible, rejet des sacrements sauf deux, baptême et cène. Excommuniée et
déposée par le pape en 1570, la reine se décide à ratifieer la déclaration des Trente-
Neuf Articles et à déclencher des persécutions contre les opposants, calvinistes dits
puritains et surtout catholiques. À partir de 1570, le «papistes» font figure de traîtres
en puissance. La politique antianglaise de Philippe II et le complots autour de Marie
Struat contribuent à entretenir dans l’opinion l’obsession d’une conspiration
«romaine». La reine d’Ecosse Marie Stuart, catholique, est chassée de son royaume
par ses sujets passés au protestantisme et se réfugie en 1568 près de sa cousine
Élisabeth; finalement celle-ci la fait emprisonner, puis condamner à mort et exécuter
pour haute trahison en 1587. De leur coté, les Irlandais s’opposent farouchement à
l’introduction de l’anglicanisme dans l’île; plusieurs révoltes sont écrasées,
notamment en 1603. L’Irlande semble alors soumise, mais le vieil antagonisme anglo-
irlandais, doublé maintenant d’un antagonisme religieux, est plus irréductible que
jamais.
La seconde moitié du siècle est marquée par un très grand développement
économique. La population de l’Angleterre (Pays de Galles exclu) passe de 3 millions
d’habitants en 1551 à plus de 4 en 1601. Sans progrès techniques notables,
l’agriculture réussit à faire face à la demande accrue née de cette croissance. En même
temps, les industrie, dispersées dans les campagnes, sont en pleine expansion et, au-
delà des besoins locaux, travaillent pour l’exportation: houillères, forges au bois,
industries drapières et toilières. Londres voit sa population passer de 90 000 habitants
en 1563 ä plus de 150 000 ä la fin du rügne. Ce n’est pas seulement une capitale
politique, intellectuelle et culturelle, cßest aussi, et de plus en plus, une trüs grande
place commerciale, avec ses compagnies de commerce (notamment la compagnie des
Indes orientales, crée en 1600), sa bourse, fondée en 1566 et appelée Royal Exchange
en 1570, ses chantiers de constructions navales, son port dont le trafic rivalise avec
celui d’Anvers. A partir de 1568, les marins anglais s’attaquent aouvertement au
monopole espagnol en Amérique; en 1577-1580, Francis Drake entreprend une
grande expédition qui le mène, par le détroit de Magellan, sur les côtes du Chili et du
Perou, où il pille Callao; puis il traverse l’océan Pacifique et rentre en Angleterre par
le cap de Bonne Espérance, réalisant ainsi le second tour du monde.
Les guerres de Religion en France.
Dans la seconde moitié du 16e siècle, la France traverse une très longue crise
nationale connue sous le nome de «guerres de Religion». Plusieurs facteurs contriuent
à la gravité et à la complexité de cette crise: la violence des passions religieuses, la
faiblesse de l’autorité royale, l’intervention de l’étranger, les difficultés économiques.
Les progrès du calvinisme en France jusqu’en 1559, date du premier synode national
à Paris, et notamment la conversion de nombreux gentilshommes constituent une
menace directe pour la paix et l’unité du royaume. En effet, le calvinistes, bien que
très minoritaire, ne cachent pas plus que leurs adversaire leur volonté d’imposer leur
croyance à l’ensemble des Français. Seules quelque rares voix isolées s’élèveront
pour prêcher la tolérance. Cette violence des passins religieuses antagonistes entrâine
un déchaînement de fanatisme et de cruauté et explique la durée et l’acharnementdu
conflit.
Un pouvoir royal fort aurait pu éventuellement jouer le rôle d’arbitre. Or à Henri II,
mort accidentellementen juillet 1559, succède son fils aîné François II qui n’a que
seize ans et qui, malade, meurt après dix-hit mois de règne. Son frère Charles IX
(1560-1574) n’ayant que onze ans, le pouvoir est d’abord exercè par sa mère, la
régente Catherine de Médicis, qui échoue dans sa politique de rapprochement des
deux confessions (colloque de Poissy, 1561). Le déchainement de la guerre sivile et
l’incapacité de Charles IX, puis de son frère Henri III (1574-1589), à y mettre fin
démontrent la faiblesse de l’autorité royale face aux chefs despartis en présence,
Franòois de Guise, puis son fils Henri, dit le Balafré, pour le parti catholique,
Coligny, puis Henri de Bourbon, roi de Navarre, pour le parti protestant ou huguenot.
La religion sert bientôt de paravent à l’ambition politique. De même, les éveénements
favoisent le réveil des autonomies provinciales ou locales, tenues en bride au temps de
François Ier et d’Henri II. Les gouverneurs de certains provinces, souvent soutenus
par les états provinciaux, se conduisent en chefs quasi indépendants. La situation
s’aggrave encore du fait des interventions étrangères: les huguenots font appel à
différentes reprises à l’Angleterre et aux princes protestants allemands; de son côté,
Philippe II appuie directement la Ligue catholique. Enfin, les difficutées
économiques, en partie nées de la guerre, vienne s’ajouter à la crise politique.
Jusqu’en 1572, la lutte reste indécise. L’élimination des principaux chefs protestants à
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