Histoire des États
germaniques : Le
Saint-Empire
Septième cours :
De la paix d’Augsbourg (1555) à
la Germanie westphalienne
Septième cours :
1 Réforme et radicalisation
2 La guerre de 30 ans
3 Les « derniers » Habsbourg
1 Réforme et radicalisation
1.1 Les autres protestantismes
À une situation déjà complexe s’ajoute dès les années 1520
une autre difficulté : à partir du moment l’Église ne
dispose plus du monopole de l’interprétation des textes va
se produire une multiplication des interprétations.
Luther a tracé la voie, mais nombreux sont ceux qui, en
empruntant celle-ci, considèrent que Luther ne va pas
assez loin.
Il yeut le muntzérisme,une forme de contestation sociale
radicale proposée par Thomas Müntzer, jadis un ami proche
de Luther.
Son mouvement ne connaitra pas une longue prospérité,le
prédicateur tombant lui-même en 1525 lors de la répression
de la guerre paysanne.
D’autres formes de protestantisme auront des
conséquences plus importantes sur l’évolution politique et
vont provoquer la radicalisation du parti catholique.Ou
inversement. Deux de ces formes sont germaniques,l’autre
sera une importation française.
Si la réflexion d’Ulrich Zwingli est d’abord religieuse, elle
prend des formes politiques qui s’expliquent par la situation
politique ambigüe des cantons.
Luther sera toujours fidèle à son maître politique, alors que
Zwingli défendra une conception politique différente, basée
sur la « forme naturelle » de l’organisation humaine,la
communauté « démocratique ».
Pour Zwingli, Église et peuple ne font qu’un, car la
première n’est que l’émanation de la seconde.
Ce « démocratisme » n’empêche pas une dérive
autoritaire : partisan de l’élection des curés, Zwingli
en vient à imposer à ses disciples une discipline de fer
et un dogme très intolérant,d’où son rejet radical des
autres formes de protestantisme, donc l’anabaptisme.
Le mouvement de Zwingli restera limité à Zurich, mais
son radicalisme provoquera les deux guerres de Kapel
(1529 et 1531), premiers conflits militaires entre
catholicisme et protestantismes. C’est au cours de la
seconde guerre que Zwingli trouva la mort.
Encore plus radical, l’anabaptisme nait aussi à Zurich,
en réaction à la mollesse et àla lenteur de Zwingli.
Extrême gauche de la réforme,l’anabaptisme rejette
toute forme d’autorité, nouvelle ou ancienne, en
matière d’interprétations des textes.
Mouvement spirituel et individualiste,l’anabaptisme
n’a pas vraiment de fondateurs.
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