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Contre Réforme ou Réforme Catholique
Déf° : Ensemble des réformes mises en place par l’Eglise Catholique au XVIème siècle (notamment
en réponse à la réforme protestante).
Terme « Contre-réforme » moins employé par les historiens car il limite ce processus à une contreattaque visant le protestantisme. En effet il est bien plus large : c’est le résultat d’une réflexion de
l’Eglise catholique sur elle-même (elle se remet en question) et du mouvement humaniste.
Le pape Paul III (1534-1549): homme de la Renaissance, a compris l’urgence de la réforme.
Réorganise l’Inquisition en 1542 pour lutter contre les hérésies. Concile de Trente de 1545 à 1563.
Concile (réunion des hauts dignitaires de l’Eglise en vue de définir des points du dogme ou du culte
de la religion catholique) de Trente de 1545 à 1563 :
Affirme de nouveau la doctrine et la discipline de l’Eglise catholique. De fait, il entérine
officiellement la plupart des dogmes dénoncés par la Réforme protestante.
- autorité des membres du clergé dans l’interprétation de l’écriture,
- transsubstantiation du pain et du vin dans l’eucharistie,
- maintien des sept sacrements et de la messe en latin,
- culte de la Vierge Marie et des saints.
Cependant, l’unité religieuse de l’Occident chrétien n’est pas restaurée : le but premier de ce concile
n’est pas réalisé.
Fondations d’ordres nouveaux : Théatins, Barnabites, Capucins, JESUITES.
Jésuites : ordre créé par Ignace de Loyola (1491-1556) : noble basque, officier espagnol, blessé en
1521 = converti, études théologiques à Paris, fonde la Compagnie de Jésus avec quelques disciples,
canonisé en 1622. Ordre approuvé par le pape Paul III en 1540. Discipline de fer, quasi militaire.
Vont constituer les soldats de la papauté ; éduquent, convertissent et évangélisent les masses.
Saint Pierre Canisius: né le 8 mai 1521 aux Pays-Bas et décédé à Fribourg en Suisse le21
décembre 1597. Auteur d'un catéchisme très populaire il s'attacha à réformer l'Église catholique et
ainsi enrayer la progression du protestantisme. En 1552, Ignace de Loyola l'envoie au nouveau
collège de Vienne ; il prêche aussi à la cathédrale Saint-Etienne et à la cour de l’empereur
Ferdinand Ier. Il refuse plusieurs fois l'archevêché de Vienne malgré les demandes insistantes de
Ferdinand auprès du pape Jules III (successeur de Paul III). Fonde des séminaires pontificaux dans
le Saint Empire germanique pour mettre en place et encadrer un vrai dispositif de formation des
prêtres (à Vienne en 1574).
Dans le dernier quart du XVIe siècle, le catholicisme va regagner une partie du terrain perdu dans le
Saint Empire Romain Germanique. Ces succès sont surtout dus aux Jésuites qui sont solidement
établis à Cologne, Trèves, Munich, Ingolstadt, Innsbruck, Vienne et Prague. Ils sont les chefs de la
Contre Réforme allemande et dirigent l’offensive catholique de leurs bases autrichiennes et
bavaroises (citées avant).
Melchior Klesl (évêque de Vienne, puis cardinal, et conseiller de l’empereur Matthias Ier) réussit
peu à peu à faire revenir son pays au catholicisme et à en chasser les protestants. Une révolte de
paysans luthériens est écrasée dans le sang. Pendant ce temps, l'archiduc Ferdinand, futur
empereur Ferdinand II, éduqué par des jésuites d'Ingolstadt, rétablit par la force le culte catholique
en Styrie et en Carinthie (régions d’Autriche).
Ferdinand II , empereur du Saint Empire Romain Germanique : Melchior Klesl est devenu le
conseiller de l’empereur Matthias Ier et le convainc de désigner l’archiduc Ferdinand comme
successeur. Il accède donc à l’Empire en 1619. La Bohême se révolte aussitôt contre Ferdinand II.
Le nouvel empereur est vainqueur à la Montagne Blanche, près de Prague, le 8 novembre 1620.
Cette victoire fait basculer dans le camp catholique la Bohême et la Moravie, où Ferdinand II mène
une énergique politique de Contre-Réforme : prédicants expulsés, protestants exclus de toutes les
dignités, et enfin, après une révolte paysanne, expulsion de force de tous les non-catholiques.
1629 : Ferdinand II publie l’édit de Restitution = récupérer les biens ecclésiastiques donnés aux
protestants depuis la paix d'Augsbourg (1555 = empereur Charles Quint qui fait signer un traité de
paix entre les états luthériens et les états catholiques du Saint Empire.
Conséquences de la Réforme catholique : Présence de centres de réforme (Madrid, Trente,
Rome). Le protestantisme cesse de se propager. Les zones fidèles au catholicisme se démarquent :
la France perd son prestige de « fille aînée de l’Eglise », tandis que l’Espagne (Madrid, Escorial) ou
l’Autriche (Vienne) sont vues comme des catholiques acharnées.
Succession des empereurs du Saint-Empire pendant la Réforme Luthérienne et Catholique :
Charles V Quint de Habsbourg (1500-1558)
Ferdinand Ier de Habsbourg (1503-1564)
- frère du précédent –
Maximilien II de Habsbourg (1527-1576)
- fils du précédent –
Rodolphe II de Habsbourg (1552-1612)
- fils du précédent –
Mathias de Habsbourg (1557-1619)
- frère du précédent –
Ferdinand II de Habsbourg (1578-1637)
- petit-fils de Ferdinand Ier -
Carte du Saint Empire Romain Germanique au XVIème siècle
(sauf confédération cantons suisses, indépendants depuis 1499 Traité de Bâle)
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