Argousier mp 2009-08 Page 1 sur 2
Minifruit, maxivitamine
Argousier faux-nerprun
(Sea-buckthorn, Hippophae rhamnoides)
Famille : Éléagnacées
Depuis le milieu de l’été, la spectaculaire fructification des argousiers du Potager ornemental attire regards et commentaires. Fruits ?
On dirait des champignons sur les branches ! C’est quoi ça ? Jamais vu ! Moi non plus, je veux dire, pas autant que ça.
http://membre.oricom.ca/les3collines/observation.htm
Originaire d’Eurasie, l’argousier faux-nerprun est dioïque;
ses feuilles sont couvertes d’écailles argentées et se
transforment souvent en épines ; ses fleurs, petites et
jaunes, apparaissent avant les feuilles ; ses fruits sont
persistants, orangés et groupés le long des branches. Le
genre comprend six espèces, plusieurs sous-espèces et de
nombreux cultivars.
Hippophae vient du grec, Hippo "cheval" et phaos "reluire".
Les Grecs en donnaient le feuillage à manger aux chevaux, ce
qui les engraissait et rendait leur pelage luisant. Les Tibétains
ont décrit les vertus médicinales de l’argousier dans un traité
dès le 8e siècle.
Depuis, les recherches des dernières décennies ont permis
de confirmer ses qualités presque illimitées :
o rustique, résistant à la chaleur, au sel de mer et au sel
de déglaçage ; bon brise-vent ;
o système racinaire efficace contre l’érosion et
l’appauvrissement des sols (fixation de l’azote) ;
o tout, dans les fruits (pelure, chair, graine et huile) et dans les feuilles, a des propriétés nutritives
supérieures à celles des aliments courants tels les oranges et le blé : vitamines C et E, antioxydants
o ses propriétés cicatrisantes sont utilisées dans les industries pharmaceutique et cosmétique
Au Canada, il a été introduit dans les Prairies dans les années 1930 d’abord comme arbuste ornemental puis,
d’une façon intensive, comme brise-vent.
Au Québec, si une résidence pour personnes âgées, à Malartic en Abitibi, porte le nom de Place des Argousiers,
c’est que des immigrants l’auraient planté dans la région, à partir de graines, vers la moitié du 20e siècle. Mais
c’est à la fin des années 1990 que des cultivars ont fait l’objet de recherches et que leur exploitation a vraiment
débuté. L’Association des producteurs d’argousier du Québec compte des membres dans plusieurs régions.
Chacun y va de sa spécialité :
o les plants, à Sainte-Anne-de-Beaupré
o les fruits, à Sainte-Anne-de-Beaupré, Chute-aux-Outardes (Côte-Nord), Amqui (Gaspésie), Dunham
(Montérégie) ; vendus congelés, prêts à en extraire le jus ou à cuisiner (gelée, jus, muffins, sauces, etc.)
o une boisson alcoolisée, à Armagh (Bellechasse ; prononcez Arma), servie en apéro, digestif ou comme
un porto
o des cosmétiques (crèmes, lotions, savons, tous à base d’huile d’argousier), à Québec ; toutefois, l’huile
n’est pas encore produite au Québec
Les plants, fruits et produits sont vendus par les producteurs. On trouve les adresses sur le site
Web de l’Association. On ne trouve plus l’alcool (Armagh'Ousier) au Marché des saveurs.
Les fruits et le jus sont vendus dans certains marchés publics et utilisés par des chefs cuisiniers.