La forme de l’univers.
Que vous ayez suivi MA504 ou MA505, vous n’avez vu qu’une infime partie de ce que
représente le mot « Topologie » pour un mathématicien. En effet les premières topologies que vous
ayez pu voir sont celles des espaces vectoriels normés, ou celle des espaces métriques. Mais il existe
une théorie plus générale encore, englobant ces deux notions (elle était au programme l’année
dernière) : la topologie générale.
En cours nous avons pu voir que les ouverts d’un espace métrique vérifiaient trois propriétés :
Une union quelconque d’ouverts est un ouvert ;
Une intersection FINIE d’ouverts est un ouvert ;
L’ensemble vide, et l’ensemble entier sont des ouverts.
Alors on a généralisé la notion d’espace métrique en espace topologique en transformant ces
propriétés en axiomes :
On appelle espace topologique, un couple où est un ensemble de partie de stable
par union, par intersection finie et contenant et .
Schématiquement, on représente mentalement un ouvert comme une « boule » (légèrement tordue)
privée de son contour (et on symbolise ça en mettant des pointillés). M.Bounzouina a alors démontré
que tout espace métrique est un espace topologique. Globalement la topologie ignore les formes des
objets, elle étudie juste « ce qui est au bord » et « ce qui est bel et bien à l’intérieur », et donc en
définissant quelque chose « qui rapetisse » on vient l’air de rien d’écrire une notion de convergence.
Car c’est ce qui se passe dans le cas très concret de l’espace des nombres réels (qui est un espace
topologique car métrique, et c’est même un evn) ; on choisit quelque chose de plus en plus petit,
défini grâce à la distance par une boule de rayon … (Voir la notion de filtre).
De même la topologie ignorant les formes voit les transformations fondamentales être des
« transformations continues », et on appelle fonction continue une fonction dont la réciproque d’un
ouvert est un ouvert. Visuellement, les fonctions continues ne peuvent pas couper en deux quelques
choses puisqu’elles doivent laisser le « bord » intact. Je m’explique, une fonction continue
transforme quelque chose en un morceau, en quelque chose en un morceau, pas deux. Ces
morceaux (qu’on appelle composante connexe) sont très important pour le chapitre 9.
Voici un exercice intéressant à chercher pour ceux qui veulent :
On appelle groupe topologique, un groupe munie d’une topologie rendant continue les
applications produit et inverse
, montrer que la composante connexe de
l’élément neutre est un sous-groupe du groupe.