RESUME
L’étude sur l’indicateur de compétitivité industrielle a permis de faire un benchmark
afin de positionner le niveau de compétitivité de l’industrie sénégalaise par rapport à
ses compétiteurs immédiats. L’indice de performance compétitive de l’industrie
résume, en une seule mesure intuitive, la capacité d’un pays à produire et exporter
des produits manufacturés de manière compétitive ainsi que les changements
structurels vers des secteurs à forte valeur ajoutée et à forte intensité technologique.
L’analyse est faite selon la méthodologie développée par l'Organisation des Nations
unies pour le Développement industriel (ONUDI) avec deux niveaux d’analyse : la
compétitivité des échanges extérieurs du Sénégal et la compétitivité de la production
industrielle.
Concernant le commerce international, les exportations de produits manufacturés par
habitant ont augmenté jusqu’à 119$US en 2014 contre 37$ en 2000. La position du
Sénégal est donc à améliorer afin de lui permettre d’atteindre des niveaux
comparables à ceux de pays compétiteurs tels que le Maroc (570$US), l’Indonésie
(436$US) et l’Afrique du Sud (1176$US). Comparée à la situation des autres pays, la
structure des exportations manufacturières sénégalaises (environ 55% en 2000 ; plus
de 80% en 2008 et 62% en 2014) ressemble à celle des pays leader de l’échantillon.
Toutefois, les produits de moyennes et hautes technologies (MHT) représentent en
moyenne 21,4% des exportations de produits manufacturés sur la période 1995-2014.
Leur part a décru sur la période 2005-2011 pour se situer à environ 12,8% avant de
progresser pour atteindre 20,0% en 2014. Ainsi, l’augmentation de la part des
exportations manufacturières sur la période semble être tirée par l’exportation de biens
issus de la transformation des ressources naturelles ou des biens produits à partir
d’une industrie ayant recours à un faible niveau de technologie.
S’agissant de la compétitivité de la production industrielle, la part du Sénégal dans
l’offre de produits manufacturés au niveau mondial a évolué en dents de scie entre
2000 et 2014 avec une tendance globalement haussière. Une analyse sérielle permet
d’établir que le Sénégal avait une structure similaire au Nigéria jusqu’en 2003. Au-delà
de cette période, les exportations manufacturières ont crû, en moyenne chaque année,
de 0,001% pour le Sénégal et de 0,008% pour le Nigéria. En se limitant au sous