des avantages comparatifs favorables en termes de coûts de production et grâce à une
monnaie sous évaluée. La demande extérieure et les exportations en produits manufacturés
progressent de manière continue. Par le jeu des IDE (investissement direct à l’étranger) les
firmes multinationales s’installent dans ce pays, ce qui accroît la production industrielle et
génère une hausse régulière de la croissance économique. Le revenu national progresse, ce qui
permet la hausse (mesurée) de la demande intérieure et du niveau de l’épargne nationale.
Question 4 :
La croissance chinoise s’appuie essentiellement sur la forte progression de la production
industrielle de produits manufacturés dont le niveau technologique évolue favorablement.
Cette production est plus intensive en mobilisant de plus en plus de facteur capital fixe ou
circulant (machines et matières premières). Les importations chinoise progressent ainsi
fortement et la demande mondiale de produits primaires progresse ce qui crée alors des
tensions inflationnistes. Le prix des produits importés augmente plus vite que le prix des
produits exportés d’où une dégradation des termes de l’échange pour la Chine : à quantité
constante de produits exportés, la balance commerciale se dégrade. Il leur faut donc exporter
plus de produits pour pouvoir importer la même quantité de produits. Cela renforce
inévitablement la tendance de ce pays à s’insérer de manière toujours plus importante dans le
commerce international, source essentielle de sa croissance interne.
Question 5 :
L’insertion au commerce mondial est un condition indispensable mais pas suffisante de la
croissance économique et du développement. Le 1
er
document montre par exemple la
situation du Nigéria ou de la Côte d’Ivoire avec une progression de l’insertion au commerce
mondial favorable mais une croissance économique par habitant faible voire négative. La
hausse des exportations peut être concentrée dans un secteur peu productif et essentiellement
assis sur les matières premières. Le niveau de valeur ajoutée créée est faible et la volatilité des
prix est telle qu’elle empêche la mise en place de politiques sur le long terme. Par ailleurs,
l’instabilité politique et la corruption des élites affaiblissent le rôle des Etats dont les moyens
restent limités. Enfin, la répartition des richesses dans le pays et un niveau limité des
inégalités constituent le dernier élément indispensable pour que la hausse des richesses
induites par l’insertion au commerce mondial se transforme en changements structurels
qualitatifs.
Question 6 :
Le niveau de l’IDH a progressé fortement en Chine depuis 20 ans en passant de 0.607 à 0.754.
Comme toutes les moyennes, cet indicateur présente la faiblesse de synthétiser une situation
qui comporte de nombreuses disparités. En effet, le niveaux des inégalités intra-territoriales
est élevé entre villes et campagnes comme le montre de nombreux indicateurs centraux :
l’espérance de vie diffère de 6 ans, près d’un habitant sur 12 n’a reçu aucune instruction en
campagne contre 1 sur 50 en ville, le revenu par habitant est 3 fois plus élevé en ville, le taux
de mortalité juvénile est 2.5 fois plus élevé en campagne, les structures médicales sont
insuffisantes en campagne puisque le nombre de médecins pour 1000 habitants y est trois fois
plus faible etc. … . La hausse de la croissance est donc un phénomène assez concentré, qui
avantage les villes et les zones côtières, d’où des migrations internes de population assez
fortes.