2Orbite nilpotente minimale
Soit Γ = {α∈R; (α|θ)>0}. D´efinissons k(g) par 2k(g) = 1 + #Γ. Dans [4], lemme 3.1,
(qui est essentiel pour la preuve du r´esultat principal du paragraphe 3), il est affirm´e :
Si gn’est pas de type Al, et si pest une sous-alg`ebre parabolique v´erifiant 1+ codim p≤
2k(g), alors pest maximale. En outre, si la racine simple qui d´efinit pa un coefficient
strictement sup´erieur `a 1 dans θ, alors 1 + codim p= 2k(g).
Ces deux affirmations sont inexactes :
a) Dans une alg`ebre de type D4, on obtient k(g) = 5. Les sous-alg`ebres paraboliques
p(α1, α3),p(α1, α4) et p(α3, α4) ne sont pas maximales, et ont pour codimension 9. Elles
v´erifient l’in´egalit´e 1 + codim p≤2k(g).
b) Dans une alg`ebre de type B3(resp. B4), on a k(g) = 4 (resp. k(g) = 6). La sous-
alg`ebre parabolique maximale p(α3) (resp. p(α4)) est de codimension 6 (resp. 10). Elle
v´erifie l’in´egalit´e stricte 1 + codim p<2k(g). Pourtant, α3(resp. α4) a un coefficient ´egal
`a 2 dans θ.
2. Les r´esultats
2.1. Soit X∈g\{0}. On d´efinit une forme bilin´eaire altern´ee sur gpar
KX(Y, Z) = K(X, [Y, Z]) (Y, Z ∈g)
Le noyau de KXest gX, et la dimension dXd’un sous-espace totalement isotrope maximal
pour KXest donn´ee par 2dX= dim g+ dim gX. Un sous-espace totalement isotrope pour
KXest dit subordonn´e `a X. Une polarisation en Xest une sous-alg`ebre de gqui est un
sous-espace totalement isotrope maximal pour KX. On dit que X(ou OX) est polarisable
s’il existe une polarisation pen X. S’il en est ainsi, pest une sous-alg`ebre parabolique ([3],
lemme 1.1) et dim OX= 2 codim p.
2.2. Lemme. (i) Tout ´el´ement de Sest ou nilpotent ou semi-simple.
(ii) On a n(g) = n1(g)≤2l(g) = n2(g).
Preuve. (i) Soient Xun ´el´ement non nilpotent et non semi-simple de g, et X=S+N
sa d´ecomposition de Jordan avec Ssemi-simple. On a gX=gS∩gN. Pour montrer que
X /∈ S, il suffit donc de prouver que gS6=gN.
D’apr`es le th´eor`eme de Jacobson-Morosov, il existe T∈gtel que [T, N] = 2N. Ecrivons
T=Pλ∈kTλ, avec [S, Tλ] = λTλpour tout λ∈k. Il vient imm´ediatement [T0, N]=2N.
Ainsi, T0∈gSet T0/∈gN.
(ii) Soient pune sous-alg`ebre parabolique et Xun ´el´ement non nul du radical nilpotent
de p. On a K(X, p) = 0, donc pest subordonn´ee `a X. Il en r´esulte que dim p≤dX, puis
dim OX≤2 codim p. Par suite, n1(g)≤2l(g).
Soient Sun ´el´ement semi-simple non nul de g,h1une sous-alg`ebre de Cartan de g
contenant S, et R1le syst`eme de racines associ´e. Alors R0
1={α∈R1;α(S)=0}est un
syst`eme de racines dans le sous-espace vectoriel de h∗
1qu’il engendre et, pour toute base
B0
1de R0
1, il existe une base B1de R1contenant B0
1([1], p.165). A G-conjugaison pr`es, on
peut supposer h1=h, R1=R, B1=B. Si p=p(B\B0
1), il vient :
[p,p]⊂X
α∈R0
1
kHα+X
α∈R
gα.
On en d´eduit imm´ediatement que pest une polarisation en S. Alors dS= 2 codim pet
n2(g)≥2l(g).
Soit Σ une partie non vide de B. Il existe un unique ´el´ement Sde htel que α(S) = 0
si α∈B\Σ et α(S) = 1 si α∈Σ. On voit alors comme pr´ec´edemment que p(Σ) est une
polarisation en S, et on en d´eduit n2(g)≤2l(g).