Préface
Dès le tout début de la motorisation des appareils
volants, les Canadiens ont fait preuve d’aptitudes
spéciales pour tous les aspects de l’aviation et le
présent ouvrage a pour but de faire connaître, bien
qu’imparfaitement, une partie peu connue, mais des
plus importantes de cet héritage inestimable que
sont l’avènement et l’essor de l’aéronavale cana-
dienne.
Bien qu’il s’agisse avant tout d’une «histoire of-
ficielle» plutôt que d’un récit de «témoin oculaire»,
les auteurs désirent signaler dès le début que toutes
les opinions exprimées leur sont propres et que tou-
tes les prévisions concernant l’évolution future de
l’aéronavale canadienne sont fondées sur leur pro-
pre interprétation des tendances observées jusqu’à
l’année 1962.
Les opérations des navires et des avions ont été
décrites avec force détails et, à cet égard, il y a lieu
d’expliquer brièvement la ligne de conduite adoptée
quant à la mention particulière de certains noms afin
qu’on ne puisse reprocher aux auteurs d’avoir mis
en vedette les officiers supérieurs au détriment des
aviateurs eux-mêmes. En général, ils ont suivi la
règle bien connue selon laquelle «les capitaines et
les officiers supérieurs ont un nom tandis qu’aux
autres échelons on ne parle que de navires (ou
d’escadrons». Quelques exceptions ont été faites
dans le cas de certains pionniers de l’aéronavale et
pour des officiers et des marins de la MRC qui ont
reçu des décorations ou fait l’objet de citations. A
leur grand regret, ils ont dû passer sous silence des
faits intéressants concernant des Canadiens qui ont
servi dans les forces aériennes de la Marine britan-
nique au cours des deux guerres mondiales, vu que
leur principal sujet était la Marine royale du Canada
et l’influence qu’y excerça l’aviation navale.
C’est pour cette raison que le deuxième chapitre
de l’ouvrage a été consacré à certains événements
importants, étrangers à la Marine canadienne mais
dont la connaissance est indispensable à la compré-
hension des chapitres subséquents.
Pour éviter toute confusion, à moins d’indication
contraire, toutes les heures mentionnées sont celles
des lieux en cause; on ne mentionne que les dates
nécessaires au contrôle de la marche des événe-
ments. Une brève chronologie des faits les plus im-
portants de l’histoire de l’aéronavale canadienne a
été ajoutée en appendice. La plupart des renseigne-
ments utilisés proviennent de rapports, mémoires,
lettres, messages, etc., auxquels le public n’a pas
accès et, en conséquence, ces sources n’ont pas été
signalées en détail. Les Rapports des opérations des
navires, des escadrons et des unités ont été consul-
tés, et lorsqu’il n’est fait aucune mention de la
source d’un renseignement, c’est qu’il en a été tiré.
Des numéros de dossiers cités à l’appui de certaines
assertions sont indiqués en bas de page mais aussi
rarement que possible.
Les auteurs offrent leurs remerciements à tous
ceux qui les ont aidés de leurs conseils et de leurs
critiques et, en particulier, au lieutenant-commander
S. E. Soward, CD, de la MRC, dont la compétence
dans les questions techniques et la collaboration
enthousiaste et constante ont contribué dans une
large mesure au succès de leur entreprise. Ils dési-
rent aussi exprimer leur gratitude à tous leurs collè-
gues et aux autres employés de la Section historique
de la Marine.
Section historique de la Marine,
Ottawa, Ontario.
1er juillet 1965.
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