LA PRISE EN CHARGE CHIRURGICALE DES METASTASES OSSEUSES VERTEBRALES SURGICAL MANAGEMENT OF VERTEBRAL METASTASIS E.A Enkaoua Service de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique, Pr. G.Saillant, Hôpital de la Pitié-Salpétrière, Paris. Ce bilan doit être général à la recherche d’autres métastases, et local, pour mieux définir l’envahissement vertébral. ien trop souvent pour les différents praticiens l’apparition d’une ou plusieurs métastases rachidiennes est un sentiment d’échappement complet de la maladie cancéreuse et donc “d’abandon thérapeutique”. Ce comportement doit changer. En effet, une bonne compréhension du stade de la maladie générale, l’identité du cancer primitif si possible et le but que doit atteindre le traitement spécifique de ou des métastases rachidiennes améliore le plus souvent la qualité de “survie” des patients et dans certains cas parfois aide à retrouver une rémission. La prise en charge des métastases vertébrales doit donc être multidisciplinaire, pour que les différents traitements soient adaptés au mieux pour le patient. Ce traitement doit être le plus efficace en étant le moins traumatisant, chez ces patients présentant un taux élevé “d’hospitalisme”. B Le bilan général recherche des : Métastases pulmonaires, avec une radiographie et si possible un scanner (plus performant dans la découverte de métastases de petites tailles). ● Métastases hépatiques, avec une échographie du foie et/ou un scanner abdomino-pelvien (qui donne un champs d’investigation plus large). ● Métastases osseuses, avec une scintigraphie corps entier et une IRM de tout le rachis allant de C0 à S5. (L’IRM est un examen beaucoup plus sensible au niveau rachidien que la scintigraphie osseuse.) ● ● Le bilan local comprend : Examens complémentaires pré-thérapeutiques ● Des radiographies standard centrées sur la vertèbre atteinte de face et de profil. Cet examen est essentiel, montrant la présence ou non d’une fracture tassement associée parfois à une luxation vertébrale, stade ultime de la déstabilisation mécanique tumorale. Le signe radiologique le plus fréquent est la disparition d’un ou En cas de non-urgence, un bilan systématique doit être toujours entrepris pour mieux comprendre le stade de l’évolution cancéreuse et donc le pronostic de survie du patient. RACHIS - Vol. 14, n°4, Octobre 2002. Métastases cérébrales, avec un scanner cérébral. 233 DOSSIER Article original E.A Enkaoua Figure 1 : Radiologie standard de face montrant une vertèbre “borgne” avec le pédicule droit détruit par la métastase. de deux pédicules vu de face donnant un aspect “borgne ou aveugle” à la vertèbre (figure 1). Un scanner centré sur la vertèbre atteinte, définissant au mieux l’atteinte vertébrale des différents arcs (antérieur, moyen ou postérieur). Il montre la présence d’un envahissement endo-canalaire et/ou d’une épidurite (figure 2). ● Le scanner étudie mieux la destruction osseuse corticale tumorale que l’IRM. L’IRM centrée sur la vertèbre atteinte donne une meilleure visualisation de l’atteinte sus et sous jacente tumorale et montre mieux l’état de la moelle épinière ou du fourreau dural selon l’étage rachidien (figure 3). ● ● Une artériographie médullaire est parfois demandée, en préopératoire, pour situer l’artère vertébrale en cas d’atteinte cervicale ou l’artère d’Adamkiewicz en cas d’atteinte dorsale ou dorsolombaire. Cet examen peut donc faire changer de stratégie chirurgicale. Figure 2 : Scanner montrant un envahissement canalaire métastatique. RACHIS - Vol. 14, n°4, Octobre 2002. 234 La prise en charge chirurgicale des métastases osseuses vertébrales ramène que peu de matériel tumoral, parfois non suffisant pour typer la tumeur de façon certaine. La voie d’abord peut-être fait par voie latérale ou par voie transpédiculaire. ● Biopsie chirurgicale. Elle doit être systématiquement effectué par le chirurgien qui doit faire la résection tumorale. Il faut préciser alors à l’anatomopathologiste si la métastase a été embolisée en préopératoire, cela entraînant une nécrose tumorale importante gênant parfois au diagnostic. Stratégie thérapeutique Elle dépend de : - la nature histologique de la tumeur. - la localisation tumorale au niveau du rachis. - la localisation sur la vertèbre qui fera décider alors de la technique chirurgicale. L’histologie a déjà été discutée lors du temps biopsique. Figure 3 : IRM montrant un envahissement corporéal avec un bombement du mur postérieur faisant une compression canalaire. Deux types de chirurgies peuvent êtres pratiqués : - la chirurgie palliative en cas de métastases ou de tumeurs au-delà de toutes ressources curatives. Elle a pour but de décomprimer le fourreau dural et de stabiliser le rachis. Elle peut se faire par voie postérieure ou antérieure selon les cas. - la chirurgie carcinologique ou curative ayant pour but de réséquer toute la tumeur soit en monobloc (carcinologique) soit par morcellement (curative). La décision thérapeutique doit se faire de façon multidisciplinaire pour aider au mieux le patient. Certains scores tels que celui de Tokuhashi (2, 7) ou le score ICBM (8) peuvent aider à prendre une décision thérapeutique. Parfois même un “blush tumoral” peut faire découvrir une métastase qui est passée inaperçue lors de la scintigraphie ou de l’IRM. Biopsie tumorale Cet acte est essentiel et indispensable avant tout geste thérapeutique, s’il s’agit d’une métastase “découverte”, le cancer primitif n’étant pas connu. Lors de ce temps, un examen bactériologique est demandé à titre systématique. Celle-ci dépend de nombreux facteurs : l’unicité ou la multiplicité de la métastase vertébrale, conditionnant l’agressivité thérapeutique ; ● ● Biopsie sous scanner (3). Le radiologue doit alors discuter du trajet biopsique avec le chirurgien qui fera l’exérèse tumorale, pour que le trajet coïncide avec la cicatrice de résection chirurgicale. Elle est faite à l’aide d’un trocart qui ramène une carotte tumorale. L’avantage de cette technique est d’être simple et peu invasive. Par contre le trocart ne RACHIS - Vol. 14, n°4, Octobre 2002. la présence ou non de métastases viscérales, la présence de ces dernières diminuant l’espoir de survie ; ● la localisation au niveau du rachis (cervical, dorsal ou lombaire). Selon l’étage rachidien, la survenue de déficit neurologique est à haut risque comme le seg- ● 235 E.A Enkaoua ment dorsal et en particulier la partie haute. Par contre les segments lombaire ou cervical est plus volontiers susceptible d’une déstabilisation tumorale ; Les traitements locaux des métastases vertébrales la présence ou non de signes neurologiques, déterminant l’urgence ou non thérapeutique ; Les traitements “neuro-radiologiques” : ● La vertébroplastie est une technique d’injection de ciment dans le corps vertébral sous contrôle scopique et sous neuroleptanalgésie. Pour que le ciment soit bien visible, on le mélange à de la poudre de tantale qui le rend radio opaque. Cette technique stabilise la vertèbre et donc diminue le risque de déstabilisation en entraînant une analgésie. Cette méthode percutanée, par un praticien bien entraîné, doit se faire sous scopie pour avoir un contrôle parfait du ciment pour éviter qu’il ne file dans le canal vertébral, entraînant une compression neurologique iatrogénique. la nature du cancer primitif est un élément essentiel dans le choix du traitement de la métastase (5), en effet cela conditionne la survie du patient ainsi que les résultats fonctionnels et carcinologiques d’une éventuelle chirurgie ; ● l’état général du patient, en effet si le score Karnofski (score évaluant l’autonomie du patient) est inférieur à 50% (patient pratiquement grabataire), la chirurgie est alors contre-indiquée car le patient ne pourra pas la supporter. ● L’embolisation tumorale par cathétérisme sélectif ou percutané est parfois bien utile pour la sédation des douleurs. Cette technique est souvent employée en préopératoire pour diminuer le saignement, ce qui permet au chirurgien d’effectuer un bon geste de résection tumorale ou de libération médullaire. La diminution du saignement per-opératoire donne de meilleures suites chez ces patients en général fatigués. Le véritable problème décisionnel est le déficit médullaire. Bien sûr, dans ce cas-là, le bilan général ne peutêtre fait faute de temps. Pour décider de la technique chirurgicale, seules les radiographies standard sont indispensables, un scanner, s’il peut être obtenu rapidement, est d’une grande aide. Le reste des examens locaux est superflu. En cas de déficit partiel, il ne faut pas se poser trop de questions. Le patient doit être mis en urgence sous corticoïdes à dose adaptée et opéré le plus rapidement possible. Il faut être conscient que la compression tumorale n’est pas mécanique mais avant tout vasculaire. C’est pourquoi même le fourreau dural totalement libéré en cas de déficit médullaire complet le patient n’aura que d’infimes chances de recouvrer un état neurologique satisfaisant. En cas de déficit complet, le problème est beaucoup plus épineux. Le traitement chirurgical : Le traitement carcinologique. Le traitement peut être “carcinologique” en cas de métastase unique (1). Depuis que l’on effectue une IRM de C0 à S5 en préopératoire, la métastase unique est devenue très rare. La nature du cancer primitif est très importante dans la décision de pratiquer cette chirurgie lourde car il ne faut voir apparaître quelques mois plus tard une autre métastase osseuse ou viscérale. Il est prudent de faire cette chirurgie pour des cancers primitifs d’évolution lente telle que le cancer de la thyroïde qui en plus dispose d’un traitement spécifique (iodothérapie). Si le déficit s’est installé de façon très progressive en plus de 72 heures, la chance de récupération neurologique après chirurgie est certes infime mais possible. Si le déficit s’est installé de façon très rapide en 24 à 48 heures, on peut toujours tenter une intervention chirurgicale si on est dans un délai de 6 heures depuis l’installation du déficit complet, sans avoir trop d’espoir. Par contre si le patient présente un état général très altéré (score de Karnofsky inférieur à 50 %) il est plus raisonnable de ne pas intervenir chirurgicalement. RACHIS - Vol. 14, n°4, Octobre 2002. Conditions pour réaliser une chirurgie réséquant “en bloc” la tumeur. Au niveau rachidien, il n’est pas possible d’envisager une résection qui répondrait aux critères habituels de la carcinologie. Les rapports de voisinage sont trop étroits pour autoriser des gestes larges et forcément délabrants. Respecter le caractère purement extra tumoral est, par contre, parfaitement réalisable grâce à des gestes adaptés à chaque siège tumoral sur la vertèbre. 236 La prise en charge chirurgicale des métastases osseuses vertébrales Chaque fois que possible, le geste chirurgical doit emporter la tumeur dans son ensemble sans ouvrir celle-ci et en passant à distance de ses limites. Une telle résection ne peut qu’exceptionnellement s’étendre très loin de la coque tumorale. Dans quelques cas, une résection associée de la duremère, de la plèvre, voire du parenchyme pulmonaire est réalisable. Dans d’autres cas, il faut accepter le sacrifice d’un élément noble tel que racine nerveuse ou artère vertébrale. L’ensemble de ces facteurs explique la terminologie de vertébrectomie “totale” plutôt que “carcinologique”. Les possibilités de résection sont fonction du siège de la tumeur sur l’arc vertébral, mais aussi fonction du niveau rachidien et de la localisation de l’artère nourricière de la moelle. Les indications et les limites de la vertébrectomie ont été bien décrites par R. Roy-Camille (4). Au niveau du rachis cervical supérieur (C1-C2). Aucun geste monobloc extra tumoral n’est techniquement réalisable en dehors de quelques exceptionnelles lésions localisées dans la partie tout antérieure du corps de C2. Au niveau du rachis inférieur (C3-C7). Une lésion isolée du corps vertébral est accessible à une vertébrectomie subtotale réalisée par un abord antérieur pré-sterno-cléïdo-mastoïdien. Ses limites sont de chaque côté les foramens et le canal vertébral qui ne doivent pas être envahis. Elle peut nécessiter le contrôle uni ou bilatéral des artères vertébrales. Elle passe dans les disques sains adjacents. Dès qu’il existe une atteinte du pédicule et du canal vertébral, le geste de résection nécessite une résection de l’artère vertébrale et de la racine nerveuse correspondante. La section radiculaire est décidée bien sûr en préopératoire. Le chirurgien doit expliquer auparavant au patient, les conséquences fonctionnelles que cela entraîne, ainsi que les possibilités ultérieures de chirurgie palliative des paralysies du membre supérieur. Cette explication de la chirurgie au patient est primordiale, permettant d’instaurer une confiance du patient vis-à-vis de son chirurgien, et aussi dans un but médico-légal. La limite d’extension postérieure, permettant de réaliser de façon satisfaisante une telle résection dans une lésion unilatérale, est le massif articulaire. A ce stade, un contrôle simultané antérieur et postérieur est indispensable. L’abord est donc fait en décubitus latéral autorisant les deux incisions et le passage rapide de l’une à l’autre. Dès que la lame est atteinte, il faut morceler tout ou une partie de l’arc postérieur perdant ainsi le bénéfice d’une exérèse extra tumorale. En cas d’atteinte bilatérale sans lésion de l’arc postérieur, la vertébrectomie totale extra tumorale est encoRACHIS - Vol. 14, n°4, Octobre 2002. Figure 4 : Résection monobloc vertébrale par une voie postérieure élargie avec reconstruction par cage, plaque et agrafe. re concevable, mais avec une résection bilatérale des artères vertébrales qui devront êtres préalablement dérivées. Au niveau du rachis dorsal. La vertébrectomie totale par voie postérieure permettant un abord bilatéral élargi (6) est préférée à un abord antérieur ou antéro-latéral isolé qui ne permet pas le contrôle de la face du corps vertébral controlatéral à l’abord, ni l’exérèse du pédicule de ce même côté. Au contraire, l’abord postérieur autorise une résection complète du corps vertébral après résection de l’arc postérieur. Il permet également une résection monobloc en cas d’atteinte unilatérale d’un pédicule, voire d’une côte adjacente ou au maximum d’un massif articulaire (figure 4). L’atteinte de deux pédicules et/ou des lames est comme à l’étage cervical, la limite, puisque celle-ci impose le morcellement tumoral. La présence de l’artère d’Adamkiewicz au niveau d’un trou de conjugaison correspondant à la lésion tumorale contre-indique toute résection complète de la tumeur surtout par voie postérieure élargie. 237 E.A Enkaoua Au niveau du rachis lombaire Les possibilités de chirurgie extra tumorale sont plus limitées qu’aux niveaux cervical et dorsal. Une lésion isolée du corps vertébral reste accessible à une spondylectomie totale par voie antéro-latérale. L’atteinte de l’un des deux pédicules interdit toute résection extra tumorale. Il faut rappeler que la vertébrectomie totale lombaire passe par un double abord qui ne peut être simultané. L’arc postérieur est réséqué dans un premier temps jusqu’au niveau de la partie postérieure du corps vertébral, ce qui implique le morcellement des pédicules. Le corps vertébral est ensuite retiré en monobloc par l’abord antéro-latéral. Chirurgie et embolisation. L’embolisation préopératoire doit être réalisée 24 à 48 heures avant la chirurgie. L’embolisation ne doit pas se faire trop à distance de l’intervention chirurgicale car son pouvoir "hémostasiant" diminue avec le temps. On considère qu’une embolisation est réellement efficace pendant 10 jours en moyenne. Chirurgie et vertébroplastie. Lors de cette association, la vertébroplastie doit s’effectuer en premier, car si un peu de ciment s’échappe en endocanalaire et vient entraîner un déficit médullaire ou radiculaire, l’acte chirurgical pourra résoudre aisément le problème. De plus la pose de plaques postérieures gêne considérablement la technique car le ciment est en général injecté en percutanée par voie transpédiculaire. Le traitement palliatif. Il s’agit du traitement le plus fréquemment employé. Les indications sont : la douleur résistant au traitement médical, le risque de déstabilisation mécanique, le risque neurologique. Si l’on veut que cette chirurgie donne de bons résultats, il faut bien définir le but recherché. Cette chirurgie doit être rapide avec des suites simples pour que le temps d’hospitalisation soit le plus court possible, chez ces patients souvent fatigués. La technique chirurgicale est un acte de décompression médullaire grâce à une laminectomie associé ou non à une fixation vertébrale. La voie d’abord antérieure ou postérieure diffère selon les tendances et les écoles. La corporectomie est souvent employée pour les localisations cervicales. La fixation vertébrale peut utiliser plusieurs matériels de conception différente, cela dépend aussi des tendances et des écoles Radiothérapie et vertébroplastie. Cette association devient fréquente. L’ordre d’exécution n’est pas encore bien établi, mais il est préférable d’effectuer la vertébroplastie en premier car il s’agit d’un acte plus agressif, la radiothérapie comme lors de la chirurgie pourrait alors entraîner un risque infection. Chimio-embolisation. Cette technique de chimiothérapie in situ est réservée aux métastases “dépassées” ne répondant au aucun traitement local. Nous n’avons pas encore un grand recul encore sur ses résultats. Elle sera plus détaillée dans le chapitre de la neuro-radiologie. Associations thérapeutiques. Conclusion Chirurgie et radiothérapie. En cas d’association de chirurgie et de radiothérapie, la chirurgie doit être effectué en premier car la radiothérapie peut entraîner des ennuis de cicatrisation et d’infection postopératoire. De plus en cas d’épidurite ou de compression médullaire importante, la chirurgie première doit être impérativement faite, car la radiothérapie entraîne systématiquement un œdème peri-médullaire pouvant entraîner une paraplégie subite. Si une radiothérapie est réalisée sur une métastase compressive, il faut lui adjoindre systématiquement une corticothérapie. L’effet de cette dernière est lent, il ne s’agit donc pas d’un traitement d’urgence. De plus la radiothérapie pratiquée en préopératoire augmente le risque d’infection post-opératoire et de non-cicatrisation. RACHIS - Vol. 14, n°4, Octobre 2002. La chirurgie des métastases osseuses doit être pratiquée par un spécialiste, faisant parti d’un groupe multidisciplinaire. C’est une chirurgie à risque même si l’acte technique n’est pas difficile, car il se pratique sur un patient le plus souvent immuno-déprimé. En cas de métastases multiples, la chirurgie améliore la qualité de vie mais n’augmente pas en général la survie du patient. La métastase unique est une entité de plus en plus rare depuis que l’on pratique lors du bilan un “full spine IRM”. Une bonne préparation de la chirurgie est essentielle pour diminuer les risques opératoires et améliorer les suites. ■ 238 La prise en charge chirurgicale des métastases osseuses vertébrales Bibliographie 1- Boriani S, Biagini R, De Iure F, Bandiera S, Di Fiore M, Bandello L, Malaguti MC, Picci P, Bacchini P. Resection surgery in the treatment of vertebral tumors. Chir Organi Mov. 1998, Jan-Jun ; 83 (1-2) : 53-64. 2- Enkaoua E.A, Doursounian L, Chatellier G, Mabesoone F, Aimard T, Saillant G. A Critical Appreciation of the Preoprative Prognostic Tokuashi Score in a series of 71 cases. Spine, 1997, Vol 22, N°19 : 2293-2298. 3- Laredo J.D, Bard M. Thoracic spine : percutaneous trephine biopsy. Radiology 1986 ; 160 (2) : 485-489. 4- Roy-Camille R. Tumeurs du rachis. Conférences d’enseignement 1989, cahier n°34, 137-160. RACHIS - Vol. 14, n°4, Octobre 2002. 5- Saillant G, Enkaoua E.A, Aimard T. & Coll. Métastases rachidiennes d'origine thyroïdiennes. A propos d'une série de 37 cas. Rev. Chir. Orthop. 1995 ; 81: 672-681. 6- Tomita K, Toribatake Y, Kawanara N, Ohnart H, Kobe H. Total en bloc spondylectomy and circum spinal decompression for solitary spinal metastasis. Paraplegia, 1994, 32 : 36-46. 7- Tokuhashi Y, Matsuzaki H, Toriyama S, Kawano H, Ohsaka K. Scoring system for the preoperative evaluation of metastasis spine tumor progressis. Cancer, 1990, 15 : 1110-1113. 8- Score ICBM. A paraître. 239