Programme de formation: La Culture sanitaire des personnes âgées

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SECRÉTARIAT GÉNÉRAL
Direction générale de la Démocratie
PROGRAMME DE FORMATION
DU CONSEIL DE L’EUROPE
LA CULTURE SANITAIRE DES PERSONNES ÂGÉES
Document établi par
Raymond XERRI (Malte), Consultant
Août 2013
Table des matières
Introduction .............................................................................................................................. 3
Module 1 – Principes de la culture sanitaire ............................................................................. 5
Module 2 – Outils de recherche et résultats .............................................................................. 6
Module 3 – Responsabilisation des personnes âgées ................................................................ 8
Module 4 – Communication efficace ........................................................................................ 9
Module 5 – Eviter les erreurs médicales ................................................................................. 13
Module 6 – Accroître le bien-être des personnes âgées .......................................................... 14
Module 7 – Application de la culture sanitaire aux maladies chroniques courantes
et auto-prise en charge des personnes âgées ....................................................... 15
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Programme de formation sur la culture sanitaire des personnes âgées
Introduction
Les progrès de la médecine, de la technologie et de la santé publique observés ces dernières
décennies se sont traduits par une augmentation de l’espérance de vie et une meilleure qualité
de vie même si se posent, parallèlement, des problèmes croissants en ce qui a trait au bien-être
de la population. Le grand public a de plus en plus de mal à avoir un comportement positif en
matière de santé, à utiliser convenablement les services de santé et à améliorer son état de
santé.
Nous sommes tous, y compris ceux d’entre nous qui ont un niveau élevé de compétences,
désorientés lorsque des professionnels de santé nous donnent des consignes médicales ou
sanitaires, lorsqu’il nous faut interpréter des résultats d’analyses, comprendre et suivre un
traitement médicamenteux ou donner notre consentement en toute connaissance de cause.
Ces problèmes s’aggravent lorsque la personne n’a guère de culture sanitaire ou lorsque ses
compétences en lecture ou ses capacités intellectuelles sont insuffisantes. Les personnes qui
n’ont pas ces compétences de base ont plus de mal à comprendre les informations relatives à
la santé ou à suivre les conseils pratiques propres à maintenir ou à améliorer leur état de
santé.
Il est essentiel que les personnes âgées et les personnes qui les aident disposent
d’informations sanitaires appropriées et les comprennent pour éviter et la maladie et la gérer,
améliorer leur bien-être, suivre les conseils de santé publique et faire des choix en ce qui
concerne leur propre santé.
Les différences d’accès à l’éducation formelle et à la formation aux savoirs fondamentaux, la
complexité et le caractère technique des informations relatives à la santé et les processus
naturels de vieillissement peuvent réduire la capacité des personnes plus âgées de lire
intelligemment ces informations.
Principaux objectifs de la formation
Ce programme de formation a pour objectif de donner aux personnes âgées les moyens
d’accroître :
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Programme de formation sur la culture sanitaire des personnes âgées
• leur culture sanitaire ;
• leur connaissance des aspects juridiques et sociaux des soins de santé ;
• leur aptitude à obtenir, lire, comprendre et utiliser des informations sur la santé et à agir en
conséquence ;
• leur capacité de prendre des décisions éclairées ;
• leur aptitude à prendre des mesures appropriées ;
• leur aptitude à donner des informations appropriées sur leur état de santé, bon ou mauvais ;
• leur motivation à devenir actives physiquement, mentalement et socialement ;
• leur aptitude à vieillir en restant actives.
Méthodes d’enseignement
La formation peut être dispensée selon diverses modalités et méthodes, dont les suivantes :
• vidéos accessibles librement sur la toile ;
• travail de groupe ;
• jeux de rôle ;
• séances pratiques, par exemple d’élaboration d’un dépliant de promotion de la santé sur un
sujet donné comme « une alimentation saine pour les personnes âgées » ;
• appréciation critique de la documentation relative à la santé du point de vue de sa facilité
de compréhension ;
• études de cas.
La formation devrait essentiellement comprendre des séances pratiques de manière à doter les
participants des compétences nécessaires.
Les diverses idées retenues dans les modules, susceptibles d’être complétées, devraient
permettre de se concentrer sur des problèmes clés.
Public cible
Cette formation s’adresse aux professionnels du secteur de la santé et des services sociaux qui
fournissent des services ou des informations aux personnes âgées.
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Programme de formation sur la culture sanitaire des personnes âgées
Elle présente aussi un intérêt pour tous les citoyens qui souhaitent renforcer leurs
connaissances en matière de santé, les aidants, les organisations de patients et la société civile.
Module 1 – Principes de la culture sanitaire
a. Définition de la culture sanitaire
• On trouve diverses définitions de la culture sanitaire. La définition la plus largement
acceptée est la suivante : mesure dans laquelle une personne est capable de se procurer, de
traiter et de comprendre des informations sanitaires de base et d’obtenir les services
nécessaires pour prendre des décisions à même d’améliorer son bien-être. Cette définition
porte à la fois sur les compétences nécessaires pour trouver l’information et sur les
fonctions cognitives utilisées pour transformer les données en action.
• Degré d’instruction et culture sanitaire. Si les personnes instruites ont en règle générale des
connaissances en matière de santé, elles peuvent avoir du mal à saisir la complexité des
informations sanitaires et donc à y donner suite.
b. Compétences individuelles nécessaires pour améliorer la culture sanitaire
Les aptitudes verbales et les savoirs fondamentaux d’une personne sont assurément très
importants, mais d’autres compétences sont nécessaires pour prendre des décisions
appropriées afin de renforcer la culture sanitaire de la personne y compris sa capacité :
• De trouver et d’obtenir la bonne information. Quelles sont les principales sources
d’informations de qualité ? Quels risques prend-on lorsque la source d’information est
l’internet ?
• De comprendre et d’analyser l’information du point de vue de son intérêt, de sa validité et
de sa qualité. Quels conseils peut-on donner aux personnes âgées pour en juger ?
• De comprendre les divers inconvénients et avantages d’une intervention donnée et les
conséquences en l’absence de suivi.
• D’interpréter les résultats d’analyses et la manière dont ces derniers sont utilisés pour
suivre l’évolution de la maladie.
• De calculer les dosages. Pourquoi est-il important de suivre le traitement ? Comment ces
dosages sont-ils calculés pour éviter les incidents ?
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Programme de formation sur la culture sanitaire des personnes âgées
c. Groupes de population dont la culture sanitaire risque d’être faible
Si les connaissances sur la santé varient d’une personne à l’autre, certains groupes courent
plus de risques, à savoir :
• Les personnes âgées, en particulier celles de plus de 65 ans, en raison d’une perte cognitive
et fonctionnelle qui fait qu’il leur est plus difficile de lire des documents, de remplir des
formulaires de santé ou des formulaires sociaux, etc. ;
• Les personnes dont le niveau d’instruction est faible. La culture sanitaire des personnes qui
n’ont pas achevé le cycle de l’enseignement secondaire est plus rudimentaire ;
• Les personnes dont l’origine culturelle est différente. La culture peut influer sur les
connaissances en matière de santé en raison de tabous ou de coutumes ;
• Les personnes à faible revenu. Les personnes qui ont atteint le seuil de pauvreté risquent
d’avoir moins de connaissances de base en matière de santé. Quels sont les facteurs
aggravants [par exemple, emplois dangereux, absence d’alimentation saine en raison du
coût, etc.] ?
• Les immigrés, en particulier s’il existe un obstacle linguistique. Comment surmonter cet
obstacle [par exemple, médiateurs culturels/sanitaires, etc.] ?
• Les personnes atteintes de troubles mentaux. Leur espérance de vie est de 10 à 15 ans
inférieure à celle de l’ensemble de la population en raison le plus souvent d’une mauvaise
prise en charge des pathologies comorbides.
Module 2 – Outils de recherche et résultats
a. Méthodes de recherche
• Description des diverses méthodes et mesures utilisées dans les recherches sur la culture
sanitaire mettant en évidence les problèmes rencontrés pour évaluer cette culture ; fiabilité
des tests et avantages et inconvénients.
b. Résultats des recherches – Prévalence de la culture sanitaire
• Quelle est la prévalence, dans les grandes études, des divers degrés de connaissance en
matière de santé ?
• Présentation de la méthodologie et des résultats de l’ « enquête sur une plateforme de
consultation des citoyens sur le droit à la protection de la santé » menée par le Conseil de
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Programme de formation sur la culture sanitaire des personnes âgées
l’Europe en coopération avec le Réseau européen d’information sur la santé (European
Health Literacy Network) en 2012.
c. Résultats des recherches – Incidences de la culture sanitaire sur l’état de santé
Il ressort des travaux de recherche que l’état de santé d’une personne est en partie le résultat
de ses connaissances en matière de santé. Une faible culture sanitaire va de pair avec :
• Une utilisation moins fréquente des services de prévention (vaccination et tests de
dépistage de routine) ;
• Un risque plus élevé de maladies chroniques ;
• Une compétence moindre pour gérer soi-même ses problèmes de santé ;
• Des résultats de traitement médiocres;
• Un recours accru aux services hospitaliers et des hospitalisations plus fréquentes. Aux
Etats-Unis, les répercussions économiques de cette mauvaise utilisation des ressources
représente 7 à 17 % environ du total des dépenses de santé personnelles ;
• Une tendance accrue à avoir recours au système de santé en cas de maladies graves ;
• Des risques accrus d’erreurs de médication et de non-respect du traitement ;
• Une incapacité d’avoir un mode de vie sain ;
• Des taux de morbidité et de mortalité supérieurs.
d. Résultats des recherches – Implications
Au vu des résultats des recherches sur la prévalence d’une faible culture sanitaire et de ses
effets sur l’état de santé d’une personne :
• Quelles sont les implications pour la formulation de politiques au niveau national ou
régional ?
• Comment le secteur de la santé peut-il remédier efficacement à la faiblesse de la culture
sanitaire des personnes âgées ?
• Quelles sont les implications pour les prestataires de soins de santé et de protection sociale
qui s’occupent de personnes âgées ?
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Programme de formation sur la culture sanitaire des personnes âgées
Module 3 – Responsabilisation des personnes âgées
a. Participation active ou passive aux soins de santé
• Les soins de santé consistent essentiellement à améliorer le bien-être des patients. C’est
ainsi que la plupart des politiques et des stratégies sanitaires sont de plus en plus orientées
vers les patients dans un souci d’amélioration de leur santé, de qualité des soins et de
réduction des inefficiences économiques dans le secteur de la santé. Les patients et les
professionnels de santé doivent collaborer pour obtenir de meilleurs résultats. Les patients
doivent davantage participer aux décisions relatives à la santé qui influent sur leur bienêtre.
• Il est possible de prévenir la plupart des maladies chroniques ou d’en retarder la
progression par un mode de vie sain, ce qui suppose un changement d’attitude et de
comportement. L’enjeu est de taille et exige que les patients soient en mesure de prendre
ces décisions en ayant les connaissances appropriées en matière de santé.
• Les principaux points à présenter sont les suivants :
 La raison d’être de la participation active des patients au système de santé pour
améliorer leur état de santé.
 La justification de la participation des personnes âgées et de leurs aidants immédiats à la
planification, la conception et la formulation de politiques et de stratégies en matière de
santé. Cette participation rendra les informations sanitaires plus intéressantes,
pertinentes et accessibles pour le groupe de clients âgés que l’on cherche à atteindre.
Comment les systèmes sanitaires et sociaux peuvent-ils mettre ces idées en pratique ?
 Le « modèle de plateforme de consultation des citoyens sur le droit à la protection de la
santé » (2013) du Conseil de l’Europe illustre parfaitement la manière dont les divers
acteurs peuvent collaborer pour améliorer la participation des citoyens, y compris des
personnes âgées, au système de santé. Comment les ministères et les organismes de la
santé peuvent-ils prendre des mesures pratiques simples pour concrétiser ce modèle ?
b. Droits et obligations des patients
• Le droit à la protection de la santé et l’égalité d’accès à des soins de santé abordables et de
qualité pour tous les citoyens sont prévus dans la plupart des législations nationales. La
Charte sociale européenne révisée [article 11] les délimite. L’accès aux soins de santé peut
être compromis par des obstacles comme le manque de moyens financiers, le peu de
connaissances en matière de santé et la difficulté de se retrouver dans le système de santé.
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Programme de formation sur la culture sanitaire des personnes âgées
Comment les systèmes sanitaires et sociaux peuvent-ils mettre en place des processus
simples et pratiques plus accessibles pour faciliter l’accès des personnes âgées ?
• Les patients se doivent de rester en bonne santé par une bonne hygiène de vie et le respect
des traitements. Les services de santé sont souvent mal utilisés par les personnes dont la
culture sanitaire est peu développée. Comment les organismes de santé peuvent-ils mettre
en place des processus simples pour aider les clients âgés à utiliser leurs services
efficacement ?
c. Consentement éclairé
• La plupart des législations nationales exigent, avant tout traitement ou intervention
médicale, le consentement éclairé du patient.
 Quels paramètres juridiques doivent-ils être réunis à cette fin ?
 Quels sont les garanties et les facteurs d’équilibre nécessaires lorsqu’un patient ne peut
pas consentir en toute connaissance de cause en raison de son état mental ? Si un aidant
responsable ou un curateur est désigné, quelles sont les garanties nécessaires pour éviter
toute négligence ou maltraitance de la personne âgée ?
d. Mécanismes de plainte
• Les personnes âgées doivent pouvoir former des recours si elles ne sont pas satisfaites des
soins qu’elles ont reçus ou si leurs droits ne sont pas défendus. Comment rendre les
mécanismes de plainte ou les médiateurs de la santé plus accessibles à ce groupe de clients
et efficaces ?
Module 4 – Communication efficace
Le patient n’a de toute évidence pas les mêmes connaissances que le professionnel, ce qui
peut avoir des effets sur l’issue du traitement. Il est donc important que les deux parties
communiquent de manière à optimiser les résultats du traitement.
La personne est souvent tenue responsable du peu de connaissances qu’elle a en matière de
santé. Or il faudrait y voir un échec du système de santé qui ne tient pas toujours compte des
besoins de la personne âgée ni de sa capacité mentale de comprendre les informations ou
d’améliorer son aptitude à se retrouver dans le système de santé.
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Programme de formation sur la culture sanitaire des personnes âgées
L’inefficacité de la communication peut faire courir aux patients un risque accru d’effets
dommageables évitables, réduire leur capacité de se prendre en charge et créer des obstacles à
l’accès aux services de santé et aux services sociaux.
a. Obstacles à la communication
Outre le peu de connaissances sur la santé, on recense trois grands obstacles à la
communication avec les personnes âgées :
• L’attitude professionnelle. Lorsqu’ils communiquent avec les patients, la plupart des
professionnels de santé préfèrent à la langue des échanges quotidiens un jargon technique,
aussi bien à l’écrit qu’à l’oral. Ils peuvent à tort partir du principe que les personnes âgées
ne comprennent pas leurs messages. Ils doivent être formés pour communiquer
efficacement et s’assurer que les personnes âgées comprennent les informations qui leur
sont transmises. Comment mener au mieux cette formation ? Quels sont les éléments
essentiels de ces programmes de formation ?
• Les processus naturels de vieillissement, comme les problèmes de vue, la perte de l’ouïe et
les problèmes cognitifs, peuvent compromettre la capacité des personnes âgées de
comprendre et d’utiliser les informations relatives à la santé.
• Se pose la question de savoir si la personne âgée sait lire ou écrire.
b. Préparation d’une visite chez le médecin
• La communication est un processus bidirectionnel. Elle aide le professionnel à faire un
bilan et à donner des conseils appropriés, notamment si l’interaction entre le patient et le
système de santé est bonne.
• Avant de consulter un professionnel de la santé, il est préférable que la personne âgée et
celle qui s’occupe d’elle se préparent en couchant sur le papier les symptômes, les
problèmes ou les autres informations utiles que le professionnel de santé doit connaître et
réfléchissent aux questions à poser concernant son état, le traitement ou les résultats des
analyses.
• Il serait préférable que les adultes plus âgés soient accompagnés par un parent ou un aidant
de leur choix.
• Il est possible d’améliorer la qualité des soins de santé et d’éviter les erreurs si les patients
posent les bonnes questions, comme :
 Quel est mon problème ?
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Programme de formation sur la culture sanitaire des personnes âgées
 Que devrais-je faire pour améliorer mon bien-être et gérer le problème ?
 Au cas où je ne suivrais pas les instructions, quelles en seraient les conséquences ?
• Il ne faut pas oublier d’apporter au médecin les médicaments pris, qu’ils aient été délivrés
sur ordonnance ou achetés librement, y compris les compléments alimentaires et les
traitements non conventionnels.
• Si la personne assure son propre suivi ou est suivie par quelqu’un d’autre (par exemple,
pour sa tension artérielle ou son taux de glycémie), les résultats devraient être consignés
selon un ordre logique et présentés au médecin.
c. Comment communiquer
• Le message transmis à la personne âgée devrait être personnalisé en fonction de son âge,
de son sexe, de sa culture, de ses capacités de lecture et d’écriture et de ses fonctions
cognitives et physiques.
• Seuls les principaux éléments devraient être communiqués. De nombreuses informations
inutiles pourraient induire en erreur ou l’on pourrait se perdre dans le détail.
• Il faudrait employer une langue simple mais adaptée au bagage du patient, ce qui vaut pour
tous les moyens de communication.
• Le message devrait privilégier la solution. Il conviendrait de donner des orientations et des
conseils précis sur ce qu’il faut faire et non parler des mesures à éviter. Mélanger des
informations positives et des informations négatives risque d’embrouiller le patient.
• La communication devrait favoriser l’autonomie. Les personnes âgées préfèrent être
maîtres de leur santé de sorte que de la façon dont le message est transmis dépend leur
aptitude à gérer leurs problèmes.
• Il conviendrait de parler clairement, de maintenir un contact visuel et de se faire entendre.
• Il faudrait répéter les informations essentielles ou utiliser d’autres moyens (brochures,
vidéos ou enregistrements audio) pour renforcer le message.
• Il serait bon de faire répéter aux patients ce qu’ils ont compris. Cela aide le professionnel à
apprécier la compréhension des messages essentiels qu’il a transmis. Cette technique
consiste à demander au patient de reformuler l’information qui lui a été donnée pour
s’assurer de sa bonne compréhension.
• Il faudrait prévoir suffisamment de temps pour transmettre l’information. Il faut parfois
consacrer plus de temps aux personnes âgées.
• Il conviendrait de réduire le bruit ambiant, en particulier lorsque le patient entend mal.
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Programme de formation sur la culture sanitaire des personnes âgées
d. Publications
• Texte
 La fonte devrait être suffisamment grande pour être visible des patients ayant des
problèmes de vue ;
 La police d’écriture devrait être simple et non fantaisiste ;
 Les marges devraient être d’environ 2,5 cm ;
 Il conviendrait de séparer les informations et d’utiliser un interligne de 1,5.
• Mise en page et conception
 Il faudrait utiliser du papier ordinaire ; un papier brillant peut présenter des reflets ;
 Les informations devraient être présentées de manière claire et logique et les messages
importants énoncés en premier ;
 Lorsqu’elles
sont
nombreuses,
les
informations
devraient
être
séparées
et
compréhensibles ;
 Il conviendrait d’utiliser des titres et des intertitres ;
 Des listes à puces devraient être établies ;
 Il faudrait utiliser des couleurs contrastées comme du noir sur un fond blanc ;
 Il faut donner des instructions.
• Matériel visuel
 Les images, dessins ou graphiques devraient être simples, clairs et adaptés au sujet ;
 Ils devraient indiquer les mesures que la personne âgée doit prendre pour gérer
elle-même ses problèmes.
e. Formulaires médicaux
Les formulaires médicaux sont souvent complexes, jargonnants et d’une complexité extrême.
Comment les simplifier en employant des termes simples et adaptés aux personnes qui ont
peu de connaissances en matière de santé ?
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Programme de formation sur la culture sanitaire des personnes âgées
f. Informations pour les aidants
Si la personne âgée est accompagnée d’un aidant de son choix, celui-ci devrait avoir des
instructions précises pour pouvoir participer au plan de soins. Ces informations complètent,
sans les remplacer, celles dont la personne âgée a besoin.
• Expliquer les problèmes, les interventions nécessaires et les résultats attendus dans des
termes simples ;
• Donner des instructions précises sur le traitement nécessaire ;
• Si un suivi physiologique s’impose, donner des conseils appropriés sur la manière de
l’assurer ou indiquer qui peut être utile à cet égard ;
• Donner une liste de numéros de téléphone importants en cas d’urgence ;
• Recommander des sites internet fiables pour un complément d’informations.
g. Sites internet
L’internet et les médias sociaux sont très utiles pour développer les connaissances sur la
santé. Les problèmes que rencontrent les personnes âgées sont les suivants :
• Elles doivent savoir se servir d’un ordinateur, d’où la nécessité de leur donner des conseils
pour acquérir cette compétence.
• Les nombreuses informations erronées qui figurent sur la toile peuvent compromettre les
résultats. Il faut orienter le patient vers des sources fiables. La meilleure solution est
d’imprimer une liste de ces sites.
Module 5 – Eviter les erreurs médicales
Les erreurs médicales sont courantes. Les étiquettes et les emballages des médicaments sont
souvent inadaptés au patient âgé, en raison de leur technicité et du format des informations.
Le risque augmente lorsque le patient n’a guère de connaissances en matière de santé et reçoit
passivement les informations et lorsque la communication n’est pas efficace.
Les recommandations ci-après permettraient d’éviter ces erreurs :
• Le médecin devrait savoir quels produits pharmaceutiques le patient prend, y compris les
médicaments délivrés sur ordonnance ou en accès libre et les compléments alimentaires.
• Le médecin devrait être informé de toute allergie ou intolérance à des médicaments.
• Lorsqu’un médicament lui est prescrit, le patient devrait demander :
 la raison pour laquelle il doit le prendre ;
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Programme de formation sur la culture sanitaire des personnes âgées
 quels sont les effets secondaires possibles et ce qu’il faut faire s’ils se produisent ;
 quelles sont la posologie, la fréquence quotidienne et la durée du traitement ;
 à quel moment le médicament doit être pris, c’est-à-dire avant, avec ou après les repas ;
 quel médicaments, compléments alimentaires, aliments, boissons ou activités éviter
pendant la prise du médicament ;
 comment mesurer la dose voulue lorsque le médicament se présente sous forme liquide
ou doit être injecté ;
 en cas de suivi nécessaire, du taux de glycémie par exemple, comment procéder, à
quelle fréquence et comment consigner les résultats.
Module 6 – Accroître le bien-être des personnes âgées
a. Vieillir en restant actif
• L’OMS définit le vieillissement actif comme le « processus consistant à optimiser les
possibilités de bonne santé, de participation et de sécurité afin d’accroître la qualité de la
vie pendant la vieillesse ». Les personnes âgées sont une ressource pour leur réseau social
immédiat et pour la société dans son ensemble. « Vieillir en bonne santé » et « vieillir en
restant actif » ne sont pas synonymes ; dans ce dernier cas, les personnes âgées doivent
avoir la possibilité de participer activement à l’environnement socioéconomique au lieu de
bénéficier passivement de soins et de services.
• Pour atteindre cet objectif, il faut passer d’une « approche fondée sur les soins » à une
« approche fondée sur les droits » selon laquelle toute personne âgée a droit à
l’indépendance, à la participation, à la dignité, aux soins et à l’épanouissement personnel.
• Les principales questions sont les suivantes :
 Quels sont les avantages pour la société et la personne d’une politique permettant de
vieillir en restant actif ?
 Comment les politiques et les stratégies nationales peuvent-elles concrétiser l’idée de
vieillir en restant actif ?
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b. Choisir un mode de vie sain
• Un mode de vie sain et une auto-prise en charge sont essentiels pour améliorer le bien-être,
éviter la maladie et les pertes fonctionnelles tout en multipliant le nombre d’années en
bonne santé.
• Les points principaux pouvant être examinés sont les suivants :
 L’importance du régime alimentaire, de l’exercice physique, de l’absence de tabagisme
et de la limitation de la consommation d’alcool pour la santé des personnes âgées.
 Comment transmettre ces messages de santé aux personnes âgées dans une langue
qu’elles comprennent ?
 De quels services de soutien le secteur de la santé devrait-il disposer pour donner aux
personnes âgées les moyens de faire des choix qui respectent leur santé ?
Module 7 – Application de la culture sanitaire aux maladies chroniques courantes et
auto-prise en charge des personnes âgées
• De la culture sanitaire de la personne dépend sa capacité à suivre des plans de soins
individuels et à prendre en charge de manière autonome les pathologies courantes au
moment de la vieillesse comme :
 le diabète
 le cancer
 l’hypertension
 les maladies cardiaques
 les attaques
 la dépression
• Si elle a peu de connaissances en matière de santé, la personne ne peut pas non plus
prendre des mesures pour éviter les accidents, par exemple les chutes.
• Parmi les questions essentielles à se poser figurent notamment les suivantes :
 Quelles informations sanitaires donner dans ces conditions pour accroître le bien-être,
éviter les complications et limiter le risque d’accidents ?
 Comment transmettre ces informations ?
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