
EQUILIBRE UNIPODAL et CINESIOLOGIE (Biomécanique fonctionnelle)
Alain Benauwt
Pourquoi ce thème ?
Une difficulté de tenir l'appui unipodal moins de 5 s est un facteur de chute...
Le travail unipodal, en développant les muscles moyen fessier et stabilisateurs latéraux de la 
hanche, contribue à protéger le genou et le pied en évitant un effondrement du membre inférieur 
sous le poids du corps qui entraînerait un enchaînement de contraintes articulaires. L'exercice en 
flexion sur une jambe serait le plus bénéfique pour solliciter ces muscles.
C’est un des intérêts majeurs du tai-chi : pratiquer lentement oblige à être continuellement  et 
alternativement en équilibre à 100 % sur une jambe, et cette lenteur permet d’analyser notre 
ressenti de la posture et l’équilibre du corps dans le mouvement.
Rappels de quelques principes :
- polygone de sustentation (surface d’appui au sol) (2 pieds, 1 pied, arc et flèche, 1/2 pas ou pas 
chassé, lame du patineur)
- centre de masse ou de gravité (point ou serait concentré toute la masse du corps en équilibre),
- équilibre idéal : centre de gravité au centre du polygone de sustentation, sinon dans le polygone
pour rester en équilibre avec le moins d’efforts musculaires
- gainage  musculaire : solliciter les chaines musculaires, tendons, aponévroses pour que le corps,
le squelette s’adaptent aux contraintes extérieures, en particulier la gravité. C’est une 
organisation musculaire et non une musculation : ceci stabilise le bassin,  réduit les risques de 
traumatismes de la colonne vertébrale (bassin relâché coccyx vers le bas) et des articulations de 
support. Si le tronc est bien fixé, le travail des jambes, les transmissions de force entre le haut et 
le bas du corps, le travail respiratoire sont favorisés, les activités physiques se font avec moins de
fatigue et moins de risque. Pour que ce gainage se manifeste, un impératif souligné en tai-chi : 
l’axe haut-bas : la tête doit toujours “être suspendue à un fil”.
- rappel anatomique : Col incliné de 120 – 130° / axe du fémur qui lui-même fait environ 10° 
avec l’axe du tibia
-appui unipodal : 100% sur un pied
Problèmes liés à l’appui unipodal
Balance de Pauwels : Si le centre de gravité n’est pas bien placé, pour que le poids soit équilibré 
par la force musculaire, la force musculaire compensatrice (du côté de l’appui) peut atteindre 3 à 
4 fois le poids du corps pour compenser l’effet de levier, avec compression intense sur 
l'articulation !  Les muscles para vertébraux exercent également des contraintes vertébrales de 
compression verticales et latérales. La ligne de gravité étant à l'intérieur du genou, ceci entraîne 
aussi des contraintes sur sa partie interne, avec douleurs et risques d'arthrose. Elles sont 
augmentées si genou varum (sortant) et diminuées avec un genou correct : valgum (angle entre 
7-10 %).