1re année ISALT GEOGRAPHIE TOURISTIQUE I Outils géographiques utiles aux organisateurs de voyage 1er quadrimestre Dominique LOUBRIS UE I 1 - 09 Année académique 2015-2016 A PROPOS DU COURS La fiche ECTS officielle de l’unité d’enseignement « géographie touristique 1re partie » de première année est à trouver sur http://www.einet.be. Ce cours à 2 crédits est enseigné 2H/semaine (soit 25 h au total): au premier quadrimestre par D. Loubris. Au second quadrimestre, un autre cours de géographie touristique sera donné par C. le Paige dans le cadre de l’unité d’enseignement « Tourisme et patrimoine belge ». Il fait l’objet d’une autre fiche ECTS. A l’issue des 3 ans de formation en géographie touristique, il conviendra de pouvoir définir la typologie touristique de nombreux pays dans le monde en se basant sur les pays de référence qui auront été abordés dans le cadre des cours. Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 2 TABLE DES MATIERES A PROPOS DU COURS TABLE DES MATIERES Introduction Chapitre 1 : Références spatiales élémentaires Chapitre 2 : Eléments de cartographie 1) Types de cartes 2) Orientation et échelle 3) Coordonnées géographiques 4) Projections cartographiques 5) Figuration du relief 6) Exercices Chapitre 3 : Décalage horaire 1) Rotation de la terre 2) Heure solaire ou heure vraie 3) Fuseaux horaires 4) Exercices Chapitre 4 : Reliefs montagneux, volcaniques et insulaires 1) Structure interne du globe 2) Plaques tectoniques 3) Conséquences de la tectonique de plaques 4) Récifs coralliens 5) Aménagements touristiques montagneux 6) Exercices Chapitre 5 : Climatologie introduction 1) Descriptions des climats du monde a) répartition zonale b) caractéristiques des climats du monde c) en montagne 2) Végétations et climats du monde a) répartition zonale b) en montagne 3) Facteurs explicatifs des climats du monde a) pourquoi la t° diminue-t-elle avec la latitude ? b) pourquoi des saisons thermiques dans la zone tempérée ? c) pourquoi l’amplitude thermique croit-elle avec la continentalité? d) pourquoi pleut-il bcp à l’équateur et dans la région tempérée? e) quand pleut-il dans la région intertropicale ? 4) Réchauffement climatique 5) Eléments de météorologie 6) Conclusions 7) Exercices Conclusion du module GLOSSAIRE BIBLIOGRAPHIE SITES INTERNET Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 3 INTRODUCTION Cette formation abordera divers concepts géographiques qui seront utilisés dans le cadre d'exercices concrets liés à des voyages. L’ensemble des concepts abordés (principalement : décalages horaires, reliefs montagneux insulaires et volcaniques, climats du monde) devrait aider l'étudiant à émettre des hypothèses sur les potentialités touristiques d'une région à partir de ses connaissances géographiques. Les objectifs de cette formation sont principalement : Etre capable d’utiliser différents types de carte tant sur le terrain qu’en préparation au voyage et d’en construire pour répondre à des besoins spécifiques. Pouvoir comprendre et expliquer les potentialités naturelles d’un pays ou d’une destination. L’étudiant sera par conséquent capable d’informer quiconque sur les paysages rencontrés, la meilleure période de visite. Il sera donc apte à répondre aux questions : Où ? Quand ? Quelles activités pratiquer ? Pourquoi ? Pouvoir calculer les décalages horaires entre diverses destinations et calculer les durées de vol. Identifier et pouvoir expliquer les différents climats et végétations du monde afin d’être capable de renseigner quiconque sur le temps moyen dans telle région du globe à un moment précis. Pour ce faire, chaque chapitre du cours présentera l’aspect théorique qui pourra être mis en application grâce à une série d’exercices liés à des destinations touristiques. On trouvera dans le syllabus une série de textes et documents liés au tourisme et à des concepts géographiques y associés. Le premier chapitre qu'il conviendra de travailler en auto-formation, reprend une sélection de références spatiales à connaître en vue de réaliser ces exercices concrets liés à des voyages : pays, capitales, principaux éléments du relief. Ces informations seront consignées sur des cartes muettes se trouvant dans le syllabus et sur les cours en ligne d’einet.be. Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 4 CHAPITRE 1: REFERENCES SPATIALES ELEMENTAIRES OBJECTIF : Etre capable de localiser sur carte muette les différents éléments repris dans les tableaux. Quelques pays (capitales) EUROPE de Allemagne (Berlin), Autriche (Vienne), Belgique (Bruxelles), Danemark (Copenhague), Espagne (Madrid), l’OUEST Finlande (Helsinki),France (Paris), Grèce (Athènes), Irlande du Sud (Dublin), Islande (Reykjavik), Italie (Rome), Luxembourg (Luxembourg), Malte (La Valette)Norvège (Oslo), Pays-Bas (Amsterdam), Portugal (Lisbonne), Royaume-Uni (Londres), Suède (Stockholm), Suisse (Berne) EUROPE de Albanie (Tirana), Bosnie (Sarajevo),Bulgarie (Sofia), Croatie (Zagreb), Hongrie (Budapest), Pologne l’EST: (Varsovie), Rép. slovaque (Bratislava), Roumanie (Bucarest), Rep. Tchèque (Prague), Serbie-Monténégro (Belgrade), Slovénie (Ljubljana) EX URSS Biélorussie (Minsk),Russie (Moscou), Ukraine (Kiev), ASIE Chine (Pékin), Japon (Tokyo), Inde (New Delhi), Indonésie (Djakarta), Iran (Téhéran), Irak (Bagdad), Pakistan (Islamabad), Sri Lanka (Colombo), Thaïlande (Bangkok), Turquie (Ankara) AMERIQUE Argentine (Buenos Aires), Brésil (Brasilia), Canada (Ottawa), Chili (Santiago), Etats-Unis (Washington), Mexique (Mexico), Pérou (Lima) AFRIQUE Afrique du Sud (Pretoria), Algérie (Alger), Egypte (Le Caire), Ethiopie (Addis-Abéba), Kenya (Nairobi), Mali (Bamako), Maroc (Rabat), R.D. Congo (Kinshasa), Soudan (Khartoum), Tanzanie (Dodoma), Tunisie (Tunis) OCEANIE Australie (Canberra), Nouvelle Zélande (Wellington), Papouasie-Nouvelle-Guinée (Port Moresby) Quelques îles: EUROPE AMERIQUE ASIE AFRIQUE OCEANIE Baléares (Ibiza, Majorque, …), Corse, Sardaigne, Crête, Açores, Madère Caraïbes (Cuba, Jamaïque, Haïti, R.Dominicaine, Guadeloupe, Martinique, …) Maldives, Indonésie (Bali, Java, Sumatra, …) Canaries (Ténériffe, …), Seychelles, Réunion, Maurice Hawaï, Kiribati, Fidji, Tahiti Les pricipales étendues d’eau: OCEANS Atlantique, Pacifique, Indien, Arctique MERS Méditerranée, Manche, du Nord, Baltique, Rouge, Noire, Jaune, Caspienne, d'Aral, d'Oman, des Caraïbes GOLFES du Mexique, du Bengale, Persique LACS Victoria, Tanganika, Malawi, … Les hauteurs du globe chaînes principales EUROPE monts records chaînes principales AMERIQUE hauts plateaux monts records chaînes principales ASIE hauts plateaux monts records chaînes principales AFRIQUE hauts plateaux monts records Alpes, Pyrénées, Caucase, Jura, Vosges, Massif central, Carpates, Apennins Mont Blanc (4807 m), Elbrouz (5641 m) Rocheuses, Appalaches, Sierra Madre, Cordillère des Andes de Guyane, brésilien Mac Kinley (6187 m), Aconcagua (7010 m) Oural, Altaï, Tian Chan, Himalaya d'Iran, de Sibérie, Tibet Everest (8848 m) Atlas d'Abyssinie (càd éthiopien et somali) Kilimandjaro (5895 m), Kenya (5199 m) Les grands fleuves du monde (longueur en km): EUROPE Danube (2857), Rhin (1298), Volga (3701) AMERIQUE Amazone (7025), Colorado (2317), Mackenzie (4600), Mississipi (3779), Orénoque (2062), Parana (4025), Rio Grande (mexicain) (3027), Saint-Laurent (3800), Yukon (3290) ASIE Amour (4667), Euphrate (2799), Gange (2478), Huang He ou fleuve jaune (4345), Ienisseï (5940), Lena (4506), Mékong (4023), Ob (5150), Yang tseu-kiang ou Chang Jiang ou fleuve bleu (4989) AFRIQUE Congo (anciennement Zaïre(4667), Nil (6700), Niger (4184), Zambèze (2575) OCEANIE Murray Les principaux déserts du globe: / EUROPE AMERIQUE Atacama, Nevada ASIE Gobi AFRIQUE Kalahari, Sahara OCEANIE Victoria Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 5 Carte 1 : Monde politique Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 6 Carte 2 : Monde physique Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 7 Carte 3 : Afrique politique Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 8 Carte 4 : Amérique politique Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 9 Carte 5 : Asie politique Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 10 Carte 6 : Europe politique Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 11 Carte 7 : Océanie politique Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 12 CHAPITRE 2: ELEMENTS DE CARTOGRAPHIE OBJECTIFS 1. Connaître les différents types de carte, leurs composantes et leurs usages. 2. Savoir utiliser une carte ou un plan pour préparer ou suivre une visite. 1) TYPES DE CARTES POUR SE LOCALISER SUR LE TERRAIN Les cartes routières (voir fig. 1) sont parmi les plus familières; les réseaux routiers y sont mis en évidence et complétés par des indications relatives aux distances et à la nature des voies. Le relief n’y est pas indiqué, ou n’est suggéré que par de rares signes relatifs au profil de la route (montées, descentes) et par quelques cotes d’altitude. L’échelle de ces cartes change fortement selon les nécessités. Les détails ne sont pas représentés. Fig. 1 Carte routière Michelin, Belgique, 2011 Les plans de ville (voir fig. 2) indiquant le nom de chaque rue, représe ntent de façon très précise chaque détail et permettent de se localiser avec précision. Ce sont des cartes à très grande échelle qui ont l’inconvénient de ne pas permettre de se situer dans le milieu environnant la région visitée. Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 13 Fig. 2 Plan de Bruxelles Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 14 Pour découvrir une foule de renseignements inattendus et permettre un compromis entre les 2 cartes précédentes (carte routière à petite échelle et plan de villes à grande échelle), on utilisera une carte topographique (voir fig. 3) qui, outre les routes, les habitations, les affectations du sol, donne également l’altitude avec les courbes de niveau. En Belgique, c’est l’ IGN (Institut Géographique National) qui édite ces cartes. Souvent, les cartes au 1/20.000 sont les plus utiles. D’autres cartes sont éditées au 1/10.000 et au 1/50.000. L’IGN vend également des photos aériennes verticales de Belgique qui ont permis de réaliser les cartes. Fig.3 Carte topographique originale au 1/20 000 agrandie / Echelle approximative : 2) ORIENTATION ET ECHELLE Normalement, par convention, le haut de la carte donne la direction du Nord. Si, pour des raisons de mise en page, on n’a pas tenu compte de cette convention la direction du Nord sera toujours indiquée par une flèche. L’échelle numérique d’une carte est le rapport entre la distance mesurée sur la carte et la distance réelle. Exemple: 1/25 000 signifie que la distance mesurée sur la carte est 25 000 fois plus petite que sur le terrain. Donc si je mesure 1 cm sur la carte, la distance réelle est 25 000 cm (soit 250 m). On peut aussi indiquer l’échelle sous forme graphique: elle est représentée par une ligne graduée dont les subdivisions sont exprimées directement en mesures réelles. On parle de carte à grande échelle (ex: 1/10 000) lorsqu’elle représente une petite surface (par exemple une ville). On peut y figurer de nombreux détails. On parle de carte à petite échelle (ex: 1/10 000 000) lorsqu’elle représente une grande surface (par exemple un continent). On ne peut y renseigner que peu de détails. Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 15 3) COORDONNEES GEOGRAPHIQUES Les coordonnées géographiques sont l’ensemble des données (latitude et longitude) qui définissent la position (=localisation) d’un lieu. Pour les définir, on a choisi deux axes de référence: l’équateur et le méridien de Greenwich. Ces deux axes sont en réalité des cercles puisque la terre a une surface courbe. Il s’agit du même principe qu’en math où les coordonnées (abscisse et ordonnée) sont définies par rapport à deux axes: X et Y (fig.8). L’équateur est le plus grand des cercles imaginaires sur le globe (plus ou moins 40.000 km). Il partage la terre en 2 demi-sphères égales appelées hémisphères (voir fig. 5). Sa définition: grand cercle équidistant des 2 pôles. Les cercles parallèles à l’équateur sont appelés parallèles. Ils ont une longueur différente de l’équateur au pôle (de 40.000 km à l’équateur jusque 0 km aux pôles) (voir fig. 7). Leur définition: cercle parallèle à l’équateur ou intersection entre la sphère et un plan perpendiculaire à l’axe de rotation. Sur les cartes, certains parallèles sont dessinés en pointillés et sont appelés parallèles remarquables ou fondamentaux. Ce sont les 2 tropiques et les 2 cercles polaires (voir fig.13) Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 16 Chaque parallèle se trouve à une certaine distance de l’équateur. Cette distance correspond à la latitude. Sa définition: distance angulaire entre le lieu et l’équateur ou angle de méridien entre le point et l’équateur (voir fig. 9). La latitude s’exprime en degré et varie entre 0° et 90°. Elle est Nord (si le lieu est au-dessus de l’équateur) ou Sud (si le lieu est en dessous de l’équateur) (voir fig. 10). Elle se lit verticalement sur les bords gauche ou droit des cartes. Un méridien est un demi-cercle imaginaire passant par les deux pôles et perpendiculaire à l’équateur (voir fig. 6). Tous les méridiens ont la même circonférence et sont perpendiculaires à tous les parallèles, y compris l’équateur. Pour que tout le monde puisse se localiser de la même façon, il a fallu en choisir un comme référence. Le choix s’est porté sur le méridien de Greenwich (Greenwich est un village de la banlieue de Londres où se trouvait un observatoire). Autrefois, jusqu’en 1884, c’était le méridien de Paris qui servait de référence (la différence est de plus ou moins 2°). Chaque méridien se trouve à une certaine distance du méridien de Greenwich. Cette distance correspond à la longitude. Sa définition: distance angulaire entre le lieu et le méridien de Greenwich ou angle de parallèle compris entre le point et le méridien de Greenwich (fig.11). La longitude s’exprime en degré et varie entre 0° et 180°. Elle est Ouest (si le lieu se trouve à gauche du méridien de Greenwich) ou Est (si le lieu se trouve à droite du méridien de Greenwich) (voir fig.12). Elle se lit horizontalement sur les bords haut ou bas de la carte. Conclusions : En tout point du globe passe un seul parallèle et un seul méridien. Tout point du globe a donc une latitude (N ou S) et une longitude (O ou E). A une latitude et une longitude données correspond un et un seul point. Remarque 1: on commence par donner la valeur de la latitude avant de donner celle de la longitude (contrairement aux mathématiques où l’abscisse est donnée avant l’ordonnée) Remarque 2: quelques synonymes: du côté Nord: septentrional, boréal, arctique (pour les régions polaires) du côté Sud: qui est au midi, méridional, austral, antarctique (pour les régions polaires) du côté Est: oriental, levant du côté Ouest: occidental, couchant. 4. PROJECTIONS CARTOGRAPHIQUES Il est impossible de développer une sphère sur un plan. Il est donc impossible de représenter le globe terrestre en 2 dimensions sans déformations: les distances, les surfaces ou les angles ne seront jamais respectés tous ensemble. La déformation est d’autant plus grande que la surface représentée est grande (problème important pour les cartes mondiales et dérisoire pour les cartes belges). Toute carte contient donc des erreurs (voir fig. 14). Selon nos besoins, on choisira telle carte plutôt que telle autre: si on veut mesurer des distances, on choisira une carte équidistante; si on veut mesurer des surfaces, on choisira une carte équivalente (ex: carte de Peeters); si on veut mesurer un angle, on choisira une carte conforme (ex: carte de Mercator). Pour dessiner le canevas de la carte (c’est-à-dire les parallèles et les méridiens), on a recours à des systèmes de projection. Ils sont définis par des équations mathématiques qui s’inspirent souvent de la géométrie mais qui, parfois sont plus particulières. Les cartes cylindriques: on projette la surface terrestre sur un cylindre tangent à l’équateur (ou à deux parallèles, si carte sécante). Caractéristiques du canevas: parallèles: droites horizontales; méridiens : droites verticales; pôles: droite de même longueur que l’équateur (voir fig. 15A). Les cartes coniques: on projette la surface terrestre sur un cône tangent à un parallèle (ou à deux parallèles, si carte sécante). Caractéristiques du canevas: parallèles: courbes parallèles entre elles; Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 17 méridiens : droites concentriques; pôles: point la plupart du temps (voir fig. 15B). Les cartes azimutales: on projette la surface terrestre sur un plan tangent à un pôle. Caractéristiques du canevas: parallèles: cercles concentriques; méridiens : droites concentriques (méridien opposé sur la même droite); pôles: point (voir fig. 15C). Les cartes plus particulières: sont issues de constructions mathématiques très recherchées. Les canevas sont très variés. Fig. 14 Fig. 15 Remarque 1: La projection utilisée pour les cartes belges de l’IGN est la projection Lambert qui est une projection conique sécante conforme. Le cône est sécant aux parallèles 49°50’N et 51°10’N. Dans une bande aussi étroite, il est compréhensible que les déformations soient extrêmement faibles et pratiquement imperceptibles pour l’utilisateur moyen. (voir fig.16, ci-contre) Remarque 2: Nous avons l’habitude dans nos atlas de voir l’Europe au centre de la carte. Dans les atlas américains ou asiatiques, leur continent est au centre de la carte. Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 18 5) FIGURATION DU RELIEF Les cartes appelées topographiques permettent de se faire une idée du relief à partir des « courbes de niveau ». Une courbe de niveau est en cartographie, une ligne imaginaire qui joint tous les points situés à la même altitude. Entre deux courbes de niveau successives, on admet que la pente est régulière. Fig.16 Courbes de niveau de Bruxelles Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 19 Ces courbes sont espacées d’une différence d’altitude que l’on nomme l‘équidistance. Très souvent la valeur de l‘équidistance est indiquée en légende de la carte. D’une carte à l’autre, l’équidistance peut varier en fonction de l’échelle et du relief représenté. Fig. 17 La plupart des courbes de niveau sont représentées par un trait fin (de couleur bistre sur une carte en couleurs). Souvent, toutes les 5 courbes on représente une courbe en trait plus épais que l’on appelle « maîtresse » (voir fig. 17). Une courbe « maîtresse » sera généralement associée à une altitude indiquée par des chiffres orientés en fonction de la pente (la base des chiffres correspond au bas du terrain). A partir d’un carte topographique, on peut dessiner un profil en long (aussi appelé « coupe topographique » ou « profil topographique ») (voir fig.18 et 19). Voici les étapes à suivre pour y arriver : placer le bord inférieur de la feuille sur laquelle on va dessiner sur la ligne de coupe choisie, et marquer un repère pour chaque rencontre avec une courbe de niveau. abaisser perpendiculairement ces points sur le graphique en tenant compte de l’échelle des altitudes que l’on aura préalablement choisie. Remarque : l’échelle des hauteurs choisie est souvent exagérée par rapport à l’ échelle des longueurs (= échelle de la carte) pour pouvoir figurer le relief dans les régions où les dénivellations sont faibles. Les pentes figurées sur la coupe seront donc plus fortes qu’en réalité. joindre les points ainsi déterminés en les reliant par une courbe. Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 Fig.18 20 Fig.19 Carte hypsométrique de la Région bruxelloise et coupes topographiques Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 21 On peut aussi calculer la pente entre 2 lieux en utilisant la formule : (différence d’altitude ente les 2 lieux) / (distance à vol d’oiseau entre les 2 lieux). Sans la calculer, on peut s’en faire une idée: plus les courbes de niveau sont rapprochées, plus la pente est forte (voir fig.18). Enfin, selon une technique un peu compliquée, les géographes peuvent dessiner un « bloc diagramme » figurant les courbes de niveau en 3d (fig.20 et 21) Fig.20 Bloc diagramme de Bruxelles Fig.21 Bloc diagramme de la Région bruxelloise Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 22 6) EXERCICES 1. A PROPOS DES MOUVEMENTS DES COORDONNEES GEOGRAPHIQUES 1) Sur les cartes ci-après : a) mettre en évidence l’équateur, les tropiques, les cercles polaires, le méridien de Greenwich. b) donner les coordonnées géographiques des points a, b. c) localiser chaque fois que c’est possible le lieu 30°N, 65°E d) indiquer le type de projections cartographiques CARTE 1 CARTE 2 Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 23 CARTE 3 CARTE 4 CARTES 5 Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 24 .2) Sur la carte des Caraïbes, retracer le vol planifié dans le tableau et compléter les cases vides: Retracer les contours de cette carte sur la . Escales Miami latitude 25°30N Longitude 80°O Direction Port au Prince 20°N Fort de France 18°30N 75°30O 66°O SSE E 16°N 12°N 61°30O 61°30O ESE SSO 2) A PROPOS DES ECHELLES 1) Que vaut l'échelle de la carte si : la distance réelle est de 1 km et la distance cartographique de 1 mm ? deux lieux séparés de 5cm sur la carte sont distants de 300 km dans la réalité ? 2) Sur une carte au 1/25 000, la distance entre 2 points est de 4 cm. Quelle est la distance réelle? 3) Sur une carte au 1/50 000, quelle est la distance cartographique entre deux lieux séparés de 5 km dans la réalité ? 4) Représenter graphiquement une échelle de 1/30 000 et de 1/100 000 5) Donner la valeur numérique de ces échelles graphiques a) /-----/-----/-----/ b) /---------/--------/ 0 30 60 90 KM 0 5 10 KM 6) Trouver la valeur du ? dans le tableau suivant: A B C D E F Distance réelle 5m ? 325 km 120 m ? 2 km Distance cartographique 2 cm 5 mm ? 14 mm 25 cm ? Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 Echelle ? 1/10 000 1/250 000 ? 1/20 000 1/25 000 25 CHAPITRE 3: DECALAGE HORAIRE OBJECTIFS 1. Comprendre la raison d’être des décalages horaires. 2. Etre capable de comprendre les différents types d’heure et les utiliser à bon escient. 3. Etre capable de calculer des décalages horaires entre deux destinations ou davantage. 4. Etre capable de calculer la durée d’un voyage d’un point A vers un point B. 5. Etre capable de donner l’heure d’arrivée d’un mode de transport tout en connaissant l’heure de départ et la durée du trajet. 1) ROTATION DE LA TERRE L’homme a toujours remarqué que le soleil se lève à l’Est, décrit une courbe dans le ciel (en milieu de journée, il indique le Sud dans l’hémisphère nord et le Nord dans l'hémisphère Sud) et se couche à l’Ouest. Pendant un certain temps, il a cru que la terre se trouvait au centre du système et que le soleil tournait autour d’elle. Il faut attendre le 16ème siècle, Copernic et Galilée pour comprendre que c’est le soleil qui est fixe au centre du système. Le mouvement du soleil n’est donc qu’apparent. C’est la terre qui en tournant sur elle-même dans le sens inverse des aiguilles d’une montre (rotation) donne l’impression que le soleil se déplace (comparaison d’un train immobile en gare, on peut avoir l’impression d’avancer lorsqu’un train voisin démarre). Le mouvement réel est donc un mouvement de la terre d’Ouest en Est. C’est à cause de ce mouvement terrestre que l’on enregistre l’alternance entre le jour et la nuit. 2) HEURE SOLAIRE OU HEURE VRAIE L’heure solaire ou vraie dépend de la position précise d’une région par rapport au soleil. Le principe est le suivant : 1. Il est 12 heures ou midi vrai lorsque la hauteur du soleil est maximale dans la journée. 2. Seuls les lieux situés sur un même méridien ont la même heure vraie. 1° de longitude de différence entre deux points induit un décalage de 4 minutes. 3. Il est toujours plus tôt à l’ouest et plus tard à l’est car la terre tourne sur elle-même dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Cette heure n’est guère pratique. En Belgique, les localités échelonnées d’ouest en est n’ont donc pas la même heure. Quid quand on doit annoncer l’heure ? 3) FUSEAUX HORAIRES La terre a été divisée en 24 fuseaux horaires puisqu’une journée présente 24 heures. Chaque fuseau horaire est délimité par deux méridiens, rejoint un pôle à l’autre, est d’une largeur de 15° (car 360° ont été divisés en 24 tranches). Le méridien de référence est celui de Greenwich (méridien 0°); Greenwich est une localité située dans la banlieue de Londres où se localise un très célèbre observatoire. C’est pourquoi le fuseau horaire de référence, appelé GMT (Greenwich Mean Time) est centré sur ce méridien : GMT est donc délimité théoriquement par les méridiens 7°30' O et 7°30' E. Les autres fuseaux horaires sont centrés sur un méridien multiple de 15 ° (voir fig. 1). Tous les points situés dans le même fuseau horaire ont en principe la même heure légale ou civile. Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 26 FiG. 1 (source: Goossens, Géog. Générale, éd. De Nederlandsche Boekhandel, 1975) Le fuseau contenant le méridien de Greenwich se verra attribuer l’heure de référence appelée GMT (dans certains tableaux ou carte : 0). Le fuseau directement à l’ouest s’appelle GMT -1 tandis qu’à l’est , il s’appelle GMT +1. Chaque fuseau horaire se verra donc attribuer un certain nombre d’heures de décalage par rapport à Greenwich et s’appellera GMT + ou - x heures. Fig. 2 Heures dans les fuseaux théoriques quand il est minuit (au-dessus) ou midi (en dessous) dans le fuseau GMT Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 27 En pratique, pour délimiter les fuseaux horaires, on a tenu compte de la frontière des pays (voir fig. 3). Fig.3 World Time zone map (source: OAG, Flight guide, septembre 2002) Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 28 A Greenwich, uniquement, l’heure légale ou civile est appelée temps universel. Même Londres n'adopte pas le temps universel en été. Chaque fuseau horaire présente une heure de différence par rapport au fuseau voisin: une heure de moins à l’ouest, une heure de plus à l’est. L’heure légale ou civile est obtenue en ajoutant au temps universel (TU) le décalage horaire (GMT + ou - x heures). Exemples : si il est 10 h TU, il sera 11h dans le fuseau GMT +1 et 9h dans le fuseau GMT -1. Si un phénomène s’est déroulé à 12 TU à Tokyo, chaque pays connaissant exactement son décalage par rapport à Greenwich pourra ainsi reconvertir cette heure, en heure légale de son pays ; en Belgique, il est 13h en hiver (GMT +1) ; au Japon, il est 21h (GMT +9) Le fuseau qui contient en son centre le méridien 180° est parcouru par une ligne de changement de date (voir fig. 4). A part quelques déviations autour des îles, la ligne de changement de date suit le méridien 180°. Quand on dépasse cette ligne, il faut ajuster le temps en changeant de date : pour les longitudes Est proches de 180°(à l’ouest de la ligne) : 1 jour de plus, pour les longitudes Ouest proches de 180° (à l’est de la ligne): 1 jour de moins. Le document 2 montre qu’à 179° à l’Est de Greenwich, il est 12 heures plus tard qu’à Greenwich et qu’à 179° à l’Ouest, il est 12 heures plus tôt. Il y a 24 heures de différence entre chaque côté de la ligne. Fig. 4 Time zones of Asia Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 29 Remarques : 1. L’heure civile ou légale d’un pays peut subir des modifications par rapport à l’heure civile ou légale du fuseau horaire. a. Pendant la seconde guerre mondiale, Hitler voulait que tous les pays en guerre à ce moment aient la même heure. La Belgique située dans le fuseau GMT a été obligée de passer à l’heure GMT+1.Par contre, la GB n’étant pas conquise a conservé l’heure de son fuseau. b. Certains pays se trouvant à cheval sur deux fuseaux horaires ont décidé de couper “ la poire en deux ”. Exemple l’Inde c. Certains pays en régions tempérées uniquement (en région intertropicale, la différence entre la longueur de la journée et de la nuit est trop faible pour que l’opération vaille la peine) ont décidé pour des raisons d’économie d’énergie de pratiquer l’heure d’été. Le principe consiste à ajouter une heure de plus à l’heure civile. Pour la Belgique, on passe de GMT+1 en hiver à GMT+2 en été. Le moment où l’on change d’heure correspond souvent à 1 heure du matin, un dimanche proche des équinoxes. 2. Certaines îles situées à 180° de Greenwich ont demandé à changer de fuseau afin d’être en tête pour franchir le cap de l’an 2000 (Kiribati: Line Islands: GMT +14). 3. Un voyage vers l’Asie et vers l’Est en général sera plus éprouvant qu’un voyage vers les Amériques ou vers l’Ouest. Dans ce dernier cas, on a “ gagné ” des heures et l’organisme les “ digère ” plus facilement. (voir article ci-dessous) 4. Le décalage horaire d’un pays peut varier d’une année à l’autre pour plusieurs raisons. Il est donc nécessaire de compulser chaque année les tables de décalage horaire. Fig5 : DST et Durée du jour et de nuit au cours de l’année (+- 45° de latitude N) Source : Notre temps n°156 janvier 2001 Le décalage horaire... à prendre au sérieux Les voyageurs qui vont d'un continent à l'autre et franchissent de nombreux fuseaux horaires n'échappent pas au décalage horaire. Ce phénomène perturbe notre rythme biologique. Comment se produit-il et comment s'armer contre lui ? Contrairement à ce que vous pourriez penser, ce phénomène n'a rien à voir avec le vol en lui-même. C'est notre horloge biologique qui est concernée. Vous en ferez assurément les frais si vous effectuez un long voyage pour la première fois, mais les pilotes expérimentés et le personnel volant en souffrent aussi. Une horloge déréglée. Notre corps possède une horloge interne qui nous rend affamés quand nous avons besoin de nourriture ou nous donne une sensation de somnolence lorsque nous avons besoin d'une petite sieste. Cet Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 30 ordinateur personnel ne tient pas compte du fuseau horaire dans lequel nous arrivons (brutalement ou non).Le corps doit donc s'adapter et cette adaptation se traduit par des symptômes tant physiques que mentaux, tels qu'une certaine somnolence, de la fatigue, des problèmes d'estomac et de l'apathie. Environ 90 % des personnes qui voyagent par avion se plaignent de problèmes physiques et mentaux après un vol. Ainsi, les athlètes qui doivent se rendre dans un autre continent attribuent la baisse de leurs performances au décalage horaire. Les plaintes apparaissent après l'atterrissage. Les personnes qui sont du soir semblent en souffrir moins que les lève-tôt. Et ceux qui volent en direction de l'ouest en ressentent moins les effets (les jours s'allongent) que ceux qui se dirigent vers l'est. Les vols vers le Nord ou vers le Sud nous épargnent les désagréments du décalage horaire. Une règle de base : il faut environ une journée par heure de décalage pour effacer les effets de ce décalage horaire. Un exemple parmi d'autres : après un vol vers New York (six fuseaux horaires plus loin), votre organisme a besoin de six jours avant que tout concorde à nouveau parfaitement. Evidemment, les effets ne se font pas ressentir tout le temps avec la même intensité: ils diminuent au fil des jours. Des solutions médicales. L'horloge interne d'un être humain peut être réglée comme une véritable horloge. Notre corps utilise pour ce faire de la mélatonine, une hormone produite par le cerveau et qui augmente au fur et à mesure que l'obscurité s'installe. Elle influence notre horloge biologique et nous dicte s'il faut dormir ou non. En agissant sur la mélatonine, nous pouvons “duper” notre horloge interne et exercer une certaine influence sur notre sommeil. En Amérique, la mélatonine est en vente libre et commercialisée comme "anti-décalage horaire". Des études menées sur du personnel de vol ont établi que le groupe qui prenait de la mélatonine souffrait beaucoup moins de troubles du sommeil que les collègues ayant reçu un placebo. Les effets à long terme sont mal connus. Mais on suppose que la mélatonine n'influence pas uniquement notre horloge biologique mais aussi d'autres hormones. Chez nous, l'hormone chimique n'est pas encore disponible en pharmacie. Conseils pratiques : Avant même votre départ, réglez votre montre sur l’heure locale de votre destination. Ne mangez pas trop à bord et donnez la préférence à des fruits ou des aliments faciles à digérer. Buvez beaucoup d’eau pendant le vol. L’alcool est à déconseiller en raison de son effet déshydratant. Essayez de ne pas rester assis durant toute la durée du vol mais promenez-vous de temps à autre dans l’avion Quelques exercices d’assouplissement peuvent également faire des miracles. Une fois arrivé, mieux vaut aller vous promener. S’attarder sous la lumière naturelle est très efficace pour évacuer les effets du décalage horaire. C’est en tout cas bien meilleur que de vous glisser sous la couette pour un bon somme. Source : http://fuseau-horaire.com/changement-heure.html Historique du changement d’heure Le principe de changement d’heure est appliqué dans plus de 70 pays de par le monde. Il consiste à ajuster l’heure locale officielle dans le but de profiter des heures d’ensoleillement supplémentaires du printemps, jusqu’au milieu de l’automne. Son principe est fort simple : lors du passage à l’heure d’hiver, on recule l’heure de soixante minutes, et ce, exactement à 3 heures du matin alors que contrairement, pour le passage à l’heure d’été, on avance l’heure de soixante minutes à compter de 2 heures du matin. Le premier nous permet alors de gagner une heure et le second, d’en perdre une, mais aussi, de pouvoir profiter des heures d’ensoleillement plus longues, qui s’étendent souvent jusqu’en soirée. C’est d’abord en 1784 que Benjamin Franklin, physicien, écrivain et diplomate américain, souligne l’idée de décaler les heures aux changements de saisons, dans le but d’économiser de l’énergie. Mais personne ne donna suite à l’idée jusqu’à ce qu’elle fut relancée en 1907 par un inventeur et entrepreneur britannique du nom de William Willet. Dans le cadre d’une campagne sur l’économie d’énergie, il publie une brochure appelée « Waste of Daylight » (Gaspillage de la lumière du jour) dans laquelle le processus est expliqué. L’Allemagne fut le premier pays à participer à cette nouvelle mesure et peu de temps plus tard, ce fut au tour de l’Angleterre en 1916. La France, pour sa part, leur emboîta le pas la même année, sous l’initiative du député des Basses-Alpes, André Honnorat. Cependant, le changement d’heure fut annulé en 1945, suite à l’Occupation allemande. La zone d’occupation avait été sous heure allemande pendant longtemps et une certaine confusion s’était installée sur le pays. On réinstaure enfin le changement d’heure en 1975, à des fins économiques. Un rapport d’information intitulé « Faut-il en finir avec l’heure d’été ? » fut publié en France en 1996. Ce dernier avait pour but de remettre en cause la pertinence du changement d’heure sur la France, mais finira par tomber dans l’oubli. La preuve, les pays de l’Union européenne décidèrent en 1998 d’harmoniser leurs dates de changement d’heure, question de favoriser l’économie et les échanges. Enfin, l’Irlande adhéra au changement d’heure avec la Première Guerre mondiale, l’Italie et les États-Unis en 1966. Le président George W. Bush a pour sa part annoncé un prolongement des heures d’été aux États-Unis de quatre semaines en 2006 et le Canada en fit de même. Ainsi, ces deux pays passèrent à l’heure d’été le second dimanche du mois de mars et retournèrent à l’heure d’hiver le premier dimanche du mois de novembre. Bien que plus de 70 pays y participent, plusieurs autres n’ont pas recours à cette mesure de par le monde. On explique ce fait, bien entendu, par l’ensoleillement quasi permanent dont certains pays au sud bénéficient, ne nécessitant pas de mesures spécifiques. Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 31 4) EXERCICES 1) EN RAISONNANT THEORIQUEMENT. 1) Au lieu A localisé à 15°E, il est 12H. Quelle devrait être l’heure en B localisé à 150°O ? 2) Au lieu C localisé à 75°E, il est 19H. Quelle devrait être l’heure en D localisé à 165°E ? 3) Le lieu E est localisé à 35°O. Il est 8H plus tôt en F. Entre quelles longitudes devrait se trouver F ? 2) A PROPOS DES DECALAGES HORAIRES. 4). A l’aide de l’International Time Calculator (Fig. 6), quel est le décalage horaire le 15 juin et le 15 décembre entre: Bruxelles (BRU) et Los Angeles (LAX) BRU et Mexico (MEX) BRU et Tokyo (TYO) BRU et Prétoria (PRY) 5) Quand il est 1h du matin à Moscou (Mow) le 10 septembre, quelle est l’heure et quelle est la date à New York (JFK) ? 6) A quelle heure faut-il téléphoner de BRU pour atteindre un client ce 18 novembre : à SCL (Santiago de Chili) à 10h, heure locale ? à KUL (Kuala Lumpur / Malaysia) à 10h, heure locale ? 7). A propos des réveillons de fin d'année Pour être dans les premières régions à fêter cet événement, vaut-il mieux choisir : île de Tonga, île de la Réunion, Tahiti (île de la Société) Quelles sont les îles qui ont été les premières à fêter la nouvelle année ? Quelles ont été les destinations les dernières à fêter cet événement ? 3) A PROPOS DES DUREES DE VOLS AERIENS. 8) Un avion quitte Londres (LHR) pour Sydney (SYD) le 13 septembre à 8h00 du matin. Le vol dure 36 heures. Quand arrivera-t-il à SYD (heure et date locales) ? 9) Que pensez-vous de cet extrait d’un TO concernant un vol aérien le 1 juillet en connaissant l’horaire suivant (départ BRU : 10h45 ; arrivée Varna: 14h00) ? "A deux heures et demie d’avion à peine de Bruxelles, la Bulgarie vous accueille sous un soleil inlassablement éclatant" 10) Quelles sont les durées de vol pour les destinations suivantes : 25/5 Départ BJS (Bejing) 12h30 Arrivée BRU 19h55 27/8 Départ BRU 22h30 Arrivée MBA (Mombassa / Kenya)) 11h15 6/3 Départ SHA (Shanghai / Chine) 11h15 Arrivée BRU 21h00 Départ BRU 22h05 Arrivée MIA (Miami) 04h15 13/12 Départ NOU (Nouméa / Nouvelle Calédonie) 18h Arrivée PPT (Papeete / Tahiti) 5h Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 32 Fig. 6 International time calculator (2002) (OAG, flight guide, 2002) Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 33 Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 34 Fig. 7 Heures légales 2012 (source : http://timeanddate.com/time) Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 35 Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 36 4) POUR REVISER LA THEORIE 1. Les pays suivants ont-ils leur heure d’été en même temps qu’en Belgique ? Expliquez Turquie Australie Kenya 2. Que signifie dans le tableau des décalages horaires les éléments suivants : United States : Midway Island -11 Wake Island +12 Mexico : -6 -5 07/4 27/10 3. Quelle est l’heure légale le 15/9 sachant que le TU est 22h30 à Paris à Tokyo à Montréal (Atlantic Time) à Sydney 4. Tous les pays dans un même fuseau horaire ont-ils la même heure légale, la même heure solaire, la même heure locale ? 5. Sachant que la durée du vol est de 14h, quelle est l’heure d’arrivée à Bruxelles d’un avion ayant quitté Manille (Philippines) à 19h le 18/11 ? 6. Si le 18/11 il est 10 h à Bruxelles. Dans quel pays pourrait-on se situer au même moment pour être le 19/11 et le 17/11 au même moment ? 7. Quelle est la durée d’un vol entre Bruxelles et Miami le 21 juin sachant que l’avion quitte Bruxelles à 22h05 pour arriver à Miami à 4h15 heure locale ? 8. Quand il est 12h à Bruxelles le 21/6, quelle heure est-il au même moment à Londres La Havane (Cuba) Nouméa (Nouvelle-Calédonie) Rio de Janeiro (Brésil) New Delhi (Inde) 9. Vrai ou faux ? Le méridien de 65° E se trouve au milieu d’un fuseau horaire Dès que l’on se déplace d’un fuseau à l’autre, il y a toujours 1 heure de différence Il est plus tôt à l’est et plus tard à l’ouest 2 villes situées de part et d’autre de l’équateur peuvent avoir la même heure légale : exemple 2 villes situées de part et d’autre de la ligne de changement de date ont la même heure mais avec un jour de différence Plus un pays est long , plus il aura un nombre d’heures différentes Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 37 CHAPITRE 4: RELIEFS MONTAGNEUX, VOLCANIQUES ET INSULAIRES OBJECTIFS 1. Connaître la théorie de la Tectonique des Plaques et ses implications à la surface de la terre. 2. Utiliser la théorie afin d’être capable de l'appliquer à des destinations touristiques en vue de définir les différents types de reliefs à la surface de la terre, pays par pays. 3. Connaître les différents types de côtes liées à ce type de relief et leurs localisations. 4. Avoir l’esprit critique quant aux présentations des destinations touristiques publiées dans la presse ou dans les catalogues des T.O. 5. Comprendre les différents cataclysmes naturels dans le monde. 1) STRUCTURE INTERNE DU GLOBE On subdivise généralement la terre en 3 enveloppes internes selon les matériaux chimiques constitutifs: la croûte (ou SIAL), le manteau (ou SIMA) et le noyau (ou NIFE) (voir fig1). Fig. 1 Coupe du globe à l'équateur (source: Piette J.R., Géog 2me, éd. Nathan, 1987) Mais pour comprendre la formation des reliefs, on utilise une autre classification basée sur l’état de la matière; on distingue ainsi 2 parties: la lithosphère: partie supérieure qui contient de la matière à l'état solide (=croûte et manteau supérieur); l’asthénosphère: partie qui contient la matière à l'état liquide (magma). Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 38 2) PLAQUES TECTONIQUES La lithosphère n’est pas faite d’un seul tenant; elle est fracturée en plusieurs morceaux. Chaque morceau s’appelle une “ plaque tectonique”. Une plaque tectonique est donc une partie de la lithosphère délimitée par des fractures. Les fractures qui limitent les plaques peuvent être de 3 types: les rifts (ou graben): vallées profondes au centre des chaînes de montagne sous-marine (appelées dorsales médio-océaniques) résultant de mouvements d’écartement de la lithosphère; dans cette fracture, du magma s’injecte en période d’activité; (voir fig.2, point 1) les fosses océaniques: zones de grandes profondeurs océaniques, généralement de forme allongée, pouvant descendre sous les 10 000 m de profondeur. (voir fig.2, point 5 les chaînes continentales récentes: ensemble de montagnes plus ou moins alignées d’altitude encore très élevée. Fig. 2 Reliefs du fond des océans (source: http://svt.ac-dijon.fr/schemassvt/article.php3?id_article=1712) On dénombre 7 grandes plaques (voir fig. 3), mais il y en a une dizaine de plus petites (voir fig. 4). Fig. 3 Modèle à 7 Plaques tectoniques de Le Pichon (source: Allègre, les fureurs de la terre, coll.Points, 1991) Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 39 Fig. 4 Micro-plaques tectoniques de la Turquie (source: La Libre Belgique) Les limites des continents ne correspondent pas avec les bords des plaques. Ainsi, il ne faut pas confondre une plaque tectonique et un continent. Une plaque peut porter uniquement des masses océaniques (exemple : plaque Pacifique) alors que d’autres portent des masses océaniques et continentales (exemple: plaque Eurasienne) (voir fig. 3) Les plaques tectoniques peuvent bouger puisqu’elles ne sont pas soudées entre elles. Ces mouvements sont expliqués par la théorie appelée Tectonique des plaques. On peut distinguer 2 grands types de mouvements: L’ISOSTASIE: explique le mouvement vertical des plaques lié à une modification du poids qui recouvre la lithosphère (exemple: fonte des glaciers, dépôt de sédiments, ...). En effet, celle-ci reposant sur de la matière liquide, on peut la comparer à un radeau qui "flotterait" sur l'asthénosphère; LA DERIVE DES PLAQUES:( théorie autrefois appelée “ dérive des continents” voir fig.5): explique le mouvement horizontal des plaques lié aux courants de convection qui affectent l'asthénosphère. La vitesse de déplacement des plaques varie entre 2 et 10 cm par an approximativement. Elle s’accompagne de tremblements de terre. Fig.5 : Dérive des continents Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 40 Source : Chartier, Demarche, Hancisse, Verbauwhede, Horizonsgéo3 : référentiel, éditions Plantyn, 2012 WEGENER ET LA DERIVE DES CONTINENTS Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 41 3) CONSEQUENCES DE LA TECTONIQUE DES PLAQUES Lorsque 2 plaques s'éloignent (rift) on peut enregistrer l’ouverture d'un océan et le renouvellement des fonds océaniques (fig.7). Lorsque un morceau de plaque continental subit des forces d'extension (exemple: l'Afrique de l'Est, la Californie, l'Islande) un graben se formera (fig. 6) Fig. 6 Graben (source: Fegepro) Fig. 7 Fond d’un océan (source: Fegepro) Fig. 8 Conséquences du mouvement des plaques Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 42 Lorsque 2 plaques se rencontrent (dans les zones de subduction: enfoncement d'une plaque lithosphérique de nature océanique sous une plaque adjacente de nature continentale ou océanique), 3 cas de figure sont à envisager: une portion océanique rencontre une portion océanique: une des deux plongera dans l’asthénosphère en donnant naissance à un axe insulaire (exemple: dans la partie occidentale du Pacifique: fosses océaniques et axe insulaire japonais) (voir fig. 9, schéma 1) une portion océanique rencontre une portion continentale: c’est toujours la plaque à portion océanique qui plonge en-dessous de l’autre en se détruisant par fusion dans l’asthénosphère à force de descendre vers des températures de plus en plus élevées. Sur le rebord du continent de l’autre plaque, se forme une chaîne montagneuse (exemple: les Andes et les Rocheuses sur la façade occidentale du continent américain) (voir fig. 9, schéma 2). une portion continentale rencontre une portion continentale: les 2 plaques se cassent, se chiffonnent donnant naissance à des montagnes (exemple le système alpin de Gibraltar à la Birmanie). Aucune de ces portions ne peut entrer en subduction; seule une portion océanique peut plonger dans l’asthénosphère (voir fig. 9, schéma 3b). Fig 9 (Source: Swysen et Olbrechts, espaces naturels tome 2, éd. Erasme, 1990) Fig.10 Localisation des séismes et des volcans (1 point localise 1 volcan ou 1 séisme) Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 43 Partout aux limites des plaques tectoniques, c’est-à-dire aux endroits de fracture, on enregistre énormément de séismes et d’éruptions volcaniques (voir fig.10 ci-dessus). Leur répartition ordonnée vient appuyer la théorie de la tectonique des plaques, particulièrement, en ce qui concerne l'existence de zones de subduction. A) SEISME Lorsqu'un matériau rigide est soumis à des contraintes de cisaillement, il va d'abord se déformer de manière élastique, puis, lorsqu'il aura atteint sa limite d'élasticité, il va se fracturer en dégageant de façon instantanée toute l'énergie qu'il a accumulée durant la déformation élastique. C'est ce qui se passe lorsque la lithosphère est soumise à des contraintes causées le plus souvent par le mouvement des plaques tectoniques. Lorsqu'en certains endroits, la limite d'élasticité est atteinte, il se produit une ou des ruptures qui se traduisent par des failles. L'énergie brusquement dégagée le long de ces failles cause des séismes (tremblements de terre). Si les contraintes se poursuivent dans cette même région, l'énergie va à nouveau s'accumuler et la rupture conséquente se fera dans les plans de faille déjà existants. A cause des forces de friction entre les deux parois d'une faille, les déplacements le long de cette faille ne se font pas de manière continue et uniforme, mais par coups successifs, dégageant à chaque fois un séisme. Dans une région donnée, des séismes se produiront à plusieurs reprises le long d'une même faille, puisque cette dernière constitue un plan de faiblesse dans la lithosphère. Lorsqu'un séisme est déclenché, un front d'ondes sismiques se propage dans la croûte terrestre. On nomme foyer le lieu dans le plan de faille où se produit réellement le séisme, alors que l'épicentre désigne le point à la surface terrestre à la verticale du foyer. A noter que les séismes ne se produisent que dans du matériel rigide. Par conséquent, les séismes se produiront toujours dans la lithosphère, jamais dans l'asthénosphère qui est plastique. Fig.11 Séismes en Europe et en Italie (sources : Fegepro et dh, 7 avril 2009) Même si la grande majorité des séismes se situe aux frontières de plaques, il n'en demeure pas moins qu'on connaît de l'activité sismique intraplaque, c'est à dire au milieu des plaques lithosphériques. Par exemple, les séismes associés aux volcans de points chauds (voir plus loin) sur les plaques océaniques sont communs. On connaît aussi des séismes intraplaques continentales (plus difficiles à expliquer) comme récemment dans le brabant wallon. Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 44 Fig. 12 Séismes en Belgique (Source : La Dernière Heure, 15/07/08 et 08/04/09) depuis 1910 Mesure d'un tremblement de terre Nous disposons de deux échelles pour évaluer les tremblements de terre. Aujourd'hui, nous n'utilisons que celle de Richter, mais les séismes du passé ne peuvent être évalués que selon celle de Mercalli. L'échelle de Mercalli a été développée en 1902 et modifiée en 1931. Elle indique l'intensité d'un séisme sur une échelle de I à XII. Cette intensité est déterminée par deux choses: l'ampleur des dégâts causés par un séisme et la perception qu'a eu la population du séisme. Il s'agit d'une évaluation qui fait appel à une bonne dose de subjectivité. De plus, la perception de la population et l'ampleur des dégâts vont varier en fonction de la distance à l'épicentre. On a donc avec cette échelle, une échelle variable géographiquement. Mais, à l'époque, on ne possédait pas les moyens d'établir une échelle objective. L'échelle de Richter a été instaurée en 1935. Elle nous fournit ce qu'on appelle la magnitude d'un séisme, calculée à partir de la quantité d'énergie dégagée au foyer. Elle se mesure sur une échelle logarithmique ouverte; à ce jour, le plus fort séisme a atteint 9,5 sur l'échelle de Richter (Chili). Cette fois, il s'agit d'une valeur qu'on peut qualifier d'objective: il n'y a qu'une seule valeur pour un séisme donné. Aujourd'hui, on utilise un calcul modifié du calcul originel de Richter, en faisant intervenir la dimension du segment de faille le long duquel s'est produit le séisme. Le graphique qui suit met en relation, la magnitude des séismes, sur échelle arithmétique, et l'énergie dégagée au foyer, sur échelle logarithmique; il présente aussi une comparaison entre quelques séismes les plus connus. On distingue trois classes de séismes en fonction de la profondeur où ils se produisent: - les séismes superficiels qui se produisent en faible profondeur, soit dans les premières dizaines de kilomètres, et qui se retrouvent autant aux frontières divergentes, c'est à dire le long des dorsales médio-océaniques qu'aux frontières convergentes au voisinage des fosses océaniques; - les séismes intermédiaires qui se produisent entre quelques dizaines et quelques centaines de kilomètres de profondeur et se concentrent uniquement au voisinage des limites convergentes; - les séismes profonds qui se produisent à des profondeurs pouvant atteindre les 700 km, soit en pratique la base de l'asthénosphère, et qui se trouvent exclusivement au voisinage de limites convergentes. A la divergence de plaques, la lithosphère océanique dépasse rarement les 10-15 km, ce qui fait qu'il ne peut y avoir que des séismes superficiels. Les mouvements qui se produisent sous la lithosphère (convection) se font dans une asthénosphère plastique et par conséquent ne peuvent engendrer de ruptures. A la convergence de plaques, les trois classes de séismes se distribuent selon un patron défini. Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 45 Fig. 13 Typologie des séismes (source : Fegepro) Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 46 Fig.14 Séismes en zone de convergence Kouriles-Japon dans le nord-ouest du Pacifique On y voit que les trois classes de séismes se répartissent selon des bandes parallèles aux fosses océaniques: d'est en ouest, séismes superficiels, séismes intermédiaires et séismes profonds. Pour comprendre cette répartition, faisons une coupe (A-B) à la hauteur des Kouriles. Cette coupe montre que la plaque du Pacifique, à droite, vient s'enfoncer sous la plaque eurasienne, à gauche, provoquant le volcanisme qui forme l'arc insulaire des Kouriles. Là où les deux plaques lithospériques rigides entrent en collision et se courbent, les fractures dans la lithosphère produisent des séismes de faible profondeur. L'enfoncement d'une plaque rigide dans l'asthénosphère plastique ne se fait pas sans ruptures et fractures dans cette plaque, ce qui déclenche des séismes intermédiaires et des séismes profonds. Puisque les séismes ne peuvent être initiés que dans du matériel rigide, cassant, on a ici une belle démonstration qu'il y a bel et bien enfoncement de plaque lithosphérique rigide dans l'asthénosphère, sinon il n'y aurait pas de séismes intermédiaires et profonds. C'est la raison pour laquelle les séismes intermédiaires et profonds sont confinés aux frontières convergentes. La répartition des foyers des trois classes de séismes dans cette plaque qui s'enfonce explique la répartition des épicentres en surface. B) TSUNAMI Le raz de marée ou tsunami (nom tiré du japonais) engendre un phénomène particulièrement destructeur consécutif à un mouvement du fond sous-marin généré par un séisme, une éruption volcanique ou un glissement de terrain. Il est en quelque sorte sournois parce qu'il peut survenir plusieurs heures après l'événement. Le schéma ci-dessous illustre la nature d'un tsunami engendré par un soulèvement du fond marin causé par un séisme. Fig.15 Formation d’un tsunami (A) Le soulèvement du fond marin engendre un gonflement de la masse d'eau. Ce gonflement donne lieu à une vague qui en surface de l'océan est à peine perceptible (de quelques centimètres à moins d'un mètre d'amplitude en général), mais qui s'enfle en eau peu profonde pour atteindre des amplitudes pouvant aller jusqu'à 30 m. La vitesse de propagation de ces vagues est de 500 à 800 km/heure en eau profonde (milliers de mètres), diminuant à quelques dizaines de km/heure en eau peu profonde (moins de 100 m). La périodicité des vagues est de l'ordre de 15 à 60 minutes. Ainsi, un tsunami initié par un mouvement du fond marin à la suite d'un séisme qui se sera produit à 1000 km des côtes viendra frapper ces dernières environ 2 heures plus tard. On peut aisément imaginer l'effet destructeur de telles vagues déferlantes sur les côtes habitées et les populations. Le phénomène de la vague déferlante qui balaie tout sur son passage est appelée raz de marée. (B) À l'approche de la première vague de tsunami, il se produit d'abord un retrait de la mer (ce qui est de nature à attirer les curieux!). (C) Vient ensuite la première vague. (D) Celle-ci peut être suivie d'un second retrait, puis d'une autre vague, et ainsi de suite. On compte normalement quelques vagues seulement qui en général diminuent progressivement en amplitude. C) VOLCANISME Les séismes engendrent des fractures qui permettent au magma de s'insinuer dans la lithosphère et de former des volcans. Ainsi, comme les séismes, les volcans ne se répartissent pas de façon aléatoire à la surface de la planète. La plupart se situe aux frontières de plaques (volcanisme de dorsale et de zone de subduction), même si on en trouve aussi à l'intérieur des plaques (volcanisme intraplaque, comme par exemple le volcanisme de point chaud). Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 47 Interview de Albéric Monjoie, professeur de géologie à l'Université de Liège .(source: Le Soir junior) Tous les volcans sont-ils comparables ? Non. Il en existe deux types. Certains se situent aux endroits où la croûte terrestre s'ouvre (généralement au milieu des océans). De ce fait, le conduit d'arrivée de la lave ne se ferme jamais. Résultat : même si certains sont actifs, ce ne sont pas des volcans qui explosent. C'est l'exemple notamment de ceux des îles Hawaiï. On les appelle les volcans "tranquilles".D'autre part, il y a les volcans dits "explosifs". On les trouve aux endroits où la croûte terrestre se resserre, comme c'est le cas en bordure des continents de l'océan Pacifique, donc sur les côtes d'Amérique du Sud et du Nord, au Japon et en Indonésie entre autres. Les deux plaques terrestres se cognent ou se superposent. Cela entraîne des tremblements de terre et la fermeture du conduit par lequel arrive la lave. Soit le conduit se ferme complètement et la "bouteille" est fermée. Soit, c'est le "bouchon" qui saute, un peu comme quand on met le doigt sur une bouteille de Coca et qu'on la secoue : tout ce qui se trouve aux alentours est aspergé à l'horizontale et c'est dramatique. Soit, c'est le volcan lui-même qui explose. Exemples : celui de Pompéi, le Pinatubo aux Philippines ou le Stromboli. Comment expliquer qu'un volcan entre en éruption ? Dans le cas des volcans tranquilles, ils se réveillent quand le magma devient très chaud. Celui-ci remonte dans la cheminée et s'écoule en surface comme le contenu d'une casserole dont le couvercle se soulève facilement. Dans l'autre cas, les plaques rugueuses, en se frottant l'une contre l'autre, se réchauffent. Le magma remonte alors à la surface et c'est l'explosion. Peut-on prévoir les éruptions ? A nouveau, il faut distinguer les deux situations : pour les volcans explosifs, puisque la croûte terrestre se ferme et que le magma remonte, la pente du cône volcanique a tendance à se déformer. Quand cette déformation devient trop intense, c'est qu'on se rapproche de l'éruption. Associé à ce phénomène, on remarque aussi des tremblements de terre plus ou moins importants. Pour les volcans tranquilles, on note une hausse de la température et l'apparition de courants électriques et de champs magnétiques qui s'expliquent par la montée du magma. Quand un volcan s'éteint-il ? Il s'éteint quand la "marmite" s'est vidée, pour les volcans tranquilles et quand les plaques ont fini de bouger pour les explosifs. Est-ce qu'on peut dire qu'à un moment un volcan est "mort" ? On n'en est jamais sûr. Mais dans le cas de volcans, comme ceux des Vosges, les plaques ne sont plus susceptibles de bouger. Aujourd'hui, grâce aux satellites, on peut très bien observer leurs mouvements. Fig. 16 Quelques volcans célèbres (Source: Le Soir junior, 2006) Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 48 Fig. 17 Formation des volcans (sources : Merveilles de na nature, éd Reader’s digest et Fegepro) Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 49 Fig .18 Typologie des volcans selon le type de lave (source : Fegepro) Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 50 Fig.20 Typologie des volcans selon la localisation Le volcanisme de dorsale nous est connu par l'exploration des fonds océaniques, mais aussi par un cas particulier, celui de l'Islande, carrément assise sur la dorsale de l'Atlantique-Nord et qui est formée uniquement de volcans. Dans ce cas, le volcanisme de la dorsale a réussi à s'élever au-dessus du niveau marin pour former une île volcanique qui constitue un laboratoire naturel pour l'étude du volcanisme de frontières divergentes. Le volcanisme de zone de subduction va former des chaînons de volcans. La fameuse Ceinture de feu autour du Pacifique est l'expression de ce volcanisme de convergence. Remarque : Dans le cas où il y a convergence entre deux portions de lithosphère océanique, il y aura formation d'un chaînon de volcans qui s'élèvent au-dessus de la surface des océans pour constituer un arc insulaire. Par exemple, toute la portion de la Ceinture de feu qui se situe dans le Pacifique-Ouest et le Pacifique-Nord est associée à ce type de collision. Dans le cas de la convergence entre une portion de lithosphère océanique et une portion de lithosphère continentale, les volcans se trouvent sur la marge du continent et forment un arc continental. Un bon exemple de cette dernière situation est la Chaîne des Cascades (Cascades Range), dans l'ouest du continent nord américain. Le volcanisme de point chaud est un volcanisme intraplaque qu'on retrouve surtout, mais pas exclusivement, sur la lithosphère océanique. Pour des raisons que l'on comprend encore mal, il se fait en certains points à la base du manteau supérieur, une concentration locale de chaleur qui amène une fusion partielle du matériel. C'est ce qu'on appelle un point chaud. Le matériel fondu au niveau du point chaud est moins dense que le matériel ambiant; de ce fait il remonte vers la surface et vient percer la lithosphère pour former un volcan. Ces volcans de point chaud sont très abondants à l'intérieur des plaques lithosphériques, surtout sur les portions océaniques des plaques. Les fonds océaniques du Pacifique en constituent un bon exemple où on a une multitude de ces volcans, dont la plupart sont sous-marins (guyots), mais dont un bon nombre percent la surface des océans pour former des archipels comme les Carolines, les Marshall ou les îles Hawaii. Les points chauds sont stationnaires et peuvent fonctionner pendant plusieurs millions d'années. Si une plaque lithosphérique se déplace au-dessus d'un point chaud qui fonctionne sporadiquement, il se construit un chaînon de volcans. Les volcans les plus vieux se situent à l'extrémité du chaînon qui est la plus éloignée du point chaud, alors que les plus jeunes se situent à proximité du point chaud. On retrouve plusieurs de ces chaînons de volcans de point chaud sur les plaques océaniques, comme par exemple, le chaînon qui va des îles Hawaii jusqu'aux fosses Aléoutiennes-Kouriles (Chaînon Hawaï-Empereur) dans le Pacifique-Nord. Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 51 Les guirlandes insulaires sont des chaînes en voie de formation auxquelles on donne le nom de "Cordillères". Des fosses profondes longent ces cordillères à demi émergées. Tandis que les sédiments arrachés à ces reliefs s'entassent dans l'océan, séismes et volcans attestent de la mobilité de ces régions, de leur inachèvement. Ce sont des lieux de grands cataclysmes. Les guirlandes insulaires se déploient surtout autour du Pacifique (voir fig.21)+. La guirlande du Pacifique comprend du Sud au Nord : les Philippines, Riou-Kiou, Hondo, les Kouriles, le Kamtchatka, les Aléoutiennes. La guirlande de l'Insulinde s'étend de Sumatra aux Molluques. Dans l'Atlantique se déploient deux guirlandes: l'arc des Antilles et l'arc des Sandwich du Sud (Est Falkland). Les laves érodées en bordure de côte deviennent du sable noir ou rouge et donnent naissance à des plages qui peuvent cohabiter avec des récifs. Fig. 21 La ceinture de feu du Pacifique Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 (source : Merveilles de la nature, éd Reader’s dgest) 52 Les archipels sont souvent constitués de centaines d'îles volcaniques qui se suivent à la queue leu leu sur des milliers de kilomètres. Les volcans sont de plus en plus âgés et de moins en moins hauts, les plus vieux étant carrément sous l'eau. Tous ces volcans sont construits par des épanchements de laves venues du manteau à l’endroit d’un point chaud. Un point chaud, sorte de poche de magma brûlant en forme de champignon, fonctionne par intermittence créant ainsi plusieurs volcans différents au fur et à mesure que la plaque tectonique avance (fig. 20). C'est le cas des îles Hawaii, par exemple (fig. 22). Fig. 22 Archipel des îles Hawaii Ce chapelet de volcans est un bon exemple de la marque laissée sur le plancher océanique par le déplacement d'une plaque au-dessus d'un point chaud. Il a été établi que les volcans d'Hawaii, à l'extrémité sud du chaînon, sont tout à fait récents; ils sont plus jeunes que 1 Ma. L'âge des volcans le long du chaînon est de plus en plus vieux à mesure qu'on s'éloigne d'Hawaii. Le plancher océanique au niveau de la fosse de subduction des Aléoutiennes date de 80 Ma. C'est dire qu'il a fallu 80 Ma pour former le chaînon en entier. Ce dernier s'est formé par le déplacement de la plaque du Pacifique au-dessus d'un point chaud situé sous les îles hawaii . 4) RECIFS CORALLIENS Les récifs coralliens sont construits par de petits animaux marins, les coraux, qui s'entourent de carapaces calcaires et dures. Quand l’animal meurt son squelette reste et édifie des récifs coralliens Ces animaux vivent dans les eaux chaudes (entre 25 et 30°C), salées, agitées, mais claires et à la lumière, donc à faible profondeur (moins de 25 mètres). Les récifs coralliens sont donc caractéristiques des mers tropicales parcourues par des courants marins chauds (voir fig 24) Fig. 23 Milieux de vie des coraux (localisés par les pointillés) source: Fegepro Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 53 Fig. 24 Courants marins et coraux Ainsi, les coraux se localisent surtout sur les façades Est des continents dans la zone intertropicale. Quelques exceptions : pas de récifs au Brésil pourtant sur une façade Est, mais on en trouve aussi au Cameroun (façade Ouest) et dans le Nord de la mer Rouge. Une des barrières récifales les mieux développées, et la plus longue, est la Grande Barrière d'Australie qui se situe à la marge nord-orientale de ce continent. Elle borde le plateau continental sur une distance de plus de 2000 km. Elle agit comme un amortisseur par rapport aux processus de la haute mer. La barrière de Belize, dans la mer des Caraïbes est aussi une très belle barrière récifale. Elle s'étend de la Pointe du Yucatan, au nord, jusqu'au golfe du Honduras, au sud, une distance de plus de 600 km. Au niveau du Yucatan, le plateau continental est très étroit et la ceinture est très près de la côte; il s'agit alors de ce qu'on appelle un récif frangeant. Par contre au niveau du Bélize, la ceinture se situe de 20 à 30 km au large des côtes et forme une véritable barrière récifale. Les vagues viennent se casser sur le récif. Les coraux devront y être robustes pour résister. Certains récifs seront érodés par les vagues et les courants marins et se transforment petit à petit en sable blanc. Cet amortisseur crée, entre la barrière et la côte, une zone où l'énergie, le brassage, est plus faible: c'est le lagon. Il va s'y développer, entre autres, des récifs isolés où les formes plus fragiles pourront proliférer. On distingue 3 types de récifs (fig.25 et 26)): le récif frangeant : en bordure même de la côte; le récif barrière qui en est séparé par un chenal (ou lagune) plus ou moins large (la "Grande Barrière" située au Nord-Est de l'Australie, à près de 2400 km de long); l'atoll : anneau de coraux de diamètre très variable, coupé de passes, entourant un lagon qui peut avoir plus de 30 m de profondeur. On compte des milliers d'atolls dans le Pacifique. Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 54 Fig. 25 Récifs coralliens Fig. 26 Récifs coralliens (source : Merveilles de la nature, éd. Reader’s digest) L'origine des atolls est encore très discutée. Pour Darwin, il s'agirait de l'affaissement d'un volcan entouré de récifs coralliens, où les coraux se maintiennent toujours près de la surface tandis que l'île volcanique disparaît peu à peu sous les flots. Le récif frangeant se transforme peu à peu en récif barrière et devient un atoll lorsque le sommet volcanique s'est enfoncé sous le niveau de la mer. Les recherches récentes ont confirmé les vues de Darwin, mais, à côté des mouvements d'affaissement du sol, il faut faire intervenir aussi les variations du niveau de la mer liées aux glaciations quaternaires. Beaucoup d’ atolls sont des récifs qui se sont développés après la formation de volcans de point chaud, à mesure que ceux-ci s'éloignent de leur source. (voir fig.27 ) Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 55 Fig. 27 formation d’un atoll Lorsqu'un volcan de point chaud a percé la surface marine pour former une île en zone tropicale, les rives de cette île sont baignées par des eaux chaudes, bien illuminées et oxygénées. Durant la vie du volcan ou immédiatement après qu'il a cessé son activité, les coraux viennent coloniser les fonds peu profonds et construire tout autour de l'île une frange récifale: c'est le stade initial, le récif frangeant. Avec le déplacement latéral de la plaque, il y a abaissement progressif de l'appareil volcanique par rapport au niveau marin. Si les coraux sont capables de maintenir un rythme de construction suffisant pour suivre le rythme de l'abaissement, la construction se fait verticalement et délimite peu à peu entre elle et la côte de l'île une zone lagunaire. Au stade 3, il s'est développé une étroite plate-forme insulaire, avec sa petite barrière récifale et son lagon. Avec la poursuite de l'abaissement de la plaque océanique, le sommet du volcan en vient à être totalement submergé. La construction verticale de la marge récifale forme un anneau, avec au centre le fameux lagon bleu: c'est l'atoll. Soir Illustré n°3572, 6 décembre 2000 LA MERVEILLE DES RÉCIFS CORALLIENS Tous ceux qui les ont vus s'accordent à dire que les récifs coralliens sont l'une des merveilles de la planète. La Grande barrière de corail qui s'étend sur près de 2.500 kilomètres à l'est de l'Australie est connue pour sa diversité biologique (400 espèces de coraux, 4.000 espèces de mollusques, 1.500 espèces de poissons, 6 espèces de tortues, 35 espèces d'oiseaux, 23 espèces de mammifères marins). Or, cette merveille est vraiment en danger: par la pollution, par l'élévation de la température moyenne de l'eau et par la montée des eaux. Au niveau mondial, plus de la moitié des récifs coralliens sont menacés par les activités humaines, cette proportion atteignant 80% dans les zones les plus peuplées. Dans les Caraïbes, un tiers des récifs coralliens est en péril. Soir Illustré, mars 2002 VACANCES SOUS L'EAU Le statut de la plongée sous-marine est en train d'évoluer et de se démocratiser. Pour Miguel Cotton de "Continents insolites ", le succès de ce hobby est indéniable et participe de l'essor des loisirs actifs. “ Pour Jean-Jacques Tournay, responsable plongée chez Nouvelles Frontières Belgique, il existe une alternative à trancher en matière d'initiation : "Le néophyte a le choix entre, d'une part, passer son initiation en piscine et arriver fin prêt dans la destination de son choix ou, d'autre part, sur place et perdre deux jours dans la piscine de l'hôtel". L’Egypte et certains pays du sud-est asiatique (Thaïlande, Malaisie, Philippines, Indonésie) s'affichent parmi les destinations plongées les moins onéreuses. Il existe plusieurs disciplines permettant de varier les plaisirs afin que chacun s'y retrouve. Au rayon douceur, on trouve le "snorkeling " ou PMT (palmes, masque, tuba) soit la plongée sans bouteille. Pour certains, cette activité constitue une excellente initiation à la plongée ; pour d'autres, un loisir à part entière. Il remporte un succès croissant. C'est une façon idéale de découvrir les fonds marins, à moindre coût et sans être gêné par un matériel pesant. Le tout, sans technique particulière, si ce n'est de savoir nager. Il se pratique de préférence dans des récifs coralliens et des biotopes privilégiés attirant des espèces variées. Comme la PMT s'effectue en surface, la luminosité est idéale pour ne rien manquer du spectacle sous-marin. Il faut savoir que dans les régions tropicales, mieux vaut être équipé d'une combinaison pour éviter les coups de soleils et les blessures Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 56 liées aux coraux. Plus technique est ce que l'on appelle la “ plongée dérivante ”. Elle prend place dans des régions comme la Polynésie, les Maldives... Contrairement à la plongée classique " où les plongeurs nagent dans un certain périmètre autour d'un bateau, la plongée dérivante consiste à se laisser entraîner par un courant d'un point à un autre. Le “ shark feeding ” convient particulièrement aux amateurs de sensations fortes On en trouve en NouvelleCalédonie, en Polynésie et aux Bahamas. Un moniteur descend sous l'eau en compagnie d'un groupe de plongeurs. A la main, il tient une carcasse de poisson mort. Après avoir installé les plongeurs en arc de cercle à même le sol, il se met à découper la carcasse. Excités par l'odeur du sang, plusieurs requins ne tardent jamais à arriver, pour un spectacle impressionnant. Ce type de spectacle est assez contesté, la sécurité des plongeurs étant loin d'être assurée. 5) AMENAGEMENTS TOURISTIQUES MONTAGNEUX Plus récents que le tourisme balnéaire, les sports d'hiver se sont développés en quatre temps, correspondant à quatre types ou générations de stations de montagne. Les plus anciennes étaient au départ des stations estivales. Elles constituent la première génération et se sont développées à partir de villages de montagne préexistants. Ceux-ci se sont équipés, avant la Seconde Guerre mondiale, de remontées mécaniques souvent non reliées entre elles et parfois gérées par des personnes ou sociétés différentes. Le village s'est doté de logements locatifs mais surtout hôteliers réservés, à l'époque, à une élite. D'altitude souvent peu élevée, donc marquée par un faible enneigement, cette génération de stations s'est répandue à travers toute l'Europe, des Tatras aux Pyrénées. Certaines étaient de taille modeste, d'autres étaient déjà, comme Chamonix, des centres touristiques de premier ordre. Dans les années 50, où apparaît une certaine démocratisation des sports d'hiver, ces stations se développent encore en étendant leur domaine skiable. Mais une deuxième génération de stations, à l'image de l'Alpe d'Huez, se met en place dans les alpages, donc à une altitude bénéficiant d'un enneigement important et à l'écart du village. L'urbanisme de ces stations n'est pas intégré, les remontées mécaniques sont reliées entre elles, mais des ruptures existent encore dans le domaine skiable, la circulation automobile occupe toujours une place importante. C'est pourquoi dans les années 60 naissent les stations de la troisième génération, dont le prototype est La Plagne. D'une conception rationnelle, elles sont entièrement intégrées: les déplacements des automobiles, des piétons et des skieurs sont rigoureusement séparés. Les immeubles sont disposés en arc de cercle délimitant ainsi un front de neige. Une galerie commerciale souterraine peut même permettre au vacancier qui le désire de ne jamais marcher dans la neige. Le domaine skiable est continu et en amphithéâtre depuis le front de neige et la grenouillère. On les retrouve dans le monde entier. Elles sont le lieu des jeux olympiques d’hiver. Toutefois ces stations posent, comme celles de la seconde génération, des problèmes : Souvent situées à très haute altitude pour permettre également le ski d'été, elles n'offrent qu'un choix limité d'activités. L'urbanisation, voire le bétonnage de la montagne, prêtèrent le flanc à la critique. La station des Menuires fut même surnommée “ Sarcelles sur neige ” Pour toutes ces raisons, ce type de stations fut peu à peu supplanté par une quatrième génération. Situées à une altitude moindre, ces nouvelles stations, comme celle de Valmorel, combinent un domaine skiable, étendu et continu, des activités alternatives, y compris des activités estivales (tennis, randonnées, ou VTT), et un habitat qui se veut plus traditionnel, même s'il est souvent stéréotypé. Si de grands projets existent encore, la création de stations est aujourd'hui plus rare. Pour lutter contre la concurrence, les stations étendent leur domaine skiable en réalisant des remontées mécaniques de prestige. Cela se traduit par un endettement croissant et par des difficultés pour les stations les plus fragiles. Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 57 6) EXERCICES 1. A PROPOS DES MOUVEMENTS DES PLAQUES. 1. Mettre en évidence sur la carte de la page suivante les fractures lithosphériques. Puis sur la carte cidessous, colorier les grandes plaques tectoniques: eurasienne, africaine, américaine du Nord, américaine du Sud, pacifique, antarctique, indo-australienne, de Nazca. Pour cela, commencer par représenter les grandes chaînes de montagne continentales: Alpes, Atlas, Carpates, Caucase, Himalaya, Rocheuses, Cordillère des Andes. 2. Les régions suivantes s’éloignent-elles, se rapprochent-elles ou restent-elles à la même distance ? Inde et Australie Groenland et Scandinavie Afrique et Australie Amérique du Sud et Amérique du Nord Afrique méditerranéenne et Europe 3. Les mers suivantes s’ouvrent-elles ou se referment-elles ? Justifiez. ..Mer Méditerranée ..Océan Atlantique ..Mer Rouge 4. Expliquez la formation de l’Himalaya. Préciser le nom des plaques concernées. Faire de même pour d’autres montagnes jeunes. Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 58 Fig. 28 Reliefs terrestres et océaniques Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 59 2. A PROPOS D’ EXTRAITS DE PRESSE, DE CATALOGUES DE TO Après avoir pris connaissance des présentations touristiques des régions suivantes, localisez-les sur la carte des plaques tectoniques et concluez. MADERE: En plein océan, un jardin fleuri qui profite d'un climat d'une exceptionnelle douceur. D'origine volcanique, Madère constitue en fait le sommet d'une puissante chaîne montagneuse surgissant du fond de l'océan. LANZAROTE (Canaries): C'est l'îIe aux volcans. Ils sont plus de trois cents, maintenant silencieux, mais trente d'entre eux ont gardé une habitude farouche et menaçante. Cette île a la beauté du diable, fascinante, envoûtante. ANTILLES: Les Antilles sont bordées de 9 plages, ombragées de cocotiers, baignées d'eau bleu turquoise. Les Antilles sont vertes, volcaniques, changeantes. Il y a des forêts denses, des jardins débordants de fleurs. SICILE: Une grande île avec 2.000 kilomètres de côtes. Le Sud possède des dunes comme la Tunisie. Des côtes rocheuses et sauvages longent la mer Tyrrhénienne. Au Nord-Est se dressent des îlots formés par les éruptions. RÉUNION : Sur les 2 510 km2 de l'île, on peut escalader des hautes montagnes (le piton des Neiges culmine à 3069 m). On peut voir le volcan du piton de la Fournaise, des plages de sable blanc ou noir, une mer turquoise. JAPON : 1.042 îles, 105 millions d'hab, 16% de terres arables, 40% des habitants rassemblés sur 1 % du territoire. SEYCHELLES: BIRD ISLAND : La seule île de corail du groupe (les autres sont d'origine volcanique) qui est aussi la plus septentrionale. Des oiseaux (sternes, surtout) y nichent par centaines de milliers et un grand nombre sera sans doute encore présent en cette saison, ainsi que d'autres espèces: pétrels, frégates. tourterelles, nectarins. ILE MAURICE : Les plages de sable fin sont peu fréquentées. Les eaux du lagon transparentes et calmes sont idéales pour les sports nautiques. La faune et la flore tropicales sont riches en oiseaux et en fleurs. BÉLIZE : Le Bélize possède le deuxième rift sous-marin du monde en superficie; mais à l'encontre de celui de la Grande Barrière d'Australie, il est situé a très courte distance de la côte (300 à 400 m), à quelques minutes en bateau rapide. La plongée derrière le récif permet de voir des coraux tropicaux ainsi que des grands et petits poissons ; on y rencontre de nombreuses langoustes. BALI : Au milieu de magnifiques paysages volcaniques, l'île recèle des temples merveilleux, soigneusement entretenus par une population douce, de contact agréable et dont le folklore reste très vivant et très naturel. HAWAII : Sa beauté est plus sauvage et elle est quelquefois surnommée "l'île des Volcans et l’île des Orchidées". Comme sur toutes les autres îles vous pourrez aussi vous baigner, bronzer et profiter de la vie nocturne … LHASA- KATHMANDU : la route inconnue : En longeant l'Himalaya, l'Everest, en traversant les villages tibétains le long de ces paysages étincelants de beauté, I'émotion est très forte. La route la plus haute du monde, qui oscille entre 4 500 et 5 000 m se déroule tranquillement sur le plateau tibétain avant de plonger vers la fertile vallée de Kathmandu dans cette atmosphère paisible du Népal, unissant les mondes indiens, népalais, tibétains et chinois. THAÏLANDE : PLAGES: de larges plages de sable fin, bordées de cocotiers ; SPORTS: plongée, planche à voile, ski nautique, plongée en apnée, voile. golf, tennis... ; NATURE: grâce à un climat tropical, la Thaïlande est extrêmement verdoyante. Le Nord est montagneux. La plaine centrale est plate avec de nombreuses rizières et le Sud se caractérise par une forêt tropicale et des plantations de caoutchouc. La côte de Phang Nga. avec ses rochers aux formes surprenantes. mérite également une visite! GOLFE D'EILATH : A l'exception de rares journées de tempête, la plongée tropicale peut se pratiquer toute l'année dans le Golfe d'Eilath. Cette région, généralement dépourvue de vagues et où les courants sont faibles a des marées dont l'amplitude ne dépasse pas 80 cm. Les mouvements des plongeurs n'en sont donc pas affectés. La visibilité y est excellente et varie entre 25 et 40 m tandis que ta température de l'eau varie entre 21° en février et 27° en août. La plupart des zones de plongées sont si proches de la côte qu'il n'est pas nécessaire d'utiliser un bateau pour atteindre les eaux profondes. Le golfe d'Eilath est mondialement réputé comme zone privilégiée pour les plongeurs grâce à sa richesse en poissons; les magnifiques formations coralliennes, les plus grandes du monde, constituent un paradis pour les fervents du monde sousmarin. PACIFIQUE : Découverte de volcans sous-marins : Une chaîne sous-marine d'une dizaine de volcans récents a été découverte sur 16 km dans le Pacifique, à environ 500 km des côtes de l'Orégon. Ils ont été découverts au cours d'une étude des fonds marins autour des récifs Juan de Fuca qui correspondent à une zone de rencontres de plaques tectoniques. Ces formations n'avaient pas été relevées au cours d'une étude précédente en 1981, ce qui semble indiquer qu'elles ont moins de neuf ans. MALDIVES: situation climatique privilégiée, offrant des températures uniformes (variant de 24° C à 31° C. dans la journée ; la température de l'eau est agréable et à peu près constante (27° C) ; multitude d'îles proches les unes des autres, ce qui permet de naviguer deux a trois heures par jour maximum ; navigation et mouillages se font toujours à l'intérieur du lagon, en eaux calmes ; croisières qui allient les sports nautiques et le farniente. POLYNESIE: Bora-Bora: Aller-retour en avion. Les volcans éteints de Pahia et Temanu dominent Bora Bora dont le lagon est ourlé de plages de sable totalement blanc. Vous ferez des excursions en bateau pour découvrir la richesse des fonds sous-marins, et faire le tour de l'île. Rangiroa ou Manihi: dans l'archipel de Tuamotu, possède le plus grand lagon du monde aux richesses inépuisables. Assez éloigné de Papeete, il est resté très typique. Tahiti: est une île volcanique et possède peu de plages. C'est aussi le point de départ d’excursions qui vous feront découvrir les paysages variés de la Polynésie. Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 60 3. A PROPOS DES RELIEFS RENCONTRES EN VOYAGE. 1. Vous participez au rallye automobile Bruxelles-Pékin. Quel serait votre itinéraire ? Quels reliefs rencontreriez-vous sur votre itinéraire ? Justifiez. 2. Représenter schématiquement la plaque de Nazca rencontrant celle d'Amérique du Sud. 3. Vous devez organiser pour les Croisières Paquet une croisière dans l’Océan Atlantique sur le thème des îles volcaniques. Quel itinéraire pourriez-vous proposer ? Justifiez. Et en Méditerranée ? 4. Dans l’Océan Indien, vous devez proposer des destinations insulaires et coralliennes. Quelles seraient vos propositions ? Représentez schématiquement. 5. Le TO TUI organise un voyage en Indonésie. Comment présenteriez-vous cette destination quant à ses reliefs ? Expliquez la formation de ces îles (en pensant à distinguer les grandes et les petites îles). Représentez schématiquement. 6. Quand on a visité une île des Caraïbes, on les connaît toutes quant à leur relief. Que pensez-vous de cette réflexion ? Justifiez. 7. Le TO Nouvelles Frontières organise des safaris en Tanzanie, Kenya et autres pays de l’Afrique de l’ Est . Comment se présente le relief des régions visitées (voir carte ci-contre)? Justifiez. et représentez schématiquement. Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 61 4. POUR REVISER LA THEORIE ET S’ENTRAINER A PREPARER DES VOYAGES 1) Pourquoi la Belgique ne connaît-elle pas trop de tremblements de terre, de phénomènes volcaniques ? 2) Sur la carte muette du monde, mettez en évidence les différentes plaques tectoniques, les principales zones sismiques et de volcanisme 3) Veuillez replacer sur la carte Géotectonique en les annotant les différents milieux physiques répertoriés dans le chapitre 1 de cette partie du syllabus. Quelle est l’origine de ces milieux physiques ? 4) Comment l’avenir géologique de la planète se présente-t-il ? 5) Je souhaiterais partir en vacances dans les destinations touristiques suivantes, pourriez-vous me présenter ces destinations sous l’aspect de leur(s) milieu(x) physiques , justifiez : Tenerife - Malte Tahiti - Népal Hawaï - Maroc Turquie - Egypte Finlande - Pérou Guadeloupe - Bali 6) Je souhaiterais aller en vélo depuis Istanbul jusqu’à katmandou via Iran, Pakistan, Inde et finalement Népal. Quel genre de paysages vais-je rencontrer ? 7) J’aimerais vraiment faire l’ascension du Kilimandjaro mais trop haut pour moi. Proposez-moi d’autres sommets dans les environs. Quelle est leur origine ? 8) Où aimeriez-vous vous rendre en vacances cet été ? A quel genre de paysages devez-vous attendre ? 9) Je suis fan de randonnées en montagne. Quelles destinations pourriez-vous me proposer en Amérique? 10) J’adore le ski alpin. Dans quelles chaînes de montagne européennes puis-je me rendre ? Essayez de les envisager toutes. 11) J’adore San Francisco et Los Angeles. Ces deux villes présentent-elles des risques de tremblement de terre? Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 62 CHAPITRE 5: CLIMATOLOGIE OBJECTIFS 1. Identifier les différents climats et végétations du monde 2. Connaître les raisons d’être de ces différents climats 3. Etre capable de renseigner quiconque sur le temps dans telle région du globe à un moment précis. INTRODUCTION Les conditions climatiques (c’est-à-dire le temps qu’il devrait normalement faire dans un lieu donné) sont très souvent prises en compte dans le choix d’une destination de vacances alors que les conditions météorologiques (c’est-à-dire le temps qu’il fait à un instant donné) influent sur la réussite d’un séjour et dans les choix de dernière minute. Ainsi, bien choisir la date de son voyage se révèle très souvent déterminant pour la réussite du séjour. Selon les cas, il faut éviter la période de fortes pluies, la période de fortes chaleurs, la période la plus froide, … C'est pourquoi, un professionnel du tourisme se doit de connaître les grands climats du monde (voir fig.1) de façon à pouvoir concevoir un produit « vendable » et à pouvoir conseiller sa clientèle. Source : Raphaël Billé*, Alexandre Magnan Tourisme et climat. L’exemple des côtes nord-méditerranéennes Tourisme et climat Le climat est un facteur majeur de motivation et de satisfaction pour le touriste, même si la relation climat/tourisme est éminemment complexe : le « beau temps » dépend de la destination, du type d’activité prévu, du touriste (âge, santé, etc.), de ses représentations, de sa culture, etc. La manière dont le tourisme répondra au changement climatique est donc nécessairement multidimensionnelle et incertaine. Le climat est un facteur fondamental dans le choix d’une destination touristique, à tel point que l’on a tendance à penser que ce sont les conditions climatiques (ensoleillement et températures clémentes) qui dictent l’organisation des flux touristiques. Toutefois, les influences des déterminants climatiques du tourisme restent relativement mal comprises du fait de leur grande complexité. Schématiquement, les variables climatiques reconnues pour avoir un impact sur le tourisme sont classées en différentes catégories selon les auteurs : températures, ensoleillement, précipitations, vent et humidité par exemple, ou encore sécurité, agrément (ensoleillement, répartition journalière des précipitations diurnes) et confort (thermique, hydrique, climatopathologique). La catégorisation de ces variables permet de mettre en évidence les évolutions parallèles des lieux de destination et d’origine des touristes. En effet, c’est surtout le contraste entre les conditions de vie quotidienne du touriste et celles qu’il peut espérer sur son lieu de vacances qui est crucial. Il convient donc de ne pas considérer uniquement les déterminants climatiques du tourisme sur le lieu de destination. Un été exceptionnellement agréable en Europe du Nord peut ainsi entraîner immédiatement une réduction du nombre de touristes qui avaient envisagé de se rendre dans un pays du pourtour de la Méditerranée, cette tendance pouvant . se prolonger les années suivantes Ceci étant, les relations de cause à effet sont fort sophistiquées : ainsi, théoriquement, c’est en octobre-novembre que le temps est le plus favorable en Méditerranée pour un Nord-Européen, puisque c’est à cette période que le contraste climatique entre le pays d’origine et celui de destination est le plus fort. Pourtant, d’autres paramètres culturels ou institutionnels (calendrier scolaire, etc.) entrent de toute évidence en compte et font de l’été la période la plus prisée, suivie du printemps et seulement ensuite de l’automne. De nombreux autres facteurs interviennent dans le choix d’une destination par un touriste, parfois avec davantage de force que les conditions climatiques du lieu d’accueil. Certains exemples sont évidents : prix des billets d’avion ou de l’hébergement, durée de vol, démarches marketing intensives, aspects liés à la sécurité et à la santé (les touristes sont, par exemple, plus sensibles à des informations sur de mauvaises conditions sanitaires ou des menaces terroristes qu’à celles sur les vagues de chaleur, quand bien même le risque lié à ces dernières est objectivement bien plus grand que les deux premiers)... Enfin, les «attributs d’accompagnement» des destinations sont également décisifs : soleil et chaleur ne prennent en effet toute leur valeur qu’à proximité d’une plage. L’attrait culturel des destinations joue certes lui aussi un rôle (exemple de la Grèce), mais il ne concerne en réalité qu’un faible pourcentage des touristes. Enfin, il faut garder à l’esprit que le tourisme national et régional est probablement moins sensible au climat et repose sur d’autres critères : accessibilité par la route ou le train, attractivité pour des budgets réduits, etc. Sans les négliger, les facteurs climatiques doivent donc être replacés dans un contexte plus large, tant il est évident que le développement touristique ne répond pas simplement à un déterminisme climatique. Pour conclure, le poids des incertitudes ne saurait être sous-estimé. Dans une certaine mesure, c’est la météo qui compte, plus que le climat : outre les températures moyennes/extrêmes et les volumes de précipitations, l’ensoleillement, la nébulosité et même l’heure de la journée où les pluies tombent ont une influence décisive. Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 63 Fig. 1 Répartition des climats (source: Fegepro) Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 64 1) DESCRIPTION DES CLIMATS DU MONDE A) REPARTITION ZONALE Pour opérer les classifications des climats du monde et comparer les caractéristiques d'une région à l'autre, on utilise les moyennes mensuelles de chacun des éléments du climat: les températures et les précipitations mises en évidence par les diagrammes ombrothermiques (voir Fig.1). Un diagramme ombrothermique est un graphique qui représente l'évolution de la température et des précipitations d'une région au cours de l'année. TECHNIQUE DE CONSTRUCTION D'UN DIAGRAMME OMBROTHERMIQUE a) axes, unités, échelles: -L'AXE HORIZONTAL est subdivisé en 12 parties représentant chacune un mois de l'année (Chaque mois est symbolisé par son initiale placée au milieu de la partie). -IL Y A DEUX AXES VERTICAUX : à gauche: l'axe des températures (unité: °C); à droite: l'axe des précipitations (unité: mm) Ces deux axes sont gradués en fonction l'un de l'autre: on parle de "rapport". Par convention, on choisit très souvent le rapport P=2T. Cela signifie que face à la graduation 20 mm figurera la graduation 10 °C. b) graphique: L'évolution des températures est figurée par une courbe (qui relie tous les points placés sur le graphique au milieu de la case du mois). L'évolution des précipitations est figurée par la technique de l'histogramme: pour chaque mois, la quantité de pluies est représentée par un rectangle proportionnel au chiffre enregistré. c) remarque: L'avantage de choisir le rapport P=2T est que les "mois secs" et les "mois humides" se repèrent facilement: Les mois secs sont ceux pour lesquels la courbe des températures passe au-dessus de la colonne des précipitations; Les mois humides sont ceux pour lesquels la colonne des précipitations dépasse la courbe des températures. L’analyse des diagrammes ombrothermiques repris à la fig.3 permet de mettre en évidence que les grands types de climat se localisent assez facilement en fonction des parallèles (fig.2) : la zone chaude étant délimitée par les 2 tropiques, les zones froides commençant à partir des cercles polaires et les zones tempérées s’étendant des tropiques aux cercles polaires Fig.2 Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 65 Fig.3 Climats dans l’hémisphère Nord Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 66 B) CARACTERISTIQUES DES GRANDS TYPES DE CLIMATS On trouvera dans le tableau ci-dessous les caractéristiques principales de chaque type de climats à observer sur les diagrammes ombrothermiques de la fig. 3 et leur localisation sur la fig. 1. nom du climat caractéristiques des températures caractéristiques des précipitations équatorial - courbe droite (t°constantes) - toujours élevée (>20°) - importantes - max aux équinoxes (21/3 – 22/9) tropical - courbe à 2 bosses - toujours élevée (>20°) - 2 max aux équinoxes - max quand rayons solaires perpendiculaires (1) humide (2) sec (3) de Mousson (1) total année entre 500 et 1500 mm (2) total année < 500 mm (3) total année > 1500 mm désertique - courbe en cloche - variable suivant la localisation - pratiquement nulles: total année < 100 mm tempéré chaud chinois - courbe en cloche - existence des saisons thermiques - max en été tempéré chaud méditerranéen - courbe en cloche - toujours > 6° (hiver doux) - très faibles en été (mais orages) - max en hiver tempéré froid - courbe en cloche - en été, >10° (1) amplitude <20° (2) amplitude >20° - réparties sur toute l’année - plutôt fortes (1) relativement fortes (2) relativement faibles au total et plutôt en été (orages) - courbe en cloche - toujours < 10° (pas d’été) (1) amplitude <20° (2) amplitude >20° -plutôt faibles (1) maritime (2) continental polaire (1) maritime (2) continental (1) relativement fortes (2) relativement faibles On proposera le cheminement ci-dessous pour déterminer le climat d’un lieu. Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 67 C) EN MONTAGNE A la division zonale des climats se superpose un découpage imposé par le relief: les hautes altitudes modifient le climat des régions où elles se trouvent. Les températures s'abaissent quand l'altitude augmente, car l'air raréfié absorbe moins de chaleur solaire. La diminution est de 0,6 °C pour 100m (ou 1°C en moins pour 180 m d'altitude supplémentaire). Cependant les caractéristiques de la zone climatique subsistent: - dans la zone équatoriale, les températures moyennes mensuelles restent constantes pendant toute l'année; - dans la zone tempérée, des étés subsistent: sur les versants bien exposés au soleil (adret, le versant non exposé au soleil est appelé ubac), où l'incidence des rayons solaires peut être semblable à celle du zénith (voir fig.4). Fig.4 Opposition entre adret et ubac Les précipitations augmentent avec l'altitude, car la montagne oblige l'air à s'élever, à se refroidir, à condenser son humidité. Les versants au vent des Alpes reçoivent souvent plus de 2 mètres d'eau; la hauteur des chutes de neige atteint 47 mètres au sommet du Mont Blanc. A partir d’une certaine altitude, il neige presque toute l’année et le gel devenant la règle, cette neige s’accumule sans cesse, c’est la zone des neiges éternelles. Cette limite des neiges éternelles s’élève quand la latitude diminue c’est-à-dire vers les tropiques et l’équateur. La montagne engendre l'effet de Foëhn (voir fig. 5): le versant exposé au vent dominant reçoit toutes les précipitations, tandis que l'autre (sous le vent) est aride. Les déserts de Californie, par exemple, s'expliquent de cette manière. De même dans les Pyrénées, le versant français est très humide, tandis que le versant espagnol est sec. Fig.5 Effet de Foëhn Refroidissement par élévation Condensation et pluie Vent dominant Air doux et asséché Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 68 2) VEGETATIONS ET CLIMATS DU MONDE A) REPARTITION ZONALE Les températures, l'altitude et la répartition des pluies au cours de l'année vont déterminer la couverture végétale. Dans les différentes régions climatiques, on peut donc préciser le type de paysage dominant (voir fig. 7). Le tableau ci-dessous s'y occupe. nom du climat équatorial tropical (sauf Mousson) désertique tempéré chaud méditerranéen tempéré chaud chinois tempéré froid maritime tempéré froid continental polaire couverture végétale caractéristique forêts très denses et toujours vertes forêts claires savanes steppes désert garrigue (sur sol calcaire) maquis (sur sol siliceux) mélange d’espèces tropicales (bambous, ...) et tempérées (chênes, conifères, ...) forêt d'arbres à feuilles caduques taïga steppe toundra B) EN MONTAGNE En montagne, la végétation se dispose en formations étagées qui dépendent de la latitude de la montagne, de l'exposition du versant, de l'éloignement de l'océan (voir fig. 6). Dans la zone tempérée, la série des étages présente d'abord une forêt de feuillus, surtout des hêtres, remplacée progressivement par une forêt de conifères (mélange de sapins, pins et épicéas). Vers 2000-2400 m , la forêt se dégrade, principalement à cause de la durée de la saison froide, du sol qui est gelé pendant une longue période et de la violence du vent. On passe à une végétation buissonnante puis à l'étage alpin constitué par une prairie (alpage). Dans la zone tropicale, les espèces tropicales sont progressivement remplacées par des espèces de la région tempérée. Dans la région équatoriale, la forêt dense de basse altitude se transforme petit à petit en devenant moins variée bien que tout aussi dense. Plus haut encore, elle commence à se dégrader, passant par la savane, puis la steppe, ensuite, on passe à l'étage subalpin dans lequel on trouve des espèces de grandes dimensions comme les bruyères arborescentes. Enfin, on arrive dans l'étage alpin où des buissons s'ajoutent aux graminées. Fig. 6 L'étagement de la végétation dans les Alpes (Source: Papy) Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 69 Fig. 7 Répartition des grandes formations végétales (source: Fegepro) Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 70 3) FACTEURS EXPLICATIFS DES CLIMATS DU MONDE A) POURQUOI LA TEMPERATURE DIMINUE-T-ELLE QUAND ON S’ELOIGNE DE L’EQUATEUR ? Les rayons solaires ne parviennent pas partout à la surface du globe dans les mêmes conditions. (voir fig.8) Dans les hautes latitudes, les rayons du soleil frappent la terre très obliquement. En conséquence, la même quantité d’énergie solaire doit chauffer une surface beaucoup plus grande (C-D par rapport à AB) qui sera donc moins chauffée. (Voir aussi fig.9) En outre, dans les hautes latitudes, les rayons solaires traversent l’atmosphère sur une plus grande distance (F-D par rapport à E-B) et y abandonnent donc davantage d’énergie (voir fig.10) que dans les basses latitudes. Faisons remarquer que la couverture nuageuse joue évidemment aussi un rôle important dans la température: Une journée sans nuages est une journée chaude. Une nuit sans nuages est une nuit froide. Fig.8 A Fig.9 Relation entre hauteur du soleil et température Les rayons solaires qui arrivent à angle droit sur la surface terrestre (zénith, situation C ci-contre) couvrent une surface plus courte. Par conséquent, plus d’énergie arrive par unité de surface donc il fait plus chaud. Par contre, plus près des pôles (situation A), les rayons solaires arrivent obliquement et la surface couverte est plus importante donc moins intensément chauffée. De la même façon, chez nous à midi quand le soleil est au plus haut dans le ciel (situation B), le rayonnement solaire touche une surface plus étroite qu’au même endroit en fin d’après-midi ou en début de journée (situation A). Nous ressentons donc plus de chaleur à midi que le soir ou le matin. Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 71 Fig.10 Que deviennent les radiations solaires qui pénètrent l’atmosphère ? B) POURQUOI L’AMPLITUDE THERMIQUE AUGMENTE-T-ELLE SI ON S’ELOIGNE DE LA MER? Dans une région éloignée de la mer, la différence de température entre l'été et l'hiver est élevée. Ainsi, lorsque l'amplitude thermique dépasse 20°C, on qualifie le climat de continental. Cela veut donc dire aussi: qu'en été, les températures augmentent quand on s’éloigne de la mer (en restant à la même latitude et à la même altitude); soit t° mer < t° terre qu'en hiver, elles diminuent ; soit t° mer > t° terre L'explication est simple (voir fig.11). L'eau, transparente, animée de mouvement, accumule de l'énergie sur une tranche relativement épaisse au moment de la forte insolation. Il lui faut donc beaucoup de temps pour se chauffer, mais elle restera chaude longtemps. Tandis que l'échauffement du sol terrestre est intense sur une faible épaisseur. Le réchauffement est rapide mais les réserves accumulées sont faibles. Ainsi en période de non ensoleillement (hiver et nuit), cette chaleur accumulée est renvoyée vers l'air dans un temps relativement bref. Les eaux de mer ont donc une grande capacité calorifique. Elles se réchauffent lentement et se refroidissent lentement. Par contre, les terres se réchauffent et se refroidissent rapidement. Fig.11 Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 72 Les courants marins peuvent modifier l’amplitude thermique à proximité des côtes. (voir fig 1) A la latitude des tropiques, les eaux sont plus chaudes sur les côtes Est des continents que sur les côtes Ouest, sauf dans l ‘océan indien où elles sont chaudes partout. Ainsi dans l’Atlantique, les côtes du Sahara et celles du Sud-Ouest africain sont frangées d’eaux froides animées d’un mouvement lent : les courants des Canaries et de Benguela. Aux latitudes tempérées, les façades Est des continents sont plus froides que les façades Ouest. Le courant du Labrador contribue à la rigueur du climat des régions atlantiques de l’Amérique du Nord, tandis que l’Oya Chivo refroidit le Nord du Japon. A noter que la continentalité a aussi une conséquence sur les précipitations et donc sur la végétation. Plus on s’éloigne de la mer, plus l’air est sec et plus la végétation se réduira. C) POURQUOI DES SAISONS THERMIQUES DANS LA ZONE TEMPEREE ET PAS AILLEURS? Le début de l’explication est lié à la révolution de la terre et à son inclinaison. (voir fig. 12) Fig. 12 Révolution de la terre 21 mars 21 juin 22 décembre 23 septembre REVOLUTION DE LA TERRE AUTOUR DU SOLEIL Tout en tournant sur elle-même (rotation en 24h dans le sens inverse aux aiguilles d’une montre), la terre tourne autour du soleil sur le plan de son orbite ou plan de l’écliptique en 365 jours ¼, dans le sens inverse aux aiguilles d’une montre. Puisque la révolution ne se produit pas en un nombre exact de jours, il faut tous les quatre ans une année bissextile de 366 jours soit 29 jours en février au lieu de 28 afin que l’année du calendrier ne diffère jamais beaucoup de l’année solaire vraie. Les deux derniers chiffres de l’année doivent être divisibles par 4, en 2008 par exemple. L’axe de rotation de la terre est incliné sur le plan de l’écliptique. Ce fait est essentiel. La terre au cours de sa translation se présente donc selon les moments différemment au rayonnement solaire. Tout se passe comme si la terre inclinait successivement vers le soleil chacun de ses hémisphères. C’est ce phénomène qui commande la succession des saisons. Les graphiques de la page suivante montrent la situation enregistrée pour les 4 journées où débutent les saisons. Après observation de ces documents (voir fig. 13), il découle ce qui suit. Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 73 Au solstice d’été (été dans l’hémisphère nord) : le 21 juin Jour le plus long dans l’hémisphère nord et jour le plus court dans l’hémisphère sud. A l’équateur, le jour est égal à la nuit comme pendant toute l’année d’ailleurs Au Cercle Polaire arctique, le jour solaire dure 24 heures. Le soleil de minuit y est observable. Les rayons solaires sont perpendiculaires à midi (zénith) au Tropique du Cancer Au solstice d’hiver (hiver dans l’hémisphère sud) : le 21 décembre Jour le plus court dans l’hémisphère nord et jour le plus long dans l’hémisphère sud. Au cercle polaire antarctique, le jour dure 24h; le cercle polaire arctique est dans la nuit 24h sur 24. Les rayons solaires sont perpendiculaires à midi au Tropique du Capricorne A l’équinoxe d’automne (automne dans l’hémisphère nord) : le 21 septembre Pour tous lieux la durée du jour est égale à la durée de la nuit, càd 12h. Les rayons solaires à midi sont perpendiculaires à l’équateur Début du jour total au pôle nord et de la nuit totale au pôle sud A l’équinoxe de printemps (printemps dans l’hémisphère nord) : le 21 mars la situation est alors identique à celle de l’équinoxe d’automne si ce n’est qu’à ce moment, la journée totale débute dans l’hémisphère nord et se termine dans l’hémisphère sud. SOLEIL Fig.13 Situation aux Solstices et aux équinoxes 21 juin 22 décembre 21 mars et 23 septembre En résumé, 2 facteurs importants sont à prendre en considération : La durée du jour qui varie selon la latitude et selon le moment de l’année à l’exception de l’équateur (voir fig.14). Au cercle polaire, le soleil de minuit (càd durée du jour de 24h) est observé une fois par an ; au fur et à mesure que l’on s’éloigne du cercle polaire en direction du pôle, la durée du soleil de minuit augmente pour atteindre 6 mois au pôle. Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 74 Fig. 14 Evolution de la durée du jour au cours de l’année selon les latitudes (source: Fegepro) A l’équateur Latitude 40°N Latitude 60.N Au pôle Nord La hauteur du soleil à midi (point de culmination à ne pas confondre avec le zénith) : voir fig. 15 Le zénith est une situation très rare. Le soleil est perpendiculaire une fois par an à chacun des tropiques. Entre les deux tropiques, le soleil passe seulement deux fois par an au zénith à midi. Entre le 21 décembre et le 21 juin, les rayons solaires sont perpendiculaires du tropique du capricorne au tropique du cancer. Du 21 juin au 21 décembre, les rayons solaires « redescendent » du tropique du cancer au tropique du capricorne. Sur la fig. 16, la position mois par mois de la perpendicularité des rayons solaires est repérée en subdivisant l’espace entre les 2 tropiques en 6 zones. Fig. 15 Hauteur du soleil selon les latitudes, les heures et le moment de l’année (source: Fegepro) Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 75 Fig. 16 Dates de la perpendicularité des rayons solaires En guise de conclusion, on distinguera les 3 grandes zones climatiques pour comprendre l’existence ou non de saisons thermiques. Dans les régions intertropicales , où le soleil est toujours proche du zénith, c'est-à-dire de la verticale, l'échauffement est considérable et ne varie pas d'une manière très sensible tout au long de l'année. La température est toujours supérieure à 20°C, sauf des les régions montagneuses. rem: le soleil n’est jamais au zénith en dehors de la zone intertropicale. Dans les régions polaires, les rayons arrivent très obliquement sur la terre; leur influence n'est guère sensible en été et nulle en hiver; aucun mois n'a une température moyenne supérieure à 10°C. Dans les zones tempérées, la situation s'apparente à celles des régions chaudes en été (hauteur solaire élevée) et à celle des zones polaires en hiver (hauteur solaire faible); les saisons sont bien tranchées. Elles s’expliquent par: la variation de la durée du jour( soit dj) au cours de l’année; rem: en Belgique, le 21/6: dj=16H18; le 22/12: dj=7H42; la variation de la culmination du soleil(hauteur maximale de la journée, soit hs) au cours de l’année. rem: en Belgique: le 21/6:hs=63°27’; le 22/12:hs=16°33’ Enfin, on reviendra sur 4 mots qui méritent une nouvelle définition à la lecture de nos observations: solstice: jour de l’année (21/6 – 22/12) pour lequel on observe le jour le plus long ou le plus court, et pour lequel le soleil est au zénith à l’un des 2 tropiques. équinoxe: jour de l’année (21/3 – 23/9)pour lequel on observe une durée égale du jour et de la nuit, et pour lequel le soleil est au zénith à l’équateur. tropique: cercle imaginaire distant de 23°27’ de l’équateur au-delà duquel il est impossible d’observer le soleil au zénith cercle polaire: cercle imaginaire distant de 66°33’ de l’équateur avant lequel il est impossible d’observer le soleil de minuit (càd un jour de 24H). Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 76 D) POURQUOI PLEUT-IL BEAUCOUP DANS LES REGIONS EQUATORIALES ET TEMPEREES ET PEU DANS LES REGIONS TROPICALES ET POLAIRES? L'observation d'un baromètre (voir fig.17) permet de voir la relation entre la pression atmosphérique ( = poids de la colonne d'air agissant par cm2 de surface terrestre) et les précipitations. En cas de haute pression, (=Anticyclone càd quand la pression est supérieure à 1013 hPa), le temps est stable et sec. A l'inverse en cas de basse pression (= Dépression càd quand la pression est inférieure à 1013 hPa), le temps est variable et pluvieux. Fig. 17 Baromètre gradué en mm de Hg 1013 On constate sur les cartes (voir fig. 18) que les centres de pression (HP et BP) sont répartis en fonction des latitudes: HP aux tropiques et aux pôles, BP à l'équateur et dans les régions tempérées. Ceci explique donc pourquoi les climats des régions équatoriales et tempérées sont pluvieux, alors que ceux des régions tropicales et polaires sont plutôt secs. Fig. 18 Répartition des zones de pression Pressions en Janvier Pressions en Juillet Cette répartition des centres de pression entraîne la circulation atmosphérique générale (voir fig. 18). En effet, un vent est un déplacement d'air d'une zone de Haute Pression vers une zone de Basse Pression. D'autre part, à cause de la rotation de la terre, la direction des vents est déviée vers la droite dans l'hémisphère Nord et vers la gauche dans l'hémisphère Sud. C'est la force de Coriolis. Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 77 Force de Coriolis La force de Coriolis est une force apparente, invisible responsable de faire courber la trajectoire des vents. Cette force résulte de la rotation de la terre dans le sens inverse aux aiguilles d’une montre. Pour comprendre cette force, faîtes tourner une sphère dans le sens inverse aux aiguilles d’une montre tout en traçant une ligne en partant du pôle nord vers l’équateur. Faîtes de même en traçant une ligne du pôle sud vers l’équateur. Constatez. Ces deux caractéristiques permettent de comprendre les trois grands vents réguliers enregistrés à la surface de la terre: (voir fig.19) Alizé: vent qui souffle des HP tropicales vers les BP équatoriales (à l’exception de l’Asie où règne la Mousson (voir plus loin) ) Vent d'Ouest: vent qui souffle des HP tropicales vers les BP tempérées Vent d'Est: vent qui souffle des HP polaires vers les BP tempérées Fig. 19 Circulation atmosphérique générale Ainsi, la forte pluviosité de la région équatoriale s'explique par l'ascendance de l'air liée à la rencontre des masses d'air qui sont poussées par les alizés du NE et du SE. Dans la région tempérée, l'air chaud tropical poussé par les vents d'Ouest rencontre de l'air froid polaire poussé par les vents d'Est. Ces deux masses d'air ne se mélangent pas: elles sont séparées par un front. Lorsque le front s'ondule, une perturbation prend naissance et entraîne un temps variable avec des alternances de pluies et d’éclaircies et des changements de températures. Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 78 Au-dessus de l'Asie souffle un quatrième grand type de vent. Appelé Mousson (voir fig. 20), c’'est un vent qui souffle avec une direction variable selon la saison : en été, mousson “ humide ”: le vent souffle de l'océan vers le continent; en hiver, mousson “ sèche ”: le vent souffle du continent vers l'océan. Explication de la direction variable de la Mousson Le changement de sens de la mousson résulte de la très grande taille du continent asiatique. En été, le continent asiatique gigantesque où les rayons solaires sont perpendiculaires est surchauffé et est beaucoup plus chaud que la mer. Il se développe donc sur la mer plus froide à la hauteur de l’équateur une zone de HP (+) et sur la terre une zone de BP (-). Le vent va alors aller de HP vers BP donc de la mer vers la terre. On parle de mousson humide. La mousson ira mourir après avoir traversé les mers sur le continent asiatique au nord de l’Inde. En hiver, le gigantesque continent asiatique est glacial. La mer par contre est chaude. Sur le continent va s’installer une zone de HP au niveau de la Mongolie, point de départ de la mousson qui va se rendre vers la mer, zone de BP. On parle alors de mousson sèche. La mousson finira par mourir au niveau de l’équateur. Fig. 20 La mousson (source: Fegepro) Les flèches indiquant la direction du vent ont toute leur importance. La mousson quitte la zone de HP dans le sens horlogique. En hiver, elle va surtout toucher les façades ouest. Par contre en été, elle va principalement attaquer les façades est. Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 79 E) QUAND VA-T-IL PLEUVOIR EN REGION INTERTROPICALE ? (voir fig. 21) Le déplacement apparent du soleil entraîne un balancement saisonnier des basses pressions. Les périodes de pluie correspondent approximativement au passage du soleil au zénith. En général, il commence à pleuvoir un mois avant la perpendicularité des rayons solaires. Ces pluies durent encore environ deux mois après la perpendicularité. Entre les tropiques, les rayons étant perpendiculaires deux fois, on enregistrera donc deux saisons de pluies. Par contre aux tropiques, il n’y aura qu’une seule saison de pluie. Fig. 21 Remarque : les alizés prenant leur naissance sur le continent seront peu ou pas chargés d’humidité. Ils engendreront en général sur les façades Ouest un temps sec. De même sur les zones centrales des grands continents (Afrique, Australie) Les cyclones tropicaux (typhons, ouragans, hurricanes) (voir fig. 22, 23 24) sont des dépressions cycloniques très creuses attirant des vents tourbillonnaires très puissants (200 à 300 km/h) et s’accompagnant de pluies diluviennes. Caractéristiques : Ils prennent naissance au-dessus des eaux chaudes des mers tropicales (26-28°C); On les rencontre en été et en automne avec un maximum en fin de saison chaude càd de juin à novembre dans l’hémisphère Nord (Antilles, Golfe du Bengale), de novembre à mai dans l’hémisphère Sud (Océan Indien); Ils sont entraînés d’abord vers l’Ouest par les alizés s’éloignant ensuite du tropique pour s’éteindre en zone tempérée. Conséquences : ils dévastent les façades orientales des continents intertropicaux (Antilles, Sud-Est des USA, Madagascar, Mozambique, Réunion, Maurice, Asie du Sud-Est, Pacifique et Australie, Amérique centrale, mais pas Atlantique Sud) et jamais dans les régions équatoriales. ils touchent les îles et les côtes mais ne pénètrent pas très profondément sur les continents. Fig.22 Naissance d’un ouragan Sur 100 tempêtes tropicales qui se forment chaque année, environ 2/3 se développent en ouragans, cyclones ou typhons Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 80 Fig. 23 Localisation des ouragans (source: La libre Belgique, 14/09/2004) Fig. 24 La structure d’un ouragan (source : ibidem) La Libre Belgique, 14 septembre 2004 Quelques précisions sur les cyclones Qu'est-ce qu'un cyclone? Egalement appelé ouragan ou typhon selon la région du monde où il sévit (voir ci-après), le cyclone est une tempête tropicale d'une violence exceptionnelle. Locale et d'ampleur nettement moindre, la tornade est un autre phénomène tourbillonnaire. Quelles sont ses caractéristiques? La vitesse de déplacement du cyclone varie d'environ 30 à 50km/h (20 à 25 ?) alors que sa largeur totale atteint plusieurs centaines de km. Il est capable de dégager une puissance de 2001dlotonnes et son parcours peut s'étirer sur plusieurs milliers de kilomètres. Une échelle internationale classe les cyclones selon leur puissance, en fonction de la vitesse des vents générés: 1 de 118 à 153km/h; 2 de 154 à Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 81 177km/h; 3 de 178 à 209km/h; 4 de 210 à 249km/h et 5 plus de 250km/h. Dans quelle mesure peut-on prévoir l'arrivée d'un cyclone? Souvent, il peut être annoncé plusieurs jours à l'avance. Cela dit, bien que suivie par satellite dès le début, la trajectoire ne peut être prédite avec précision. Comment se forme-t-il? Divers paramètres ont une influence d'une part, pour créer le phénomène et d'autre part, pour le maintenir. Cinq d'entre eux sont indispensables : la force de Coriolis (force centrifuge induite par la rotation de la terre); l'existence d'une zone dépressionnaire; une température de la mer supérieure ou égale à 26°; des vents relativement constants en altitude; une situation météorologique favorisant le développement des mouvements ascendants. La formation d'un cyclone est liée à une forte humidité de l'air dans une atmosphère instable. Plus léger, l'air chaud s'élève, aspirant l'humidité de la mer et créant des nuages. Les vents remontent alors en altitude, donnant aux nuages un mouvement en spirale, autour d'une zone relativement calme appelée f'œil du cyclone. Dans cette zone centrale, de 10 à 30 km de diamètre, le vent est quasiment inexistant, à tel point que l'on peut parfois apercevoir un coin de ciel bleu. Le passage de l'œil est cependant de courte durée, soit une heure tout au plus. Après quoi, les vents redoublent de violence. Comment évolue un cyclone ? Lorsqu'il traverse des étendues d'eau plus froide ou des territoires à forts reliefs, le cyclone perd rapidement de son énergie, se transformant en tempête tropicale jusqu'à ce qu'il meure. Sa durée de vie est d'environ une semaine. Comment choisit-on le nom des cyclones? Dès leur formation, ils sont baptisés et reçoivent des prénoms déterminés suivant un ordre alphabétique et une alternance entre un prénom masculin et féminin. Combien de cyclones peuvent se former au cours d'une année ? Plusieurs dizaines de cyclones se forment audessus des océans dans les zones intertropicales chaque année, causant périodiquement de très nombreux dégâts dus aux vents violents et aux pluies diluviennes. Baptisé typhon, il peut sévir de janvier à mars dans l'océan Indien. Appelé ouragan ou cyclone, il apparaît de juin à novembre en Floride. La faute au réchauffement climatique? Globalement, les spécialistes n'établissent jusqu'ici pas de lien direct entre ces phénomènes, même s'ils reconnaissent que, vu l'évolution climatique planétaire, on pourrait toutefois s'attendre à des changements dans la fréquence et le comportement des cyclones tropicaux et extra-tropicaux. Ces dernières années, des cyclones particulièrement violents de la trempe de Mitch, Andrew ou Floyd ont, en effet, été observés. Des séries de ce type ayant déjà été enregistrées auparavant, il semble inopportun d'établir un lien certain et direct avec les changements climatiques. Les plus meurtriers? En 1991, un y violent cyclone suivi de tornades et d'inondations fait plus de 139000 morts au Bangladesh, alors qu'en 1974, l'ouragan Fifi a laissé derrière lui 15 000 morts au Honduras et plus de 600 000 personnes sinistrées. En 1998, Mitch a fait plus de 9 000 morts, 15 000 disparus et 2,3 millions de sinistrés en Amérique centrale. Fig. 25 Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 82 4) RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE Le climat planétaire est en constante évolution et répond aux variations des radiations solaires (liées à la distance terre-soleil, à l’inclinaison de la terre,…) à la quantité des poussières dans l’atmosphère, à sa composition chimique, et encore à bien d’autres facteurs. Fig. 26 : effet de serre L’un de ces facteurs qui pourrait affecter la température de la surface de la terre est la quantité de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère. Le dioxyde de carbone est un gaz à « effet de serre ». Cela signifie qu’il ne renvoie pas beaucoup de radiations dans l’espace mais qu’il absorbe beaucoup de radiations qui viennent de la terre (c’est-à-dire les longues ondes, la chaleur) et les renvoie vers la terre en réchauffant l’atmosphère. D’autres gaz a effet de serre sont les CH4 (méthane) et N20. Depuis 1990, ces gaz auraient doublé. Les causes principales sont la consommation de carburants fossiles comme le pétrole, la déforestation et l’élevage de bovins. Fig. 27 L’importance du réchauffement en moyenne dans le monde est + 0.6° C en 2000 par rapport à1896, + 0.75 en 2007. Si rien n’est entrepris pour contrer cette augmentation des gaz à effet de serre, l’augmentation de température devrait être de + 1.4° C à 5.8°C au 21me S par rapport au 20me S. Source : http://www.clubdesargonautes.org/actualites/news2013.php Elévation de la température globale La NASA et la NOAA ont présenté le 15 janvier 2013 leur analyse respective des températures à la surface de la Terre en 2012 lors d’une téléconférence au cours de laquelle ils ont échangé et discuté leurs résultats. Leurs analyses convergent très largement, et au palmarès des années les plus chaudes depuis 1880, la NASA place 2012 en 9ème position et la NOAA en dixième seulement. La différence est mince et les années 2004 et 2012 sont à peu près équivalentes. La température globale moyenne a été de 14,6 °C soit 0,6 °C au-dessus de la moyenne des années 1951-1980 et 0,8 °C supérieure à la moyenne de 1880, première année pour laquelle on dispose de cette information. Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 83 Certains sceptiques verront néanmoins dans ce modeste classement la confirmation qu’il n’y a plus de réchauffement significatif depuis 1998 (Fig.1) en dépit de la poursuite de l’accroissement ininterrompu de la teneur de l’atmosphère en gaz à effet de serre et qu’il n’y a pas lieu de s’alarmer. Ce serait oublier qu’une année ne fait pas le climat. Si l’on considère les moyennes décennales, beaucoup plus représentatives des évolutions climatiques, la température n’a cessé d’augmenter depuis plus de trente ans. Les 12 années 2001-2012 comptent parmi les 14 années les plus chaudes depuis 1880 et 2012 est la trente sixième année consécutive dont la température moyenne est supérieure à la moyenne 1950- 1980. Il ne fait pas de doute que la surface de la Terre continue de se réchauffer. Les conséquences ne sont pas identiques partout : changements dans le régime des pluies, augmentation de la force des vents, augmentation ou diminution de la t°. Ces changements exercent des manifestations sur les glaciers, la banquise (île du réchauffement en 2005, nouvelles îles au Spitzberg, circulation autour du pôle nord), les icebergs et calottes glaciaires, glaciers, augmentation du niveau des mers, disparition d’îles, côtes sous le niveau de la mer où vivent un grand volume de population (Bangladesh), disparition d’espèces végétales et animales. Les scientifiques ne savent pas exactement comment le système climatique planétaire va répondre à de tels changements dans la concentration du dioxyde de carbone et aux autres changements dans la composition de l’atmosphère. Soir Illustré n°3572, 6 décembre 2000 Climat : le temps des paradis perdus L’évolution du niveau des océans engendrée par l’effet de serre, mais aussi la pollution et les bouleversements apportés par les hommes aux écosystèmes mettent en danger les plus belles zones de la planète. Les catastrophes naturelles sont non seulement plus violentes qu'autrefois, mais elles frappent plus souvent et le coût en vies humaines devient exorbitant. Paradis perdus Ce sont des noms de paradis: “Viti Levu” dans l’archipel des Fidji, “Tarawa”, un atoll de l'archipel des Kiribati. Ces superbes terres du bout du monde, perdues au milieu du Pacifique risquent de devenir bientôt des enfers ou de disparaître de la carte. C’est précisément parce qu'elles sont perdues au milieu de l'océan qu'elles sont particulièrement vulnérables aux changements climatiques. A l'horizon de 2100, le niveau des océans augmentera d'environ un demi mètre, voire de près d'un mètre selon les prévisions les plus pessimistes. C'est ce que prédisent les climatologues, si aucune mesure politique n'est prise au niveau mondial. L'élévation du niveau des océans, mais aussi l'augmentation de la fréquence des cyclones, la raréfaction des ressources marines côtières, la perte des récifs coralliens, etc. auront, on le sait, des conséquences catastrophiques sur l'économie de ces minuscules pays. Les perspectives sont tellement inquiétantes que la Banque mondiale a évalué leur impact vers 2100. L'île de Viti Levu pourrait enregistrer une perte estimée entre 23 et 52 millions de $ par an, soit l’équivalent de 2 à 4% du PNB des îles Fidji. Quand à l'atoll de Tarawa, il pourrait enregistrer des dommages annuels de 8 à 16 millions de $, soit entre 17 et 34 % du PNB des Kiribati! Elévation du niveau de la mer Avec l'effet de serre, la température à la surface de la planète, augmente. Et l'une Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 84 des premières conséquences du réchauffement du climat, est l’élévation du niveau planétaire de la mer. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, cette élévation ne s'explique que très partiellement par la fonte des glaces. Il faut savoir que la totalité des eaux contenues dans les glaciers et les calottes ne représente "que" 29.000 milliers de km3, à comparer avec les 1.370.000 milliers de km3 des océans. Or, la fonte des glaces se manifeste surtout dans les chaînes de montagnes et dans les Calottes glaciaires des latitudes nordiques. D'après les climatologues, l'Antarctique sera, du moins pour le prochain siècle, moins déstabilisé du point de vue climatique par l'augmentation des températures. Ce n'est pas l'eau de fonte des glaces qui fait monter les mers. L'élévation du niveau est surtout due à la dilatation de la tranche d'eau superficielle des océans (ce que l'on appelle "l'effet stérique"), dilatation due à l'augmentation de la température. Les experts du GIEC, le Groupe intergouvernemental sur l'Evolution du Climat, prévoient une montée des eaux pouvant aller jusqu'à 95 cm. C'est considérable, d'autant que - du moins, on l'espère - l'échelle temps ne s'arrête pas en 2100, et que si l'on continue les projections vers 2200,... 2500, on obtient des chiffres affolants d'élévation de plusieurs mètres, voire près d'une dizaine de mètres... Il faut se souvenir que lorsque les calottes glaciaires avaient partiellement fondu (notamment le Groenland), le niveau de la mer était 5 à 7 mètres au-dessus du niveau actuel. Il faut souligner que ce que l'on appelle le niveau "relatif' de la mer (celui qui nous intéresse) résulte d'une balance entre le niveau planétaire des océans et le niveau des continents, dont on oublie trop souvent qu'il est également instable. On constate, par exemple, que le delta du Nil s'enfonce naturellement d'un demi-centimètre par an. Plus au sud, la tectonique des plaques fait reculer les côtes du Sénégal de quelques dizaines de mètres par an. Ce mouvement n'épargne pas nos côtes. Ainsi, la côte atlantique française s'affaisse-t-elle d'un à deux millimètres par an. Pour les côtes belges et hollandaises, ce phénomène, appelé "subsidence", est d'environ 20 cm par siècle. La subsidence aura un effet d'accélérateur de la hausse du niveau des mers. Deux milliards d'hommes sont menacés Entre cinquante centimètres et un mètre d'élévation des mers, quelle importance? Elle est considérable. D'abord, directement, pour les terres basses, essentiellement les atolls et les deltas.Dans le Pacifique, la menace est précise pour les atolls paradisiaques comme Kiribati, Tuvalu, Tokelau, ainsi que les îles Marshall. Les îles Maldives, dans l'océan Indien, sont directement menacées. La plupart des deltas sont vulnérables. Au Bangladesh, des millions de personnes vivent déjà en dessous du niveau de la marée haute. C'est le cas aussi dans le delta du Nil. En raison de l'état des digues dans ces pays, on estime qu'une élévation d'un mètre du niveau de la mer engendrera l'exil de millions de personnes. Les risques d'immersion du delta du Mississippi et des Everglades sont également importants. Selon le professeur Berger (UCL), dans le bassin de la mer du Nord, 20 millions d'habitants vivent sous le niveau de la marée haute. Selon l'ONU, plus d'un tiers de la population mondiale vit à moins de 100 km des côtes (50% de la population de l'Amérique du nord, 60% de l'Amérique latine). En Asie, on estime qu'un demi-milliard de personnes vivent dans les agglomérations urbaines le long des côtes. De nombreuses villes sont menacées: Venise, évidemment, mais aussi New York, Boston, Miami, ainsi que Tokyo, Osaka et Nagoya... On mesure aujourd'hui assez précisément la nature des risques qui menacent ces grandes cités et ces zones. Si peu de régions sont menacées d'engloutissement pur et simple, ce qui préoccupe les spécialistes, ce sont les "submersions temporaires" dues à une rupture des dunes ou des digues. D'après le professeur Roland Paskoff, de l'université de Lyon, dans l'estuaire de la Loire, une surcote d’1,40m est considérée actuellement comme de récurrence centennale (tous les cents ans). Une élévation du niveau des mers de 30 cm rendrait cette récurrence décennal. "De même, poursuit le professeur Paskoff, pour une élévation du niveau de la mer de 0,50m, la probabilité d'occurrence de l'onde de tempête exceptionnelle, qui ravagea les rivages de la mer du Nord les 31 janvier et 1er février 1953, engendrant une surcote qui atteignit 3 m sur le littoral des Pays-Bas, passerait d’une fois en 500 ans à une fois en 80 ans. La fréquence des catastrophes Les experts du GIEC n'ont pas établi scientifiquement que le réchauffement planétaire entraînerait une augmentation des tempêtes en force et en violence. Il n'empêche que, si l'on étudie statistiquement les événements qui se sont produits sur la planète, tout donne à penser que la fréquence catastrophes augmente. Dans son rapport sur "L'avenir de environnement mondial", le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) cite les chiffres suivants: "De 1900à 1991, il y a eu plus de 3.500 catastrophes – environ 40 par an - et elles ont tué plus de 27 millions de personnes... Pour les 10 pays d’Asie et du Pacifique les plus sujets au catastrophe -Australie, Bangladesh, Chine, Inde, Indonésie, Japon, Nouvelle-Zélande, Philippines, Iran et Vietnam - on compte au total 1.312 catastrophes pendant les 25 années allant de 1966 à 1990; elles ont fait 1,7 million de morts et touché plus de 2 milliards de personnes. La fréquence des catastrophes au cours de cette période a été de 52,5 par an contre seulement 24,8 par an de 1900 à 1991". “ Il est possible, concluent les spécialistes du PNUE que l'évolution du climat mondial entraîne des tendances semblables, voire pires ”.Cela a des conséquences économiques évidentes. Selon la Société de réassurance de Munich, les pertes économiques mondiales totales, résultant des catastrophes naturelles en 1997 et 1998, auraient atteint 120 milliards de dollars. Compte tenu de l'inflation, les pertes entre 1986 et 1995 auraient été 8 fois plus élevées que dans les années 60. Les plages effacées Cet aspect humain est évidemment crucial. Mais les conséquences écologiques d'une élévation du niveau des mers ne seront pas moins catastrophiques. C'est que les zones côtières sont aussi les plus intéressantes, tant du point de vue de la vie sauvage, espèces animales et végétales, que du tourisme. Ces côtes riches, parfois paradisiaques, sont menacées. Le professeur Paskoff a étudié pour la France quelles pourraient être concrètement les conséquences d'une élévation du niveau des mers. Ses conclusions sont impressionnantes. La Camargue, par exemple, menace d'être submergée par la mer. L'étang de Vaccarès devrait s'ouvrir davantage vers la mer et s'étendre de manière appréciable. Les marais salants de Salin-de-Giraud et d'Aigues-Mortes risquent d'être endommagés. Les études relatives aux marais maritimes sont plus complexes. D'après le professeur Paskoff, le marais Charentais, le marais Poitevin, les zones marécageuses de la haie de la Somme et de la baie du Mont-SaintMichel ne devraient pas être submergés mais, au contraire, s'étendre aux dépens de la mer, en raison de l'apport accru de sédiments.Certaines falaises devraient également souffrir. Le professeur Paskoff épingle surtout les falaises de craie du pays de Caux dont le retrait, estimé en moyenne de 30 cm par an, devrait s'accélérer de 10 cm Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 85 par an par tranche d'élévation d' 1 mm du niveau de la mer.Mais ce sont surtout les plages qui devraient souffrir du réchauffement climatique. Ici aussi, les modèles mathématiques sont très complexes. Le professeur Paskoff est formel: du fait de l'érosion accrue, la côte sableuse va reculer à peu près partout. "Un modèle a montré que, dans une situation de forte tempête, une élévation de 60 cm du niveau de la mer entraînerait une augmentation de 40% du volume de sable enlevé sur la partie haute de la plage pour être transféré dans sa partie immergée... De ce point de vue, la longue côte sableuse d'Aquitaine, qui recule à peu près partout à une vitesse de 1,5 mètre par an, est particulièrement vulnérable". On risque donc de voir, au fil des ans, les belles plages de l'été s'effacer lentement au rythme du réchauffement climatique... Jean-Marc VeszeIy DH 21/12/2000 AIpes: pas assez de neige. Les stations de montagne feront malgré tout Ie pIein à Noël Les stations de sports d'hiver françaises affichent des réservations record pour la semaine de NoëI, mais l'enneigement reste globalement décevant à quelques jours des grands départs. Les Alpes du Sud ont été bien servies début décembre, tandis que la neige s'est montrée plus précoce mais en quantité moindre dans les Alpes du Nord. Pyrénées, Jura et Vosges ont très peu activé les dameuses. Des chutes de neige en fin de semaine dernière ont redonné espoir aux Alpes du Nord - qui accueilleront les trois quarts des skieurs cet hiver - tandis que la baisse des températures après un long redoux a permis de déclencher les canons à neige. Néanmoins, le moral reste mitigé, surtout dans les stations de moyenne altitude. Le village des Houches, situé à 1.000 m (Haute Savoie) prévoit d'ouvrir samedi la seule partie supérieure de la station entre 1500 et 2300 m. A Valmeinier (Savoie), on mesure o cm de neige à 1500m, 5cm à 1800 m et 80 cm à 2600 m i. “ On appréhende l’arrivée des clients samedi ”, confie un opérateur des remontées mécaniques. La plus haute station d’Europe, Val Thorens (Savoie), se targue en revanche de disposer d’ 1,30 m de neige au sommet à 3.200 m et de 25 cm au bas des pistes. Dans les Alpes du Sud, les professionnels se déclarent confiants pour la saison. Cet optimisme s’explique par un enneigement de meilleure qualité. Source : L’Avenir, mercredi 25 juillet 2012 15h48 La glace du Groenland a fondu comme jamais Les cartes satellitaires de la fonte montrent que la calotte glaciaire avait fondu à 40% au 8 juillet et à 97% quatre jours plus tard. La surface gelée du Groenland a fondu en juillet sur une étendue jamais atteinte en plus de trente ans d’observation satellitaire, a annoncé mardi la NASA, l’Agence spatiale américaine. Selon les données de trois satellites analysées par la Nasa et des scientifiques universitaires, environ 97% de la calotte glacière avait dégelé à la mi-juillet. Une erreur dans les données ? «C’est tellement sans précédent que je me suis d’abord interrogé sur le résultat: était-ce bien réel ou était-ce dû à une erreur de données?», a commenté Son Nghiem, de la Nasa. L’expert précise avoir remarqué la disparition de la majorité de la glace du Groenland au 12 juillet en analysant les données d’un premier satellite. Les résultats des deux autres satellites ont confirmé cette découverte. Les cartes satellitaires de la fonte montrent que la calotte glaciaire avait fondu à 40% au 8 juillet et à 97% quatre jours plus tard. Ces résultats ont été connus quelques jours après qu’un immense bloc de glace de deux fois la superficie de Paris ou Manhattan s’est détaché d’un glacier du Groenland. «Cet événement, combiné à d’autres phénomènes naturels mais rares, comme le monumental décrochage la semaine dernière sur le Glacier Petermann, font partie d’un ensemble complexe», a ajouté Tom Wagner, responsable de la Nasa. Hausse brutale de l’ampleur de la fonte Au cours de l’été, la moitié en moyenne de la surface glaciaire du Groenland fond naturellement, explique la Nasa. Habituellement, la plupart de l’eau issue de cette fonte regèle rapidement en altitude ou est retenue par les glaces des régions côtières, pendant que le reste s’écoule dans l’océan. «Mais cette année, l’ampleur de la fonte à la surface ou près de la surface a connu une hausse brutale», a ajouté l’Agence spatiale. Les chercheurs doivent maintenant déterminer si cet événement, qui coïncide avec une forte pression inhabituelle d’air chaud au-dessus du Groenland, va contribuer à une hausse du niveau des océans. Une observation accrue La Nasa a précisé que même le point le plus haut de la calotte glaciaire, situé à plus de trois kilomètres au-dessus du niveau de la mer, montrait des signes de dégel. Selon la glaciologue Lora Koenig, ce type de fonte intervient tous les 150 ans en moyenne. «La dernière ayant eu lieu en 1889, cet événement est bien au rendez-vous», a-t-elle dit. «Mais si nous continuons à observer ce type de fonte au cours des prochaines années, ce sera angoissant». Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 86 5) ELEMENTS DE METEOROLOGIE A) LA CARTE METEOROLOGIQUE Sur une carte météorologique typique (voir fig. 28) sont dessinées les frontières des pays, des isobares (ligne qui relie sur une carte les points de même pression) et les fronts (limite entre l'air chaud et l'air froid dans une perturbation, voir plus loin). Fig. 28 Carte météorologique B) LES CENTRES DE PRESSION ATMOSPHERIQUE Un anticyclone est une zone de haute pression, c'est-à-dire une zone où la pression atmosphérique est supérieure à 1013 hPa (= 760 mm de mercure). Une zone de basse pression (si p est < à 1013 hPa) s’appelle aussi une dépression. Sur la carte météorologique on indiquera: au centre d'une haute pression (càd là où la pression est maximale), soit: HP, A (pour anticyclone) ou H (pour high); au centre d'une basse pression (càd là où la pression est minimale), soit: BP, D (pour dépression)) ou L (pour low). Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 87 Fig. 29 Pression atmosphérique : théorie (source : Fegepro n°82, p 85-86) C) LE VENT Pour rappel, un vent est un déplacement de l’air des hautes pressions vers les basses pressions qui est dévié par la force de Coriolis. 4 lois permettent de dessiner sur la carte une petite flèche indiquant la direction du vent pour n'importe quel lieu: dans l'HN, autour des HP, le vent tourne dans le sens horlogique; dans l'HN, autour des BP, le vent tourne dans le sens anti-horlogique; dans l'HS, autour des HP, le vent tourne dans le sens anti-horlogique; dans l'HS, autour des BP, le vent tourne dans le sens horlogique. Lorsque l'on donne la direction du vent, on dit toujours d'où vient le vent. Exemple: un vent d'Est souffle de l'Est vers l'Ouest. D) LA PLUIE ET LES PERTURBATIONS Dans la région tempérée, l'air chaud tropical poussé par les vents d'Ouest rencontre de l'air froid polaire poussé par les vents d'Est. Ces deux masses d'air ne se mélangent pas: elles sont séparées par un front. (voir fig. 30a) Lorsque le front s'ondule, une perturbation prend naissance (voir fig. 30b). On peut alors distinguer: le front froid: partie du front poussé par de l'air froid le front chaud: partie du front poussé par de l'air chaud La perturbation se développant, une basse pression se forme de plus en plus ( voir fig. 30c, 30d). Le front froid qui avance plus vite finit par rejoindre le front chaud. C'est alors la fin de la perturbation ou occlusion. ( voir fig. 30e). Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 88 Fig. 30 Evolution d’une perturbation (source : Fegepro) Lorsqu'une perturbation traverse une région, on enregistre 5 types de temps (voir fig. 31): 1. ciel dégagé, température froide 2. période de précipitations (de faibles intensité mais de longue durée) 3. éclaircie, température en forte hausse 4. période de précipitations (de forte intensité, mais de courte durée) 5. ciel dégagé, température en baisse Fig. 31 Coupe verticale dans une perturbation Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 (source : Fegepro) 89 Dans l'hémisphère nord, les perturbations se déplacent toujours de l'Ouest vers l'Est. Mais, elles ne peuvent traverser un anticyclone: elles doivent le contourner par le Nord (dans le sens des aiguilles d'une montre). En général, les perturbations occupent le nord de l'Europe en été et le sud en hiver. E) INSTRUMENTS DE MESURE - Thermomètre : mesure de la température - Pluviomètre : mesure de la quantité de précipitations tombées - Baromètre : mesure de la pression atmosphérique - Anémomètre : mesure de la vitesse du vent - Girouette : mesure de la direction du vent. 6) CONCLUSIONS Les touristes, avec l'inexorable développement de la vogue du bronzage, réclament avant tout du soleil. Les caractéristiques climatiques sont donc fortement discriminantes. Il existe ainsi, dans les pays de l'Europe du Nord (et aux États-Unis), un irrésistible “effet sud”. Par exemple, la côte méridionale de l'Angleterre tend à se muer en riviera de Plymouth à Douvres, tout comme le sud de la Finlande entre Turku et Helsinki ou celui de l'Irlande entre Cork et Wexford. Aux latitudes moyennes, les façades occidentales (côtes atlantiques en Europe, côtes pacifiques en Amérique du Nord) sont favorisées par rapport aux littoraux orientaux. Mais les conditions jugées idéales sont celles des climats de type méditerranéen avec leur ensoleillement et leur sécheresse estivale. Quant aux climats tropicaux humides et équatoriaux, ils souffrent de leur nébulosité élevée et de leur forte hygrométrie, sans oublier les risques de cyclones. Les “paradis tropicaux” peuvent être trompeurs et décevants. Mais là, l'image exotique est déterminante, l'environnement que les professionnels reconstituent le plus typique possible, comme dans les “hôtels paysages” d'Hawaï avec ponts de lianes sur fausses cascades. La qualité de l'eau de mer, plus limpide (pour voir les coraux) et plus chaude, joue aussi en leur faveur. Car, tout compte : les vents et les brumes, les paysages des rivages et les attraits de l'arrièrepays, la morphologie de la côte (plages ou rochers ?) et le marnage* (qui peut être favorable en fournissant un bel estran pour les promeneurs, mais peut aussi gêner la navigation de plaisance), etc. A tel point que le choix du site idéal pour la station mexicaine de Cancun a été effectué en 1969 par ordinateur avec prise en compte de nombreux paramètres, mais après une intense campagne de démoustication. Toutefois elle n’est pas à l’abri des cyclones tropicaux : rien n’est parfait ! zone chaude ( entre les deux tropiques) températures: -caractéristiques: - dj varie peu (à l’équateur,nulle), - hs toujours élevée (proche du zénith) -donc: pas de saisons liées aux t° saisons liées aux précipitations: sèche,humide précipitations: -BP à l’équateur suite à la rencontre des alizés; donc: forte pluviosité -HP aux tropiques; donc déserts (pas au niveau des îles) zone tempérée ( entre tropique et cercle polaire) températures: -caractéristiques: dj et hs varient beaucoup, -donc: 4 saisons liées aux t°: *1 froide (quand dj et hs sont petits), *1 chaude (quand dj et hs sont grands) * 2 intermédiaires (si dj et hs sont moyens) -rem: inversion des saisons dans l’hémisphère Sud par rapport à l’hém. Nord précipitations: - BP liée à la rencontre d’air tropical et d’air polaire - donc: forte pluviosité à proximité des océans zone froide ( au-delà du cercle polaire) températures: -caractéristiques: dj varie infiniment, hs toujours faible -donc: - pas de saison chaude - saisons liées à la lumière (jour, nuit) précipitations: - HP aux pôles; donc précipitations très faibles Abréviations : dj = durée du jour, hs = hauteur du soleil à midi, HP = zone de haute pression (anticyclone), BP = zone de basse pression (dépression) Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 90 7) EXERCICES 1. ANALYSE DES DIAGRAMMES OMBROTHERMIQUES Analyser les digrammes ombrothermiques ci-après et donner le nom du climat. Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 91 2. A PROPOS DES CLIMATS 1) Sur la cartes muette ci-dessous, en tenant compte des points de repère en latitude, localiser approximativement les grands types de climats.. Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 92 2) Que pensez-vous de la formulation “ Aux Antilles, c'est l'été toute l'année. ” ? 3) Prenez connaissance des présentations touristiques des régions suivantes: Madère : “ C'est un jardin... C'est un merveilleux jardin, probablement le plus beau au monde. Les plantes et les fleurs de toutes les espèces, de toutes les latitudes s'y côtoient dans une orgie de couleurs, une exubérance démentielle. Cette petite île portugaise à quelques 600 km des côtes du Maroc a un régime climatique qui tient du prodige et, grâce au courant chaud du GuIf Stream, les variations de température sont imperceptibles ”. Seychelles : "Du fait de leur situation au quatrième degré de latitude sud, les Seychelles possèdent un climat équatorial influencé de plus par la mousson. La mousson du sud apporte, de mi-mai à octobre un air frais et sec. Les mois de décembre à mars se caractérisent par des chutes de pluie violentes mais courtes, une forte humidité et donc par une chaleur étouffante. Pendant toute l'année, la température diurne moyenne est d'environ 27 degrés. Les Seychelles offrent des conditions idéales pour se baigner et faire de la plongée étant donné que les plages sont protégées par une barrière de corail. " Maroc : Le climat méditerranéen, sec et chaud, est modifié par le relief condensateur d'humidité. Le long des côtes, le climat est semblable à celui de la côte d'Azur, mais il fait agréablement frais dans les massifs montagneux arborés. Les zones climatiques sont assez distinctes en fonction du relief. Climat méditerranéen sur le littoral nord, océanique plus adouci sur la côte atlantique, de plus en plus désertique et continental vers l'intérieur, dans l'Atlas. 4) A l’aide des tableaux, confrontez vos acquis aux réalités climatiques de certaines destinations touristiques. Par exemple: Quelle est la meilleure période pour se rendre à LA REUNION ? Que pensez-vous que de vous rendre au Kenya en septembre ? … Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 93 Pour chaque mois : le premier chiffre est la t° moyenne maximale, le deuxième la t° moyenne minimale, le troisième les précipitations moyennes Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 94 3. SUR L’INCIDENCE DES RAYONS SOLAIRES 1) Montrer sur les schémas ci-dessous la durée du jour et de la nuit en Belgique, à l’équateur et au cercle polaire arctique. Conclure. 22 DECEMBRE Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 95 2) Le 21 juin, les températures sont-elles supérieures au pôle nord ou au pôle sud ? Justifiez. 3) A l'équateur, quelle sera la durée de la nuit les 21 mai et 3 septembre ? 4) Aux dates suivantes: 21/6, 21/12, 21/3 et 21/9 où la journée sera-t-elle la plus longue : en Belgique ou en Norvège ; à Cuba ou à la Côte d'Azur ; en Belgique ou à l'Île de la Réunion ; en Belgique ou dans le sud de la Grande-Bretagne ou à New York ? 5) Je voudrais voir le soleil de minuit le 1/4, le 25/6, le 9/9, le 22/12. Où dois-je aller (le plus court déplacement)? 6) Où les rayons solaires sont-ils perpendiculaires à la date d'aujourd'hui ? 7) Combien de temps pourra-t-on observer le soleil de minuit au cercle polaire, au pôle ? 8) Quelle est la journée la plus longue : en Belgique, en Iran, en Afrique du Sud, en Australie ? 9) Dans le nord du Maroc, vais-je pouvoir observer des rayons solaires perpendiculaires ? 10) Prenez connaissance des produits touristiques ci-dessous: Avec le Touring au cercle polaire Une journée à bord du brise-glace "Sampo" : croisière à bord de l'Unique brise-glace au monde accessible aux touristes à Kemi en Laponie. Un trajet de 20 km en motoneige sur la Mer Baltique gelée. Possibilité de pêcher et de nager au milieu de la glace. Départ à +/- 6h , retour à +/- 23 h. Une journée au cercle polaire (Rovaniemi).: randonnée de plus d'une heure en motoneige, expérience en traîneaux à chiens et rennes, tour d'essai en voiture de rallye, accueil par le Père Noël. Départ à +/- 6 heures, retour à +/- 23 heures. 11) Pour réviser et s’entraîner encore : a) Pourquoi les températures sont-elles plus élevées dans les régions intertropicales ? b) Pourquoi les températures sont-elles plus basses lorsque l'on s'éloigne des tropiques en direction des pôles ? c) Y aura-t-il partout à la surface de la terre des saisons basées sur la température ? Justifiez. d) Temps chaud est-il toujours synonyme de longue journée ? Justifiez. e) En vacances en Indonésie pour un an, vais-je avoir de grandes différences de t°? Justifiez. f) A l'équateur, vais-je pouvoir me baigner toute l'année à la même température? Tous les océans à cette latitude, enregistrent-ils les mêmes températures des eaux ? Justifiez. g) Le 15 mars, où enregistre-t-on les températures maximales ? minimales ? h) Tous les pays qui ont la même heure ont-ils la même durée d'ensoleillement ? Justifiez. i) Pour vivre la journée la plus longue le 21 mars ou le 21 septembre, dois-je me rendre au Kenya, en Suisse, en République Dominicaine, à Tahiti ou en Australie ? j) Que pensez-vous de vous rendre dans le nord de l'Alaska le 21 juin, le 21 décembre ? k) Quand fera-t-il le plus chaud en Nouvelle Calédonie ? Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 96 4. A PROPOS DES VENTS 1) Sur la carte muette ci-dessous, en tenant compte des points de repère en latitude, localiser approximativement les grands vents réguliers. Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 97 2) Commenter et expliquer les cartes ci-dessous. 5. A PROPOS DE VOYAGES : exercices de synthèse 1. En été, vous organisez un voyage partant de Bruxelles, traversant l’Allemagne et la Pologne pour arriver à Moscou. Normalement (sans tenir compte d’une météo exceptionnelle) comment vont évoluer les températures au fil des jours? Expliquer. 2. Du 3/7/98 au 25/7/98, vous organisez un itinéraire touristique dans le Sud de l’Argentine et aux îles Falkland. A quelles caractéristiques climatiques vous attendez-vous? Expliquer à l’aide d’un graphique. 3. Vous lisez dans une publicité touristique: « Oubliez la pluie de notre pays, partez en Equateur ». Commenter. Justifier votre réponse et expliquer à l’aide d’un schéma. 4. Vous êtes guide touristique en Inde pendant les grandes vacances. Expliquer aux touristes le relief et le temps rencontrés pendant le séjour. Utiliser des schémas 5. Pendant les vacances de Noël, vous organisez un voyage partant de l’estuaire du Paraná (Buenos Aires) en destination de l’estuaire de l’Amazone (Nord du Brésil). Quels sont les différents types de climats que vous rencontrerez? Expliquer à l’aide de graphiques. Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 98 CONCLUSIONS de l’Unité d’Enseignement POTENTIALITES TOURISTIQUES SUR BASE DES OUTILS GEOGRAPHIQUES ABORDES Le tableau ci-dessous met en relation des caractéristiques géographiques étudiées dans ce module et des potentialités touristiques. Il devrait aider à raisonner sur les produits et circuits touristiques proposés par les TO et agences de voyage. Il sera souvent utiliser dans le cadre de l'analyse de destinations touristiques européennes et mondiales dans le cours de géographie touristique en deuxième et troisième année (modules 3 et 4). CARACTERISTIQUES DU SITE Écotourisme au sein ou non de parcs et réserves naturels sports: parapente, canyoning, Vtt, rafting,… ski: Si neige, pentes appropriées, équipements,… thermalisme, climatisme randonnée, trekking (si altitude >2000m) spéléologie Si roches calcaires chasse, pêche PLAINES éloignées des pourtours des plaques et environ des cours d'eau COTES croisières, randonnées à pied - de corail - volcaniques - autres: fjords, deltas MONTAGNES – REGIONS DE RELIEF ELEVE RELIEF - jeunes: résultant de la tectonique des plaques avec ou sans volcan - vieilles: au centre des plaques FLEUVES, LACS, CHUTES, CASCADES, POINTS D'EAU VARIATION DUREE JOUR/NUIT CLIMAT POTENTIALITES TOURISTIQUES PRECIPITATIONS TEMPERATURES VEGETATIONS - FAUNES VENTS vélo croisières (sauf côte occidentale africaine au sud du Sénégal) thalassothérapie SI pays riches plages sports nautiques réserves naturelles: marines (Kenya) ou autres pêche : au gros (en région Intertropicale) ou autres plongée sous-marine croisières fluviales, lacustres, kayak, pirogue thermalisme (Budapest, …) safari plages randonnées à pied, vélo voyage aux pays du soleil de minuit (Norvège) ski sur pistes éclairées de nuit tourisme balnéaire Si faibles en été routes des vins Où t° propices parcs, réserves aventures randonnées, rallyes localisation des plages et des capitales souvent à l'abri des vents. Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 99 GLOSSAIRE ème Source : MERENNE E., Dictionnaire des termes géographiques, G.E.O., n°9-10, 5 année, 1981, 328 p. A abysse : grand fond marin situé le plus souvent près des côtes, non loin des hautes chaînes de montagnes. adret : versant ensoleillé accueillant les cultures et les villages qui s'accrochent aux replats. affluent : cours d'eau qui se jette dans un autre à l'endroit appelé confluent. alizés : vents réguliers qui soufflent entre les tropiques, en direction de l'équateur, légèrement déviés vers l'ouest alluvions : débris rocheux (sable, gravier) déposés par les cours d'eau quand leur vitesse réduite n'en permet plus le transport. alpin (plissement-) : vaste plissement qui a débuté à la fin de l'ère secondaire et qui s'est prolongé au cours du tertiaire il a donné naissance aux massifs récents et son extension correspond à celle des régions de tremblements de terre et de volcanisme récent. altitude : élévation verticale d'un lieu au-dessus du niveau de la mer. amont : côté d'où descend un cours d'eau. amplitude thermique : écart entre la température maximum et la température minimum pendant un certain laps de temps (jour, mois, année), dans un lieu déterminé de la surface terrestre. anticyclone : zone de haute pression (supérieure à 760 mm ou 1 013 hPa), d'où les vents divergent. archipel : ensemble d'îles groupées sur une portion de mer. atmosphérique (pression-) pression due au poids de la colonne d'air en ce point; à la surface de la terre, elle est égale à 760 mm de mercure ; elle est mesurée par un baromètre et s'exprime généralement en millibars (760 mm de mercure = 1013 hPa). atoll ou attoll: île basse, de forme elliptique et d'origine corallienne. Les atolls sont nombreux dans le Pacifique. aval : direction vers laquelle descend le cours d'eau. B l’amiral Beaufort en 1802 et utilisée pour mesurer la force du vent. biotope : milieu caractérisé par ses qualités physiques et où vivent en commun des organismes animaux et végétaux. blizzard : vent violent projetant à plus de 200 km/h des particules de neige, dans les régions polaires. butte : petite colline. baie : échancrure de la côte s'enfonçant dans les terres. On applique parfois le nom de baie à de grands golfes; fruit charnu, indéhiscent, qui ne renferme pas de noyau, mais une ou plusieurs graines. banquise = packeis : masse compacte de glaces provenant de la congélation de l'eau de mer. Beaufort(échelle de-) échelle cotée de 0 à 12 proposée par C caldeira, caldera : cratère volcanique de grandes dimensions (diamètre de l'ordre du kilomètre). calotte glaciaire : couverture de glaces des régions polaires, en particulier dans l'antarctique et au Groenland. canyon : gorge profonde d'un cours d'eau, généralement enfoncée dans les calcaires, caractérisée par des parois verticales comme les canyons du Tarn ou du Colorado. cap :saillant de la côte; pointe de terre, de nature plus ou moins montagneuse, s'avançant dans la mer. cercle polaire: parallèle situé à 66033' de latitude. Il délimite les zones voisines des pôles où l'on peut voir le soleil de minuit. Il y a 2 cercles polaires: arctique dans le Nord et antarctique dans le Sud. cheminée de fée = demoiselle:colonne de terre coiffée d'une pierre qui en protège la partie supérieure. cheminée Volcanique : canal simple ou multiple par lequel montent les laves et les projections volcaniques. chenal : partie du fleuve où les fonds sont les plus profonds c'est souvent la seule partie navigable, indiquée par des balises. Les crues peuvent déplacer le chenal qui est plus restreint et mieux délimité que le lit. chott : lac salé plus ou moins desséché des plateaux algériens. La croûte de sel des chotts recouvre souvent une couche de boue. confluent : endroit où deux rivières se réunissent. corail (coraux) : petit animal vivant en colonie dans les eaux chaudes et peu profondes, édifiant des constructions coralliennes parmi lesquelles des atolls et des récifs (-barrière ou -frangeant). cordon littoral = flèche littorale : ensemble de dépôts abandonnés par un courant marin qui s'allonge dans le sens du courant. courant marin : déplacement continu de masses d'eaux océaniques comparable au mouvement qui anime les cours d'eau. courbe de niveau : ligne unissant sur une carte les points de même altitude. Les courbes de niveau sont tracées selon une équidistance déterminée, qui exprime la différence d'altitude entre 2 courbes voisines. cratère volcanique : dépression située généralement à la partie supérieure d'un édifice volcanique (cratère central), mais pouvant aussi être localisée sur les flancs ou au pied du cône (cratère latéral ou adventif). cuesta = côte : relief dissymétrique dû au recul, sous l'effet de l’érosion, d'une couche dure surplombant une couche tendre, et constitué par une corniche surmontant un talus. Le côté abrupt s'appelle le front , et l'autre, en pente douce, le revers. Ce type de relief est fréquent sur les bords relevés d'un bassin sédimentaire, par exemple les côtes de Lorraine. cyclone : masse d'air animée d'un mouvement de rotation en sens inverse des aiguilles d'une montre dans l'hémisphère nord et accompagnée de vents violents, d'une diminution de la pression atmosphérique et des précipitations. Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 100 D delta : endroit où les eaux fluviales rencontrent l'eau de mer et où les alluvions se déposent, obligeant les eaux à se diviser en plusieurs bras ; il est ainsi nommé en raison de la ressemblance avec la lettre grecque delta. Le Rhin se jette dans la mer du Nord par un vaste delta qui constitue une grande partie des Pays-Bas. désert de pierres = reg : région désertique couverte de roches en rapport avec la déflation. désert de sable = erg : nom donné aux régions désertiques occupées par des dunes. détroit : bras de mer resserré entre deux terres ( synonyme: chenal); passage resserré entre deux montagnes. dorsale : élévation du fond des océans, aux pentes plus raides que celles des seuils ligne de hautes terres, peu accidentées et séparant des pays plus bas. E échelle cartographique : rapport des dimensions de la représentation graphique d'un objet et des dimensions réelles de cet objet . L'échelle linéaire est une ligne divisée en différentes parties et l'échelle numérique est une fraction. échelle de Richter = magnitude : échelle cotée de 1 à 8,6, caractérisant l'ampleur ou l'énergie dégagée par un séisme ; c'est le logarithme de l'amplitude maximale du mouvement mesuré à 100 km de l'épicentre. embouchure : endroit où un fleuve se jette dans la mer, dans un océan. embrun : pluie fine formée par les crêtes des vagues; ciel couvert de brouillard. épicentre : point de la surface du globe où un séisme paraît avoir pris naissance. équateur : périmètre du grand cercle terrestre dont tous les points sont à égale distance des pôles ; partage la Terre en 2 hémisphères. équidistance : distance verticale qui sépare deux niveaux de terrain ou deux courbes de niveau. équinoxe : moment de l'année où la nuit a la même durée que le jour 21 mars et 23 septembre. est = levant, orient : côté de l'horizon où le soleil se lève, l'un des quatre points cardinaux; lieu situé vers l'orient, par rapport où l'on est. estuaire : embouchure évasée vers la mer, anciennement submergée et remontée par la marée. F faille : cassure de l'écorce terrestre le long de laquelle des roches se sont déplacées l'une par rapport à l'autre. fjord : ancienne vallée glaciaire envahie par la mer après la fonte des glaciers polaires. fosse : zone de grandes profondeurs océaniques, généralement de forme allongée, pouvant descendre sous les 10 000 m. L'instabilité de l'écorce terrestre s'y traduit par de fréquents tremblements de terre et des éruptions volcaniques sur le rebord continental. Les fosses les plus profondes entourent le Pacifique occidental. fossile : reste organique inséré dans des roches ou roche empreinte du même être. fumerolle : gaz jaunâtre, à forte odeur de soufre, se dégageant du cratère. fuseau horaire : espace limité par deux méridiens distants de 15° où l'heure légale est uniforme. G garigue, garrigue : formation végétale clairsemée et basse faite de buissons épineux et odoriférants, sur les terrains calcaires et sous les climats méditerranéens. geiser = geyser : mot islandais désignant une émission intermittente d'eau chaude dans les régions volcaniques. glacier : masse ou fleuve de glace résultant de l’accumulation des neiges, descendant à travers les ravins des hautes montagnes. globe terrestre : globe sur lequel est dessinée une carte de la Terre. golfe : rentrant de grande dimension dans le tracé littoral. En général, ce terme s'applique à des formes plus vastes, parfois moins ouvertes que le mot baie. graben = rift continental : mot allemand désignant une bande de terrain affaissé entre deux failles ou deux systèmes de failles en escalier; par exemple le graben rhénan. grotte : caverne creusée par l'art ou la nature; les grottes sont généralement situées dans les terrains calcaires (causses, Karst illyrien,... H hurricane : mot anglo-saxon pour désigner un cyclone dans les Antilles. I iceberg : bloc gigantesque de glace flottant en mer et détaché d'un glacier polaire. L'épaisseur peut atteindre plusieurs centaines de mètres dont le cinquième émerge. inlandsis = glacier continental : calotte de glace, très étendue et très épaisse qui couvre des continents dans les régions polaires. J jet-stream : mot anglais désignant un courant d'ouest, très rapide et très concentré le long d'un axe à peu près horizontal. On Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 101 l'observe dans les couches élevées de la stratosphère (entre 10 et 15 km), aux latitudes subtropicales des 2 hémisphères. L lagon : étendue d'eau peu profonde au centre d'un atoll ce mot désigne aussi bien la nappe d'eau enfermée par un atoll que celle qui se trouve entre un récif-barrière et la côte. Iagune : étendue d'eau salée ou saumâtre, séparée de la mer par un cordon littoral. limon : sol meuble très fertile, provenant du loess et formé de grains très fins. loch : mot écossais désignant surtout les lacs de montagne et quelquefois certains bras de mer ou des golfes profonds et étroits. M mangrove : forêt marécageuse des régions tropicales située en bordure de la mer. La mangrove est peuplée de palétuviers qui Poussent dans la vase en un fouillis Inextricable. maquis, macchia : taillis épais formé d'arbustes au feuillage toujours vert sur les sols siliceux et sous les climats méditerranéens. marais salant = saline : bassin creusé au bord de la mer, à même la terre du rivage, entouré de digues, partagé en compartiments limités par des levées de terre, et dans lequel on laisse circuler l'eau de mer suivant un parcours déterminé, pour lui faire abandonner le sel qu'elle contient. marée : montée et descente alternées des eaux marines, se traduisant sur la plupart des côtes par une avancée (flux) et un retrait (reflux) et dues à l'attraction conjuguée de la Lune et du Soleil; poisson de mer frais, qu'on pêchait jadis au cours d'une marée. microclimat : climat d'un espace homogène de faible étendue à la surface du sol. mille marin, mille nautique : unité de mesure internationale pour les distances en navigation aérienne ou maritime et correspondant à la longueur moyenne de la minute du méridien ; sa valeur est de 1852 m. minuit (soleil de-) : phénomène observé dans les hautes latitudes en été et permettant d'observer le Soleil pendant plusieurs jours consécutifs. mistral : vent violent, froid et sec, soufflant du nord ou du nordouest dans le Midi de la France (surtout dans la vallée du Rhône). montagne : relief d'altitude élevée caractérisé par de fortes pentes et de fortes dénivellations entre sommets et fonds de vallée. On classe les montagnes selon leur âge: montagnes jeunes, montagnes vieilles, ou selon leur origine : montagnes soulevées, montagnes usées et consolidées en boucliers rigides; en pays de plaine, hauteur d'altitude modeste, mais nettement dégagée comme la montagne Sainte-Geneviève à Paris ou la montagne Sainte-Barbe à Namur. moraine : débris de roches transportées par un glacier. mousson : vent saisonnier soufflant sur l'Asie méridionale et orientale. On distingue la mousson d'été soufflant de l'océan vers l'intérieur des terres et la mousson d'hiver soufflant en sens contraire. N nappe aquifère : eaux souterraines accumulées au-dessus de couches imperméables. nappe phréatique = nappe libre : nappe d'eau souterraine proche de la surface et vulnérable aux pollutions. nord : un des quatre points cardinaux, situé dans la direction de l’étoile polaire. O oasis : espace de culture ou de verdure cultivé dans une zone désertique. oued : cours d'eau intermittent des régions arides; souvent le lit est à sec, mais un orage peut provoquer une crue subite et violente. ouest, occident : partie de l'horizon où le Soleil semble se coucher. ouragan : tempête, bourrasque violente causée par plusieurs vents opposés qui forment des tourbillons. oya , oyat : nom picard d'une graminée employée pour fixer les sables des dunes. P pampa : mot espagnol d'origine indienne désignant une vaste plaine couverte d'herbes dans l'Amérique du Sud. plaine : surface continentale plane et peu élevée. On distingue notamment les plaines d'érosion, résultant de l'usure du relief pendant une période prolongée; les plaines alluviales ou sédimentaires, dues au dépôt, au fond d'anciens lacs ou sur les bords des fleuves, de matériaux divers en couches presque horizontales; les plaines proglaciaires, constituées par le matériel étalé par les eaux de fonte devant le front glaciaire ; les plaines littorales ou fluvio-marines, construites par I’ accumulation au bord d'un rivage, sous l'action combinée des fleuves et de la mer, par colmatage de lagunes et de golfes les plaines de remblaiement dues au colmatage par des dépôts sédimentaires de zones de fracture. planisphère : carte plane du monde représentant la Terre inscrite dans un rectangle. plateau : surface du sol d'altitude plane ou peu élevée dans laquelle les cours d'eau sont encaissés. polder :mot néerlandais pour désigner une ancienne lagune comblée par la végétation et les alluvions. prairie : terrain herbeux qui est fauché pour la production de foin (prairie de fauche), pâturé par les animaux (pâturage) ou organisé d'une façon mixte. puy : montagne, tertre; dans le Massif central et dans les régions limitrophes, mot désignant de nombreuses éminences; dans un sens plus restreint, mot désignant des sommets de nature volcanique. Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 102 R récif : rocher à fleur d'eau au voisinage de côtes ; terme synonyme : écueil. récif coralllien, récif-barrière : récif formé par la croissance des coraux dans les mers de régions intertropicales. récif frangeant : récif corallien fixé à un rivage. ria : mot espagnol qui désigne une vallée fluviale envahie par la mer par suite de l'affaissement de la côte. rift : mot anglais désignant une bande de terrain affaissé entre deux failles ou deux systèmes de failles en escaliers. S sahel : mot arabe désignant la bordure, le littoral . En Afrique tropicale, au sud du Sahara; région définie par un climat de transition entre le climat désertique et le climat soudanais des régions situées plus au sud. savane : vaste étendue de hautes herbes, parsemée d'arbres et localisée dans les régions tropicales. schorre : terre que la mer ne couvre que dans les hautes marées, en Zélande et en Flandre, et de ce fait peuplée d'une végétation halophile qui la fixe partiellement et qui peut être pâturée. serre (effet de-) : rétention de l'énergie calorifique envoyée au sol par le Soleil, grâce à l'absorption sélective de l'atmosphère. sierra : nom donné en Espagne et dans les pays de langue espagnole de l'Amérique latine aux chaînes de montagnes, hérissées de sommets, à cause de leurs pics en dents de scie; le mot portugais correspondant est serra. sirocco : nom donné, en Méditerranée, sur les côtes d'Afrique, à un vent violent qui souffle du sud-est. site : emplacement d'une ville ou d'un village, déterminé par le relief, l’exposition ou la situation par rapport à un cours d'eau ou à la mer (c'est la position topographique); ensemble de lieux où règnent des conditions écologiques similaires du point de vue forestier. slikke : partie du rivage recouvert à marée haute. solstice : moment de l'année où la différence entre la durée des jours et des nuits est la plus grande. A midi, les rayons solaires sont perpendiculaires au sol à l'un des tropiques. Il y a deux solstices : le solstice d'été et le solstice d'hiver. sphaigne : mousse qui est l'hôte habituel des marais et plus particulièrement des tourbières. steppe : étendue d'herbe courte couvrant irrégulièrement le sol, sous climat à tendance aride. sud : un des quatre points cardinaux, celui qui est opposé au nord; partie d'un pays située plus près du pôle sud. T tombolo : cordon littoral reliant une lie au continent. toundra : nom russe désignant une végétation basse et pauvre, composée surtout de mousses et de lichens, poussant dans les zones polaires arctiques. tourbe : combustible noirâtre fourni par des matières végétales plus ou moins décomposées et produisant peu de chaleur. tropique : chacun des deux parallèles situés à 23° 27' de latitude ; celui de l'hémisphère nord est le tropique du Cancer et celui de l'hémisphère sud le tropique du Capricorne. tsunami : mot japonais désignant un tremblement de terre ou mieux de mer dû à la propagation d'un séisme dans l'eau. U ubac = envers : versant qui tourne le dos au Soleil. V vallée : dépression allongée entre deux versants et s'ouvrant généralement vers raval. On distingue des vallées drainées par un cours d'eau et des vallées sèches. volcan : relief montagneux formé par des matériaux projetés du sous-sol: laves, cendres, pierres. La forme est le plus souvent celle d'un cône aplati dont le sommet dessine une cavité ou cratère. Les volcans en activité se trouvent dans les régions fréquemment secouées par les tremblements de terre. Z zénith : point du ciel situé à la verticale au-dessus d'un lieu. Isalt / UE I 1-09 / Géographie touristique 1 / syllabus, édition 2015-2016 103 BIBLIOGRAPHIE ABC, World Airways Guide, 2003. ALLEGRE C., Les fureurs de la terre, Collection Points, 1991 ATLAS DE POCHE, Collection Livre de Poche, Paris, 1992. ATLAS DE BOECK.(grand), édition 2013 BEKAERT, BOSSON, ..., des savoirs géographiques pour comprendre, De Boeck-Wesmael, 2002. BUNNETT, physical geography in diagrams, metric edition, Longman, 1985. CARTO, Cartes muettes. CROISIERES, Le guide pratique de toutes les croisières, Paris, 1992. DARDE N. Et KAHANE J., Saisons et climats, Météorologie nationale, Paris, 1994. DE BOECK, Plan de ville de Bruxelles. 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