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Revue
des
Maladies
Respiratoires
(2012)
29,
178—190
Disponible
en
ligne
sur
www.sciencedirect.com
REVUE
GÉNÉRALE
Indications
de
la
ventilation
à
percussions
intrapulmonaires
(VPI)
:
revue
de
la
littérature
Indications
for
intrapulmonary
percussive
ventilation
(IPV):
A
review
of
the
literature
G.
Riffarda,,
M.
Toussaintb
aService
de
rééducation
fonctionnelle,
hôpital
Nord,
CHU
de
Saint-Étienne,
42055
Saint-Étienne
cedex
2,
France
bZiekenhuis
Inkendaal,
centre
de
ventilation
mécanique
pour
le
domicile
et
centre
neuromusculaire,
Vlezenbeek,
Belgique
Rec¸u
le
19
f´
evrier
2011
;
accepté
le
13
d´
ecembre
2011
Disponible
sur
Internet
le
9
janvier
2012
MOTS
CLÉS
Désencombrement
;
Kinésithérapie
respiratoire
;
Ventilation
à
percussions
intrapulmonaires
Résumé
Introduction.
La
ventilation
à
percussions
intrapulmonaires
(VPI)
est
utilisée
pour
traiter
l’encombrement
bronchique
périphérique
ainsi
que
les
troubles
de
ventilation.
État
des
connaissances.
La
littérature
médicale
montre
que
la
VPI
s’envisage
aussi
bien
dans
une
démarche
symptomatique
que
prophylactique.
La
VPI
s’utilise
via
des
interfaces
inva-
sives
ou
non
invasives
dans
une
grande
variété
de
troubles
respiratoires
sévères
lorsque
les
techniques
classiques
de
kinésithérapie
respiratoire
sont
devenues
inefficaces.
Les
patholo-
gies
telles
que
les
maladies
neuromusculaires
au
stade
avancé
avec
encombrement
bronchique
sévère,
la
mucoviscidose
décompensée
ou
non,
la
bronchopneumopathie
chronique
obstructive
à
l’état
stable,
en
exacerbation
ou
après
extubation,
les
atélectasies
ou
d’autres
pathologies
ou
complications
respiratoires
sévères
peuvent
bénéficier
des
effets
thérapeutiques
de
la
VPI.
Peu
de
contre-indications
sont
trouvées
dans
la
littérature
médicale.
Perspectives.
Les
effets
physiques
de
la
VPI
ne
sont
pas
encore
bien
démontrés.
Le
niveau
d’évidence
d’efficacité
de
la
VPI
est
en
progrès.
Cependant,
les
études
d’efficacité
cliniques
restent
insuffisantes
à
ce
jour.
Conclusions.
La
VPI
peut
être
considérée
comme
une
technique
offrant
une
aide
utile
dans
l’arsenal
thérapeutique
de
prise
en
charge
des
pathologies
respiratoires
sévères
rebelles
aux
techniques
de
kinésithérapie
respiratoires
classiques.
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2011
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Author's personal copy
VPI,
revue
de
la
littérature
179
KEYWORDS
Airway
clearance;
Chest
physiotherapy;
Intrapulmonary
percussive
ventilation
Summary
Introduction.
Intrapulmonary
Percussive
Ventilation
(IPV)
is
used
to
treat
peripheral
airway
obstruction
as
well
as
disorders
of
ventilation.
State
of
the
art.
The
medical
literature
shows
that
IPV
can
be
deployed
for
both
symptomatic
and
prophylactic
purposes.
When
conventional
techniques
of
chest
physiotherapy
have
been
ineffective,
IPV
may
be
delivered
in
a
variety
of
severe
respiratory
diseases
via
both
invasive
and
non-invasive
interfaces.
Diseases
such
as
advanced
neuromuscular
disorders
with
severe
bronchial
congestion,
stable
or
decompensated
cystic
fibrosis
and
chronic
obstructive
pulmonary
disease
whether
in
the
stable
condition,
during
exacerbations
or
after
extubation
as
well
as
atelectasis
or
other
severe
respiratory
complications
may
all
benefit
from
therapeutic
effects
of
IPV.
Very
few
contra-indications
are
reported
in
the
literature.
Perspectives.
The
precise
physiological
effects
of
IPV
are
not
yet
well
demonstrated.
Des-
pite
significant
progresses,
the
level
of
evidence
for
the
clinical
effectiveness
of
IPV
remains
insufficient.
Conclusions.
IPV
can
be
considered
as
a
technique
that
may
offer
valuable
assistance
in
the
treatment
of
severe
respiratory
diseases
that
are
refractory
to
conventional
techniques
of
respiratory
therapy.
©
2011
SPLF.
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Masson
SAS.
All
rights
reserved.
Introduction
La
ventilation
à
percussions
intrapulmonaires
(VPI-
Percussionaire®,
Sandpoint,
États-Unis)
est
une
technique
utilisée
dans
le
traitement
de
l’encombrement
bronchique
périphérique
[1]
ainsi
que
pour
améliorer
les
troubles
de
ventilation,
et
cela
de
fac¸on
indépendante
de
l’âge
et
du
degré
de
participation
du
patient
[2,3].
Comme
illustré
au
Tableau
1,
nous
décrirons
ici
les
indications
proposées
dans
la
littérature
médicale.
Avant
toute
chose,
il
conviendra
de
distinguer
deux
types
d’appareils
:
la
VPI
portable,
utilisée
durant
les
séances
de
kinésithérapie
et
la
VPI
de
ventilation
assistée,
utili-
sée
en
soins
intensifs
sous
le
nom
de
ventilation
percussive
à
haute
fréquence
(HFPV).
La
VPI
est
un
dérivé
simplifié
de
la
HFPV.
Cette
dernière,
délivrée
par
l’intermédiaire
d’un
respirateur
complexe
et
non
transportable
(Volumetric
Diffusive
Respirator
VDR-4®,
Percussionaire®Corporation)
diffère
de
la
VPI
par
la
combinaison
d’une
ventilation
à
haute
fréquence
(>
400
cycles/min)
superposée
à
des
cycles
ventilatoires
à
basse
fréquence
(dix
à
30
cycles
par
minute)
(Fig.
1
et
2).
La
VPI,
en
revanche,
délivre
uniquement
de
très
petits
volumes
courants
à
haute
fréquence
(de
60
à
600
cycles
par
minute).
Cette
fréquence
est
réglée
en
fonction
des
objectifs
thérapeutiques
recherchés.
Les
modalités
de
réglage
de
la
VPI
font
l’objet
d’un
article
dis-
tinct,
publié
en
parallèle
au
sein
de
la
Revue
des
Maladies
Respiratoires.
Bien
que
la
littérature
décrive
plusieurs
applications
de
la
HFPV
[4,5],
par
exemple
en
cas
de
détresse
respira-
toire
après
inhalation
de
fumée
chez
les
patients
brûlés
[6],
en
cas
de
syndrome
de
détresse
respiratoire
aiguë
(SDRA)
[7],
en
réanimation
pédiatrique
et
néonatale
[8]
ou
encore
au
cours
de
la
chirurgie
pulmonaire
[9],
nous
ne
détaille-
rons
pas
ici
ce
type
de
ventilation.
Cet
article
se
limitera
aux
indications
de
la
VPI
utilisée
au
cabinet
du
kinésithé-
rapeute,
au
domicile
du
patient
ou
en
unité
hospitalière
spécialisée.
Utilisation
clinique
de
la
ventilation
à
percussions
intrapulmonaires
Ventilation
à
percussions
intrapulmonaires
et
maladies
neuromusculaires
Dans
la
prise
en
charge
respiratoire
des
pathologies
neuromusculaires
(NM),
la
VPI
est
une
technique
qui
amé-
liore
le
désencombrement
pulmonaire
lors
des
épisodes
d’infections
respiratoires
aiguës
[10,11]
et
qui
permet
de
réduire
le
nombre
de
jours
d’hospitalisation
et
la
quantité
d’antibiotiques
prescrits
au
long
cours
[12].
Ventilation
à
percussions
intrapulmonaires
au
cours
d’épisodes
d’infections
respiratoires
aiguës
Dans
une
étude
croisée
randomisée
incluant
huit
patients
trachéotomisés
atteints
de
pathologies
NM
et
dépendants
de
la
ventilation
mécanique
au
long
cours
(de
18
à
24
heures
par
jour),
Toussaint
et
al.
[10]
ont
trouvé
un
poids
de
sécrétions
récoltées
par
aspiration
trachéale
supérieur
lors
des
séances
de
drainage
bronchique
associées
à
la
VPI
versus
sans
VPI
(6,53
±
4,77
g
versus
4,57
±
3,50
g,
p
<
0,01).
Ces
auteurs
en
concluent
que
l’adjonction
de
la
VPI
aux
séances
classiques
de
désencombrement
bronchique
améliore
le
transport
des
sécrétions
des
bronches
vers
la
trachée.
Ils
décrivirent
la
VPI
comme
l’une
des
techniques
à
utiliser
en
première
inten-
tion
chez
des
patients
trachéotomisés
atteints
de
myopathie
de
Duchenne
et
souffrant
d’encombrement
bronchique.
Comme
décrit
dans
l’autre
article
publié
en
parallèle
dans
la
Revue,
le
travail
ventilatoire
étant
assuré
par
les
per-
cussions
mécaniques
de
la
VPI,
ces
patients
aux
capacités
respiratoires
restrictives
seraient
capables
de
tolérer
un
traitement
de
30
minutes
sans
fatigue
ni
inconfort.
Birnkrant
et
al.
[11]
ont
décrit
l’utilisation
de
la
VPI
chez
trois
patients
atteints
de
pathologies
NM
avec
atélectasies
et
ne
répon-
dant
pas
aux
traitements
conventionnels,
associant
chest
physiotherapy
(CPT)
et
assistance
manuelle
à
la
toux.
Il
Author's personal copy
180
G.
Riffard,
M.
Toussaint
Tableau
1
Études
originales
sur
la
ventilation
à
percussions
intrapulmonaires
(VPI)
entre
1994
et
2010.
Caractéristiques
de
l’étude
Caractéristiques
patients
Méthode
et
résultats
Premier
auteur Année
Cat
Diagnostic
Ped/Ad
n
Intervention
Évaluation
Résultats
p
Natale
1994
R
CF
Ped
9
VPI
vs
CPT
EFR,
quantité
mucus
VPI
=
CPT
ns
Homnick
1995
C
CF
Ped
16
VPI
vs
CPT
Spiro,
antibio,
hospit
VPI
=
CPT
ns
Birnkrant
1996
O
NM
Ped
4
VPI
Score
atélectasie
Score
nc
Newhouse
1998
C
CF
Ped
18
VPI
vs
CPT
Quantité
mucus
VPI
=
CPT
ns
Dalne
2000
R
Brûlés
intubés
Ad
106
CPT
vs
CPT
+
VPI
Incidence
pneumonies
pneumonie
p
<
0,001
Bartsch
2001
R
Asthme
Ad
40
sans
VPI
vs
avec
VPI
VEMS
VEMS
>
avec
VPI
p
=
0,03
Deakins
2002
Sous
VM
Ped
nc
VPI
vs
CPT
Score
atélectasie
Score
nc
Varekojis
2003
R
CF
Ped
24
CPT
vs
CPT
+
VPI
Poids
sécrétions
séchées
VPI
=
CPT
ns
Bataille
2003
C
NM
Ped
26
sans
VPI
vs
avec
VPI
Fréq,
durée,
gravité
infections
dans
96
%
des
cas
nc
Bougatef
2003
R
Prématurés
Ped
30
VPI
vs
CPT
Taux
de
réintubation
p
=
0,04
Nguyyen
2003
O
Sous
VM
Ad
42
30
minutes
VPI
PaO2
PaO2p
<
0,05
Degreef 2003
BPCO
Ad
24
sans
VPI
vs
avec
VPI
Épisodes
infectieux
épisodes
p
<
0,01
Toussaint
2003
R
NM
trach.
Ped
8
CPT
vs
CPT
+
VPI
Poids
sécrétions
Poids
p
<
0,01
Fraipont
2004
R
Chirurgie
card.
Ad
40
CPT
vs
CPT
+
VPI
Score
atélectasie
Score
p
=
0,048
Reardon
2005
R
NM
Ped
18
Spiro.
incitat.
vs
VPI
Antibio,
hospit
antibio
et
hospit
nc
Vargas
2005
R
BPCO
Ad
33
Sans
VPI
vs
avec
VPI
PaO2,
PaCO2
PaO2,
PaCO2p
<
0,05
Antanaglia
2006
R
BPCO
Ad
40
CPT
vs
CPT+
VPI
PaCO2,
PaO2/FiO2
PaCO2,
PaO2FiO2p
<
0,01
Clini
2006
R
NM
trach.
Ped
46
CPT
vs
CPT+
VPI
PaO2/FiO2
PaO2FiO2p
=
0,038
Nava
2006
R
BPCO
Ad
10
VPI
vs
ventilation
sp.
Travail
diaphragmatique
Travail
nc
Tsuruta
2006
O
Obèses
intubés
Ad
10
VPI
couplé
à
CMV
PaO2/FiO2
PaO2FiO2p
<
0,01
Van
Ginder.
2008
R
CF
Ped
20
CPT
vs
CPT
+
VPI
SpO2,
FC,
Borg,
poids
sécrétions
VPI
=
CPT
nc
Lelong-Tissier
2009
Arthro.
colonne
Ped
147
VPI
Admission
en
réanimation
0
admission
nc
Vargas
2009
C
BPCO
Ad
25
VPI
post-extubation
Débit
Expiratoire,
PaO2,
PaCO2
DEP,
PaO2,
PaCO2p
<
0,05
Dumas
2010
R
Nouveau-né
Ped
46
VPI
vs
CPAP
Évolution
tachypnèe
durée
tachypnée
p
<
0,0001
Cat
:
catégorie
de
l’étude
;
O
:
étude
observationnelle
;
C
:
étude
comparative
non
randomisée
;
R
:
étude
comparative
randomisée
;
:
étude
rétrospective
;
Ped/Ad
:
patients
pédia-
triques/adultes
CF
:
mucoviscidose
;
NM
:
maladie
neuromusculaire
;
trach
:
avec
trachéotomie
;
BPCO
:
bronchopneumopathie
chronique
obstructive
;
VM
:
patient
sous
ventilation
mécanique
;
CPT
:
kinésithérapie
respiratoire
conventionnelle
;
CMV
:
ventilation
mécanique
conventionnelle
;
spiro.
incit.
:
spirométrie
incitative
;
ventilation
sp.
:
ventilation
spontanée
;
EFR
:
épreuve
fonctionnelle
respiratoire
;
spiro
:
spirométrie
;
antibio
:
antibiotiques
;
Hospit
:
hospitalisation
;
SpO2:
saturation
transcutanée
en
oxygène
;
FC
:
fréquence
cardiaque
;
Borg
;
score
de
dyspnée
de
Borg
;
VEMS
:
volume
expiratoire
maximal
en
une
seconde
;
DEP
;
débit
expiratoire
de
pointe
;
nc
:
non
communiqué
dans
l’étude
;
ns
:
non
significatif.
Author's personal copy
VPI,
revue
de
la
littérature
181
Figure
1.
Comparaison
des
courbes
de
pression
entre
la
ventilation
à
percussions
intrapulmonaires
et
la
ventilation
percutée
à
haute
fréquence.
A.
Ventilation
à
percussions
intrapulmonaires.
La
courbe
suit
les
mouvements
respiratoires
spontanés
du
patient
:
diminution
de
la
pression
lors
de
la
phase
inspiratoire
du
patient
(Inspi),
augmentation
de
la
pression
lors
de
la
phase
expiratoire
du
patient
(Expi).
B.
Ventilation
percutée
à
haute
fréquence.
La
ventilation
est
entièrement
assurée
par
le
ventilateur.
Noter
la
montée
progressive
de
pression
lors
du
cycle
inspiratoire.
D’après
http://www.percussionaire.com/dodgers
and
manuals/IPV
Gen.
Manual.pdf.
nous
paraît
important
de
préciser
que
la
CPT,
décrite
par
les
Anglo-saxons,
diffère
de
la
kinésithérapie
respiratoire
(KR)
des
francophones.
La
CPT
associe
des
postures
de
drainage
bronchique
et
des
percussions
manuelles
thoraciques
(clap-
ping),
alors
que
la
KR
se
base
sur
des
modifications,
rapides
ou
lentes,
des
flux
expiratoires.
Ces
auteurs
retrouvent
une
amélioration
clinique
et
radiologique
48
heures
après
le
début
des
séances
de
désencombrement
associant
VPI
et
CPT.
Ils
mettent
toutefois
le
lecteur
en
garde
contre
le
risque
d’afflux
massif
de
sécrétions
au
niveau
trachéal,
avec
un
risque
majeur
d’asphyxie
si
le
patient
ne
possède
pas
une
toux
efficace
ou
si
l’aspiration
endotrachéale
est
impos-
sible
à
réaliser.
Il
semble
donc
utile
de
s’assurer,
avant
toute
séance
incluant
la
VPI,
de
la
possibilité
d’évacuer
ces
sécré-
tions
si
nécessaire
:
toux
assistée
manuelle
ou
mécanique
(Cough-Assist®)
[13]
ou
système
d’aspiration.
Ventilation
à
percussions
intrapulmonaires
au
long
cours
Reardon
et
al.
[12]
ont
mené
sur
sept
mois
une
étude
prospective
randomisée
incluant
18
patients
atteints
de
pathologies
NM.
Les
auteurs
décrivent
une
dimi-
nution
du
nombre
de
jours
d’antibiotiques
utilisés
(0/1000
versus
24/1000
patients/jours),
du
nombre
de
jours
d’hospitalisation
(0/1000
versus
4,4/1000
patients/jours)
et
donc
du
nombre
de
jours
d’absentéisme
scolaire
dans
le
groupe
utilisant
quotidiennement
la
VPI
par
rapport
au
groupe
témoin
utilisant
uniquement
la
spirométrie
inci-
tative.
Ils
ne
rapportent
aucun
épisode
de
pneumopathie
dans
le
groupe
VPI
contre
trois
dans
le
groupe
témoin.
De
manière
similaire,
Flurin
et
al.
[14]
ont
suivi
trois
enfants
présentant
une
tétraplégie
haute,
un
an
avant
et
un
an
après
l’instauration
de
séances
quotidiennes
de
VPI.
Ils
décrivent
une
nette
diminution
du
nombre
d’hospitalisation
en
réanimation
(1
versus
15)
et
du
recours
aux
fibro-
aspirations
(2
versus
20)
suite
à
l’adjonction
quotidienne
de
la
VPI.
De
plus,
ils
rapportent,
sur
un
suivi
de
sept
ans
après
la
première
année
d’utilisation
de
la
VPI,
un
certain
nombre
de
difficultés
rencontrées
par
ces
enfants
lors
d’hospitalisation
dans
des
services
spécialisés
le
Percussionaire®n’était
pas
utilisé
:
ces
épisodes
ont
abouti
trois
fois
à
des
admissions
en
réanimation,
l’évolution
étant
favorable
à
la
reprise
de
la
VPI.
Cette
utilisation
de
la
VPI
au
long
cours
fut
également
rapportée
par
Toussaint
et
al.
dans
une
étude
descriptive
non
randomisée
[10].
De
manière
intéressante,
Bataille
et
al.
[15]
ont
présenté
le
suivi
sur
25
mois
de
26
patients
NM
utilisant
la
VPI
cinq
fois
par
semaine.
Ils
rapportent
une
diminution
de
la
fréquence,
de
la
durée
et
de
la
gravité
des
infections
pulmonaires
dans
96
%
des
cas.
Ces
auteurs
concluent
que
l’utilisation
prophylactique
de
la
VPI
chez
des
sujets
NM
permettrait
de
mettre
en
place
une
prévention
efficace
contre
la
survenue
d’épisodes
respiratoires
infectieux
au
niveau
des
voies
respiratoires
basses.
Comme
discuté
dans
deux
articles
de
synthèse
[16,17],
la
littérature
sur
les
différentes
techniques
de
désencom-
brement
des
voies
aériennes
des
patients
NM
manque
de
preuves
évidentes
de
leur
bénéfice.
Les
travaux
sur
la
VPI,
bien
qu’encore
peu
nombreux
et
manquant
d’étude
de
grade
A
(preuve
scientifique
établie)
semblent
trouver
un
inté-
rêt
à
son
utilisation
symptomatique
et
préventive
dans
ce
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