Le Percussionnaire est-il utile ou pas ? Si oui, dans quelle pathologie ?
Comme précisé lors de l’introduction, la VPI est une technique qui de par ses multiples réglages
peut être appliquée sur des patients présentant des pathologies variées recouvrant ainsi les
maladies neuromusculaires, les syndromes restrictifs ainsi qu’obstructifs, les pathologies
respiratoires chez l’enfant, mais aussi certains cas post-opératoires par exemple, où la
réalisation de kinésithérapie respiratoire classique est clairement contre-indiquée.
Cependant, cette technique peut s’avérer plus efficace pour certaines pathologies, nous y
reviendrons.
Dans le cadre des maladies neuromusculaires, la VPI est une des techniques à utiliser en
première intention chez des patients trachéotomisés atteint de myopathie de Duchêne et
souffrant d’encombrement bronchique. Pourquoi ? Car cette maladie, caractérisée par un
déficit en dystrophine, entraine une dégénérescence des fibres musculaires qui seront
progressivement remplacées par du tissu graisseux. On se retrouve donc avec des patients qui
présentent dans un premier temps, des symptômes touchant essentiellement le système
locomoteur, comme des difficultés à la marche ainsi que des pertes de force. Ensuite, dans le
décours de la maladie, c’est au tour du système respiratoire d’être atteint entrainant ainsi des
troubles respiratoires mais également, une faiblesse importante au niveau des muscles du
pharynx, les empêchant de déglutir efficacement. C’est donc la raison principale de l’utilisation
du percussionnaire dans ce genre de pathologie. Une utilisation pendant quelques minutes
associées à de la kinésithérapie respiratoire classique permet une mobilisation des sécrétions
des bronches vers la trachée qui par après, seront évacuées par le biais d’une toux assistée
manuelle ou mécanique via le Cough-Assist, ou par un système d’aspiration.
En pédiatrie, la VPI est souvent utilisée car elle ne nécessite pas la coopération du patient, ce
qui représente un avantage conséquent lors de la prise en charge d’un enfant en bas âge. Mais
ce n’est pas la seule raison pour laquelle le percussionnaire est autant utilisé en pédiatrie.
Les différentes indications pour cette technique sont le traitement des atélectasies, les
bronchiolites du nourrisson et les complications respiratoires en présence d’une ostéogenèse
imparfaite. Et encore une fois, la VPI se montre très efficace en permettant d’orienter le
traitement en fonction des symptômes rencontrés dans la pathologie.
Par exemple, dans le traitement des atélectasies ainsi que chez les sujets atteints
d’ostéogenèse imparfaite (ensemble de maladies héréditaires qui se caractérisent par des os
fragiles qui se cassent facilement), l’objectif principal du percussionnaire sera de réduire les
atélectasies présentes au niveau du poumon tout en améliorant la saturation en oxygène du
sujet.
Dans le traitement des bronchiolites du nourrisson, définie comme étant une infection au
niveau des bronchioles pouvant causer une dyspnée respiratoire ainsi qu’un encombrement
conséquent, le percussionnaire sera surtout utilisé dans un but de désencombrement
bronchique.