A CTIVITÉ 1 : R ÉSOUDRE UNE ÉQUATION DU SECOND DEGRÉ I T RAJECTOIRE D ’ UNE FUSÉE EXPÉRIMENTALE : L’association « Planète sciences », en partenariat avec le CNES (Centre National d’Etudes Spatiales), soutient l’activité de clubs de jeunes dont l’objectif est de s’initier aux problématiques liées à la fabrication et au lancement d’engins spatiaux. On s’intéresse ici à la trajectoire d’une fusée expérimentale qui peut atteindre des altitudes voisines de 1000m. On appelle y la hauteur atteinte par la fusée quand celle-ci est située à une distance x du point de décollage, distance mesurée au sol. On peut modéliser la trajectoire de la fusée par la parabole représentée ci-contre d’équation : y = −0, 005x 2 + 4x A. (1) Résoudre l’équation : −0, 005x 2 + 4x = 0 (2) Que peut-on déduire de cette résolution pour la fusée ? B. (1) Factoriser l’expression : x 2 − 800x + 160000 (2) A l’aide de (1), résoudre l’équation : −0, 005x 2 + 4x = 800 (3) Interpréter les solutions de la question précédente. C. Traduire chacune des questions suivantes par une équation ou une inéquation qu’on ne demande pas de résoudre. (1) A quelle(s) distance(s) x de son point de départ la fusée est-elle située quand elle est à la hauteur de 600 m ? (2) La fusée dépasse-t-elle l’altitude de 1000 m ? Si oui, pour quelle(s) distance(s) x de son point de départ ? II U NE MÉTHODE GÉOMÉTRIQUE DE RÉSOLUTION D ’ ÉQUATIONS DE DE GRÉ 2 DATANT DU IX E SIÈCLE : Le mathématicien arabe Al-Kwarizmi (783 - 850) a posé et résolu géométriquement le problème suivant : « Trouver un nombre réel tel que le carré et dix racines égalent 39 unités. » On peut traduire cet énoncé par l’équation (E ) : x 2 + 10x = 39 soit x 2 + 10x − 39 = 0. 1 Activité : Second degré Ce mathématicien qui est à l’origine des mots « algorithme », « algèbre »et de l’utilisation des nombres arabes a proposé la méthode suivante : ¦ étape 1 : on suppose que x est positif et on construit un carré de côté x. ¦ étape 2 : on borde ce carré de deux rectangles dont l’aire vaut 5x, on obtient ainsi 5 comme autre dimension. ¦ étape 3 : on complète le grand carré. 1. Schématiser les 3 étapes ci dessus : 2. Exprimer l’aire du carré de l’étape 3 de deux fao̧ns différentes et en déduire que : x 2 + 10x = (x + 5)2 − 25 3. En déduire que résoudre l’équation (E ) revient à résoudre l’équation (x +5)2 = 64. Déterminer alors la solution positive de l’équation (E ). Al-Kwarizmi ne parle pas de l’autre solution de cette équation, car pour lui 64 n’a qu’une racine carrée : 8 4. Déterminer l’autre solution de l’équation (E ). R EMARQUE : l’écriture (x + 5)2 − 64 est appelée la forme canonique du polynôme du second degré x 2 + 10x − 39 III D IFFÉRENTES ÉCRITURES D ’ UNE FONCTION POLYNÔME DU SECOND DEGRÉ Soit f (x) = x 2 − 2x − 15 (1) Voici deux expressions : (x − 1)2 − 16 (2) (x − 5)(x + 3) (3) 1. Vérifier que f (x) est égale à chacune de ces deux expressions. 2. Donner un nom à chacune des trois expressions. 3. Pour chacune des questions suivantes, dire laquelle de ces quatre formes permet de donner rapidement la réponse. 2 Activité : Second degré (a) Calculer les images par f de 0, de 1, de 5 et de −3 . (b) Déterminer les antécédents éventuels de 0 par f. (c) Résoudre l’équation f (x) = −16. (d) Etudier le sens de variation de f sur R. (e) Etudier le signe de f (x) suivant les valeurs de x. (f) Déterminer l’extremum de f sur R . IV D ÉTERMINATION ALGÉBRIQUE DE LA FORME CANONIQUE D ’ UN POLYNÔME DU SECOND DEGRÉ Voici ci-dessous la méthode permettant d’écrire un polynôme du second degré sous forme canonique. On considère la fonction polynôme f telle que : f (x) = 2x 2 − 8x − 24 M ÉTHODE C ALCULS 1 Mettre en facteur le coefficient du monôme du second degré. 2 Considérer x 2 − 4x comme le dé but du carré de (x − 2). 3 On obtient alors la forme cano nique de f (x) A PPLICATION : 1. Ecrire sous forme canonique les polynômes du second degré suivants : (a) f (x) = x 2 + 2x − 8 (b) g (x) = −4x 2 + 12x + 1 (c) h(x) = 2x 2 − 8x + 10 (d) k(x) = 3x 2 + 6x + 15 2. Factoriser si possible les polynômes du second degré précédents. 3 Activité : Second degré V O BSERVATION DE PARABOLES Soit une fonction polynôme du second degré 2 ax 2 + bx + c, où a, b et c sont des nombres réels (a étant non nul). On note ∆ le réel défini par ∆ = b 2 − 4ac. 1. On considère les fonctions f , g , h, i et j définies respectivement, pour tout réel x, par : f (x) = 3x 2 + 2x − 5 g (x) = −9x 2 + 13x + 10 i (x) = 5x 2 + x + 3 j (x) = 2x 2 − 8x + 8 h(x) = 6x 2 + 5x (a) Pour chacune d’entre elles, identifier les coefficients a, b et c et calculer ∆. Compléter les quatre premières colonnes du tableau ci-dessous. a b ∆ c N f (x) g (x) h(x) i (x) j (x) (b) A l’aide d’une calculatrice, tracer la représentation graphique de chacune de ces fonctions et noter le nombre N de points d’intersection entre chaque parabole et l’axe des abscisses. Compléter la dernière colonne du tableau. (c) Quel semble être le lien entre le signe de ∆ et N ? 2. (a) Si C f est la courbe représentative d’une fonction f , que représente graphiquement les solutions de l’équation f (x) = 0. (b) Quel semble être le lien entre le nombre de solutions de l’équation ax 2 + bx + c = 0 (où a, b et c sont des réels quelconques, a étant non nul) et le signe du réel ∆ = b 2 − 4ac ? VI A LA DÉCOUVERTE DE FORMULES PERMETTANT DE RÉSOUDRE ALGÉ BRIQUEMENT LES ÉQUATIONS DU SECOND DEGRÉ Soit une fonction polynôme du second degré f : x 7−→ ax 2 +bx +c, où a, b et c sont des nombres réels (a étant non nul), on note ∆ le réel défini par ∆ = b 2 − 4ac. ∆ est appelé le discriminant de la fonction polynôme du second degré f . µ ¶ b 2 ∆ 1. Démontrer que pour tout x ∈ R , f (x) = a x + − 2a 4a 2. Résoudre l’équation f (x) = 0 lorsque ∆ > 0. 3. Résoudre l’équation f (x) = 0 lorsque ∆ = 0. 4. Résoudre l’équation f (x) = 0 lorsque ∆ < 0. 4