- management en rupture par rapport à un mode de gestion antérieur perçu comme plus
convivial ou paternaliste,
- management très normatif, très dirigiste,
- démultiplication des lignes hiérarchiques,
- inertie des circuits de décision,
- double système hiérarchique –élus / cadres qui créent des problèmes d'injonctions directes
et des "court-circuitages" contradictoires (fréquent dans les collectivités notamment pour les
personnels techniques),
- double ou triple rattachement fonctionnel et hiérarchique : collectivité, gestionnaire-
intendant, chef d’établissement pour les agents des écoles, des collèges et des lycées,
- manque structurel de moyens,
- augmentation de la charge de travail corrélée au non-remplacement des départs d’agents,
- tendance à la disparition des solidarités dans les relations de travail,
- sentiment de frustration, de non-reconnaissance, de démotivation, d’irrespect des
supérieurs ou collègues,
- solitude dans l’emploi, d’un isolement géographique et socioprofessionnel par rapport aux
collègues et à l’encadrement,
- activités très morcelées et disparates qui interrogent l’agent sur le sens de son travail,
- conflits interpersonnels non résolus et durablement installés,
- faible reconnaissance professionnelle et perspectives d’évolution de carrière réduites.
Les agents les plus exposés
Ceux qui exercent certains métiers :
- en relation avec un large public : chargé d’accueil, agent de collecte, agent d’exploitation de
la voie publique, agent d’accueil et de surveillance du patrimoine, gardien d’immeuble, policier
municipal,
- en relation avec des publics sensibles : agent d’intervention sociale et familiale, agent
d’accueil social, travailleur social, agent d’accompagnement de l’enfance, agent de centre d’appel,
agent des standards du type Allo Mairies, agent des services d’urgence sociale.
- à forte charge émotionnelle et psychologiquement usants : métiers de la sécurité et de la
prévention, pompiers, animateurs et éducateurs sportifs (par ex. Les MNS), assistants d’accueil
petite enfance, métiers du travail social en général.
Tous ces métiers comportent des charges de travail et une pénibilité importantes (incivilités
fréquentes, polyvalence subie des activités, isolement professionnel).
Les agents principalement de catégorie C, quel que soit leur métier, sont des publics à
risque dès lors qu’ils sont confrontés à :
- des tâches physiques usantes,
- des antécédents médicaux importants, des inaptitudes physiques, un âge avancé,
- une reprise d’activité après un arrêt de longue durée, après une agression, après un épisode
de stress aigu ou un conflit,
- une situation de fin de carrière, "fatigués, usés" physiquement et psychologiquement et
sans perspective de progression.
Les cadres intermédiaires ont parfois le sentiment d’être pris en étau entre le haut et le
bas de la ligne hiérarchique. Encadrants de proximité y ayant parfois accédé par le "simple" fait de
l’ancienneté, ils se sentent insuffisamment formés et armés pour jongler en permanence avec des
postures managériales qui oscillent entre écoute et médiation, sanction et évaluation, fermeté et
conciliation. Les cadres en souffrance sont peut-être parmi les plus difficiles à identifier, car
davantage que pour d’autres catégories d’agents, ils ont de réelles difficultés à signaler leurs