
Introduction
Notre étude porte sur le lien entre les artistes créateurs et le phénomène de la mise en
marché de leur art. Nos recherches préliminaires concernant la mise en marché des arts
visuels nous ont conduit à nous poser les questions suivantes. Quelle est l'attitude des
artistes québécois des arts visuels face à la mise en marché de leur art? Quelles sont les
dimensions de cette attitude envers la commercialisation de leurs produits qui semblent
davantage favoriser leurs revenus d'artistes.
Comme nous le verrons plus loin au cours de ce cahier, les artistes québécois, de façon
générale, ne semblent pas démontrer une attitude particulièrement positive en ce qui a trait
à la commercialisation de leurs oeuvres. Par ailleurs, certaines activités de
commercialisation semblent plus profitables que d'autres. C'est le cas notamment de
l'utilisation des médias et des relations publiques afin de se faire connaître. Par ailleurs, le
fait de réduire le prix demandé pour une oeuvre de même que le fait de déléguer la mise
en marché de leurs oeuvres sont deux types d'activités qui semblent nuire au revenus des
artistes.
1. Définition conceptuelle de la mise en marché
Comme l'objectif principal de cette étude est de mieux comprendre quelle est l'attitude des
artistes québécois envers la commercialisation de leurs produits, certaines définitions
doivent être précisées avant de procéder à la mesure des variables en cause. S'inspirant du
travail de Chartrand (1985), nous proposons de définir la mise en marché des arts visuels
comme suit :
La mise en marché des arts visuels est l'ensemble des actions posées par l'artiste ou
par tout autre intervenant, en vue de créer un lien, direct ou indirect, entre
l'artiste, l'oeuvre et le public ou entre l'artiste, l'oeuvre et les pairs.
Comme le souligne Churchill (1979), lors du développement d'une échelle, il est important
que l'auteur précise ce qui fait partie intégrante de son construit et ce qui est exclu du
domaine de l'étude. La définition que nous proposons, nous permet de distinguer les
activités de façon à exclure celles qui ne relèvent pas de la mise en marché, en l'occurrence,
les activités associées au processus de création liant l'artiste et son oeuvre ainsi que les
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