L’Education d’Achille
Le Rosso
Galerie François 1er Château de Fontainebleau
L’Education d’Achille
Cette fresque est comme une sorte de bande dessinée : les mêmes personnages jouent plusieurs scènes. Le centaure Chiron, qui est un
Sage, fait l’éducation d’Achille : Natation, maniement de la lance et des armes, chasse (moins distincte), et, à l’arrière plan, sans
doute, Achille reçoit-il d’autres leçons. A gauche des prisonniers enfermés dans une cage. Cette fresque illustrerait l'éducation de
François Ier et ainsi l'éducation « idéale » d'un prince, tandis que les prisonniers illustreraient la forme « d'esclavage » que
constituerait le manque d'éducation.
Achille : Achille est un héros légendaire de la guerre de Troie.
Sa mère le plonge dans le Styx, l'un des fleuves des Enfers, pour qu'il devienne invulnérable ; son talon, par lequel le tient Thétis, n'est
pas trempé dans le fleuve et reste donc mortel. Il est éduqué par le centaure Chiron qui lui apprend les arts de la guerre, la musique et
la médecine. Alors qu'il est encore adolescent, il choisit une vie courte, mais glorieuse, plutôt qu'une existence longue mais sans éclat.
Caché par sa mère, qui veut l'empêcher de participer à la guerre de Troie, à la cour du roi Lycomède, le jeune homme est découvert par
Ulysse et rejoint, avec son ami Patrocle, l'expédition grecque.
Lors de la dixième année du conflit, une querelle avec Agamemnon le pousse à quitter le combat : c'est la « colère d'Achille » chantée par
l'Iliade. La mort de Patrocle le pousse à reprendre les armes pour affronter Hector, le meilleur des Troyens. Achille trouve la mort peu
après l'avoir tué, atteint à la cheville par une flèche de Pâris guidée par le dieu Apollon.
Achille est honoré comme un héros, voire comme un dieu par le monde grec. Beau, valeureux, champion d'une morale orgueilleuse de
l'honneur, il incarne « l'idéal moral du parfait chevalier homérique. »
Chiron, le centaure : Dans la mythologie grecque, Chiron est un centaure, fils de Cronos et de l'Océanide Philyra,
qui vivait dans une grotte sur le mont Pélion, en Thessalie. Réputé pour sa grande sagesse et ses nombreuses connaissances
contrairement aux autres représentants de son espèce, il se vit offrir l'immortalité par les dieux et se fit confier par les hommes
l'éducation de nombreux héros qui devinrent ses disciples, notamment Achille et Esculape. Héraclès tua Chiron par erreur, lors d'une
bataille contre de nombreux centaures, il reçut une flèche empoisonnée par le sang de l'hydre de Lerne dans le genou. La blessure étant
inguérissable et Chiron immortel, il demanda aux dieux le retrait de son immortalité pour cesser de souffrir. Zeus le transforma en
constellation.
Danaé et la pluie d’or.
Le Primatice
Galerie François 1er Château de Fontainebleau
Danaé
Dans la mythologie grecque, Danaé , fille d'Acrisios (roi d'Argos, ville
grecque) et d'Eurydice (fille de Lacédémon), est la mère de Persée.
Son père, Acrisios, l'emprisonne dans une tour de bronze quand
un oracle lui prédit qu'il serait tué par son petit-fils. Zeus parvient
toutefois à se présenter à elle pour la séduire sous la forme d'une pluie
d'or. De cette union naît un fils, Persée.
Courroucé, Acrisios met sa fille et son petit-fils dans un coffre qu'il jette
à la dérive. Ceux-ci parviennent à Sérifos, où le roi Polydecte, épris de
Danaé, tente de la forcer à l'épouser.
Persée, revenant avec la tête de Méduse, change le roi en pierre et
réussit à ramener sa mère à Argos.
Statue d’Apollon à l’opéra Garnier - Paris
« Apollon du Belvédère »
Marbre, copie romaine de 130140 ap. J.-C.
d'après un original grec en bronze,
probablement l'œuvre de Léocharès, v. 330–320 av. J.-C. Trouvée au XVIe siècle.
Apollon
Apollon est le dieu grec du chant, de la musique et de la poésie. Il est également dieu des purifications et de la guérison,
mais peut apporter la peste avec son arc ; enfin, c'est un des principaux dieux capables de divination.
Il est fréquemment représenté avec son arc et ses flèches, ou encore avec une lyre.
Apollon devient au Moyen Âge puis à l'époque moderne un dieu solaire, patron de la musique et des arts. Au XIXe siècle, il
symbolise la raison, la clarté et l'ordre.
Réputé pour sa grande beauté, Apollon est paradoxalement assez malheureux dans ses amours :
Il s'éprend de la nymphe Cyrène en la voyant combattre un lion qui menace les troupeaux de son père50. Il fait part de ses
sentiments au centaure Chiron, qui les approuve. Encouragé, Apollon se déclare à la jeune fille, qu'il emmène en Libye.
Les autres amours du dieu sont moins heureuses. Il enlève Marpessa, fille d'Événos, alors qu'elle est fiancée à l'Argonaute
Idas. Ce dernier réclame sa promise les armes à la main, et Zeus doit séparer les deux adversaires52. Le roi des dieux
demande à Marpessa de choisir entre ses deux soupirants ; la jeune fille opte pour Idas, de peur d'être abandonnée par
Apollon l'âge venant .
En tant que tel, Apollon est le patron des musiciens : « c'est par les Muses et l'archer Apollon qu'il est des chanteurs et des
citharistes », dit Hésiode. Il inspire même la nature : à son passage « chantent les rossignols, les hirondelles et les cigales».
Sa musique apaise les animaux sauvages81 et meut les pierres82. Pour les Grecs, musique et danse ne sont pas seulement des
divertissements : elles permettent aux hommes de supporter la misère de leur condition.
« Diane et Actéon »
1603-1606
De Guiseppe Cesari (1568-1640)
Musée des Beaux-Arts de Budapest.
Diane et Actéon
DIANE : C'est la fille de Latone (Léto) et de Jupiter, sœur jumelle d'Apollon. Elle vint au monde quelques instants avant son frère. Témoin des douleurs
maternelles, elle conçut une telle aversion pour le mariage, qu'elle demanda et obtint de son père la grâce de garder une virginité perpétuelle comme sa
sœur Minerve (Athéna). Jupiter l'arma lui-même d'un arc et de flèches, et la fit reine des bois. Il lui donna pour cortège soixante nymphes, appelées
Océanies, et vingt autres nommées Asies, dont elle exigeait une inviolable chasteté. Elle se livre à la chasse, son occupation favorite. Quand Apollon (le
Soleil) disparaît à l'horizon, Diane (la Lune) resplendit dans les Cieux et répand discrètement sa lumière dans les profondeurs mystérieuses de la Nuit.
Ces deux divinités éclairent le monde
ACTEON
« Arrêtez là votre ouvrage pour aujourd'hui et enlevez vos filets noueux."
Dociles aux ordres de leur maître, les chasseurs interrompent leurs travaux.
Là s'étendait une vallée qu’on nomme Gargaphie cet asile consacré à Diane, la Déesse court vêtue; dans la partie la plus retirée du bois s'ouvre un antre
où rien n'est une création de l'art; Sur la droite murmure une petite source, dont l'eau transparente remplit un large bassin entouré d'une bordure de gazon.
C'est là que la déesse des forêts, quand elle était fatiguée de la chasse, avait coutume de répandre une rosée limpide sur son corps virginal. Aussitôt entrée
dans cette grotte, elle remet à la nymphe qui a soin de ses armes son javelot, son carquois et son arc détendu; une autre reçoit sur ses bras la robe dont la
déesse s'est dépouillée; deux autres détachent les chaussures de ses pieds; Voici que le petit-fils de Cadmus (Actéon), ayant interrompu ses travaux et
promenant ses pas incertains à travers des taillis qui lui étaient inconnus, parvient au bois sacré; car c'était que le poussait sa destinée. A peine eut-il
pénétré dans l'antre la source épanchait sa rosée que les nymphes, dans l'état de nudité elles se trouvaient, se mirent soudain, en apercevant un
homme, à se frapper la poitrine et à remplir toute la forêt de leurs cris perçants; pressées autour de Diane, elles lui firent un abri de leurs corps; mais la
déesse est plus grande qu'elles, elle les dépasse toutes de la tête. Comme des nuages reflètent les rayons du soleil qui les frappent en face, ou comme
l'aurore de colore de pourpre, ainsi Diane rougit d'avoir été vue sans vêtement. Quoique environnée par la foule de ses compagnes, elle se tint de côté et
détourna son visage; elle aurait bien voulu avoir des flèches sous la main; elle prit ce qu'elle avait, de l'eau, la jeta à la figure du jeune homme et,
répandant sur ses cheveux cette onde vengeresse, elle ajouta ces paroles, qui lui annonçaient sa perte prochaine :
"Maintenant va raconter que tu m'as vue sans voile; si tu le peux, j'y consens."
Après ses menaces, elle fait naître sur la tête ruisselante du malheureux les cornes du cerf vivace, elle allonge son cou, termine en pointe le bout de ses
oreilles, change ses mains en pieds, ses bras en longues jambes et couvre son corps d'une peau tachetée. Elle y ajoute une âme craintive :"Suis-je assez
malheureux !" allait-il s'écrier; mais aucune parole ne sortit de sa bouche. Il gémit; ce fut tout son langage; ses larmes coulèrent sur une face qui n'était
plus la sienne; seule sa raison lui restait encore. Que devait il faire ? Tandis qu'il hésite, ses chiens l'ont aperçu; les premiers. Après eux en accourent
d'autres, plus prompts qu'un vent impétueux. (…) Cette meute, poursuit le jeune homme. Il aurait voulu leur crier :
"Je suis Actéon, reconnaissez votre maître."
Les mots n'obéissent plus à sa volonté; seuls les aboiements font retentir les airs. Mélanchétès lui donne dans le dos le premier coup de dents;
Thérodamas, le second; Orésitrophos s'accroche à son épaule; Tandis qu'ils retiennent leur maître, le reste de la meute se rassemble; tous les crocs
s'abattent à la fois sur son corps. Si la voix d’Actéon n'est pas celle d'un homme, elle n'est pourtant pas celle qu'un cerf pourrait faire entendre; fléchissant
les genoux en suppliant, dans l'attitude de la prière, il tourne de tous côtés, mais ses compagnons, sans le reconnaître, poursuit; ils cherchent Actéon des
yeux; comme s'il était absent, ils crient "Actéon!" (celui-ci, en entendant son nom, tourne la tête) ils se plaignent de son absence et de sa lenteur à venir
contempler la proie qui lui est offerte. Il voudrait bien être absent; mais il est présent; les sauvages exploits de ses chiens. Ils se dressent de tous côtés
autour de lui et, le museau plongé dans le corps de leur maître, caché sous la forme trompeuse d'un cerf, ils le mettent en lambeaux; ce ne fut qu'en
exhalant sa vie par mille blessures qu'il assouvit, dit-on, la colère de Diane, la déesse au carquois.
L’éléphant fleurdelisé
François Ier, au début du XVIe siècle, est ébloui par la fastueuse Renaissance italienne. Grandement attiré
par l’Italie, il marie son fils cadet Henri (futur Henri II) avec Catherine de Médicis, et il accueille à sa cour de
nombreux artistes italiens, dont Léonard de Vinci (qui lui vend la Joconde), Le Primatice (1504-1570), le
peintre Rosso Fiorentino (1494-1540), ou encore le sculpteur Cellini (1500-1571). La venue de ces artistes
entraîne un essor de l’art français, qui peu à peu s’italianise.
Fontainebleau devient le lieu de création d’un style, François Ier s’y entourant d’artistes créateurs. Rosso Fiorentino y peint
par exemple L’éléphant fleurdelisé, en 1534-1536, oeuvre symbolique représentant le roi, imposant, dans toute sa
majesté et sa puissance.
Le personnage principal, ici, l’éléphant, campé au milieu de ce qui semble une arène, fait l’objet de
l’attention d’une foule pressée à un balcon. Sur son caparaçon, des fleurs de lis ; sur ses flancs la
couronne royale entourant la lettre F ; et sur son front, la salamandre.
L’éléphant, symbole de force,, mais aussi de sagesse, représente le Roi, maître de lui comme de
l’univers.
Les quatre éléments sont représentés sous l’apparence de divinités :
Pluton (La Terre) ; Neptune (l’Eau) ; Mars (le Feu) ; Jupiter (l’Air).
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