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Les infections respiratoires basses (IRB) communautaires
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de l'adulte comportent trois entités qu'il
importe de distinguer car elles diffèrent par les agents infectieux responsables, leur pronostic, leur
lieu de prise en charge, leur traitement : bronchite aiguë, exacerbation aiguë de bronchopathie
chronique obstructive (BPCO) et pneumonie aiguë communautaires (PAC)
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Les pneumonies acquises à l’hôpital (nosocomiales) et les infections respiratoires de
l’immunodéprimé diffèrent des IRB communautaires par leurs mécanismes physiopathologiques et
par les agents infectieux responsables. Elles seront traitées à part.
I. BRONCHITE AIGUË DU SUJET SAIN
I.1. Epidémiologie
Définie comme une inflammation aigue des bronches et bronchioles (voies de conduction), le
plus souvent de nature infectieuse, sans atteinte du parenchyme pulmonaire et notamment des
alvéoles (surface d’échange).
Fréquence accrue durant la période hivernale.
Agents responsables :
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principalement des virus +++ : rhinovirus, virus influenza, adénovirus, virus respiratoire
syncytial, virus para-influenzae…
■
il n'est donc pas logique de prescrire une antibiothérapie
Problème majeur de santé publique :
■
par sa fréquence : environ 10 millions de cas/an en France
■
par la sur-prescription d’antibiotique qu’elle représente en France
I.2. Diagnostic
Il est clinique :
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caractère épidémique
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toux : initialement sèche
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puis douloureuse, à type de brûlures thoraciques bilatérales et rétro-sternales dessinant
l'arbre bronchique (trachée et grosses bronches)
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signes généraux : fièvre inconstante
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expectoration : muqueuse ou purulente
NB la purulence n'est pas synonyme d'infection bactérienne mais témoigne de la nécrose
de l'épithélium bronchique !
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auscultation :
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râles bronchiques, voir auscultation normale
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Fait négatif important : pas de foyer de crépitants
Remarques :
■
il n'est pas justifié de réaliser des examens microbiologiques et biologiques généraux
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en cas de doute avec une pneumonie, surtout si sujet fumeur, pratiquer une radiographie
thoracique
I.3. Evolution
La fièvre doit disparaître en 3 jours.
Disparition des symptômes en une dizaine de jours.
On parle de toux chronique quand elle persiste plus de 3 semaines (cf. item 200).
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Une infection est dite communautaire si elle est acquise en dehors d’une structure hospitalière ou dans les 48 premières heures
suivant l’admission.
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surinfections de DDB et mucoviscidose sont affaires de spécialistes, elle ne seront pas abordées dans cet item