JGP
-
Vol.
6,
n. 4,
1989
Le
théorème
de
reduction
de
Marsden-Weinstein
en
géométrie cosymplectique
et
de
contact
CLAUDE
ALBERT
Institutdc
Mathématiques
GDR
144
du
CNRS
Place
E.
Batai
lion
F-34060
-
Montpellier,
Cedex
Abstract.
We
show
that
the
classical
Marsden-
Weinstein
Reduction
theorem
for
Ha
-
miltonian
systems
with
symmetriesis still
true
forcontactmanifolds
andcosymplectic
manifolds
(i.e.
canonical
manifolds
in
the sense
ofA.
Lichnerowicz).
Infac4
we
precise
the
notion
of
transitive
almost
contact
structure,
which
enables
us
to
considerthe
cosymplecic
geometry
as
alimit
of
the
contact
geometry
when
a
certain
parametergoes to
zero.
This
point
of
view
unifies
both theories.
However,
we
have
to
give
two distinctproofs
for
the
contact
Reduction
theorem
and
the
cosymplectic
one.
INTRODUCTION
On
connaIt
l’importance
en
géometne
symplectique
du
théorème
de
Reduction
de
l’espace des phases de
Marsden-Weinstein
[11]qui
permet,
si
l’on
dispose
d’un
groupe
de
symétries
de la
structure
respectant
le
hamiltonien,
de voir la
variété
comme une
reunion
d’orbites
contenant
le
lot
du
champ
de
vecteurs
hamiltonien,
les
orbites
régu
-here (en
un
certain
sens)
étant des
fibres
principaux
dont
les
bases sont
des
variétés
symplectiques
sur
lesquelles
le
ham
iltonien
est
projetable.
II
s’agit
dans
ce papier
de
donner
une
version
de
ce
théorème
pour
les
variétés
de
contact
et
les
variétés
cosymplectiques
(ou
variétés
canoniques).
Key-Words:
Symplectic
manifold.
Contact
manifold.
Cosymplectic manifold. Reduction
theorem. Principal
structure.
1980
MSC:
58. 53.
628
(‘LAVDE
ALBERF
Le
parti
pris
systématiquc
Cs!
d
‘utiliser
Ia
notion
de ~<structurcdc
presquc
contact
traif
-
sitive>~
qui
permct
de
regarder
les
structures
cosymplectiqucs
commc
obtenues
en
quci
-
que
sorte
par
dégénérescence
des structurcs
de
contact.
Dans
cette
optique,
Ia
géométric
hamiltonienrie
des structures
dc
contactpermet,
par
passage
a
la
limite,
de
rctrouver
Ia
géométriecorrespondante
des structures
cosymplectiqucs.
1.
GENERALITES
SUR
LES
STRUCTURES
DE
PRESQUE
CONTACT
Soit
V
unc
variété
de
dimension
2n
+
I
Une
struclurc
dc
prcsquc
contact
sur
V
est
Ia
donnéed’un
couple
(9,w)
8
Cs!
unc
1-forme
et
cc
unc
2-Ibrme
sur
V
tehles
que
9
A
w~
soit
une
forme
volume
sur
V.
On
notera
poor
p
>
0,
~4’
V)
Ic
A°(
V)-module
des
p-formes
sur
V, ci
N(
V)
Ic
A°(
V)-modulc
des
champs
dc
vecteurs.
Si
(8,
cc)
est
une
structure
dc
presquc
contact
sur
Vun
champ
de
vecteurs
X e
1-I(
V)
est
parfaitement
défini
par
les
formes
axO
Cl
i~cc
En
particulier,
Ic
champ
d~
vecteur
R
délini
par
2R&
Ct
2RW
est
appehé le
champ
de
Rccbde
Ia
structure
de
presque
contact.
II
na
pas
de
singuIarii~,
et
définit
done
un
feuilletage
V
de
dimension
I
appclé
lot
dynarniquc
de
(
V, 0,
cc
En
tout
point
~ E
V,
ker
8~
est
un
hyperplan
de
T1V
transverse
a
T~V,
appchi
hyperplan
horizontal.
La
restriction
dc
cc1
a
cc!
hyperplanest
de
rang
2n
:
on
dira
quc
Ic
feuilletage
V
est
transvcrsalcmcnt
prcsquc
svmplccliquc.
EXEMPLE
1.
Si
(14”,
cc11)
esi
une variéié
symplectique,
on
mum!
V
=
1<
~
14
(Ic
Ia
1
-fomic
cc
=
pr~
cc,~.
Alors
(
0cc)
esi
unc
structure
de
presque
coruacisur
Le
champ
de
Reeb
s’Ocrit
ici
H
=
~—
dans
ha
decomposition
TV
=
TR
~
TW.
Lcs
feuilles
du flot
dynamiquc
son!
les
sous-variéiCs
R
x
{x}
z
e
V,
ci
Ia
structurc
presquesymplectique
transverse
est
inlcgrablc
puisqu’ellc
se
rCduit
a
Ia
siruclurc
cc~
surles
~<tranchess {t} x
EXEMPLE
2.
Si
9
Cs!
UflC
forme
de
contact
sur
V
Ic
couple
(9,
cc
cc
=
d
L~
Cs!
une
structure
de
presque
contact,ditc
associCc
a
0. Le
champ
de
Rccb
cst
ci Ic
sysI~nic
dynamiquc
de Ia
variété
dc
contact
[14].
PROPOSITION
1.
Soil
sur
V
unc
structure
(IC
prcsquc
contact
(Occ)
,4Ior,c
I
app/icc
lion ~
TV
TV
définic
par
X
—~
=
r~0.O+
r1cc
Cs!
Ufl
isonioiphisiiic
dc
lihrc.s
vectoriels
LE
TIIEOREME
DE
REDUCTION
DE
MARSDEN-WEINSTEIN
629
DEMONSTRATION.
II
suffit
de
montrer
que
pour
tout
x
E
V,
~
dCfinit
un
isomorphisme
de
T1V
sur
TV.
Or
si X
E
T1V
est
tel
que
i~8~.O2
+
ixw1
=
0,
on
obtient
en
appliquantles
deux
membres
a
R1
:
O1X
=
0
et iw1
=
0.
Done X
=
0.
En
particulier,
on a
Rb
=
9
PROPOSITION
2.
Soit
sur
tine
varlété
V
tin
couple
(0,
w) oà 0
e
A1(
V),
wE
A2(V),
telquel’applicalion
b
:
TV—’
TV
définieparXb
=
~x°.0~
ixw
soitun
isomorphismede
fibres
vectoriels.
Alors
ou
bien
V
est
dcdimcnsionpaire
et
(V,
cc)
est
tine
variétéprcsque
symplectique.
ou
bien
V
est
de
dimension
impaire,
ci
(V,
0,cc)
est
une
vanétC
depresque
con
-
tact.
En
parliculier,
s
‘ii
existe
sur
V
tin
champ
R
tel
que
~R0
=
I
ci
iRw
=
0,
on
Cs!
nécessairement
dans
Ic
second
cas.
DEMONSTRATION.
Soit
R
Ic
champ
de
vecteurs
défini
surV
par Iacondition
Rb
=
6.
On
a
alors
OR
(OR)2
de
sorte
que
la
fonction
OR ne
peut
prendre
que
les
valeurs
0
ou
I.
Supposons
V
conncxc.
Si
OR
=
0,
on a 6
=
i~w
et
done
si
X
e
TV
X
tOX.R+XW
Done
l’application
TV
—*
T*V
qui
a
associe
~xw
est
bijective:
cc
est
done
de
rang
maximum,
ci
(V,
w)
estpresque
symplectique.
Si OR
=
1, 0
est
sans
singularite
surV
etsurl’hyperplan
ker
01,w1
estderangmaximum,carl’application
ker
0~
—*
T;V
qui
a
X
associe
~XW
est
injcctive,
et
a
valeurs
dans
l’annulateur
du
sous
espace
engendrC
par R1,
(qui
est
transverse
a
ker
8~).
Done
V
est
de
dimensionimpaire
2n +
I,
et
O
A
w’~est
une
formc
volume
sur
V.
Si
V
n’est
pas
connexe,
Ic
raisonnemcnt
ci-dessus
s’apphiquc
sur
toute
composante
conrexe,ci
comme
Ia
dimension
de
chaque
composanteconnexe
est
la
mCme, on a le
résuhiat.
Enfin
he
demier
point
résuhte dc la
demonstration
ci-dessus.
Si
(V,
0,
w)
est
unc
variCtC
de
presquccontact,
on
note
#:TV—~TV —~c~
I’isomorphisme
rCciproquc
dc
b.
630
Ci.AtJDF AlBERT
2.
STRUCTURES TRANSITIVES
Une
structure
dc
presque
contact
(Ow)
sur
V
est
unc
.ctructurc
pr/nc/pa/c:
Si
I
e
V, un repCre
(
X0
,
X711)
en
I
est
dii
adaptCà
(Ow)
si
Ic
repère
dual
(
8°,
9211)
venue
01
=
et
cc1
=
~1
A
911+1
+ +
8~
A
9211
de
sorte
que
R1
=
X0.
L’ensemblc
des
repères
adaptés
aux
divers
poinLs
dc
V
constitue
une
CT11-siructure
surV
oO
CT11
cst
Ic
groupedc
contact
sur
R2~~1
,
c’cst-a-dire
Ic
sous-groupc
des
matrices
dc
GL~
de Ia
formc
-
ofl
éeSP11
\0
a)
[de
sorte
que
CT11
estisomorphc
au
groupe
symplectique
S?11
I
La
donnée
dc
(0,w)
ëst
done
equivalenic
a
cellc
d’une
CT,~-structurc
E
sur
Ia
variétC V.
Notons
F
le
pscudogroupc
des
diffComorphismcs
beaux
de Vqui
respecleni
Ia
structure
(Ow)
F
={~
E
Di1f{V}~’0
=
0ci ~w
=
.Si
‘p
E
F,
son
relèvement
natureldans
Ic
fibre
des
repères
dc
V
respecte
Ic
CT,~-librC
E
En
suivant
la
terminobogie
usuelbe
des structures
principales
131
on
dira
que
(Ow)
iou
El
est
homogenc
si
I’action
de F
est
transitive
surla
variétC
V
jc’est-a-dire
si
Ctant
donné
(z,y)
E
V
x
V,
il
existe
Un ‘p E F de
Source
r
ci hut ~iJ.
On
dira
~UC
(8cc)
[ou
El
est
transitive
si
I’action
dc F
est
transitive
surlc
fibre
E.
Ceite
dcmiCre
condition
est
beaucoup
plus
forte
quc
Ia
prCcédente,
ci
Ic
théorème
suivanl
donnc
un
modèle
local
pour
les
structures
ha
vCnifIant
13[.
THEOREME I.
So/i
(V
0, cc)
unc
structure
dcpresque
contact
transitivc.
AIor:c
Ia
Ibrinc
cc
est
fermCc,
ct
ii
existe
un
red
ctel
quc
d0
=
ccc.
Dc
plus,
ii
cxisc
au
voi.cinagc
de chaque
point
z
E
V
un
syslbme
dc
coordonnées
locales
(t,
q1 q11,
[en
abrCgC
(t,
q,
p)]
ic/Ic
quc,
a
vec
lc.c
conventions
usuclies
sur
Ic.s
indices
0
=
d (
+
p~d
q’
ci
ccd
q’
Ad
p,
LE
THEOREME
DE
REDUCTION
DE
MARSDEN-WEINSTEIN
631
DEMONSTRATION.
C’estun
cahcul
de
tenseurde
structure
[3]. Puisque
E
est
transitive,
son tenseur
de
structure
est
constant
et
invariant
par le groupe
CT~.
Or,
si
cI
est
l’algèbre
de
Lie
de
CT~,
on
a
ha
suite
exacte
—~
R2’~~1”
®~
A2R~’~
®
~ ~0
ou
a
est
1
‘opérateur
d’antisymétrisation
de
Spencer,
et p
est
défini
de
lafacon
suivante:
soit
(e0,
e1,...
,
e21~)
la
base
canonique
de
R2”~’
:
si
u
E
R2’~’,
on
note
u
=
e0
+
~i
ii
est
Ia
projection
de
u
sur
he
sous-espace
R2~
R(
~
...
,
e~).
Si
c~
E
A2R2?~t
onauraainsi,pour
u,v
E
R2’~1a(u,v)
=
a°(u,v)e0+o~(u,v).
Ccci
dii
on
aura
P
=
Po
+
Pt
+
P2
ofl
~
:
A2R2Id~I*
®
R2~
A2IR2’~’
~
.A2R2fl~l*®R2fl+t
~A2R2~
P2
:A2R2~l*®R2~t
_A3R2~d
sontdéfiniespar
(p0c~)(u,v)
=
c~°(u,v)
(p1a)(ii,i~)
=
+uj0
(ii,
~(
e0 1~)
~
=
S
w0(~(ii),~),~)
U
,V,t~)
ofl
cc0
est
la
forme
symplectiquc
standard
(cc0
=
d
u~
A
d
u’~1
+
...
+
d
u’~
A
d
u2~)
sur
R2~,
et
he
symbole
S
indique
ha
sommation
sur
les
permutations
circulaires.
Dc
plus,
cette
suite
exacte
est
une
suite
exacte
de
CT~-modules,
pourl’action
natu
-
relic
de
CT~
sur
et
hes
tenseursassociés.
Le
tenseurde
structure
T
de
E
doit
done
avoir
3
composantes
(~
, , T2)
invariantes
par
CT~
:
il
existe
done
deux
reds
C1C2
tehs
que
=
e1w0
(w0considérée
comme
2-forme
surR2’~”
~~2fl)
T
=
2W0
et
T2=O
Pour
préciser
ha
naturegéométriquedes
3
composantes
du
tenseur
de
structure,
utihisons
une
connexion
linCaire
V
sur
V
adaptec
a
E.
(V0
=
0
et
Vw
=
0),
et soit
T
son
tenseur
de
torsion:
si
X,
Y
E
fl(
V)
T(X,Y)
=
V1Y
-
V~,X
-
[X,Y]
Si
x
EV,
soit
a:
U~
E
unesectionlocahede
E,
c’est-à-direunchamp
(X0,X1,
X2~)
de
repères
adaptés.
On
peut,
pour
tout
u
E
R2”~’
lui
associer
he
champ
de
vecteurs
a.u
~
fl(
U)
défini
par
Si
U
=
~
u’e~,
a
u
=
~
u’X1
O<i<2n
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