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laTribune jeudi 22 septembre 2016
Isabelle PIon
isabelle.pion@latribune.qc.ca
SHERBROOKE
À l’instar des
autres régions, l’Estrie n’échappe pas
aux impacts du boycott des internes
en psychologie, qui œuvrent un peu
partout dans le milieu de la santé et
des services sociaux. Les étudiants
revendiquent dêtre rémunérés
pour leur internat, comme c’est le
cas ailleurs.
Environ 700doctorants en psycho-
logie et neuropsychologie, internes et
stagiaires, ont commencé un boycott
de leur formation clinique depuis le
6septembre dernier au Québec.
Les doctorants doivent réaliser un
internat de 1600heures où ils assu-
ment 80% de la tâche d’un psycholo-
gue en exercice, comme réaliser des
évaluations psychologiques et neu-
ropsychologiques, superviser des
stagiaires, etc. Les stagiaires, eux, ont
enclenché un mouvement par soli-
darité avec les étudiants à l’internat.
Dans une lettre publiée
dans Le Devoir, la Fédération
interurniversitaire des doctorants en
psychologie (FIDEP), de même que
plusieurs associations et directeurs
de département de psychologie
d’universités au Québec soutien-
nent que «12000patients risquent
de ne pas avoir accès à leurs services
à court terme».
La clinique universitaire du cam-
pus de Longueuil de l’UdeS «est
dans l’impossibilité d’offrir des ser-
vices à la clientèle», indique Gua-
dalupe Puentes-Neuman, directrice
adjointe au département de psy-
chologie de l’UdeS au campus de
Longueuil.
En ce moment, environ 80per-
sonnes sont sur une liste dattente
pour obtenir des services, et envi-
ron «50enfants qui ont été vus lan
passé ne peuvent être rappelés».
«Le Québec est le seul endroit
en Amérique du Nord où l’inter-
nat n’est pas rémunéré», souligne
MmePuentes-Neuman, l’une des
signataires de la lettre.
À Longueuil, on compte une tren-
taine d’étudiants en internat et près
d’une trentaine de stagiaires.
On peut penser que la clinique
universitaire à Sherbrooke enre-
gistre aussi un « fort ralentisse-
ment des activités », avance le
président par intérim de la FIDEP,
Eddy Larouche. On retrouve envi-
ron 15internes à Sherbrooke et une
trentaine de stagiaires.
Quels sont les impacts de cette
absence de salaire? «Ça retarde
la diplomation. Inévitablement, ils
doivent travailler... Ils se retrouvent
souvent à retarder le processus de
formation; le temps consacré au
travail n’est pas consacré aux étu-
des (...) Si nos étudiants étaient
rémunérés, ils obtiendraient leur
diplôme plus rapidement», note
MmePuentes-Neuman.
Ce boycott était annoncé depuis la
fin de l’année2015. Les recomman-
dations d’un comité sur la rémuné-
ration des étudiants est attendue
dans quelques semaines.
Difficile de savancer pour le
moment sur les impacts du boycott,
dont la durée est indéterminée.
Répondant politique de l’Allian-
ce du personnel professionnel et
technique (APTS) responsable de
l’Estrie, Emmanuel Breton indi-
que que les membres représentés
par l’instance syndicale ressentent
les effets du boycott. Sans parler
de pénurie, les psychologues ne
courent pas les rues, commente
M.Breton en déplorant que les
étudiants savèrent de la main-
d’œuvre bon marché. «On les
appuie. Ça aide nos membres qui
sont déjà surchargés.» Les psycho-
logues se retrouvent au sein de plu-
sieurs établissements de la région.
«C’est vraiment toutes les bran-
ches du système de santé qui sont
touchées.»
Des contrecoups au boycott
des futurs psychologues
Environ doctorants en psychologie et neuropsychologie, internes et sta-
giaires, ont commencé un boycott de leur formation clinique depuis le sep-
tembre dernier au Québec. Ils revendiquent dêtre rémunérés pour leur inter-
nat. — pHOtO ArCHiVes LA tribuNe
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