diminuant ensuite jusqu’à l’âge de 4 ans, avant de remonter lentement jusqu’à
la puberté (2). Elles apparaissent par ailleurs plus rarement chez les enfants
d’origine africaine ou asiatique, y compris après émigration.
Facteurs chromosomiques
Si un grand nombre d’anomalies chromosomiques ont été mises en évidence
chez l’adulte, la situation est différente chez l’enfant : en particulier l’existen-
ce de l’isochromosome i (12p), anomalie la plus fréquente chez l’adolescent et
l’adulte, n’est pas retrouvée chez l’enfant.
Une autre différence notable concerne les tumeurs stromales pour lesquelles
on note en général une diploïdie ou une tétraploïdie, alors que les tumeurs de
l’adulte sont classiquement aneuploïdes (3).
Enfin, les tumeurs du sinus endodermique sont porteuses d’une délétion du
bras court du chromosome 1 dans 80 à 100 % des cas (4).
Les enfants intersexes ont un risque augmenté de développer une tumeur
gonadique, qu’il s’agisse d’enfants présentant des gonades dysgénétiques, ou
un syndrome d’insensibilité aux androgènes (les testicules féminisants notam-
ment). En cas de gonades dysgénétiques, le risque de développer une tumeur
testiculaire est augmenté si un chromosome Y est présent dans le caryotype ; le
risque d’avoir développé une tumeur est de 10 % à l’âge de 20 ans. À noter la
présence de néoplasie intratubulaire chez 6 % des enfants intersexes, en parti-
culier après la puberté (5, 6, 7).
Anatomopathologie
Les différentes formes anatomopathologiques des cancers du testicule étant
détaillées dans un autre chapitre, y compris la forme pédiatrique la plus spéci-
fique que représente la tumeur vitelline, un simple rappel de la classification
de ces tumeurs apparaît nécessaire.
Ritchey (4), à partir des travaux de Weissbach portant sur plus de
1 000 tumeurs testiculaires d’enfant, comparées à un nombre équivalent chez
l’adulte, définit deux groupes distincts.
Stadification
La stadification utilise en général celle du Children’s Cancer Study Group and
Pediatric Oncology Group.
La notion de néoplasie germinale intratubulaire reconnue chez l’adulte
jeune, considérée comme le précurseur de la plupart des tumeurs germinales,
n’est pas retrouvée chez l’enfant présentant une tumeur vitelline dont le poten-
tiel évolutif est d’ailleurs différent (5, 8). En revanche, le CIS est fréquemment
retrouvé dans les gonades dysgénétiques. Givercman (9) rapporte une
incidence de 1,7 % de cette lésion prénéoplasique chez les adultes ayant eu
dans leur enfance un abaissement testiculaire chirurgical.
28 Cancer du testicule