AT MICROBIOLOGIE – BTS ABM
1.2. Caractères antigéniques
Outre l'antigène de Kunin, les entérobactéries présentent un antigène de paroi de nature
lipopolysaccharidique (Ag O) et éventuellement des antigènes flagellaires de nature protéique Ag H)
et des antigènes de nature polysaccharidique (Ag K ou Ag Vi présent chez certaines souches de
Salmonella appartenant aux sérovars Typhi, Paratyphi C et Dublin). L'étude de ces antigènes permet
de caractériser des sérovars. Le sérotypage peut être réalisé pour de nombreuses espèces et il est
couramment mis en œuvre pour les salmonelles (étude des antigènes O, H et Vi), les shigelles
(antigènes O), les souches d’Escherichia coli (antigènes O, H et éventuellement K), les klebsielles
(antigènes K) et Yersinia enterocolitica (antigènes O).
2. Habitat et pouvoir pathogène
Les entérobactéries sont présentes dans le monde entier et elles ont un habitat très large : eau
douce, sol, végétaux, animaux (des insectes jusqu'à l'homme) et elles peuvent contaminer les
denrées alimentaires.
Certaines espèces sont responsables de diarrhée et/ou d'infections opportunistes (infections
urinaires, infections respiratoires, surinfections des plaies, sepsis, méningites...). Les entérobactéries,
notamment Escherichia coli, Klebsiella spp., Enterobacter spp., les Proteus spp., les Providencia spp.
et Serratia marcescens sont responsables d'environ 50 % des infections nosocomiales.
Les entérobactéries sont généralement classées dans le groupe 2 de la classification des agents biologiques
(peuvent provoquer une maladie chez l'homme et constituent un danger pour les travailleurs, mais dont la
propagation dans la collectivité est improbable et pour lesquels il existe généralement une prophylaxie ou un
traitement efficace). Les souches verotoxinogènes d’Escherichia coli (par exemple, le sérovar O157:H7),
Salmonella Typhi, Shigella dysenteriae et Yersinia pestis sont classées dans le groupe 3 (agents biologiques
qui peuvent provoquer une maladie grave chez l'homme et constituer un danger sérieux pour les travailleurs ;
ils peuvent présenter un risque de propagation dans la collectivité, mais il existe généralement une prophylaxie
ou un traitement efficace).
3. Sensibilité aux antibiotiques
Toutes les entérobactéries résistent naturellement aux antibiotiques suivants : Pénicilline G,
oxacilline, macrolides, kétolides, lincosamides, streptogramines, acide fusidique, glycopeptides,
oxazolidinones, lipopeptides. D’autres résistances naturelles sont présentes selon les genres (Cf.
tableau page 15 du CA-SFM).
Les entérobactéries peuvent également présenter une (ou plusieurs) résistance(s) acquise(s) et
même dans certains cas être « multirésistantes ».
Sources : http://www.bacterio.cict.fr/bacdico/ee/enterobacteriaceae.html et document Bio-Rad