Les antalgiques chez l`adulte

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Les antalgiques chez l'adulte
Réf : CLU/MOP/DOG/023
Version : 2.0
Etat : Applicable
Mise en application :
201 avenue d’Alsace
B.P. 20129
68003 COLMAR Cedex
23/01/2014
1 OBJET :
Assurer une prise en charge efficace et sécuritaire de la douleur chez l’adulte.
2 DOMAINE D’APPLICATION :
Bloc Opératoire, SSPI, MCO
3 REFERENCES :
3.1
Références externes :
Manuel de certification des établissements de santé : (V 2010)
- Critère 12. a : Chapitre 2 : PRISE EN CHARGE DU PATIENT
o Référence12 : La prise en charge de la douleur :
o E1 : des protocoles analgésiques issus des recommandations de bonne pratique et
adaptés au type de chirurgie pratiquée, à la pathologie donnée, aux types de patients,
à la douleur induite par les soins sont définis.
Programme de lutte contre la douleur en vigueur: plan 2006-2010
Code de Santé Publique, art L110-5 : impose une obligation de prise en charge de la douleur
Décret relatif aux actes professionnels et à l’exercice de la profession d’infirmier
RFE douleur postopératoire 2008
Recommandations AFSSAPS janvier 2011
3.2
Références internes :
Référence :
Titre du document :
CLU/DIN/COG/004 Généralités sur l'évaluation de la douleur
CLU/PRO/COG/002 Evaluation de la douleur chez la personne âgée
4 DEFINITIONS :
Récepteurs morphiniques : récepteurs spécifiques situés sur les cellules nerveuses et fixant les
substances morphiniques. Les récepteurs classiques sont mu (µ), kappa (k) et delta (d)
Morphinique Agoniste : substance qui se lie à un récepteur et qui déclenche sa réponse. Action
similaire à la morphine
Morphinique Antagoniste : substance qui prévient ou supprime l’action de la morphine (se fixe sur
le récepteur opioïde et l’empêche d’agir)
Morphinique Agoniste-antagoniste : substance qui a une propriété agoniste sur un récepteur et
antagoniste sur un autre récepteur
Sympathomimétique : substance qui produit les mêmes effets que le système nerveux sympathique
Anticholinergique : substance qui inhibe c'est-à-dire empêche l'action de l’acétylcholine
Noradrénaline : hormone localisée dans l’hypothalamus qui permet le passage de l'influx nerveux
entre les cellules de l'organisme. Elle provoque une vasoconstriction
Sérotonine : messager chimique du système nerveux central intervenant dans de nombreuses
fonctions physiologiques
Cyclo oxygénase : enzyme impliquée dans la synthèse des prostaglandines (substances dérivées
d'acides gras non saturés)
AINS : Anti Inflammatoire Non Stéroïdien : produit de synthèse anti inflammatoire mais dénué
d’action stéroïdienne (glucocorticoïdes).
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IMAO : Inhibiteur de la MonoAmine Oxydase
IEC : Inhibiteur de l’Enzyme de Conversion
IR : Insuffisant Rénal
IH : Insuffisant Hépatique
5 RESPONSABILITES :
Les praticiens sont responsables de la prescription médicale.
L’infirmière est responsable de l’application des prescriptions médicales, de la surveillance des
patients et de la tenue du dossier de soins.
Cette procédure est sous la responsabilité du praticien responsable du patient, responsabilité
partagée avec les équipes soignantes et pluridisciplinaires chargées de la mise en œuvre des
soins.
6 GROUPE DE TRAVAIL :
MEYER Nathalie,
Dr CANTORE, DR CHAPUIS-NASICA, EHRHARD Nicolas, Dr GAGNEUR, Dr JOCHUM,
Dr LABBANI, Dr MICHEL, Dr ROEDEL, Dr SACRE.
7 CONTENU :
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a proposé une échelle de décision thérapeutique
utilisée lors de la période péri opératoire qui classe les antalgiques en trois paliers.
L’utilisation conjointe de ces analgésiques repose sur le concept d’analgésie multimodale, ils
sont utilisés en association afin d’obtenir un effet synergique.
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L’administration de l’antalgique doit être systématique, à heure fixe, sans attendre la demande
du patient et la voie d'administration doit être appropriée en privilégiant la voie orale dès que
possible.
7.1
Intensité et durée de la douleur postopératoire en fonction du type de chirurgie
Durée inférieure à 48 heures Durée supérieure à 48 heures
Douleur
forte
Douleur
modérée
Douleur
faible
Chirurgie abdominale sus et sous-mésocolique
Cholécystectomie (laparotomie) Oesophagectomie
Hémorroïdectomie
Hystérectomie
(laparotomie) Chirurgie vasculaire
Césarienne
Chirurgie rénale
Chirurgie articulaire (sauf hanche)
Amygdalectomie
Appendicectomie
Hanche
Hernie inguinale
Hystérectomie vaginale
Cholécystectomie cœlioscopique
Cœlioscopie gynécologique
Mastectomie
Thyroïdectomie
Chirurgie gynécologique mineure
Chirurgie urologique mineure
Circoncision
IVG/curetage
Chirurgie ophtalmologique
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L'évaluation de la douleur postopératoire et de l'efficacité thérapeutique est indispensable car,
pour un patient et une chirurgie donnés, il est impossible de prédire le niveau de la douleur
perçue et la consommation en antalgiques.
7.2
Les antalgiques de palier 1: Non opioïdes douleur faible : EVA, EN ≤ 3, EVS ≤ 1
7.2.1 Le paracétamol (paracétamol IV, Dafalgan®) : mécanisme d’action central.
Il a une action antalgique, antipyrétique mais pas d’action anti-inflammatoire
Il est efficace sur les douleurs d'intensité faible à moyenne, mais sa pharmacocinétique
impose une anticipation de la prescription. Il doit être donné à posologie suffisante.
Il est recommandé d’utiliser la voie orale pour l’administration du paracétamol dès qu’elle est
possible (la prescription de la forme intraveineuse n'a pas d'avantage prouvé par rapport à la
voie orale)
Il peut être administré seul ou en association avec d’autres antalgiques des paliers 2 ou 3 et
avec les AINS (RFE 2008)
Posologie :
o
o
o
o
1 g toutes les 6 heures
La dose maximale quotidienne pour un adulte (sans contre-indication) est de 4 g
Si insuffisance rénale sévère, espacer les prises au minimum de 8 heures
Si poids < à 50 kg, 15 mg/kg par prise et 60 mg/kg/jour
Contre-indications : insuffisance hépatocellulaire sévère, hypersensibilité au paracétamol ou aux
autres constituants
Effets indésirables : aux doses thérapeutiques, le paracétamol est habituellement bien toléré
Surdosage : toxicité hépatique avec cytolyse hépatique si dose > 120 mg/kg en une seule prise
Antidote : Acétylcystéine (Fluimicil ®5 g/ 25ml)
Interaction médicamenteuse : aucune
La voie rectale reste d’utilisation exceptionnelle
Paracétamol
IV
Délai d’action
15 min
Intervalle minimum
entre les prises
Dose maximale/ jour
Gélule/cp
4h
(6h si IR)
Per os
Effervescent
1h
30 min
4h
(8h si IR)
4g
60 mg/kg/jour si < 50 kg
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7.2.2 Le kétoprofène (Profénid ®, Bi-Profénid® LP)
classe des antiinflammatoires non stéroïdiens (AINS) : agit par inhibition réversible des
cyclo-oxygénases
Les AINS sont recommandés après chirurgie à forte composante inflammatoire (chirurgie de
surface, dentaire, ORL, orthopédique). Ils ont une action démontrée d'épargne morphinique et
d'amélioration de la qualité de l'analgésie, en particulier à la douleur provoquée.
Il ne faut pas utiliser les AINS ou les inhibiteurs des cyclo-oxygénases de type 2 (coxibs) dans
les situations d’hypoperfusion rénale.
Les posologies efficaces les plus faibles sont recommandées pour une durée maximale de
5 jours et de 48 heures pour la voie intraveineuse (RFE 2008)
Posologie :
o 50 à 200 mg en deux à trois prises/jour à prendre au cours d’un repas si forme orale
o prudence si hypovolémie, si âge >75 ans, si prise d’IEC (surveiller diurèse et fonction
rénale)
Contre-indications : grossesse, allaitement, ulcère gastroduodénal en évolution, insuffisance
hépatocellulaire sévère, rénale ou cardiaque sévère, antécédents d’allergie ou d’asthme provoqué
par la prise d’AINS y compris l’aspirine
Effets indésirables : toxicité pour la muqueuse gastrique, effets sur l’agrégation plaquettaire
Interaction médicamenteuse : ne pas associer entre plusieurs AINS. L’association aux anticoagulants
oraux est déconseillée.
Kétoprofène
Délai d’action
IV
15 min
1 à 2h
Rectal
45 à 60 min
8h
Adapter posologie sujet âgé
Intervalle minimum entre les prises
Dose maximale/ jour
Per os
pendant un repas
200 mg
200 mg
200 mg
7.2.3 Le méthylprednisolone (Solumédrol®) : anti inflammatoire stéroïdien qui
appartient à la famille des corticoïdes à action immédiate, dérivé synthétique
des hormones naturelles, le cortisol et la cortisone.
Posologie : 1 mg/kg, soit en IVD si reconstitution avec eau pour préparation injectable, soit en
perfusion de 20 à 30 minutes après dilution dans une solution isotonique de sérum salé ou glucosé,
2 à 3 fois par jour
Contre-indications : maladie virale en évolution, infection ou mycose non traitée
Effets indésirables : pas d’effets indésirables pour un traitement court
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7.2.4 Les antispasmodiques : traitement symptomatique des manifestations
douloureuses aiguës liées aux troubles fonctionnelles du tube digestif et des
voies biliaires et traitement d’appoint de l’iléus paralytique postopératoire et
des examens radiologiques et endoscopiques
7.2.4.1 La trimébutine (Débridat®) 50 mg/5ml IVL :
Posologie : une injection durant la phase aiguë
Contre-indications : hypersensibilité connue à la trimébutine et/ou à l’un des autres composants,
phénylcétonurie, enfant de moins de 3 ans
Effets indésirables : lipothymie si injection IV direct
7.2.4.2 Le phloroglucinol (Spasfon®) 4 ml IVL :
Posologie : une injection durant la phase aiguë
Contre-indications : hypersensibilité à l’un des composants
Effets indésirables : réaction allergique exceptionnelle mais parfois sévère
7.3
Les antalgiques de palier 2 : douleur modérée : EVA, EN > 3 et ≤ 6, EVS > 1 et < 3
7.3.1 Les non opioïdes : le néfopam (Acupan®) 20 mg/2 ml. Antalgique non morphinique
d’action centrale qui active les voies descendantes inhibitrices de la douleur sans se fixer sur
les récepteurs morphiniques. Le néfopam n'est pas antagonisé par la naloxone.
Le néfopam est probablement recommandé après chirurgie provoquant des douleurs
modérées à sévères en association avec les morphiniques
Il faut probablement utiliser le néfopam avec prudence chez le patient coronarien en raison du
risque de tachycardie (RFE 2008)
Posologie
o 20 mg par 4 à 6h sans dépasser 120 mg par 24h
IV : Acupan® 1 amp dans 100 ml sérum physiologique en 15 minutes minimum (délai
d’action 15 min)
- PSE : Acupan® 3 à 6 amp soit 60 à 120 mg / 24h
- Buvable : Acupan® 1 amp / 4 à 6h
o prudence si coronarien
Dose équi-analgésique :
20 mg d’Acupan® a une efficacité analgésique comparable à celle de 6 à 12 mg de morphine
(puissance analgésique de 2 à 3 fois inférieure à celle de la morphine).
Contre-indications : glaucome à angle fermé, enfant de moins de 15 ans, antécédents de
convulsions, troubles urétro-prostatiques
Effets indésirables : injection IM douloureuse, sueurs, somnolence, nausées, vomissements, moins
fréquemment effets atropiniques (tachycardie, vertiges, rétention urinaire…)
Interaction médicamenteuse : à éviter en association avec des sympathomimétiques ou anti
cholinergiques (majoration des effets indésirables)
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7.3.2 Les opioïdes faibles
7.3.2.1 Le tramadol (Topalgic®) : Antalgique bimodal
o Opioïde faible qui agit par fixation sur les récepteurs mu (µ) : effets dépresseurs
respiratoires faibles
o Augmente la libération et diminue la recapture de la noradrénaline et de la
sérotonine
Le tramadol est recommandé seul ou en association avec les antalgiques non morphiniques
Le tramadol n’est pas contre-indiqué en association avec la morphine (RFE 2008)
Comme la codéine, son efficacité est variable et dépend du polymorphisme génétique du
cytochrome
Les effets secondaires produits par le tramadol sont liés aux posologies trop fortes d'emblée
(pour les patients âgés et les petits poids surtout).
La forme goutte permet une titration en début de prescription et une adaptation posologique
et permet d’augmenter progressivement les doses si le patient n'est pas suffisamment
soulagé.
Posologie :
o
voie IV : 1 ampoule de 100 mg dans 100 ml de sérum physiologique par 4 à 6h sans dépasser
600 mg/jour
o
voie per os :
- libération immédiate cp ou effervescent : 1 cp de 50 mg par 4 à 6h sans dépasser 400 mg/jour
- libération prolongée : 1 cp de 100, 150 ou 200 mg par 12h sans dépasser 400 mg/jour
- solution buvable goutte (forme pédiatrique) 1 goutte = 2,5 mg de tramadol : débuter par
10 gouttes puis augmenter de 3 à 5 gouttes si douleurs insuffisamment soulagées ou diminuer
de 3 à 5 gouttes si mauvaise tolérance
o
Espacer les prises chez l’insuffisant rénal modéré, l’insuffisant hépatique, le sujet âgé
Dose équi-analgésique :
50 mg de tramadol a une efficacité comparable à 10 mg de morphine
Contre-indications : hypersensibilité connue au tramadol ou aux opiacés, insuffisance respiratoire
sévère, insuffisance hépatocellulaire sévère, insuffisant rénal sévère (clairance de la créatinine
< 10 ml/min) épilepsie non contrôlée, antécédents ou risque de convulsion, grossesse, allaitement
Effets indésirables : nausées, vomissements, somnolence, céphalées, vertiges
Interaction médicamenteuse : à contre-indiquer en association avec les IMAO, les morphiniques
agonistes-antagonistes, nalbuphine (Nubain®), buprénorphine (Temgésic®)
Surdosage : myosis, vomissements, collapsus cardio-vasculaire, dépression respiratoire, coma et
convulsions
Antidote : naloxone (Narcan®) si dépression respiratoire
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Tramadol
Début d’action
Posologie /
prise
23/01/2014
IV
Voie orale
100 mg / 2ml
Solution goutte
(1 gtte / 2,5 mg)
LI effervescent / cp
(50 mg)
LP
(100, 150, 200 mg)
20 min
15 à 30 min
45 à 60 min
2h
50 à 100 mg
Débuter par 10 gttes
3/5 gttes selon
intensité douleur
3/5 gttes selon
tolérance
max 20 gttes/prise
50 à 100 mg
Adapter la
posologie en
fonction du terrain
100 à 200 mg
Adapter la
posologie en
fonction du terrain
Intervalle
minimum
entre les prises
4 à 6h
9h si sujet âgé
12h si IR, IH
Dose
maximale/jour
600 mg
Remarque
Réf : CLU/MOP/DOG/023
Version : 2.0
Etat : Applicable
4 à 6h
9h si sujet âgé
12h si IR, IH
4 à 6h
9h si sujet âgé
12h si IR, IH
12h
400 mg
Permet une titration
►meilleure tolérance
Effets indésirables
fréquents
Ne pas croquer
Ne pas écraser
7.3.2.2 Le paracétamol/tramadol (Ixprim®) 325 mg/37,5 mg : Voie orale uniquement
Ce médicament contient deux antalgiques : le paracétamol et un opioïde faible (le tramadol)
qui renforce l'action du paracétamol.
Posologie :
o La dose doit être adaptée en fonction de l'intensité de la douleur et de la sensibilité
individuelle du patient
o 1 à 2 comprimés en fonction des besoins, toutes les 6 à 8h en respectant un intervalle d’au
moins 6 heures sans dépasser 8 comprimés par jour (soit 2600 mg de paracétamol et 300 mg
de tramadol). Les comprimés doivent être avalés tels quels (ni fractionnés, ni mâchés) avec
une quantité suffisante de liquide.
o .Augmenter l’intervalle à 12h entre les doses chez l’IR modéré, l’IH modéré, le sujet âgé
Contre-indications : hypersensibilité connue au tramadol ou aux opiacés, insuffisance respiratoire
sévère, insuffisance hépatocellulaire sévère, insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine
< 10 ml/min), épilepsie non contrôlée, antécédents ou risque de convulsion, grossesse, allaitement
Effets indésirables : nausées, vomissements, sensations vertigineuses, somnolence, céphalées,
hypersudation
Interaction médicamenteuse : à contre-indiquer en association avec les IMAO, les morphiniques
agonistes-antagonistes, nalbuphine (Nubain®), buprénorphine (Temgésic®)
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7.3.2.3 Le paracétamol/codéine (Dafalgan codéine®) 500mg/30 mg : Voie orale
uniquement, en comprimé ou forme effervescente
Ce médicament contient deux antalgiques : le paracétamol et un opioïde faible (la
codéine) qui renforce l'action du paracétamol.
Posologie :
o La dose doit être adaptée en fonction de l'intensité de la douleur et de la sensibilité
individuelle du patient
o 1 à 2 comprimés en fonction des besoins toutes les 4 à 6h en respectant un intervalle d’au
moins 4 heures, sans dépasser 6 comprimés par jour (soit 3000 mg de paracétamol et 180
mg de codéine).
o Chez le sujet âgé la dose initiale est réduite de moitié
o Chez l’IR, l'intervalle entre 2 prises doit être au minimum de 8 heures.
Contre-indications : hypersensibilité à la codéine, au paracétamol ou à l’un des excipients,
insuffisance respiratoire sévère, insuffisance hépatique sévère, enfant de moins de 15 ans,
allaitement
Effets indésirables : nausées, vomissements, constipation, sensations vertigineuses, somnolence
Interaction médicamenteuse : à contre-indiquer en association avec les morphiniques agonistesantagonistes, nalbuphine (Nubain®), buprénorphine (Temgésic®) et le tramadol (Topalgic®)
Dose équi-analgésique par voie orale
• 50 mg tramadol a une efficacité comparable à 10 mg morphine
• 60 mg codéine (2 cp Dafalgan codéine®) a une efficacité comparable à 10 mg morphine
Voie orale
paracétamol 325 mg / tramadol 37,5 mg
effervescent / cp
paracétamol 500 mg /
codéine 30 mg
effervescent / cp
60 à 105 min
60 min
1 à 2 cp
1 à 2 cp
Délai d’action
Posologie par prise
Intervalle minimum
entre les prises
Dose maximale/jour
Remarque
•
•
•
•
6h
12h si IR
8 cp
• Contre-indiqué chez l’IR sévère
(clairance de la créatinine < 10 ml/min)
• Ne pas croquer
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4h
8h si IR
6 cp
•
Elimination retardée
chez l’IR sévère
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7.3.2.4 La nalbuphine (Nubain®) 20 mg/2 ml : antalgique morphinique agoniste et
antagoniste morphinique mu (µ) partiel avec un effet plafond
Dose équi-analgésique
5 mg de nalbuphine S/C a une efficacité comparable à 10 mg de morphine per os
Posologie :
o 0,2 mg/kg
o 10 à 20 mg par voie IV, IM ou S/C (la voie S/C est douloureuse) toutes les 3 à 6h sans
dépasser 160 mg/24 h
o Adapter la posologie chez l’IH et l’IR
o Effet plafond analgésique
o Délai d’action : 2 à 3 min en IV, 5 à 10 min en S/C
Contre-indications : hypersensibilité à la nalbuphine, insuffisance respiratoire
Effets indésirables : somnolence, nausées, vomissements, sensations vertigineuses,
Interaction médicamenteuse : ne pas associer aux autres morphiniques (tramadol, codéine)
(diminution de l’effet antalgique), potentialisation des effets sédatifs et dépresseurs respiratoires des
benzodiazépines, neuroleptiques et antidépresseurs
En cas de douleur incontrôlée, il est possible d’utiliser la morphine après l’emploi de la nalbuphine
Antidote : naloxone (Narcan®) si dépression respiratoire
7.4
Les antalgiques de palier 3 : les opioïdes forts douleur intense : EVA, EN > 6, EVS > 2
Le traitement de la douleur postopératoire par les morphiniques n'induit pas de dépendance.
Il est recommandé de réserver les voies sous-cutanée et intraveineuse aux patients pour
lesquels la voie orale n’est pas disponible
Il est recommandé d’utiliser la morphine à libération immédiate par voie orale, en
postopératoire immédiat ou en relais de la voie parentérale
Il n’y a pas de place pour une titration orale en postopératoire immédiat
La qualité de l'analgésie nécessite la prévention des effets secondaires de la morphine et une
information préalable du patient. (RFE 2008)
7.4.1
La morphine : La morphine reste le produit de référence pour l'analgésie chez
l'adulte. Elle agit au niveau du système nerveux central et périphérique par liaison au
niveau des récepteurs morphiniques : agonistes mu (µ) et kappa (k).
Posologie : Son antalgie est dose-dépendante et sans plafond
Contre-indications : allergie à la morphine, insuffisance respiratoire, insuffisance hépatocellulaire
sévère, trauma crânien, hypertension intracrânienne, état convulsif, alcoolisme aigu
Effets indésirables : ils sont pour la plupart dépendants de la dose, indépendants de la voie
d'administration et antagonisés par la naloxone
o nausées, vomissements
o constipation à partir de 24 h d’utilisation, rétention urinaire
o somnolence : la sédation est le premier signe de surdosage
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o
o
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dépression respiratoire en cas de surdosage uniquement
dysphorie, confusion (sujet âgé) prurit, myosis
Surveillance : (cf. CLU/MOP/DOG/006)
o L’état de conscience : EDS
o La fréquence respiratoire : EFR
o L’intensité de la douleur : EVA, EN, EVS
o Les éventuels effets secondaires
Surdosage : Tant que la douleur persiste, un surdosage est improbable ;
La somnolence excessive (patient difficilement réveillable) précède toujours la bradypnée et la
désaturation en oxygène
Toute utilisation de morphine impose d’avoir à disposition un antagoniste de la morphine : naloxone
= Narcan® (cf.CLU/MOP/DOG/008)
Interaction médicamenteuse : ne pas associer aux autres morphiniques en particulier à la nalbuphine
(Nubain®). Ne pas associer aux IMAO. Potentialisation des effets sédatifs et dépresseurs
respiratoires des benzodiazépines, neuroleptiques et antidépresseurs
En cas de douleur incontrôlée, il est possible d’utiliser la morphine après l’emploi de la nalbuphine
7.4.1.1 Le chlorhydrate de morphine (Morphine injectable®) 10 mg/1 ml
Ramener la morphine à une concentration de 1 mg/ml en diluant l’ampoule avec la quantité
adéquate de Nacl à 0,9 %
- La dose efficace est recherchée par « titration » en IV (cf. CLU/MOP/DOG/006)
- Le relais à la titration peut se faire par :
morphine IV en PCA (cf. CLU/MOP/DOG/007)
morphine sous-cutané : 2/3 de la dose de la titration, 3 heures après la fin de la
titration puis ½ dose de la titration toutes les 4 à 6 heures
7.4.1.2 Le sulfate de morphine : voie orale
7.4.1.2.1 L’Actiskénan® 5, 10, 20 mg : sulfate de morphine à libération immédiate
- Le relais à la titration IV peut se faire par voie orale
De la voie IV à la voie per os, la dose est multipliée par 3
3 mg de morphine IV = 10 mg morphine per os
De la voie S/C à la voie per os, la dose est multipliée par 2
5 mg de morphine S/C = 10 mg morphine per os
Posologie :
o
o
o
La dose journalière per os de départ est en général de 10 à 20 mg toutes les 4 heures selon
l’intensité de la douleur
- Chez les patients fragiles : Toutes les posologies sont réduites de moitié et/ou espacées de
6 à 8 heures (patient très âgé, insuffisance rénale ou hépatique, hypoprotidémie...).
Il convient de débuter le traitement avec une posologie de l'ordre de 5 mg de morphine 4 à
6 fois par jour, soit 20 à 30 mg par jour.
On peut également utiliser cette forme comme dose supplémentaire en cas d'accès douloureux
non contrôlé par un traitement de fond (par exemple, morphine à libération prolongée).
En cas de difficulté pour avaler, la gélule peut être ouverte et mélangée à une alimentation liquide
ou semi-solide (purée, confiture, yaourt), ou encore dans une sonde gastrique ou de
gastrostomie.
Seule la version consultable sur le portail VDOC est considérée comme applicable.
Toute impression sur papier est considérée comme non valide.
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Les antalgiques chez l'adulte
Réf : CLU/MOP/DOG/023
Version : 2.0
Etat : Applicable
Mise en application :
201 avenue d’Alsace
B.P. 20129
68003 COLMAR Cedex
23/01/2014
7.4.1.2.2 Le Moscontin® 10, 30, 60 mg : sulfate de morphine à libération prolongée = durée
d’action de 12 heures. Il est possible de commander le 100 et 200 mg à la pharmacie.
Avec les formes à libération prolongée, la dose journalière totale doit être répartie en deux prises, le
plus souvent équivalentes, à 12 heures d'intervalle.
o
Les comprimés doivent être avalés sans être croqués
Chez l'adulte : En règle générale, la dose journalière de départ est de 60 mg/jour (30 mg x 2)
Chez le sujet âgé : Il est recommandé de réduire les doses initiales
Chez l'insuffisant rénal : Les doses seront également réduites par rapport à un sujet à fonction
rénale normale et ajustées selon les besoins du patient.
-
7.4.2
L’oxycodone :
L'oxycodone est un agoniste opioïde pur sélectif des récepteurs µ et κ. Son action antalgique est
similaire qualitativement à celle de la morphine, comme ses actions sur les muscles lisses, les
centres respiratoires et la toux. La biodisponibilité absolue de l'oxycodone varie de 60 à 80%.
L'effet de premier passage hépatique est faible. La demi-vie d'élimination est en moyenne de 4 à
5 heures, et l'état d'équilibre est atteint en environ 24 heures.
La tolérance neuropsychique semble meilleure (moins de confusion et d'hallucination) mais les
autres effets secondaires sont proches de ceux induits par la morphine, d'où les mêmes mesures
préventives.
• Le rapport d’équianalgésie est le suivant :
► 10 mg d’oxycodone par voie orale équivaut à 20 mg de morphine par voie orale.
• Si le patient a été traité antérieurement par des opioïdes forts :
► La dose d’oxycodone sera la moitié de la dose de morphine administrée précédemment.
7.4.2.1
L’Oxynormoro® 5, 10, 20 mg : Comprimé orodispersible à libération
immédiate
Possibilité de prise sans eau : à garder sous la langue, temps de dissolution rapide
Délai d’action : 30 minutes
Durée d’action : 4 à 6 h
Posologie initiale :
• Patient naïf de morphinique : débuter par 5 à 10 mg d’Oxynormoro® (équivaut à 10 mg
d’Actiskénan®) puis ajuster la posologie selon douleur et tolérance toutes les 4 à 6 heures
• Patient antérieurement traité par des morphiniques : la dose initiale est à déterminer en
fonction de la dose quotidienne de morphine prise antérieurement : la dose d'oxycodone sera
la moitié de la dose de morphine administrée précédemment.
• Patients présentant une insuffisance hépatique non sévère et/ou une insuffisance rénale,
patients âgés: débuter le traitement à la posologie la plus faible, 5 mg toutes les 4 à 6 heures
• On peut également utiliser cette forme comme dose supplémentaire en cas d'accès
douloureux non contrôlé par un traitement de fond (Oxycontin® LP).
Contre-indications :
• Enfant de moins de 18 ans,
• hypersensibilité connue à l'oxycodone ou à l'un des composants de ce médicament,
• insuffisance respiratoire décompensée,
• insuffisance hépatocellulaire sévère,
• allaitement,
• association à la buprénorphine, la nalbuphine, la pentazocine.
Effets indésirables, surveillance, surdosage : idem que morphine (cf. CLU/MOP/DOG/006)
Seule la version consultable sur le portail VDOC est considérée comme applicable.
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Réf : CLU/MOP/DOG/023
Version : 2.0
Etat : Applicable
Les antalgiques chez l'adulte
Mise en application :
201 avenue d’Alsace
B.P. 20129
68003 COLMAR Cedex
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7.4.2.2 L’Oxycontin® LP 5,10, 20, 30, 40, 80 mg : forme orale à libération
prolongée : durée d’action de 12 heures
Avec les formes à libération prolongée, la dose journalière totale doit être répartie en deux prises, le
plus souvent équivalentes, à 12 heures d'intervalle.
o
Les comprimés doivent être avalés entiers sans être cassés, mâchés ou écrasés
Chez l'adulte : en règle générale, la dose journalière de départ est de 20 mg d’Oxycontin® LP
/jour (10 mg x 2) (équivaut à 40 mg de Moscontin®)
- Chez le sujet âgé : il est recommandé de réduire les doses initiales
- Chez l'insuffisant rénal : les doses seront également réduites par rapport à un sujet à fonction
rénale normale et ajustées selon les besoins du patient.
-
Morphine injectable
IV
sulfate de morphine per os
Actiskénan®
Moscontin®
(Libération
(Libération
immédiate)
prolongée
S/C
oxycodone per os
Oxynormoro®
Oxycontin®
LP
(Libération immédiate)
(Libération
prolongée
Délai d’action
Posologie par
prise
Intervalle
minimum
entre les prises
Remarque
5 min
45 à 90 min
30 à 60 min
1 à 2h
30 min
1à 2h
adapter selon intensité de la douleur et sensibilité individuelle du patient
cf.
4 à 6h
titration
Injection
douloureuse
et
résorption
variable
4h
La gélule
peut être
ouverte et
mélangée à
un aliment
liquide
12h
Ne pas
croquer ni
écraser
4h
12h
Ne pas
casser, ne
pas mâcher
ni écraser
A mettre sous la
langue
Ne nécessite
pas d’eau
Réduire la posologie de 50 % si sujet âgé, insuffisant rénal ou hépatique
Tableau de conversion des opioïdes de palier 2 et 3
Dénomination
Facteur de conversion*
Equivalence de la dose de morphine orale
Codéine
1/6
60 mg codéine = 10 mg de morphine orale
Tramadol
1/5
50 mg tramadol = 10 mg de morphine orale
Morphine orale
1
Oxycodone orale
2
5 mg d’oxycodone orale = 10 mg de morphine orale
Nalbuphine S/C
2
5 mg de nalbuphine S/C = 10 mg de morphine orale
Morphine S/C
2
5 mg de morphine S/C = 10 mg de morphine orale
Morphine IV
3
3 mg de morphine IV = 10 mg de morphine orale
* Facteur de conversion = dose de morphine orale / dose du morphinique
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Réf : CLU/MOP/DOG/023
Version : 2.0
Etat : Applicable
Les antalgiques chez l'adulte
Mise en application :
201 avenue d’Alsace
B.P. 20129
68003 COLMAR Cedex
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Synthèse du protocole : les antalgiques chez l’adulte
1. Les antalgiques de palier 1: Non opioïdes (douleur faible : EVA, EN ≤ 3, EVS ≤ 1)
•
Le paracétamol (paracétamol IV, Dafalgan®)
Paracétamol
Per os
Effervescent
30 min
4h
(8h si IR)
IV
Délai d’action
Intervalle minimum
entre les prises
Gélule/cp
1h
15 min
4h
(6h si IR)
4g
60 mg/kg/jour si < 50 kg
Dose maximale/ jour
•
Le kétoprofène (Profénid®, Bi-Profénid LP®)
Kétoprofène
IV
Délai d’action
15 min
Intervalle minimum entre les prises
Dose maximale/ jour
•
200 mg
Per os
Rectal
pendant un repas
1 à 2h
45 à 60 min
8h
Adapter posologie sujet âgé
200 mg
200 mg
Le méthylprednisolone (Solumédrol®) : 1 mg/kg en IVD 2 à 3 fois par jour
2. Les antalgiques de palier 2 : douleur modérée : EVA, EN > 3 et ≤ 6, EVS > 1 et < 3
• Le néfopam : (Acupan®) 20 mg/ml
o 20 mg par 4 à 6 h sans dépasser 120 mg par 24 h
- IV : Acupan® 1 amp dans 100 ml sérum physiologique en 15 minutes minimum
- PSE : Acupan® 3 à 6 amp soit 60 à 120 mg/ 24 h
- Buvable : Acupan® 1 amp par 4 à 6 h
•
Le tramadol (Topalgic®)
Tramadol
IV
100 mg / 2ml
Début d’action
Posologie /
prise
20 min
50 à 100 mg
Intervalle
minimum
entre les prises
4 à 6h
9h si sujet âgé
12h si IR, IH
Dose max/jour
600 mg
Remarque
Voie orale
Solution goutte
(1 gtte / 2,5 mg)
15 à 30 min
Débuter par 10 gttes
3/5 gttes selon
intensité douleur
3/5 gttes selon
tolérance
max 20 gttes/prise
4 à 6h
9h si sujet âgé
12h si IR, IH
LI effervescent / cp
(50 mg)
45 à 60 min
LP
(100, 150, 200 mg)
2h
50 à 100 mg
Adapter la
posologie en
fonction du terrain
100 à 200 mg
Adapter la
posologie en
fonction du terrain
4 à 6h
9h si sujet âgé
12h si IR, IH
12h
400 mg
Permet une titration
►meilleure tolérance
Effets indésirables
fréquents
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Ne pas croquer
Ne pas écraser
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Version : 2.0
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Les antalgiques chez l'adulte
Mise en application :
201 avenue d’Alsace
B.P. 20129
68003 COLMAR Cedex
•
•
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Le paracétamol/tramadol (Ixprim®) 325 mg/37,5 mg
Le paracétamol/codéine (Dafalgan codéine®) 500mg/30 mg
Voie orale uniquement
paracétamol 325 mg /
tramadol 37,5 mg
paracétamol 500 mg /
codéine 30 mg
60 à 105 min
60 min
Posologie par prise
1 à 2 cp
1 à 2 cp
Intervalle minimum
entre les prises
o
o
Voie orale
Délai d’action
Dose maximale / jour
o
o
8 cp
•
Remarque
•
•
6h
12h si IR
4h
8h si IR
6 cp
Contre indiqué chez l’IR sévère
(clairance de la créatinine < 10ml/min)
Ne pas croquer
•
Elimination retardée chez
l’IR sévère
La nalbuphine (Nubain®) 20mg/2ml
o 0,2 mg/kg soit 10 à 20 mg par voie IV, IM ou S/C par 3 à 6 h sans dépasser 160 mg/24 h
o Effet plafond analgésique, délai d’action : 2 à 3 min en IV, 5 à 10 min en S/C
3. Les antalgiques de palier 3 : les opioïdes forts (douleur intense : EVA, EN > 6, EVS > 2)
Morphine injectable
Délai d’action
Posologie /
prise
Intervalle
minimum
entre les prises
Remarque
sulfate de morphine per os
Actiskénan® Moscontin®
oxycodone per os
Oxynormoro®
Oxycontin® LP
IV
S/C
(Libération immédiate)
(LP)
(Libération immédiate)
5 min
45 à 90 min
30 à 60 min
1 à 2h
30 min
1à 2h
adapter selon intensité de la douleur et sensibilité individuelle du patient
cf.
4 à 6h
titration
Injection
douloureuse
et
résorption
variable
4h
La gélule
peut être
ouverte et
mélangée à
un aliment
liquide
12h
Ne pas
croquer ni
écraser
4h
A mettre sous
la langue
Ne nécessite
pas d’eau
12h
Ne pas
casser, ne
pas mâcher ni
écraser
Réduire la posologie de 50 % si sujet âgé, insuffisant rénal ou hépatique
Tableau de conversion des opioïdes de palier 2 et 3
Dénomination
Codéine
Tramadol
Morphine orale
Oxycodone orale
Nalbuphine S/C
Morphine S/C
Facteur de conversion*
1/6
1/5
1
2
2
2
Equivalence de la dose de morphine orale
60 mg codéine = 10 mg de morphine orale
50 mg tramadol = 10 mg de morphine orale
5 mg d’oxycodone orale = 10 mg de morphine orale
5 mg de nalbuphine S/C = 10 mg de morphine orale
5 mg de morphine S/C = 10 mg de morphine orale
Morphine IV
3
3 mg de morphine IV = 10 mg de morphine orale
* Facteur de conversion = dose de morphine orale / dose du morphinique
Seule la version consultable sur le portail VDOC est considérée comme applicable.
Toute impression sur papier est considérée comme non valide.
15/16
Les antalgiques chez l'adulte
Réf : CLU/MOP/DOG/023
Version : 2.0
Etat : Applicable
Mise en application :
201 avenue d’Alsace
B.P. 20129
68003 COLMAR Cedex
23/01/2014
Site d’application :
Hôpital Albert Schweitzer
Mots clés :
Rédigé par :
MEYER Nathalie
Fonction :
IDE Référent douleur GHCA
Signature :
Validé par :
Docteur JOCHUM Denis
Fonction :
Président du CLUD
Signature :
Approuvé par :
HUIN Pierre
Fonction :
Directeur Adjoint du GHCA,
chargé des secteurs
gérontologiques, Qualité et de
l’Institut de Formation
Signature :
Date :
23/01/2014
Date :
23/01/2014
Date :
23/01/2014
Liste de Diffusion :
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