Cbl énonce le risque de la non-acceptation de cette scission quand le sujet idéalise
l’autre et le vénère en supprimant l’intervalle entre lui et cet autre. Elle donne à titre
d’exemple le cas des fanatiques prêts à tuer au nom de leur Dieu, qui est, en l’espère
leur Autre dont ils ont refusé de se séparer.
L’absence d’altérité générée par la séparation entre le sujet et l’autre permet, si on
l’accepte, de créer un espace de liberté justement pour accueillir un autre pour ce
qu’il est et de ne pas l’idéaliser ou de lui conférer tout pouvoir sur nous même.
- Chapitre 4 : retour à Freud, le combat d’une humanisation
Cbl reprend issu des réflexions de Freud. Pour lui, l’homme a tendance à
l’agressivité mais cela n’est pas une fatalité.
C’est la peur et/ou la culpabilité de perdre l’autre, de perdre son amour, de le
décevoir qui peut amener à renoncer à l’agressivité. Il y a alors une élévation de la
conscience, un surmoi qui vient fixer des règles.
Citation, p 85 : « Pour résumer, le surmoi devient donc, par l’angoisse de perdre
l’amour (paternel ou maternel) le siège de la conscience morale, le frein à la
sauvagerie. C’est donc cette angoisse – c’est-à-dire la peur de perdre l’autre- en
même temps que « l’élévation du sentiment de culpabilité » qui sont repérés par
Freud comme étant les moteurs de la conscience. C’est cette élévation qui s’avère à
ses yeux comme le garant du progrès de la civilisation. »
On intériorise une partie de l’autre (mimétisme, adoption de certaines manières, du
langage) qu’on intègre pour pouvoir laisser partir l’autre sans le perdre totalement.
Cela permet en même temps de faire de la place à de nouveaux autres.
Pour Freud, l’élévation de la conscience est donc capitale pour le bien-être de
l’humanité et cela asse par l’éthique car l’absence d’altérité peut conduire le sujet à
rejet violement l’autre qui lui prend son espace.
Pour Cbl il est donc important de transmettre l’éthique de yoga dans la mesure où
son enseignement permet au sujet de créer un espace en lui-même et donc de créer
du lien humain, puisque cet espace est une condition pour donner et recevoir.
- Chapitre 5 : un souffle pour la paix
Citation p97 : « Parler d’une éthique de la différence et de la vigilance qu’elle
implique incline à parler du yoga comme d’un travail qui se soucie du monde et de sa
manière de l’habiter, un travail dont la perspective morale est censées donner à nos
actes et à nos relations une certaines qualité d’humanité. »
En mettant en avant la bienveillance comme donnée fondamentale, Cbl fait un retour
sur les yama de Patanjali et décrit leur inter action.
Citation p108 : « C’est cela le yoga au quotidien, croire en la vertu (yama) gagnée
sur l’ignorance (avidyâ), non pas fermer les yeux sur le monde mais décider de les