Pratique clinique
non médicaux indépendants’ a entraîné
l’ajout au programme d’un test de calcul
de médicament, pour lequel la réussite
est placée à 100 %. Pour les autres
évaluations, la réussite est placée à 80 %.
Dans le cadre de cette formation, l’accent
est mis sur une prescription efficace et
sûre. Les professionnels de la santé de
nombreuses disciplines différentes ont
accès à cette formation. Le programme
de cette formation inclut la législation
applicable à la prescription non médicale
et inclut une étude en profondeur du
fonctionnement du formulaire British
National Formulary. La liste des compétences
des prescripteurs non médicaux est celle
recommandée par le Centre national
des prescriptions du Royaume-Uni (UK
National Prescribing Centre).
3
Les autres
thèmes inscrits au programme de la
formation sont repris dans l’encadré 2.
Bienfaits et défis
Les personnes atteintes de diabète
Tant les patients que les professionnels
de la santé peuvent tirer profit de la
prescription non médicale, aussi bien dans
les environnements de soins primaires
que secondaires. Au Royaume-Uni, cette
méthode s’est révélée très bénéfique
pour les personnes atteintes de diabète,
notamment grâce à une réduction des
retards dans le traitement, une adaptation
rapide du traitement, une diminution
des erreurs de prescription et un rôle
plus actif des personnes atteintes de la
condition dans la prise de décisions.
Les prestataires de soins
La prescription non médicale a permis de
renforcer l’autonomie des prestataires de
soins ainsi qu’une utilisation optimale de
leurs compétences et expérience. Certains
se déclarent plus satisfaits par rapport à
leur travail. En fait, à l’heure actuelle, de
nombreuses descriptions de fonction exigent
une formation à la prescription non médicale.
De nombreuses infirmières estiment que leur
pratique a été transformée : elles ne doivent
plus attendre devant la porte des médecins
pour demander un médicament qu’elles
sont capables de prescrire elles-mêmes.
Toutefois, la prescription non médicale
n’a pas été bien accueillie par tous les
professionnels de la santé au Royaume-
Uni. L’Association médicale Britannique a
condamné la nouvelle législation, la qualifiant
de dangereuse.4 D’autres médecins ont
par contre soutenu la prescription non
médicale et étaient convaincus que la plupart
des prestataires de soins se limiteraient
à leur champ de compétence propre.5
Les prochaines étapes
Au Royaume-Uni, les pharmaciens,
les podologues, les radiologues et les
physiothérapeutes ont désormais accès à
cette formation. Toutefois, étant donné que
leur rôle n’est pas précisé dans la législation
de 2006, ces professions restent limitées au
processus des prescriptions indépendantes
et supplémentaires. D’autres pays cherchent
à introduire ce processus. Aux Etats-Unis,
seul un état (la Géorgie) n’autorise pas
les infirmières praticiennes spécialisées à
prescrire des médicaments. En République
d’Irlande, les données scientifiques
présentées récemment au ministère de
la Santé encouragent l’élargissement des
pouvoirs de prescription des infirmières.
Dans d’autres pays européens, les
démarches visant à autoriser la
prescription non médicale n’en sont
qu’à leurs débuts. Le débat faire rage
au sein de la profession concernant les
recommandations de bonnes pratiques de
prescription dans les soins du diabète.
Conclusion
La prescription non médicale n’est pas
prête de disparaître. Il convient toutefois
de reconnaître que tout le personnel
non médical n’est pas prêt à assumer
ces responsabilités. Il est important que
la formation dans ce domaine reste un
choix volontaire. Là où la prescription
non médicale est pratiquée, elle a été bien
accueillie tant par les personnes atteintes de
diabète que par la majorité des prestataires
de soins. Etant donné l’augmentation du
nombre de personnes atteintes de diabète
et le nombre limité de professionnels de la
santé, l’introduction de la prescription non
médicale facilitera l’accès des personnes
atteintes de diabète aux médicaments du
diabète là et quand ils en ont besoin.
y June James
June James est infirmière agréée spécialisée
en diabète et travaille pour le Greater
Peterborough Primary Care Partnership à
Peterborough, Royaume-Uni. Elle est vice-
présidente du Professional Advisory Executive
de Diabetes UK.
Références
1 Medicines Pharmacy & Industry Group, and Professional
Leadership Team, Department of Health. Supplementary
prescribing by nurses and pharmacists within the
NHS in England: a guide for implementation. UK
Department of Health, 2003. Available from www.
dh.gov.uk/PublicationsAndStatistics/fs/en (Accessed
30/10/2006).
2 Department of Health. A prescription for patient
satisfaction.(Press release 28/04/2006). Available
from www.dh.gov.uk/PublicationsAndStatistics/
PressReleases/fs/en (Accessed 30/10/2006).
3 National prescribing Centre. Maintaining competency
in prescribing: an outline framework to help nurse
prescribers. National prescribing Centre. Liverpool, 2001.
4 British Medical Association. BMA calls for urgent
meeting with Patricia Hewitt on plans to extend
prescribing powers. (Press release 10/09/2005).
5 Pringle M, Avery A. Extended prescribing by UK nurses
and pharmacists. BMJ 2005: 331; 1154-5.
Décembre 2006 Volume 51 Numéro 4