Bourhis, R.Y. & Carignan, N. (2007)
seulement auprès des parents des élèves y ayant participé, mais aussi auprès de la directrice de
l’école et auprès des instances décisionnelles de la commission scolaire concernée. Comme vous
l’avez constaté lors du visionnement du DVD, l’enseignante Annie Leblanc connaissait bien ses
élèves et maîtrisait sa classe, tant au niveau disciplinaire que dans la relation de confiance qu’elle
avait su établir. Donc, le reportage a été réalisé dans les circonstances les plus favorables
possible.
CONSEIL 2. Si vous en avez l’occasion, regardez le film The eye of the storm de Jane Elliott
(1970) et vous serez étonnés par la similitude des émotions et comportements vécus par les élèves
états-uniens et ceux vécus par les élèves québécois ayant participé à La leçon de discrimination.
Au fil des décennies, beaucoup d’élèves, d’étudiants, d’enseignants et de professeurs canadiens
ayant visionné The eye of the storm ont affirmé que les préjugés et les comportements
discriminatoires obtenus dans l’étude états-unienne ne pouvaient pas être appliqués aux
Canadiens ou aux Européens, moins enclins au « racisme endémique » des Américains envers les
groupes dévalorisés tels que les Africains-Américains et les hispanophones. L’expérimentation
québécoise La leçon de discrimination, menée trente ans après l’étude états-unienne, était donc
nécessaire pour démontrer l’universalité et l’intemporalité de la force du préjugé et de la
discrimination chez les jeunes élèves. La force pédagogique de La leçon de discrimination est
pleinement efficace dans le contexte canadien, justement parce que l’auditoire de l’émission
s’identifie aux jeunes élèves canadiens partageant les mêmes repères culturels, linguistiques et
géopolitiques. Delà émane l’importance de faire usage de La leçon de discrimination, afin de
sensibiliser les jeunes générations aux enjeux de la diversité et de l’acceptation de la différence
individuelle ou collective. Ainsi, ce DVD devient un outil privilégié pour aider les enseignants et
les animateurs à promouvoir une société plus ouverte et tolérante envers « les autres », soit les
individus « stigmatisés » ou les groupes dévalorisés par le hasard de l’appartenance à une
catégorie « mal aimée ».
CONSEIL 3. Comment pouvez-vous organiser le visionnement de La leçon de discrimination
dans votre classe, votre groupe de travail ou encore votre groupe d’animation ? Quelques jours
avant de faire visionner l’émission, pensez aux caractéristiques personnelles et aux appartenances
de groupe de chacune des personnes qui aura l’occasion de visionner le DVD de l’émission. Par
exemple, dans votre classe, pensez aux élèves issus de l’immigration qui sont membres de