Alter Égales 2016 : Droits de ne pas être stigmatisée Sous-commission « Racisme et sexisme : même logiques ? » Co-pilotage Vie Féminine Compte rendu de la réunion du 14 avril 2016 Participant-e-s : voir liste en annexe I. Introduction : Barbara Brunisso (Cabinet Simonis) - et Hafida Bachir (Vie Féminine) - coprésident la réunion de cette sous-commission dédiée au thème « Racisme et sexisme : même logiques ? ». Barbara Brunisso remercie, en son nom et en celui de Madame la Ministre Simonis, les associations/organisations pour leur présence à cette première réunion et rappelle brièvement le contexte global dans lequel s’inscrit la présente sous-commission. Alter égale - Assemblée pour les Droits des femmes – est un espace de débats et de lancement de projets, ayant pour but de nouer un dialogue constructif entre le politique et les associations féminines et féministes en vue de faire émerger des propositions et revendications qui seraient portées par la Ministres Simonis, qu’elles relèvent ou non de ses compétences. Alter Egale inclut également un appel à projets portant sur la thématique générale de l’année « Droits de ne pas être stigmatisée ». Cet appel à projet vise à soutenir les associations, organisations, institutions ou mouvements féminins et féministes qui souhaitent développer et mener des actions sur la thématique retenue. Il sera en lien avec les thématiques des 3 sous-commissions, mais la proposition d’autres projets en lien avec l’égalité hommes-femmes au travail est également appréciée. Alter Égales dispose d’un Comité de pilotage, composé des représentantes du Cabinet de la Ministre Simonis, de l’Institut pour l’Egalité entre les femmes et les hommes (IEFH), de la Direction de l’Egalité des Chances du Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles (MFWB), de Vie Féminine, du CFFB et des FPS. Trois sous-thématiques ont été retenues par le Comité de pilotage, à savoir : 1) Les stéréotypes et la stigmatisation dans les médias et la publicité et plus particulièrement la publicité diffusée dans les médias publics et/ou soutenus par les pouvoirs publics (co-pilotage CFFB) ; 2) Racisme et sexisme : mêmes logiques ? (co-pilotage – Vie féminine) ; 3) Inégalités en matière de santé, et plus particulièrement dans le sport (co-pilotage FPS). L’objectif de la présente sous-commission : - - - Positionnement des participantes par rapport à la note de travail proposée par Vie Féminine (cf. annexe) : accord ? obstacles à la mise en œuvre ? nouvelles propositions ? Récolter les expériences de terrain de chacun-e sur la thématique visée via un brainstorming en vue de mieux comprendre les systèmes de racisme et sexisme, tous deux caractérisés par des logiques de domination; Remarque : à ce stade, la forme finale des contenus des discussions est encore à définir (recommandations ? définition commune ?). II. Brainstorming Différentes problématiques en lien avec ces lignes directrices sont évoquées (voir document en annexe) III. - - IV. Besoins en vue de la tenue de la deuxième rencontre Proposer une mini formation/ information sur les notions et mécanismes psychosociaux activés dans les situations de racisme et de sexisme et ce, en vue d’établir un langage commun. Une formation (3 jours) est organisée par Vie Féminine pour travailler cette question auprès des antennes locales. Hafida Bachir, va voir dans quelle mesure il est possible d’adapter cette formation au format de la sous-commission. En vue de cette formation, il est convenu que la prochaine réunion dure la matinée (10-14h). Planning La prochaine réunion de la sous-commission est planifiée le lundi 26 mai, à 10h, au cabinet de la Ministre Isabelle Simonis, 15-17 Place Surlet de Chokier, 1000 Bruxelles. * * * p. 2 Alter-Egales : Constats et brainstorming « Racisme et sexisme : même logiques ? » 14 avril 2016 (Travail en sous-groupe suivi d’un rapportage en grand groupe) Remarque : il y a un consensus des trois sous-groupes sur l’argumentaire développé dans la note de VF et sur le fait que le sexisme et le racisme partagent des logiques et des caractéristiques communes et sur la nécessité de pouvoir mieux comprendre ces systèmes et mettre en évidence ces logiques similaires et les mécanismes sous-jacents. Constats sous-groupe 1 : - Nécessiter de sensibiliser/ outiller les professionnel-le-s travaillant sur la lutte anti-raciste et sur la lutte anti-sexiste. o Expliciter les mécanismes sous-jacents à ces phénomènes et leurs points communs (mécanismes d’homogénisation exogroupe, de banalisation du processus d evictimisation, etc.). - Valorisation du travail sur l’égalité. - Promouvoir les rôles modèles en vue de favoriser l’identification des personnes. Constats sous-groupe 2 : - Déconstruire la hiérarchisation des préjugés (il n’y a pas de primauté d’une logique de domination sur l’autre, il y a cumulation des dominations). - Utiliser la notion de « privilège » plutôt que de domination (en vue de rallier les individus bénéficiant des privilèges aux causes anti-raciste et anti-sexiste) et faire prendre conscience des privilèges (être blanc, être un homme) - Identifier les causes et les conséquences des privilèges. - Sensibiliser au fait que le féminisme est la solution au sexisme, ce qui appelle une définition du féminisme. - Travailler de façon intersectionnelle en prenant en considération plusieurs variables : genre, supposée race mais aussi religion, etc., dans ce cadre, sensibiliser aux situations de conflits d’intérêts dans lesquelles peuvent se trouver des femmes, par exemple les femmes voilées (prise en considération de la communauté et du « sacrifice » pour le bien de la communauté) et donc ne pas leur demander de « choisir ». o Dans cette perspective intersectionnelle, intégrer les nouveaux féminismes (féminisme musulman, etc.), ce qui encore une fois pose la question du(des) féminisme(s). Constats sous-groupe 3 : - Le groupe propose de travailler en deux temps : 1) la sensibilisation et 2) l’action. p. 3 - Le travail de sensibilisation viserait à prouver le lien entre ces formes d’oppression en illustrant par des cas concrets les 4 thématiques proposées dans la note de travail, à savoir : travail, droits, violence, discours. o Cela pourrait prendre la forme d’un outil pédagogique style bd, brochure, etc. - Action : déconstruire les normes sociales au moyen d’actions concrètes dans le champ de la culture, de l’enseignement et de la prise de décision (par des politiques de quota). Cela passe aussi par un décloisonnement des lieux de prise de décision relatifs à la lutte contre le sexisme et le racisme (transversalité des thèmes et donc transversalité des actions). Décisions : Le thème de la prochaine sous-commission portera sur l’analyse des mécanismes sousjacents au racisme et au sexisme et des caractéristiques et logiques communes via une mini-formation proposée par VF (à confirmer). p. 4