TOUS LES ÉCOSYSTÈMES SONT TOUCS
Lesce nest pas isolée; pour celle qui disparaît, il ny a pas seulement perte irrémé-
diable d’un «objet» vivant du patrimoine, mais il peut y avoir disparition de nombreuses
espèces en interactions et donc affaiblissement de lécosystème dans son ingrité.
qL’érosion de la biodiversité
Tout au long de l’évolution de nom-
breuses espèces ont disparu lors de
crises majeures naturelles comme celle
qui a vu lextinction des dinosaures à la fin
du Ctacé mais aujourd’hui, le rythme
d’extinction est nettement supérieur à
celui des apparitions par spéciation et les
chiffres sont alarmants avec 60000
espèces végétales menacées sur notre
globe, soit 70 % des plantes. La liste
rouge de lUnion mondiale pour la nature
(UICN) qui fait autoridans le monde
parle de 16306 espèces menaes sur les
41415 surveillées. Chez les animaux, cela
se traduirait par la menace dextinction
dun mammifère sur quatre, d’un oiseau sur huit et d’un tiers des amphibiens.
qLes écosystèmes touchés par les hommes
Les activis humaines ont un impact dévastateur sur la plupart des écosystèmes, les
mécanismes de cette hécatombe sont variés.
La déforestation touche quasiment lensemble du parc forestier mondial avec une
amplification du phénomène dans les forêts tropicales les blis permettent lexten-
sion des terres agricoles au détriment de la biocénose; cest là que vivent la majorité des
espèces aussi bien animales que végétales (50000 esces darbres qui servent d’habi-
tats aux singes et autres animaux de la canopée). La surface des fots ne cesse de rét-
cir, avec une perte de 17millions de km2par an dans les années 1980-1990. À ce rythme,
on peut sattendre à les voir disparaître dici un siècle. À linverse, dans les forêts euro-
péennes, la reforestation bat son plein, mais toutefois avec cette tendance fâcheuse qui
voit le remplacement des chênes et hêtres par des pins, ce qui a pour conséquence
directe daffaiblir la biodiversi.
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L’EXTINCTION DES ESPÈCES
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L’érosion de la biodiversité est synonyme de l’extinction de multiples
espèces dans les divers écosystèmes ; les causes en sont nombreuses
et se rattachent principalement à l’activité de l’homme ; il lui revient
donc d’en mesurer les enjeux.
La liste rouge
Sur cette liste rouge, on peut citer pour
cette année quelques grands singes
(l’orang-outan de Sumatra et celui de
Bornéo, le gorille de plaine), le dauphin
d’eau douce du Yangzi (peut-être éteint),
de nombreux reptiles dont le crotale
mexicain et deux tortues d’eau douce,
dix espèces de coraux des Galápagos,
et les 71 espèces d’algues associées,
chez les oiseaux on cite les vautours
d’Afrique et d’Asie, les poissons cardinal
de Yen gai, des plantes en ril comme
le bégonia eiromischa et l’abricot sau-
vage d’Asie centrale.
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La pdation à des fins commerciales
fait également de nombreux ravages et
touche tous les écosystèmes : ivoire des
éléphants; fourrures d’animaux sau-
vages ou domestiques; bois de rennes,
plumes doiseaux.
La pêche et la cueillette intensives
pour nourrir ou soigner les hommes épui-
sent les réservoirs naturels. Les poissons
sont de plus en plus petits, les mailles des
filets se resserrent et la récolte de plantes
médicamenteuses se fait de plus en plus
pressante avec une population en pleine
expansion et qui veut toujours plus de
confort pour sa santé.
Des causes plus sournoises telles
que le réchauffement climatique
(exemple des coraux), les rejets de pol-
luants, la multiplication des espèces inva-
sives, les changements dusage des sols
pour le remembrement, les constructions de routes, de stations touristiques sont autant
de mécanismes qui perturbent de façon catastrophique lhabitat et ses occupants.
LES ENJEUX DE LA BIODIVERSITÉ
« Si les abeilles disparaissaient, l’homme naurait plus que quatre anes à vivre »!
Cette phrase pronone par Einstein a lavantage de recadrer lhomme à sa juste place
dans la biospre.
qLien entre l’homme et l’abeille
Les abeilles sauvages souffrent d’un mal étrange et inconnu, elles ne reviennent pas à
la ruche et meurent victimes sans doute dun champignon, d’un virus ou de la pollution.
Ces butineuses ne sont plus là pour assurer la pollinisation des plantes sauvages qui
voient leur nombre régresser. Ceci peut avoir une grande incidence sur la production
agricole, et engendrer des famines.
qLa sauvegarde des espèces après les impacts humains
Des facteurs de risques multiples pour la biodiversité sont imputables à lhomme, pour
préserver la nature, il devient urgent de sauvegarder la biodiversité: en effet, les scia-
listes saccordent à dire que plus les espèces sont variées plus le milieu naturel peut résis-
ter aux perturbations. Il sagit alors pour les scientifiques de dresser des listes despèces
protées, de faire des essais de plantation darbres en intégrant le réchauffement clima-
tique de manière à obtenir des individus plus résistants et adaptés à la cheresse, de
dénombrer les plantules exotiques, d’étudier les facteurs extérieurs qui influencent lévo-
lution des nouveaux écosystèmes.
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Des millions d’espèces
Il existe environ 20 000 espèces
d’abeilles dans le monde, ce sont les prin-
cipaux insectes pollinisateurs de plantes à
fleurs, car elles permettent plus de 70 %
de la reproduction des espèces tales,
elles assurent donc la survie de nom-
breux écosysmes de la vie sauvage et
de cultures fruitières et légumières. Le
nombre despèces recenes est de
1,7 million parmi les 10 à 100 millions
esties pour les eucaryotes (orga-
nismes possédant un véritable noyau
dans leurs cellules), les insectes sont bien
représentés avec un nombre potentiel de
1 million d’espèces. C’est un potentiel
très important pour remédier aux pro-
blèmes environnementaux avec cette
richesse des nes à découvrir.
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