SEMIOLOGIE GYNECOLOGIQUE
I. Sémiologie des Affections vulvo-vaginales:
Leucorrhées physiologiques: écoulement physiologique glaire cervico-vaginale. Blanc transparent.
Leucorrhées blanchâtres, colorées, sanglantes sont pathologiques
Lésions vulvaires exophytiques (condylomes acuminés)
Lésions ulcérées (syphilis, herpes génital)
Lésions tumorales (cancer de la vulve)
II. Sémiologie des affections cervicales:
I- DYSTROPHIES DU COL
II- DYSPLASIES DU COL
III- CANCER DU COL
1. Col de l'Utérus Normal:
Accessible au spéculum et au TV.
- Exocol : épithélium malpighien pavimenteux (cellules riches en glycogène)
- Endocol : épithélium cylindrique ou glandulaire
La jonction de ces 2 épithélium : zone de jonction pavimento-cylindrique.
Moyen d’étude du col : œil nu – colposcope acide acétique test de Schiller (Lugol) frottis -
histologie
2. Dystrophies du col
a) ECTROPIONS
Eversion de l’épithélium glandulaire de l’endocol sur l’exocol.
Fréquent chez la femme jeune, surtout chez les utilisatrices de pilule.
Clinique : leucorrhée glaireuse abondante.
A l’examen au spéculum : col présentant une zone rouge péri-orificielle.
En colposcopie : après application d’acide acétique, aspect en grains de raisins des papilles de
l’endocol.
Après application de lugol, zone iodo-négative.
Cicatrisation par métaplasie.
Complication : l’ectropion infecté
Clinique : saignement spontané ou au contact.
Leucorrhées sales et malodorantes.
Toucher vaginal +/- douloureux.
b) CERVICITES AIGÜES
Infection du col de l ’utérus. Associée à une infection vaginale ou à une atteinte du haut appareil
génital.
Clinique : douleurs pelviennes,
une leucorrhée abondante, sale et malodorante,
parfois de la fièvre.
A l’examen au spéculum : col inflammatoire, rouge, recouvert de fausses membranes, saignant au
contact. La glaire est louche parfois purulente.
c)POLYPE DU COL:
* Polype muqueux : formation bénigne développée au dépens de l’épithélium glandulaire reliée par
un pédicule.
Aspect rouge brillant, de consistance souple. Pouvant se surinfecter, ou être associé à un cancer de
l’endomètre (polype sentinelle).
* Polype fibreux : il s’agit de fibrome endocavitaire accouché par le col.
Aspect rouge foncé, parfois nécrotique.
d)KYSTE OU OEUFS DE NABOTH
Apparaissent lors de la cicatrisation des ectropions. Les îlots glandulaires persistent sous
l’épithélium pavimenteux qui a recouvert l’épithélium glandulaire et sécrètent du mucus qui ne peut
s’extérioriser, formant des kystes.
Clinique : petits nodules denses, jaunâtres, souvent parcourus de vaisseaux.
Au toucher vaginal, la surface du col est irrégulière, bosselée, impression de “ clou de
tapissier ”.
e) ENDOMÉTRIOSE CERVICALE:
Se développe sur des cicatrices cervicales (biopsie, conisation). Présence de tissu endométrial au
sein du col.
Clinique : apparition en période prémenstruelle, de petites tâches rouges, ecchymotiques, et de
métrorragies.
2. Dysplasies du col
Anomalies cellulaires et architecturales de l’épithélium pavimenteux naissant au niveau de la zone
de jonction entre l’épithélium pavimenteux et cylindrique.
Zone en perpétuel remaniement, sensible aux traumatismes et infections.
Rattachées à certaines MST, les cofacteurs habituels sont :
- Activité sexuelle précoce < 17 ans (immaturité zone de jonction),
- Multiplicité des partenaires sexuels,
- Infection génitale (HPV +++, sérotype 6 et 11 -> condylômes ; 16,18,31 -> oncogène),
chlamydiae, gonocoque,
- Tabac,
- Bas niveau socio-économique,
- Immunité (SIDA, traitement immunosuppresseur).
* Classification du frottis cervico-vaginal:
1953 Reagan introduit le terme de dysplasie.
1954, Papanicolaou propose 5 classes de frottis allant de l’absence de cellules atypiques jusqu’au
cancer évident en passant par les lésions inflammatoires et les lésions suspectes de malignité sans
certitude.
En pratique, la nouvelle classification permet de distinguer 2 types de lésions:
→ celles justifiant d’une simple surveillance
→ celles nécessitant un traitement.
Clinique:Pas de signes. Mais peut être associé à des lésions condylômateuses du col dues à
l’Human Papilloma Virus (HPV).
Fréquent chez la femme jeune, 4 % entre 20 et 30 ans.
Diagnostic :Cytologie cervico-vaginale (6-8 % de faux négatifs)
Colposcopie
Biopsie
Typage viral.
* Évolution des dysplasies:
3. Cancer du col
- Première cause de mortalité des femmes de 35 à 45 ans dans certains pays.
- Deuxième cancer chez la femme.
- Le cancer du col est responsable dans le monde de 200.000 décès par an, pour 465.000 nouveaux
cas par an.
- En France, il y a 4300 cancers du col par an, aux Etats Unis 13.500 nouveaux cas annuels et 4500
décès par an.
- La prévalence totale des lésions précancéreuses du col est passée de 4.9 / 1000 en 1970 à 42 /
1000 en 1988.
- C’est un sujet très important car leur prise en charge fait reculer le cancer du col.
- Dans les pays où le dépistage de masse est systématique le taux de mortalité du cancer du col a
baissé de 50 à 80 %.
- Même facteurs de risque que pour la dysplasie du col.
a) CARCINOME IN SITU:
Aucune symtomatologie.
Découverte cyto-histologique systématique.
Aspect colposcopique : col rouge,
réaction acidophile intense avec aspects d’orifice glandulaire cerné, de
ponctuation vasculaire, de mosaïques,
Zone iodo-négative à contours flous après application de lugol.
b) K MICRO-INVASIF:
Pénétration tumorale du stroma 3 mm à partir de la membrane basale.
0.6 % de risque d’atteinte lymphatique.
Diagnostic :Cancer infraclinique,
le diagnostic est suspecté à la cytologie et à la biopsie.
Le seul diagnostic est établi par la conisation.
c) K INVASIF:
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