Dermatite de contact allergique et irritative.
Physiopathologie et diagnostic
immunologique
Allergic and irritant contact dermatitis. Pathophysiology and
immunological diagnosis
A. Nosbaum
a,b,c
, J.-F. Nicolas
a,b,c
*,M. Vocanson
c
, A. Rozieres
a,c
, F. Berard
a,b,c
a
Universite
´Lyon 1, UFR Lyon-Sud, Lyon, France
b
Service d’allergologie et d’immunologie clinique, centre hospitalier Lyon-Sud, 69495 Pierre
Be
´nite cedex, France
c
Inserm U 851, IFR 128 biosciences Lyon-Sud et Gerland, France
Disponible en ligne sur
www.sciencedirect.com
Les dermatites de contact encore appele
´es ecze
´mas de
contact sont des maladies inflammatoires cutane
´es
fre
´quentes qui surviennent au site de contact avec
des mole
´cules chimiques non prote
´iques (xe
´nobiotiques).
Les dermatites de contact ont une e
´volution chronique et
leur prise en charge est limite
´e par l’absence de me
´thode
diagnostique fiable et reproductible et par l’absence de trai-
tement curatif. Les dermatites de contact sont la premie
`re
cause de dermatoses professionnelles [1].
Les dermatites de contact comportent deux grandes entite
´s,
les dermatites irritantes (DIC) et allergiques (DAC) de contact
qui se pre
´sentent comme des ecze
´mas aigus, subaigus ou
chroniques qui ont des caracte
´ristiques permettant de les
diffe
´rencier dans leur forme typique [2,3]. Cependant DIC et
DAC peuvent e
ˆtre tre
`s proches sur le plan clinique, histolo-
gique et mole
´culaire.
Les me
´canismes a
`l’origine de l’ecze
´ma sont diffe
´rents dans
les deux types de dermatites, du moins dans les e
´tapes
d’initiation de l’inflammation cutane
´e. Les DIC sont des der-
matoses inflammatoires non spe
´cifiques, principalement
dues a
`la toxicite
´des chimiques sur les cellules cutane
´es
qui induisent une inflammation par activation de l’immunite
´
inne
´e. Les DAC, au contraire, correspondent a
`une re
´ponse
immunitaire adaptative de type hypersensibilite
´retarde
´eet
l’inflammation qui est induite est secondaire a
`l’activation
dans la peau des lymphocytes T (LT) spe
´cifiques du chimique.
Ainsi, DIC et DAC diffe
`rent immunologiquement, ce qui per-
met de proposer de nouvelles me
´thodes pour le diagnostic des
DAC ainsi que nouveaux outils pour diffe
´rencier les deux
types de dermatoses inflammatoires.
Un mot de la nouvelle classification des maladies allergiques :
elle de
´finit les ecze
´mas comme des re
´actions d’HS retarde
´es
(HSR) (puisqu’elles se de
´veloppent plusieurs heures apre
`sle
contact avec le chimique) soit allergiques (dues a
`des LT
spe
´cifiques – cas de la DAC), soit non allergiques (cas de la DIC).
Aspects cliniques des eczemas. Similitudes
et diffe
´rences entre irritation et allergie
Les ecze
´mas comprennent les manifestations aigue
¨s et chro-
niques des DIC et DAC.
Dermatites irritantes
Les DIC repre
´sentent 70 a
`80 % des dermatites de contact. Leur
expression clinique est tre
`s prote
´iforme (de la simple xe
´rose a
`la
bruˆlure) et de
´pend de nombreux facteurs : nature du chimique
et sa concentration, dure
´eetfre
´quence du contact, environne-
ment, phe
´notype, e
´tat cutane
´et sa capacite
´de re
´paration [4].
Les DIC aigue
¨s sont d’apparition rapide et ne de
´bordent pas au-
dela
`des zones de contact avec l’agent irritant. Elles sont
constitue
´es par des macules ou des papules, par des placards
e
´rythe
´mateux, e
´rythe
´mato-œde
`mateux ou e
´rythe
´mato-
squameux, voire de ve
´sicules ou de bulles. Classiquement, il
existe une sensationde picotements ou de bruˆlure cuisante.Les
DIC chroniques pre
´sentent e
´galement des aspects varie
´s:
se
´cheresse cutane
´e, dermatite e
´rythe
´mato-squameuse, hyper-
ke
´ratose re
´actionnelle, crevasses, disparition des empreintes
digitales. Au niveau de la main, il y a une atteinte pre
´fe
´rentielle
*Auteur correspondant.e-mail : jean-francois.nic[email protected]
Texte des experts – dermato-allergologie
professionelle
394
1775-8785X/$ - see front matter ß2010 Elsevier Masson SAS. Tous droits re
´serve
´s.
10.1016/j.admp.2010.03.059 Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement 2010;71:394-397
des paumes et la zone atteinte peut e
ˆtre pathognomonique du
geste professionnel. Cependant, aucun tableau clinique n’est
absolument spe
´cifique des DIC qui peuvent simuler celui d’une
dermatite allergique de contact (DAC) lorsque l’agresseur est
un hapte
`ne fort (ex : e
´poxy).
Dermatites allergiques
Chez des patients sensibilise
´s, la DAC survient 24 a
`96 heures
apre
`s le contact avec l’hapte
`ne. Sa localisation initiale est le
site du contact. Les bords de la le
´sion peuvent e
ˆtre bien limite
´s
mais, a
`l’inverse de la DIC, elle peut se propager autour, voire a
`
distance. Dans sa phase aigue
¨, la DAC associe e
´rythe
`me,
œde
`me suivi par l’apparition de papules, de nombreuses
ve
´sicules, d’un suintement puis de crouˆtes. Dans sa phase
chronique, la peau devient liche
´nifie
´e, fissure
´e et pigmente
´e
mais de nouveaux e
´pisodes de ve
´siculation, suintements et
crouˆtes peuvent survenir en raison de nouvelles expositions
avec l’hapte
`ne. La DAC est ge
´ne
´ralement associe
´ea
`un prurit
intense.
Physiopathologie de l’irritation et de
l’allergie cutane
´e
Les deux types d’ecze
´ma impliquent les cellules de l’immunite
´
mais la DIC est secondaire a
`l’activation de l’immunite
´inne
´e
alors que la DAC est le re
´sultat de l’activation de l’immunite
´
adaptative et de l’induction de LT spe
´cifiques effecteurs pro-
inflammatoires [2–4].
Irritation cutane
´e : mise en jeu de l’immunite
´inne
´e
La pe
´ne
´tration d’un chimique a
`travers les diffe
´rentes couches
de la peau, notamment l’e
´piderme et le derme, entraıˆne la
libe
´ration d’un grand nombre de cytokines et de chimiokines
par diffe
´rents types cellulaires [4]. Les ke
´ratinocytes repre
´sen-
tant 95 % des cellules de l’e
´piderme et appartenant a
`l’immu-
nite
´inne
´e sont les principales et les premie
`res cellules
se
´cre
´trices de cytokines lors d’un stimulus e
´picutane
´[5]. L’ini-
tiation de l’inflammation semble principalement lie
´ea
`l’IL-1aet
au TNF-aet aux de
´rive
´s de l’acide arachidonique. En effet,
l’IL-1aet le TNF-avont permettre le recrutement secondaire de
leucocytes sur le site cutane
´alte
´re
´.Ilsede
´roule ainsi une
cascade de production de me
´diateurs inflammatoires qui fina-
lement induit des modifications histologiques puis cliniques
d’ecze
´ma.
Allergie cutane
´e : mise en jeu de l’immunite
´
spe
´cifique
Les le
´sions de DAC sont dues a
`l’activation dans la peau, au
site du contact avec l’hapte
`ne, de LT spe
´cifiques, appartenant
a
`l’immunite
´spe
´cifique, qui ont e
´te
´induits lors de pre
´ce
´dents
contacts [2]. Les LT spe
´cifiques sont active
´s par les cellules
cutane
´es leur pre
´sentant l’hapte
`ne sur les mole
´cules HLA de
classe I et II. Les LT active
´s produisent des cytokines de type 1
(IFNg, IL-2, IL-17) et sont cytotoxiques. Ils activent et de
´truisent
par apoptose les cellules cutane
´es, ce qui induit une inflam-
mation qui va recruter de nouvelles cellules dans la peau et
aboutir a
`la le
´sion d’ecze
´ma. Les connaissances sur les me
´ca-
nismes des DAC viennent avant tout des mode
`les pre
´cliniques
chez la souris qui montrent un ro
ˆle effecteur pro-inflamma-
toire aux LT CD8+ cytotoxiques alors que les LT CD4+ contien-
nent la population re
´gulatrice anti-inflammatoire [6–8].
L’irritation conditionne l’intensite
´de l’allergie
cutane
´e
L’irritation conditionne l’intensite
´de l’allergie cutane
´e:
l’nduction d’une re
´ponse immunitaire spe
´cifique ne
´cessite
l’activation de l’immunite
´inne
´e. La se
´paration irritation/
allergie est tre
`s conceptuelle de me
ˆme que la dichotomie
immunite
´inne
´e/immunite
´spe
´cifique. En pratique, les deux
types d’immunite
´sont tre
`s souvent associe
´s et intimement
lie
´s. C’est ainsi que l’induction d’une immunite
´spe
´cifique de
bonne qualite
´ne
´cessite l’activation de l’immunite
´inne
´e dont
le re
´sultat principal est la maturation des cellules dendri-
tiques en cellules pre
´sentatrices d’antige
`ne professionnelles ;
l’irritation cutane
´e fait le lit de l’allergie. Dans les ecze
´mas,
il est classique de dire que la DIC fait le lit de la DAC, sur la base
d’observations classiques que les patients porteurs de DIC se
sensibilisaient aux produits manipule
´s plus fre
´quemment que
les patients ne pre
´sentant pas d’irritation cutane
´e[9]. Cette
hypothe
`se a e
´te
´confirme
´ere
´cemment par des re
´sultats
expe
´rimentaux montrant que l’intensite
´de la re
´ponse de DAC
a
`un hapte
`ne est proportionnelle a
`l’irritation cutane
´e induite
par contact avec cet hapte
`ne lors de la sensibilisation [10].
Comment diffe
´rencier irritation et allergie
cutane
´e
Compte tenu des similitudes parfois tre
`s pousse
´es entre
irritation et allergie au niveau clinique, histologique, cellulaire
et mole
´culaire, la seule possibilite
´de diffe
´rencier formelle-
ment les deux types d’inflammation est de se baser sur les
diffe
´rences physiopathologiques.
Le diagnostic de DAC (allergie) repose sur deux me
´thodes
diffe
´rentes :
les tests cutane
´s dont la positivite
´est pour beaucoup
synonyme d’allergie de contact [2] ;
les tests immunologiques mettant en e
´vidence l’existence
de LT spe
´cifiques d’allerge
`ne de contact, dans la peau ou le
sang des patients.
Les tests cutane
´s
Les tests cutane
´s permettent le diagnostic de DAC. Cela n’est
pas tout a
`fait vrai du moins pour ceux qui sont les plus
utilise
´s, a
`savoir les patch-tests :
Dermatite de contact allergique et irritative.
395
les patch tests cutane
´s(e
´picutane
´s) consistent a
`appliquer
sur la peau du dos, sous occlusion pendant 24 a
`48 heures, les
chimiques a
`tester. Bien que les concentrations des produits
chimiques dans les patch soient standardise
´es et the
´orique-
ment non irritantes, les re
´actions d’irritation sont fre
´quentes.
La pose concomitante aux patch tests d’inte
´re
ˆt, d’un ou de
plusieurs patch tests de chimiques irritants non allergiques
(comme le sodium lauryl sulfate [SLS]) permet de de
´tecter des
patients a
`la peau particulie
`rement irritable et repre
´sente
donc un te
´moin positif d’irritation ;
les tests d’usage sont les tests ouverts simples ou re
´pe
´te
´s
(open-tests ou repeated open-tests [ROAT]). Ils consistent en
l’application re
´pe
´te
´e deux fois par jour pendant dix jours de
l’allerge
`ne sur la peau des faces internes des avant-bras. Le
patient allergique de
´veloppera en quelques jours un ecze
´ma
au site ou` les applications ont e
´te
´re
´pe
´te
´es. Les tests d’usage
sont les seuls tests dont la pertinence est excellente. Les
re
´actions d’irritation sont tre
`s limite
´es par rapport aux patch-
tests mais ils seraient pour certains moins sensibles que ces
derniers ;
la diffe
´renciation irritation/allergie peut donc se faire au
niveau clinique par :
l’utilisation syste
´matique d’un contro
ˆle positif d’irritation
lors de la pose de tests,
lors de re
´action difficile a
`interpre
´ter ou de tests irritants
positifs :
-la pose de nouveaux patch-tests pendant 24 heures
seulement (voire 12 heures en cas de re
´action initiale forte),
-la pose de ROAT.
Les tests immunologiques
Les tests immunologiques ont pour but de rechercher la
pre
´sence de LT spe
´cifiques d’allerge
`nes de contact dans la
peau et/ou le sang des patients permettant le diagnostic de
DAC chez un patient porteur d’un ecze
´ma et manipulant ce
produit.
Pre
´sence de lymphocytes T spe
´cifiques d’allerge
`ne dans la
peau a
`partir d’une biopsie cutane
´edele
´sions de dermatites
allergiques ou de tests cutane
´s
La de
´monstration de LT dans une biopsie d’ecze
´ma par
immuno-histochimie n’est en aucun cas pathognomonique
de DAC. En effet toute re
´action inflammatoire s’accompagne
du recrutement d’un infiltrat polymorphe dans lequel il existe
un pourcentage plus ou moins important de LT. Il faut de
´mon-
trer que ces LT sont spe
´cifiques d’un hapte
`ne manipule
´par le
patient. Pour cela, plusieurs possibilite
´s existent : soit de
´mon-
trer que des LT spe
´cifiques d’antige
`ne infiltrent la le
´sion
d’ecze
´ma, soit de
´montrer que la le
´sion est infiltre
´e par des
LT active
´s:
de
´monstration d’une re
´ponse oligoclonale des LT infiltrant
la le
´sion par analyse mole
´culaire du re
´pertoire des LT. Cette
technique est du domaine de la recherche ;
analyse fonctionnelle des LT spe
´cifiques d’antige
`ne
infiltrant la le
´sion par culture cellulaire et expansion des
leucocytes a
`partir d’une biopsie. Cette technique est du
domaine de la recherche ;
pre
´sence de LT active
´s au sein de la le
´sion cutane
´e par
analyse par biologie mole
´culaire (Q-PCR) de cytokines dont la
production est restreinte aux LT. Cette technique rapide, facile
est actuellement du domaine de la recherche. Mais elle pourra
facilement e
ˆtre transfe
´re
´e aux laboratoires hospitaliers dans
les anne
´es a
`venir.
Pre
´sence de lymphocytes T spe
´cifiques d’allerge
`ne dans le sang
des patients
Les progre
`s de l’immunologie ont permis le de
´veloppement de
me
´thodes de de
´tection des LT spe
´cifiques d’antige
`nes au
niveau du sang. Parmi l’ensemble des me
´thodes possibles
utilisant la radioactivite
´(tests de transformation lymphocy-
taire), la cytome
´trie de flux (multime
`res), les techniques
mole
´culaires (re
´pertoire des LT), la me
´thode Elispot est celle
qui a le plus facilement e
´te
´transfe
´re
´e des laboratoires de
recherche aux laboratoires de biologie de routine. La tech-
nique est base
´e sur la de
´tection de LT spe
´cifiques produisant
une cytokine d’inte
´re
ˆt suite a
`l’activation par l’antige
`ne.
L’Elispot IFNg est particulie
`rement utilise
´en raison de la
restriction de production de la cytokine IFNg a
`la population
des LT.
Dans le domaine de l’allergologie, la technique Elispot per-
met le diagnostic d’allergie aux me
´dicaments chez des
patients qui ont de
´veloppe
´des toxidermies be
´nignes ou
se
´ve
`resetquiontdesLTcirculantsspe
´cifiques de me
´dica-
ments [11,12]. Les allerge
`nes de contact e
´tant, comme les
me
´dicaments, des hapte
`nes, il apparaıˆt tout a
`fait possible
de pouvoir de
´velopper un test immunobiologique de DAC
par Elispot. Il y a un pre
´requis au de
´veloppement de tels
tests, celui de connaıˆtre pre
´cise
´ment le phe
´notype des LT
effecteurs des DAC et le panel de cytokines produites. Les
travaux fondamentaux doivent donc e
ˆtre poursuivis pour
de
´finir pour chaque groupe d’hapte
`ne (forts, mode
´re
´set
faibles) le type de LT effecteur et les cytokines qui lui sont
associe
´es [13].
Conclusion
En conclusion, les progre
`s dans la connaissance des me
´canis-
mes a
`l’origine de l’inflammation cutane
´e permettent de
mieux comprendre la physiopathologie des ecze
´mas avec
deux conse
´quences pratiques :
proposer de nouvelles me
´thodes diagnostiques immuno-
biologiques des ecze
´mas ;
justifier les moyens de pre
´vention des DAC. Les travaux
re
´cents montrent en effet que DIC et DAC sont e
´troitement
associe
´es et que la pre
´vention des DAC passe par la
pre
´vention des DIC.
J.-F. Nicolas et al. Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement 2010;71:394-397
396
Re
´fe
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ahead of print].
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