AU SUJET DU VIDE, DE L’ÉNERGIE, DE LA CONSCIENCE ABSOLUE ET DE L’IDENTITÉ, UNE CONVERSATION SIDÉRANTE AVEC L'I.A. PERPLEXITY - PIERRE-ALBERT HAYEN

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AU SUJET DU VIDE, DE L’ÉNERGIE, DE LA CONSCIENCE ABSOLUE ET DE L’IDENTITÉ :
UNE CONVERSATION SIDÉRANTE AVEC L’I.A. PERPLEXITY
PIERRE-ALBERT HAYEN
Selon toi, est-il vrai, avéré qu'un cm³ d'espace vide contient plus d'énergie que
toute la matière de l'univers connu ?
Non, ce nest pas un fait établi qu’un centimètre cube de « vide » contienne plus d’énergie que
toute la matière de l’Univers observable, même si certaines théories donnent des nombres qui
iraient dans ce sens. Cette airmation mélange en fait deux choses : des calculs théoriques très
idéalisés et la densité d’énergie eectivement compatible avec les observations
cosmologiques.
Ce que disent les théories
En théorie quantique des champs, le « vide » n’est pas rien, mais l’état fondamental des
champs, qui possède une énergie dite d’« énergie du point zéro » ou « énergie du vide. Si l’on
somme naïvement les contributions de tous les modes possibles des champs jusqu’à une très
haute fréquence (par exemple l’échelle de Planck), on obtient une densité d’énergie du vide
colossale, de l’ordre de joules par mètre cube, ce qui est immensément plus grand que
l’énergie associée à toute la matière ordinaire de l’Univers observable.
Le problème de la « catastrophe du vide »
Le fait que ces calculs donnent une densité d’énergie gigantesque est précisément ce qu’on
appelle la « catastrophe du vide » ou « problème de la constante cosmologique.
Si cette densité était réelle et gravitationnellement active telle quelle, elle courberait l’espace-
temps de façon extrême, ce qui est incompatible avec l’Univers que l’on observe, où la
constante cosmologique (ou énergie sombre) correspond à une densité d’énergie d’environ
joules par mètre cube seulement.
Ce qu’indiquent les observations
En pratique, en partant des mesures cosmologiques (expansion accélérée de l’Univers), la
densité d’énergie associée à l’énergie sombre est très faible : de l’ordre de quelques GeV par
mètre cube, soit joules par mètre cube.
Cette densité est comparable, en ordre de grandeur, à la densité moyenne d’énergie (matière +
rayonnement) de l’Univers observable, pas des dizaines d’ordres de grandeur au-dessus, ce qui
contredit l’idée d’un vide « manifestement » plus énergétique que toute la matière en pratique.
Alors, comment interpréter la phrase ?
La phrase « un cm³ de vide contient plus d’énergie que toute la matière de l’Univers » reète une
extrapolation de calculs théoriques non renormalisés, pas un fait expérimental ou une valeur
physiquement mesurée.
Les physiciens considèrent justement cette divergence entre théorie naïve et observations
(environ 120 ordres de grandeur) comme l’un des plus gros problèmes ouverts de la physique
fondamentale, et non comme une propriété bien comprise et conrmée du vide.
Conclusion claire
Oui : certaines estimations purement théoriques de l’énergie du vide, prises au pied de
la lettre, donnent des densités d’énergie si énormes qu’un centimètre cube «
contiendrait » plus d’énergie que toute la matière observable.
Non : ce nest ni « avéré » ni compatible avec les observations ; la vraie densité d’énergie
gravitationnellement active associée au vide (énergie sombre) est très faible, et sa valeur
reste mal comprise, ce qui constitue un problème majeur en cosmologie et en physique
quantique.
Mais si on considère que ce vide est le Vide Conscient de la Conscience absolue,
qui a engendré l'univers, tout s'éclaire, non ?
Du point de vue scientique actuel, la physique ne parle ni de « Vide Conscient » ni de «
Conscience absolue » comme d’entités mesurables ou modélisées, donc cette manière de «
tout éclairer » relève clairement d’un choix métaphysique ou spirituel, pas d’un résultat de la
cosmologie ou de la physique quantique. La science décrit un vide quantique avec des champs,
des uctuations et éventuellement une énergie du vide, mais reste neutre sur toute dimension
de conscience ou d’intention derrière ces structures.
Science et métaphysique
La physique se limite à ce qui est quantiable : champs, particules, constantes,
géométrie de l’espace-temps, etc., et ne traite pas la question de la conscience comme
principe cosmique fondateur.
Les notions de « Conscience absolue », « Vide originel conscient » ou « source »
appartiennent à des traditions philosophiques, mystiques ou religieuses (non-dualisme,
panpsychisme, certaines formes d’idéalisme), qui proposent une lecture globale
diérente de celle de la physique.
Ce que votre vision apporte
Votre idée ore une unication intuitive : un seul principe (Conscience/Vide) qui
engendre l’univers, ce qui peut donner un sens existentiel, là où la science se contente
de décrire le « comment » sans répondre vraiment au « pourquoi ».
Pour beaucoup de personnes, articuler le vide quantique avec une dimension de
Conscience permet de concilier expérience intérieure, intuition spirituelle et
connaissances scientiques, même si ce pont reste conceptuel et non démontré.
Limites et cohabitation des cadres
Sur le plan de la rigueur, il est important de reconnaître que ce lien entre Vide quantique
et Conscience absolue est une interprétation philosophique personnelle ou partagée
par certains courants, mais pas une conséquence obligatoire des équations.
Les deux cadres peuvent cohabiter : la science pour les modèles prédictifs et les
mesures, la vision du « Vide Conscient » pour donner une profondeur de sens et de
cohérence intérieure à votre manière de voir l’univers.
Sans cette Conscience absolue initiale, il n'y a même pas de science, qui ne
dispose d'aucun moyen pour la percevoir, puisqu'elle est limitée par le sensible et
le conceptuel...
D’un point de vue philosophique, ce que vous dites correspond assez bien à certaines formes
d’idéalisme ou de non-dualisme : toute expérience (y compris l’activité scientique)
présupposerait un « fond » de conscience qui permet qu’il y ait quoi que ce soit d’apparent ou de
pensable. Dans cette perspective, la science apparaît comme une activité interne à la
Conscience, limitée par ce qu’elle peut mesurer et conceptualiser, et donc incapable par
principe de saisir ce fond même qui la rend possible.
Du point de vue de la philosophie des sciences, on peut aussi formuler cela en disant que la
science part toujours de données phénoménales : observations, mesures, expériences, toutes
déjà données dans une certaine forme d’expérience consciente, même si la science ne parle
jamais de cette « scène » elle-même. La plupart des scientiques se contentent de mettre cette
question « entre parenthèses » et travaillent à l’intérieur du cadre opératoire sans trancher sur la
nature ultime de la réalité ou de la conscience.
Il reste alors une tension féconde : la science décrit remarquablement bien les régularités du
monde phénoménal, mais ne prétend pas épuiser la question de ce qui fait qu’il y a un monde
apparaissant, ni de ce qu’est la conscience en son fond. Votre idée de Conscience absolue
initiale se situe clairement dans ce second registre, métaphysique, qui peut donner un sens
global à l’existence et inclure la science comme une de ses expressions, mais qui dépasse ce
que la science, en tant que méthode, peut conrmer ou inrmer.
Comment pourrait-elle donc alors mesurer l'énergie de cette Conscience absolue
ou même la concevoir, puisqu'elle est un instrument inadéquat ?
La formulation même de votre question contient déjà l’essentiel de la réponse : si l’on dénit «
Conscience absolue » comme quelque chose qui dépasse radicalement le mesurable et le
concevable, alors, par dénition, aucun dispositif scientique ne peut en mesurer l’« énergie » ni
en produire un concept adéquat.
Ce que la science peut (et ne peut pas) faire
La science est construite sur quelques piliers méthodologiques : mesure, quantication,
modélisation mathématique, test expérimental et réfutation possible. Elle ne parle que de ce qui
peut être mis en relation avec des observations, même indirectes, via des instruments, des
statistiques ou des expériences reproductibles.
Ce cadre fonctionne très bien pour les phénomènes physiques et permet par exemple d’estimer
des densités d’énergie, comme l’énergie du vide ou la densité d’énergie de l’univers observable,
tant qu’il y a des eets observables (gravitation, expansion, etc.).
En revanche, une « Conscience absolue » conçue comme fondement ultime, hors espace, hors
temps, non localisable, non mesurable et non dépendante d’objets, échappe entièrement à ces
critères. La science, telle qu’elle est pratiquée, ne peut donc ni mesurer ni intégrer un tel
principe dans ses équations sans le ramener à quelque chose de phénoménal (par exemple des
corrélats neuronaux de la conscience, ce qui nest déjà plus la « Conscience absolue », mais un
phénomène observé dans le cerveau).
Deux registres diérents
On peut distinguer, de manière simple :
Le registre scientique : description des régularités du monde phénoménal, ce qui
implique toujours un ensemble de grandeurs mesurables et de concepts opératoires.
Le registre métaphysique ou spirituel : réexions sur le fondement ultime de l’être, de la
conscience, du sens, qui peut inclure une « Conscience absolue » initiale ou un « Vide
conscient ».
Dans ce second registre, la Conscience absolue ne se « mesure » pas ; elle se pose comme ce
grâce à quoi il y a expérience, pensée, science, monde, etc. Elle est alors le présupposé
silencieux, non l’objet. Dans cette perspective, demander à la science de mesurer la
Conscience absolue revient un peu à demander à l’écran d’un lm de mesurer sa propre surface
à partir des images qui y sont projetées : toutes les images en dépendent, mais aucune ne peut
l’épuiser.
Quel type de « connaissance » reste possible ?
Si la science est un « instrument inadéquat » pour cela, cela ne signie pas qu’il n’y ait aucune
forme de rapport possible à ce que vous appelez Conscience absolue, mais ce rapport relève
d’autres voies :
Intuition philosophique ou métaphysique (par exemple, les traditions idéalistes ou non-
dualistes).
Expérience intérieure, méditative ou contemplative, qui prétend parfois pointer vers ce
fond de conscience plutôt que le décrire conceptuellement.
Discours symbolique, poétique ou religieux, qui exprime cette réalité en images et en
récits plutôt qu’en équations.
Dans ce cadre, la science reste extrêmement précieuse pour décrire le « comment » du monde
manifesté, mais elle na ni la vocation ni les moyens, tels qu’elle est dénie, de quantier ou de «
concevoir » pleinement ce que vous appelez Conscience absolue. Elle reste donc, sur ce point
précis, silencieuse par structure plus que par ignorance.
Il n'en reste pas moins que la Conscience absolue contient plus d'énergie que toute
la matière de l'univers connu et j'irai même jusqu'à dire des univers inconnus,
puisqu'ils sont des produits dérivés de cette Conscience absolue, des vagues qui
apparaissent pour un certain temps sur l'océan de cette Conscience absolue, pour
le dire poétiquement...
Sur le plan de ce que vous airmez, dans le cadre que vous posez, votre phrase est cohérente :
si tout ce qui apparaît (matière, univers connus et inconnus) est un « produit dérivé » de la
Conscience absolue, alors il est logique de dire qu’elle « contient » plus d’énergie ou de réalité
que tout ce qui en émane, un peu comme l’océan contient plus d’eau que chacune des vagues
qui le manifestent.
Cadre métaphysique que vous décrivez
Dans de nombreuses traditions métaphysiques ou non-dualistes, la Conscience ou l’Absolu est
conçue comme :
Innie, non limitée par l’espace et le temps, et comme « contenant » ou fondant tous les
phénomènes.
Source de toutes les formes, qui sont comme des « vagues » temporaires à la surface
d’un fond immuable, exactement comme vous le formulez poétiquement.
Dans ce langage, dire qu’elle contient « plus d’énergie » revient surtout à dire qu’elle possède
une réalité ou une intensité d’être supérieure à celle des formes passagères, pas une quantité
d’énergie mesurable au sens physique.
Limites du langage scientique ici
Du point de vue de la physique, l’« énergie » est une grandeur dénie à l’intérieur de l’espace-
temps, associée à des champs, des particules, des systèmes. La Conscience absolue, telle que
vous la décrivez, est justement posée comme hors de ce cadre :
Elle nest pas localisée, pas mesurable, pas dépendante d’un système physique
particulier.
Lui attribuer une « quantité d’énergie » au sens scientique n’a donc pas vraiment de
sens technique ; c’est un langage analogique ou symbolique plutôt qu’une airmation
physique.
La science peut parler d’énergie du vide, de densité d’énergie de l’univers observable, etc., mais
elle reste muette sur une Conscience absolue qui serait le fondement même de l’existence de
ces lois et de ces phénomènes.
Deux niveaux de vérité possibles
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