
ANNEXE 2
la photo est de rigueur) ; l’obscurité règne ce qui
rend
difficile de se repérer.
•
L’exacerbation des
simulations
sensorielles
On y découvre « fragrance entêtante,
musique techno extrêmement forte,
quasiobscurité et
microéclairage
concentré sur certains produits,
sollicitations
tactiles via les matières des vête
ments, du
mobilier et des corps », selon les auteurs
de
l’étude.
•
La redéfinition du personnel en contact
Celuici est moins là pour vendre que pour
faire
vivre le concept, servir de support
d’identification
aux visiteurs et créer une
atmosphère désinhibante
en provoquant le
contact, avec le déhanchement (certains
dansent) et l’apostrophe notamment (la
fameuse tagline « Hey guys, what’s going on?
»). Ils sont jeunes, hommes ou femmes de 18 à 25
ans, beaux, lascifs (à l’égard des clients ou entre
eux). Cette politique de recrutement des vendeurs
a fait
l’objet de nombreuses attaques –
polémiques ou
judiciaires – arguant de pratiques
discriminantes à
l’égard de minorités visibles, de
personnes handica pées, de personnes d’âge mûr,
etc. Quant au PDG de l’entreprise, Mike Jeffries, il
déclarait déjà dans une
interview en 2006 : «… nous
recrutons des gens au
physique attractif dans nos
magasins. Parce que les gens beaux attirent les gens
beaux et on veut vendre
à des gens beaux et cool.
On ne vend à personne
d’autre… » (sic).
La
théâtralisation
du
point
de
vente
ne
suffit
pas
pour
assurer le succès d’une enseigne sur le long terme.
Après avoir connu une importante croissance (le
chiffre d’affaires a augmenté de 53 % entre 2010
et 2013), les résultats de l’entreprise ont connu une