Nisargadatta Maharaj, vous ne pouvez pas faire en sorte que quelqu'un d'autre n'ait
plus besoin d'aide, tant que vous-même avez encore besoin d'aide.
La question se pose. Avez-vous vu par vous-même la vérité de ce qui est souligné ?
Si c’est le cas, vous n'avez pas besoin de mon aide, car vous en connaissez les
principes fondamentaux. Alors, regardez en vous-même et voyez s'il reste des
doutes et des questions dans votre expérience personnelle.
(Suite…)
Q : Je suis honoré par votre réponse. Je pense que vous résumez parfaitement mon
propos : « La Conscience connaît les pensées, mais les pensées ne peuvent jamais
connaître la Conscience ».
J'encourage simplement l'expérience de la Conscience qui connaît la pensée. Ce
n'est pas une technique. C'est une constatation. Je trouve que ce principe
fondamental est perdu de vue. Quand cela arrive, le mental tente de simuler la
Conscience. Alors la personne s'égare désespérément en pensant avoir compris.
Mais vous avez raison. Il n'y a aucun doute, mais ce n'est pas encore solide.
J : La Conscience n'est pas une technique ou encore une constatation. C'est
simplement un fait qui est mis en évidence — et il n'y a pas grand-chose à faire par
rapport à cela ! Le fait est que, quoi que vous pensiez, disiez ou fassiez, la
Conscience doit être présente en arrière-plan pour que tout cela puisse se produire.
Et c'est ce que vous êtes. Que l'esprit soit attentif ou pas ne change rien à ce simple
fait.
L'autre chose est qu'il n'y a aucune entité présente pour le comprendre ou pas. Il
peut y avoir une reconnaissance de votre identité en tant que Présence-Conscience
et la compréhension qu'il y a une absence totale d'entité individuelle dans le tableau.
A ce moment-là, la recherche et la souffrance, la pratique et les techniques, la
constatation ou pas s’arrêtent. On n'aborde plus vraiment cela comme un processus,
une technique méthodique, étape par étape. Pourquoi ? Qui ferait cela ? Seulement
l’être séparé imaginaire pensant être présent et devoir faire quelque chose !
Si on peut dire quelque chose à ce propos, c'est peut-être qu'il s'agit d'un
changement radical de paradigme. Mais rien ne change réellement. On vivait dans la
méprise, la fausse croyance, mises en lumière par l'enquête, puis abandonnées.
Mais on est ce que l'on a toujours été.
Toutes les réflexions relatives au temps, aux techniques, aux approches, etc. restent
dans le cadre de l'ancien paradigme. La majorité de ce qui passe pour des
enseignements spirituels, et même la méditation non dualiste, s'inscrivent en réalité