J : Oui, vous êtes plus naturel et moins préoccupé par votre propre paysage intérieur de
pensées et de sentiments, qui sont aussi perçus comme faisant partie du processus du
fonctionnement spontané, sans qu'il soit nécessaire de les rattacher à un sentiment de
soi. Ils ne nous appartiennent plus et font simplement partie de l'expression. Les
histoires sont vues pour ce qu'elles sont - des créations mentales portant sur un
personnage ctif que nous avions l'habitude de considérer comme étant nous-même.
On y croit beaucoup moins. Une fois la croyance éliminée, elles ont tendance à
disparaître, puisqu’'il n'y a plus d'énergie signicative qui les alimente.
Q : Vous vous souvenez peut-être de la façon dont j'ai décrit les instructions en deux
étapes du Dzogchen (une forme de bouddhisme tibétain). Premièrement, prendre
conscience de tout objet ou de toute pensée. Deuxièmement, être conscient de la
Conscience que l'on a de cet objet ou de cette pensée. Après la deuxième instruction,
un ou plusieurs de ces cinq attributs apparaissent : la paix, le silence, la luminosité, la
Conscience élargie de l'espace et du contexte et la Présence élargie. Je me souviens
que vous avez commenté que ces goûts ou que ces parfums de la Conscience
apparaissent naturellement, mais qu'aucune technique en deux étapes n'est nécessaire
pour y accéder. Depuis notre réunion, je suis plus fréquemment conscient de la
Conscience et je fais l'expérience de ces attributs. Aucune technique ne paraît
nécessaire.
J : L'essentiel, c'est de voir que la Conscience n'est pas une technique. C'est un fait
naturel et présent. Cette Conscience, votre Être réel, a sa propre saveur et ses propres
caractéristiques. Il suit juste de commencer à examiner cela et de voir ce qu'il y a là. Il
y a une curiosité naturelle à explorer cela. Je trouve qu’en faire une technique fait
intervenir le mental et une trop grande orientation vers un but. Parfois, cela obscurcit le
caractère naturel et la simplicité des choses.
Q : J'ai arrêté de lire des livres spirituels et de méditer. Si vous vous souvenez, j'ai décrit
une certaine technique de méditation que j'utilisais et je vous ai demandé si cela
tombait sous le coup de votre description d'une pratique qui renforce subtilement le
‘’je’’, et vous avez répondu :’’Oui, c'est le cas.’’ Pour l'instant, je ne ressens aucun besoin
de conserver cette technique de méditation.
J : À l'aube de la reconnaissance de votre véritable nature, les activités s'équilibreront et
tout ce qui doit s'ajuster le fera. Certaines choses peuvent disparaître ou pas. Il suit de
suivre son cœur et son intelligence naturelle. Une fois que l'on a atteint l'essence des
choses, la plupart des structures de soutien sur lesquelles on s'appuyait sont moins
utiles et moins intéressantes. Il faut faire preuve de discernement, car il n'y a pas de
prescription en la matière.
Q : John, je ne trouve pas de ‘’moi’’ stable dans ‘’mon’’ esprit. S'il surgit, au moins
pendant la journée, ce n'est là manifestement qu'une pensée fragmentaire illusoire.
Quand je me couche pour dormir, le ‘’je“ s'embrase de nouveau avec des fantasmes de
”ma’’ grandeur, en tant que général de division de 23 ans pendant la Seconde Guerre
mondiale ou une histoire grandiose similaire. Les investigations recommandées