Les Secrets des Sorciers Noirs : Magie, Fétiches et Croyances Africaines

Telechargé par Fils Djovaldy
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Une édition électronique réalisée
par Dr Valère D. SOMÉ,
Chargé de recherche à l’INSS-CNRST
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à partir du texte de
Dim.DÉLOBSOM : Les secrets des sorciers noirs.
Édition Librairie Émile Noury, Paris. 1934)
Édition électronique réalisée avec le traitement de
textes Microsoft Word 2003 sous Windows.
Polices de caractères utilisés :
Pour le texte: Tw Cen MT, 10,5 points.
Pour les notes de bas de page : Tw Cen MT, 9 points.
Mise en page sur papier format
(10 cm x 18 cm’)
© Éditions LE MILLÉNIUM
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Les Africains ont, autant que nous, civilisés d'Europe,
besoin de se protéger contre les atteintes de ce je ne
sais quoi qui contrecarre sans cesse la logique
humaine, notre égoïsme, et le sens de la pitié.
La société noire est plus proche que la nôtre de
l'accident où la nature déconcerte chaque jour notre
raison.
Le travaille mieux ordonné est ainsi réduit à néant
par l'instabilité des saisons. Les pluies d'hivernage
manquent ou sont mal réparties, les graines nourri-
cières ne germent pas, le mil en herbe sèche aux
ardeurs du soleil, l'épi ne se forme pas ou est ravagé,
il la floraison, par les insectes. Mille aventures inat-
tendues abolissent la confiance des êtres dans la pré-
voyance ou la bonté de la nature. Un vol de saute-
relles dévore à I’improviste la verdure. Un incendie
détruit les greniers qu'on vient d'emplir. La foudre, au
cours d'un orage, tombe sur le hameau, sur la soukala
qui flambe. Des groupes d'hommes ou d'animaux sont
sidérés. Des maladies inexplicables frappent soudain
l'individu le plus robuste, abolissent ses générations,
exterminent le bétail. Un être bien portant s'affaiblit
peu il peu, se plaint qu'un vampire lui dévore le
cœur et s'éteint, il a la surprise indignée de
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ses parents. Une femme robuste accouche d’un enfant
de belle apparence qui meurt, d'une mort déconcer-
tante. Un lion ou une hyène à crinière, ou une pan-
thère s'enhardit sans motif plausible, coupe la route
ou s'introduit dans une case et devient mangeur
d'hommes. Une pirogue se retourne et ceux qui la
montent se noient. Un arbre d'apparence solide croule
sur le voyageur qui, de hasard, suivait le sentier. Une
guerre bien préparée contre le village voisin tourne
soudain à la calamité pour celui qui l'entreprit. Un
peuple belliqueux s'enrichit, assemble quantité de
captifs qui exécutent en son lieu les travaux de la
terre; un jour les captifs se révoltent et les maîtres de
la veille sont le lendemain des esclaves de leurs
esclaves.
Cependant la société noire est organisée de
manière à lutter de son mieux contre l'hostilité de
l'ambiance. Elle exploite les moindres possibilités de
la nature. Elle est d'une contexture serrée. L'individu
n'est point abandonné au hasard. Il appartient à un
clan hiérarchisé. Il obéit à la coutume qu’établirent ses
aïeux pour s'adapter aux luttes et aux nécessités de
la brousse, comprendre ses exigences, prévoir et
éviter l'événement fortuit.
Il ne s'élève point contre la fatalité qui gouverne la
vie, mais contre le fait qui survient et interrompt cette
fatalité. Il voit l'effet et cherche à connaître la cause;
dans cette connaissance est le remède des maux
subits qui l'accablent.
Une tendance évidente de l'esprit nous porte à
individualiser, à humaniser les forces de la nature;
nous penchons à considérer chacune d'elles comme
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