
 Médicaments inotropes positifs 
Agonistes beta-adrénergiques, inhibiteurs des phosphodiéstérases et digitaliques. 
Les agonistes beta-adrénergiques induisent un effet inotrope positif par stimulation des récepteurs 
beta-adrénergiques (récepteurs beta 1 prédominants au niveau ventriculaire gauche) augmentant la 
synthèse d’AMPc . Les inhibiteurs des phosphodiestérases aboutissent au même résultat mais en 
inhibant la dégradation de l’AMPc. Les digitaliques induisent un effet inotrope par inhibition de l’ATP-
ase membranaire. 
9.5.1 Agonistes beta-adrénergiques 
Agoniste beta 1 et 2 : isoprénaline (Isuprel*), Agoniste beta 1 : dobutamine (Dobutrex*). 
Propriétés pharmacocinétiques 
Ces substances ne sont utilisables que par voie veineuse n’étant pas résorbées par voie ora-le. Leur 
demi-vie d’élimination est très courte de quelques minutes, nécessitant une admi-nistration par 
perfusion intra-veineuse continue. 
Propriétés pharmacodynamiques 
Les agonistes beta-adrénergiques induisent un effet inotrope important (augmentation de la force 
des contractions cardiaques du muscle cardiaque isolé pouvant atteindre 100 %), d’instauration 
rapide mais soumis à thachyphyllaxie de par le phénomène de désensibilisa-tion (réducdésensibilisa-
tion du nombre des récepteurs membranaires lors de la stimuladésensibilisa-tion chronique). 
Il s’accompagne d’un effet chronotrope positif surtout lorsque les deux types de récepteurs beta 1 et 
2 sont stimulés. Avec l’isoprénaline, les résistances artérielles périphériques sont réduites 
secondairement à l’effet beta 2 vasorelaxant. 
Ces effets permettent la restauration d’un débit cardiaque et de la pression artérielle lorsque ceux ci 
sont compromis en cas d’insuffisance cardiaque. 
Usage et précautions d’emploi Indications thérapeutiques 
Ces substances sont ainsi utilisées dans les situations d’insuffisance cardiaque aiguë pour restaurer 
l’hémodynamique. Au cours du traitement chronique de l’insuffisan-ce cardiaque, l’utilisation 
d’agonistes beta-adrénergiques s’est heurtée soit à une perte d’efficacité par désensibilisation soit à 
une toxicité excessive responsable de troubles du rythme cardiaque et d’une aggravation de la 
mortalité.