Droit Social au Maroc : Définition, Évolution et Contrat de Travail

Telechargé par Touilta Imad
DÉFINITION DU DROIT SOCIAL
Ensemble des règles qui régissent les relations dans le monde du
travail.
Deux branches principales :
Droit du travail : règles sur les relations entre employeurs et
salariés.
Sécurité sociale : garanties collectives contre les risques
sociaux.
FINALITÉS DU DROIT SOCIAL
Réglementer toutes les étapes des relations professionnelles :
Embauche, contrat, conditions de travail, salaire, durée,
accidents et maladies professionnelles, grève…
Organiser les relations individuelles et collectives dans le travail.
ÉVOLUTION HISTORIQUE AU MAROC
1. Avant le protectorat
Système féodal, corporations de métiers.
Règles basées sur le droit musulman et la tradition
corporative.
2. Sous le protectorat
Introduction de textes inspirés du droit français :
Code des obligations et des contrats (1913), articles 723
à 780.
Dahirs du 13 juillet 1926 : travail industriel, enfants,
femmes, salaires.
1927 : Dahir sur les accidents de travail.
1946 : Dahir sur les conflits collectifs.
3. Après l’indépendance
Unification et modernisation du droit du travail.
Dahirs clés :
1975 : conventions collectives.
1962 : représentation du personnel.
1957 : droit syndical.
1967 : indemnité de licenciement.
Constitutions marocaines : droit au travail, droit de grève,
syndicalisation.
Adhésion à l’OIT : adoption de conventions internationales.
SOURCES DU DROIT DU TRAVAIL
Sources nationales :
Constitution, lois (Code du travail, Code pénal), jurisprudence,
usages.
Spécifiques au travail : conventions collectives, contrat de
travail, règlement intérieur.
Sources internationales :
Conventions et recommandations OIT, autres traités
internationaux.
TEXTES LÉGAUX DE RÉFÉRENCE
Loi n°65-99 (2003) Code du travail.
Loi n°19-12 (2016) Travail domestique + décrets d’application.
Décret 2-04-570 (2004) Heures supplémentaires.
Dahir de 1957 Services médicaux du travail.
Décret 2.19.424 (2019) SMIG/SMAG.
CHAMP D’APPLICATION DU CODE DU TRAVAIL (art. 1 à 5)
Entreprises industrielles, commerciales, artisanales.
Exploitations agricoles/forestières.
Coopératives, associations, professions libérales.
Services publics à activité économique.
DÉFINITIONS ESSENTIELLES
Code du travail : ensemble de textes régissant les rapports
professionnels.
Salarié : personne travaillant sous autorité de l’employeur contre
rémunération.
Employeur : entité publique/privée utilisant le travail d’autrui.
Lien de subordination : pouvoir de direction/contrôle/sanction
de l’employeur sur le salarié.
CONTRAT DE TRAVAIL (Art. 16 du Code du travail)
Définition
Convention entre salarié et employeur, fondée sur :
Prestation de travail.
Rémunération.
Lien de subordination.
Types de contrat
1. CDD (Contrat à Durée Déterminée)
Remplacement temporaire (hors grève).
Activité saisonnière ou en hausse ponctuelle.
Ouverture d’entreprise : max 1 an, renouvelable 1 fois.
Dans l’agriculture : max 6 mois renouvelables, durée totale
2 ans.
2. CDI (Contrat à Durée Indéterminée)
Sans terme fixe, résiliable dans le respect des règles.
Contrat encouragé par la loi.
3. Contrat pour travail déterminé
Lié à un projet précis, prend fin à sa réalisation (ex. chantier,
barrage…).
La formation du contrat de travail (CT)
A. CONDITIONS DE VALIDITÉ DU CONTRAT DE TRAVAIL
1. Conditions de fond (issues du droit civil + règles spécifiques
au droit du travail) :
Capacité juridique :
o Âge minimum légal : 16 ans.
o Mineurs de 15 à 18 ans : autorisation avec tuteur.
o Personnes handicapées : peuvent contracter si aptes.
o Femmes mariées : libres de contracter (Art. 9).
Consentement libre : volonté claire de contracter ou non.
Objet et cause licites :
o Activité non contraire à l’ordre public, la morale ou les
bonnes mœurs.
o Exclusion des travaux dangereux.
2. Conditions de forme :
Écrit non obligatoire mais conseillé.
Si écrit :
o 2 exemplaires signés et légalisés (1 conservé par salarié).
o Sert de preuve, pas de condition de validité.
B. ÉLÉMENTS CONSTITUANTS D’UN CONTRAT ÉCRIT
Mentions obligatoires :
Type de contrat (CDD/CDI…)
Date d’entrée en fonction
Identité de l’employeur et du salarié
Lieu de travail
Fonction et qualification
Durée du travail
Rémunération
Délai de préavis
Durée de période d’essai
Convention collective applicable
Clauses particulières possibles :
Non-concurrence
Confidentialité
Mobilité
Résultat, etc.
C. LA PÉRIODE D’ESSAI
Libre rupture sans indemnité mais préavis obligatoire :
o 2 jours si payé à la journée, semaine ou quinzaine.
o 8 jours si payé au mois.
Doit avoir au minimum une semaine de travail avant rupture.
Tableau des périodes d'essai
Type de contrat
Catégorie de salarié
Durée de la période d’essai
CDI
Cadres et assimilés
3 mois
Employés
1 mois et demi
Ouvriers
15 jours
CDD
Tous salariés
1 jour par semaine de travail dans la limite de :
Contrat < 6 mois
2 semaines max
Contrat ≥ 6 mois
1 mois max
D. LE DÉLAI DE PRÉAVIS (Art. 43 à 51, Loi 65-99)
Règles générales :
Obligatoire en cas de rupture unilatérale de CDI (sauf faute
grave ou force majeure).
Sources possibles du préavis :
o Loi, contrat, convention collective, règlement
intérieur, usages.
o Durée minimale de 8 jours.
Obligations pendant le préavis :
Respect des droits et devoirs réciproques.
Le salarié bénéficie de permis d’absence rémunérés :
o 2h/jour max
o Jusqu’à 8h/semaine ou 30h sur 30 jours
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