
CHAPITRE 3 : LES TURBULENCES DU MODÈLE SALARIAL 
 
I. La pérennité insistante du modèle salarial traditionnel 
 
Tout ce qui est relatif aux droits du travail, aux contrats du travail, aux syndicats. C'est un 
modèle qui s’est importé dans la nouvelle économie du tertiaire mais pas totalement. On est 
à  la  croisée  de  deux  modèles,  l’ancien  qui  s’accroche  et  un  nouveau  modèle « le  second 
marché  du  travail,  c'est  à  dire  l’émergence  de  nouvelles  difficultés  (turn  over,  parcours 
hachés, des gens moins protégés).  
 
A) Le  modèle  salarial  traditionnel,  un  produit  de  l’histoire  et  du 
développement  économique:  l’entreprise,  la  convention 
collective, le CDI, les IRP et le droit du travail, comme institutions 
juridiquement sanctionnées 
 
 Trois composantes : 
a) entreprise et convention collective 
b) le CDI et les IRP 
c) le droit du travail 
  
 Ces trois composantes du modèle sont pénalement protégées. Les infractions à toute 
cette législation valent aux chefs d’entreprise une sanction pénale par l’inspecteur du 
travail.  
 
 Ceci  est  le  produit  d’une  longue  maturation,  d’une  histoire,  des  conflits  sociaux, 
l ‘émergence  des  courants  politiques  (communisme,  socialisme  entre  autres,  les 
conflits mondiaux. Tous ces évènements ont contribué à l’élaboration de ce modèle. 
 
1) Les 3 principales institutions : 
 
 Entreprise : dans le modèle classique, on voit une somme d’activités intégrées sur le 
même  site,  avec  une  collectivité  au  travail,  une  direction  avec  une  représentation 
claire du pouvoir de l’entreprise. Force est de constater que l’entreprise se dilue, les 
activités  sont  de  plus  en  plus  externalisées,  « outsourcées ».  L’entreprise  a  donc 
besoin de la contribution d’acteurs externes. Mais les référents classiques demeurent 
(processus de construction, bâtiment, direction sur le site). Une convention collective 
est négociée : elle définit le cadre des droits et devoirs au service de la communauté 
de employés et des employeurs. Cette convention va procéder comme un outil qui va 
s’incorporer  au  contrat  de  travail  individuel.  Celui-ci  va  être  formaté  par  cette 
convention  collective  (modalités  des  salaires,  fin  de  contrats,  des  congés…).  Les 
contrats en question sont généralement indéterminés. 
 
 CDI : contrat de droit commun, inspiration de beaucoup de salariés car pas de terme 
de contrat fixé. Il s’oppose au Contrat à durée déterminée qui est plus précaire car