
DS N°5 ESSALHIOUI Karam
2 Entiers d’Eisenstein
1. Soit B∈Z[X]un polynôme unitaire et A∈Z[X]. Montrer qu’il existe Q, R ∈Z[X]tels
que A=BQ +Ravec deg R < deg Bou R= 0. Indication : On pourra faire une preuve
par récurrence sur le degré de A.
2. Donner la décompostion en facteurs irréductibles dans l’anneau Z[X]du polynôme X3−1.
3. Prouver que :Z[j] = {a+jb/a, b ∈Z}.
4. Vérifier que (Z[j],+,×)est un anneau commutatif et intègre. Norme : On définit l’appli-
cation N:Z[j]−→ N
x7−→ x¯x=|x|2
5. Exprimer N(x)pour x=a+jb ∈Z[j], avec a, b ∈Z. Que vaut N(xy)?
6. Elément inversible : Déterminer l’ensemble Z[j]∗des éléments inversibles de l’anneau Z[j]
et montrer que (Z[j]∗,×)est un groupe cyclique.
7. Anneau principal :
(a) Montrer que pour tout z∈C, il existe x∈Z[j],|z−x| ≤ √3
2. La constante √3
2est-elle
optimale ? On pourra se limiter à un raisonnement géométrique.
(b) En déduire que pour tout x, y ∈Z[j], y ̸= 0, il existe q, r ∈Z[j], x =yq +ravec
N(r)< N(y).
(c) Montrer alors que l’anneau Z[j]est principal.
8. Elément irréductible :
(a) Soit x∈Z[j]tel N(x)soit un nombre premier. prouver que xest irréductible dans Z[j].
(b) Réciproquement si x∈Z[j]irréductible, montrer alors que N(x)est soit un nombre
premier, soit xest associé dans Z[j]a un nombre entier p. Dans ce dernier cas, justifier
que pest premier ct N(x) = p2. On pourra justifier (sommairement) et utiliser "l’unicité
" de la décomposition en facteur irrééductible dans Z[j].
9. Un peu de Cyclotomie. Soit nun entier naturel non nul. On note Φnle n-ième polynôme
cyclotomique. On rappelle que si µ∗
ndésigne l’ensemble des racines primitives n-ièmes de
l’unité dans C, ce polynôme est défini par
Φn(X) = Y
µ∈µ∗
n
(X−µ).
(a) Démontrer que Xn−1 = Qd|nΦd(X).
(b) En déduire que Φn(X)∈Z[X].
(c) Soit pun nombre premier. On note π:Z−→ Fpla surjection canonique. Le morphisme
d’anneaux πs’étend, coefficient par coefficient, en un morphisme d’anneaux de Z[X]
sur Fp[X], noté ˆπ(on ne demande pas de justifier ce point). Si Φpdésigne le p-ième
polynôme cyclotomique, on rappelle que Φp=Pp−1
k=0 Xk.
i. Démontrer que bπ(Xp−1) = X−1Fpp.
ii. Soient Pet Qdeux polynômes unitaires et non constants dans Z[X]tels que Xp−1 =
P Q. Démontrer que P(1) et Q(1) sont des entiers multiples de p.
iii. Retrouver ainsi que Φpest un polynôme irréductible de Q[X].
10. Equation diophantienne : n=a2−ab +b2.
(a) Montrer que pour tout x∈Z[j], N(x)n’est jamais congru à 2 modulo [3].
(b) Montrer que tout nombre premier p≡2[3] reste irréductible dans Z[j]. Dans la suite,
on admet la réciproque de cette propriété : un nombre premier pqui reste irréductible
dans Z[j]vérifie p≡2[3].